L’immigration reste un tabou fondateur de la Ve République!

L’immigration reste un tabou fondateur de la Ve République!

Le débat sur l’immigration persiste à ne pas se tenir dans les médias français, envenimant ainsi dangereusement la situation de la société française et le sentiment que les Français portent sur cette (absence de) politique.
Les quelques innovations de Nicolas Sarkozy ont certes contribué à lever un peu le couvercle de la marmite, mais il est à craindre que la pression augmente à proportion de ces timides ouvertures de soupape! D’autant plus que les ligues de vertu entendent bien faire respecter ce tabou fondateur inauguré à la fin des années soixante-dix.
Une magnifique illustration nous en a été fournie par le MRAP, quand il s’est attaqué à Philippe de Villiers pour avoir déclaré que la troisième guerre mondiale était commencée. Constatation élémentaire, qui ne comportait, pour autant qu’on puisse en juger, aucune réjouissance malsaine de la part de son auteur.
Oui, l’évidence – même à la lecture des médias français – est que nous sommes en guerre. Et que l’adversaire puise largement son arsenal idéologique dans les sourates du Coran. On peut toujours prétendre que les terroristes comprennent mal le livre sacré de l’islam, comme il n’existe rien qui ressemble à une autorité d’interprétation dans la religion islamique, ces prétentions se heurteront toujours à des prétentions contraires, tout aussi légitimes.
À présent, c’est au tour de François Baroin, chiraquien pur jus, et ministre de l’Outre-mer, de se faire sermonner par les ligues droits-de-l’hommistes.
Le jeune et sémillant maire de Troyes a, en effet, eu l’audace de suggérer une remise en cause du droit du sol pour le territoire de Mayotte.
Pourtant, là aussi, l’évidence de la réalité s’impose. Comme le ministre l’a bien vu, le droit du sol et le regroupement familial sont deux logiques incompatibles entre elles. Et particulièrement explosives dans les DOM-TOM.
Mais, à nouveau, les bien-pensants se sont jetés sur le pauvre homme – qui, pourtant, ne paraît pas idéologiquement bien éloigné de la LICRA ou de la Ligue des droits de l’homme!
La palme de l’indignation revenant sans nul doute à l’inénarrable MRAP qui a déclaré sans rire: “On vise là à casser un totem qui a forgé l’identité française!”
Au-delà de l’humour involontaire, on reste pantois devant tant de méconnaissance, affichée avec tant d’arrogance, sur la réalité de l’identité française.
Mais, comme toujours, les extrémistes de l’anti-racisme ne sont pas seuls. Et ce sont les politiques qui, pour des motifs peu reluisants, leur offrent une crédibilité. Ainsi, Patrick Devedjian, ancien ministre sarkozyste, désireux de “se faire” un chiraquien a-t-il déclaré que la suggestion de François Baroin serait une “atteinte à l’égalité des citoyens”.
Il lui a sûrement échappé que, jusqu’à une date récente, les Comoriens, même titulaires de la nationalité française, pouvaient pratiquer la polygamie. C’est le principe même du territoire d’outre-mer: la législation y est spécifique. Et, bien que je sois plus que réservé sur la polygamie, il me semble très précieux que, dans notre régime ultra-normalisé et ultra-centralisé, certains territoires disposent de leur propre législation.
Mais, tout cela n’est que l’écume d’une mini-tempête médiatique dans un verre d’eau.
La vraie discussion, dont François Baroin lui-même ne semble pas avoir la moindre idée, consisterait à débattre dans les assemblées parlementaires françaises de l’opportunité du droit du sol sur l’ensemble du territoire français. Encore une fois, droit du sol et regroupement familial sont antinomiques. De même que sont antinomiques l’immigration de travail (qui est officiellement le but de l’immigration, au droit d’asile près, c’est-à-dire à quelques milliers de personnes près) et l’immigration de peuplement qu’impose le regroupement familial.
Mais il faudrait alors toucher à la législation Chirac-Giscard, et aucun ténor de la fausse droite ne l’osera. Pas davantage qu’un ténor de la vraie gauche n’envisagera de toucher au tabou de l’immigration qui a le double avantage d’offrir des bataillons de futurs électeurs et de grossir les rangs du Front national, empêchant la droite de prendre un jour le pouvoir…

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Comments (3)

  • sas Répondre

    près les images stupéfiantes des prises d’assault par des vagues d’africains en Espagne…franchissant barbelés,frontières et miradores…avec 5 morts à la clées Ce sont les” officines subversives” incitatrices à la désobeissance civile et à la défense des clandestins et à la régularisation des illégaux qui devraient être poursuivient au pénale pour “complicité de meurtres”…leur appel à l’émigrations sauvages au détriment de pays concernés et des lois en vigueures est bien entendu du tiers monde….à vos échelles et vos cordes messieurs cela va devenir sportif. sas

    30 septembre 2005 à 20 h 52 min
  • Adolphos Répondre

    C’est juste une impression, ou parmi les politiciens de gauche, un grand nombre n’ont pas mis les pieds en France avant l’age de 20 ans ? Est-ce que ce tabou ne serait pas tous simplement la mauvaise conscience d’ancien colonisateur ou fils de colon ?

    28 septembre 2005 à 2 h 47 min
  • bruno Répondre

    Ci dessous un extrait de la presse locale de l’Océan Indien. Un création giscardienne, le statut de Mayotte, fait de cette île un lieu privilégié de droit du sol: les comoriennes viennet y accoucher, puis direction La Réunion et Marseille en économisant sur les allocs. ____________________ Voilà pour commencer ce que le petit Baroin aurait dû nous dire sur Mayotte territoire français, l’île autonome d’Anjouan et la Grande Comore. A Mayotte sur 160 000 habitants, plus de 45 000 sont clandestins, plus de 4 000 débarquent tous les ans, 56 % ont moins de 24 ans. Rapporté à la population métropolitaine, cela ferait 15 millions de clandestins en France… 65 % des mamans qui accouchent à Mayotte sont comoriennes, 56 500 élèves sont accueillis dans 213 établissements, 44 % des gosses quittent l’école après le CM2, 17 % seulement arrivent au bac. Le taux de chômage est de 60 %, tous les Mahorais, fonctionnaires métropolitains compris, emploient des clandestins, à la maison, dans les champs, à récurer les chiottes, les marmites, les poubelles et les fesses sales de leurs morpions. La surpopulation carcérale est de 267 % composée de 69 % d’étrangers malgaches et comoriens uniquement. La durée d’une traversée en kwassa-kwassa est de quatre heures pour franchir les 70 bornes de flotte qui séparent Mayotte d’Anjouan. A raison de 75 000 passagers clandestins par an pour un prix moyen de passage de 100 euros. 7,5 millions d’euros, c’est le chiffre d’affaires des trafiquants de l’humain, c’est à peu près le budget de fonctionnement de l’île d’Anjouan… Faut ajouter à cet immense merdier 200 morts au moins par an lors des traversées, quatre vedettes, pas assez de flics, pas de radars de surveillance, pas assez de gendarmes. Ajoutez à cela des milliers de clandestins à la Réunion, plus de 600 des milliers du côté de Marseille.. Que la France a dit-on balancé 63 millions d’euros rien que pour la Santé Que l’indice de développement humain à Anjouan est de 0,511 ce qui place l’île au 137e rang mondial sur les 173 pays référencés, que 50 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté… Et même si les Anjouanais en général, les Comoriens en particulier, crèvent par petits paquets de faim et du choléra, il est grand temps de les fixer chez eux, de financer l’agriculture, de construire des écoles, des hôpitaux, des routes. Plutôt que de refiler des sacs de riz et tout le pognon aux chefs de clans et de tribus, au président de la République, qui les bouffent en fiestas diverses et combines coutumières. En frais de bouche quoi… Comme le font d’ailleurs à Mayotte le président du conseil général, notre vieux pote Said Omar Oili dit “Chiba” et ses petits chefs, lesquels dilapident en frais de fonctionnement et de mission le pognon des contribuables, tout en nous pissant sur le bout du nez, en préférant les Comores à la France, son frère à son voisin… et patati et patata. Et bonjour l’embrouille. Voilà ce qu’aurait dû dire François Baroin avant de balancer son pavé dans le marigot.

    25 septembre 2005 à 15 h 35 min

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