L’inévitable conflit Chine-Amérique – Version public

L’inévitable conflit Chine-Amérique – Version public

Ce titre pourra surprendre certains lecteurs. Pourtant les Asiatiques affirment qu’il n’y a pas de place pour deux tigres sur la même montagne !

Voyons d’abord la Chine. Deux clés sont indispensables à celui qui veut la comprendre : 1) La notion d’Empire du milieu ; 2) Un siècle d’humiliations, de la part des Occidentaux d’abord, des Japonais ensuite.

La notion d’Empire du milieu reflète leur immense fierté d’appartenir à une brillante et très ancienne civilisation, protégée par une grande muraille, face à un « océan » de barbares.

La Chine nous a longtemps précédés, dans le domaine des inventions techniques, comme dans celui des grandes expéditions maritimes.

Ce grand peuple, peut-être trop satisfait de lui-même s’enfonça, hélas, dans un profond « sommeil » entre la fin de la dynastie Han des Ming et celle (mandchoue) des Ch’ing.

C’est alors que s’abattit une longue série d’avanies sur la Chine !
– 1839-42 : Première guerre de l’opium, imposée par les An­glais, qui s’emparent de Hong Kong.
– 1856-60 : Seconde guerre de l’opium, mise à sac du Palais d’été de Pékin par les troupes franco-anglaises
– 1879 : Les Japonais, annexent le Royaume de Ryukyu, tributaire de la Chine.
– 1894 : Ils envahissent la Corée, autre état tributaire.
– 1931 : Les Nippons envahissent la Mandchourie.
– 1937 : Ils attaquent la Chine et s’y livrent à des massacres horribles, dont celui de Nankin.

Malgré la résistance héroïque de l’armée nationale sous les ordres de Chiang Kai Shek, et des guérillas communistes de Mao Zedong, la Chine ne sera finalement libérée qu’en 1945.

Hélas, ses malheurs n’étaient pas finis. Chiang Kai Shek se trouva alors sous la « protection » de la lourde main américaine. Et cela continua : en 1972, lorsque les USA rendirent les Îles Ryukyu au Japon, ils y ajoutèrent cyniquement les îles Diàoyú, faisant pourtant partie de l’île de Formose arrachée à la Chine en 1895 !

Ce siècle d’humiliations a laissé dans le subconscient chinois la détermination de ne plus jamais revivre de telles indignités.

Ce peuple pacifique ne menace personne. Mais la Chine, qui n’a depuis longtemps de « rouge » que la couleur de son drapeau, ne laissera plus jamais aucune puissance étrangère lui imposer sa volonté.

Voyons maintenant les États-Unis.

Cette oligarchie a été bâtie sur la spoliation des vastes territoires indiens. Atteinte de mégalomanie, elle veut imposer son hégémonie au monde entier.

Allant d’une défaite à l’autre, le « rêve » américain est devenu un cauchemar global.

Quel est le modèle qu’elle veut imposer à la terre entière ?
Une société aux inégalités ex­trêmes, où règnent des tensions raciales endémiques, la drogue, la violence, le crime, et les dé­pravations les plus abjectes.

Les États-Unis ont annoncé leur volonté de déployer 60 % de leurs forces aériennes et maritimes dans la zone Asie-Pacifique d’ici 2020.
Pourquoi cela ? Parce que, lorsque le conflit éclatera, les USA voudront contrôler le détroit de Malacca, passage stratégique où transitent 30 % du commerce maritime mondial (dont 15 millions de barils de pétrole chaque jour), dans le but d’asphyxier la Chine.
Sous le prétexte de libre navigation, les USA cherchent à provoquer la Chine, pour l’humilier et trouver enfin un prétexte au conflit qu’ils recherchent.

Cet « empire maléfique », malgré ses déboires au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, et maintenant en Syrie, a la mémoire courte. Il est prêt à s’engager dans une nouvelle guerre !

Mais, la Chine n’est pas l’Irak.

Consciente du danger, elle s’est dotée de moyens de défense modernes, qui devraient faire réfléchir tout agresseur potentiel sensé. Les États-Unis ne semblent pas réaliser qu’un conflit avec une Chine, puissance nucléaire, leur causerait une terrible dévastation.

Quant à la Chine, même si son infrastructure et une partie de son énorme population étaient détruites, avec le temps, elle renaîtrait de ses cendres. Ce peuple intelligent et travailleur, aidé par sa diaspora, survivrait au désastre.

Acheter le livre ici

Partager cette publication

Comments (2)

  • Robert Alépée Répondre

    ” Quand la Chine s’éveillera , le Monde tremblera ” , n’est-ce pas Monsieur Pierrefytte

    11 novembre 2015 à 7 h 19 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    André Glucksman est mort. C’ est, en résumé, l’ histoire d’ un ” Grand Philosophe ” qui a toujours regretté ses premiers choix venu de façon éruptive du plus profond de son coeur et de ses ” tripes ” … Bref c’ est l’ histoire d’ un intellectuel de langue française et de la gauche typée … d’ où sa gloire mediatique !

    10 novembre 2015 à 13 h 47 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *