La Marseillaise sifflée à Tel Aviv

La Marseillaise sifflée à Tel Aviv

À l’occasion de la rencontre France-Israël de football comptant pour la qualification pour la Coupe du monde le 30 mars 2005, le stade de Tel Aviv, comme un seul homme, a sifflé la Marseillaise lors de la cérémonie d’ouverture.
L’information a circulé toute la matinée du 31 sur Europe 1, puis elle a été tue le reste de la journée. Silence dans les médias français, bouche cousue dans la presse. Espérons que, par la suite, l’affaire aura un peu plus d’échos.
Siffler l’hymne national, c’est comme souiller le drapeau, c’est porter atteinte à l’honneur de notre pays, à celui de tous les Français, à leur Président, à la France. Comme cela ne s’est pas produit par hasard, on est fondé à penser que cela l’a été de propos délibéré.
Que je sache, en ce jeudi 31 au soir, Matignon n’a pas encore bougé, le quai d’Orsay n’a pas réagi, pas davantage la Présidence de la République. Un affront de cette importance vaut incident diplomatique et nécessite une réaction immédiate.
Quelle aurait été l’attitude d’Israël dans la situation inverse? Un tollé! On aurait hurlé à l’antisémitisme, au racisme, au fachisme, à je ne sais quoi encore. Et l’on ne serait pas près de cesser d’en faire état à longueur de semaines. Mais s’agissant de la France? Nous verrons ce qu’il adviendra de ses réactions, mais, à chaud, la moindre des choses eût été – s’il ne s’était agi des grosses sommes engagées par le commerce du sport – de quitter le stade immédiatement, d’exiger des excuses, de demander réparation. Au lieu de cela, les joueurs ont joué – assez mal d’ailleurs – et puis s’en sont retourné en leur hôtel pour dormir, sans manifester leur indignation. Et leurs responsables ont fait le mort. On attendait davantage d’eux.
Ce jeudi, on aurait dû s’attendre à ce que l’ambassadeur d’Israël soit convoqué à l’Élysée pour présenter des excuses, que le Ministre des Affaires Étrangères exprimât son indignation, que le Premier ministre… La presse n’aurait pas fait silence comme elle l’a fait. Et la France en serait ressortie grandie ou, à tout le moins, restaurée dans son honneur. Mais en a-t-elle encore?
C’est sur-le-champ que ce genre d’affaire se règle. Il n’y a pas à attendre. Au lieu de cela, on se tait, on fait le gros dos, on attend que cela passe, et, peut-être, dans quelque temps, si cela venait à faire du bruit, on dirait des choses…
À ne pas réagir, il sera coutumier de siffler la France, parce qu’un certain Premier ministre, en son temps, n’a pas réagi lorsque les voyous pudiquement appelés « jeunes des banlieues », ont inauguré les sifflements pour se manifester plus algériens que les Algériens eux-mêmes. Lorsque l’on transige avec l’honneur de la France, il n’y a pas de limite au déshonneur.
À ne pas réagir, on incite à nous injurier toujours plus. Le courage n’est pas d’être habile pour ne pas faire de vagues. Le courage est de se faire respecter.
Le Premier Ministre de l’État d’Israël qui doit nous rendre visite dans quelque temps est-il encore le bienvenu après cet épisode? Non, s’il ne  présente pas les excuses de son pays!
Quand donc cessera-t-on de courber l’échine comme des lâches, par crainte d’être qualifiés de raciste, d’antisémite, de je ne sais quoi, par fausse prudence. Un chat est un chat. Les Israéliens se sont comportés en voyous et nous ont insultés.

Jean-Marie Dolle
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Comments (1)

  • MAKALA Répondre

    Quand cessera cette habitude de jouer l’hymne national sur un stade de foot ? Même au stade de France la Marseillaise est parfois sifflée… De plus les équipes n’ont plus rien de national.

    10 avril 2005 à 10 h 47 min

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