Respecter la langue française

Respecter la langue française

Notre ami Paul Turbier s’indigne à juste titre de la façon dont, de plus en plus et même par ceux dont c’est le métier de l’enseigner, de la faire respecter, est traitée la langue française. Il s’insurge, en particulier, contre l’usage abusif du pronom impersonnel « on » au lieu des pronoms personnels qui s’imposeraient.

J’ai, moi aussi, quelques indignations :

–         contre ceux qui, en dépit des observations qui leur sont faites, s’obstinent à conjuguer le verbe « bruire » comme s’il appartenait à la première conjugaison, en faisant un inexistant et inutile verbe « bruisser » ;

–         contre ceux qui, en dépit des observations qui leur sont faites, s’obstinent à qualifier les gens et choses du cirque de « circassiens », alors que ce mot existe et désigne le peuple tcherkesse dans l’Antiquité. Le mot « cirque » n’a pas servi à former un adjectif. Et alors ? on peut parler de « gens du cirque », de « numéros de cirque » sans détourner un mot de son sens…

Mais ce qui m’exaspère le plus ne sévit pas dans la langue écrite : c’est le tic, extrêmement désagréable à l’oreille, des présentateurs, notamment ceux des journaux télévisés, qui consiste à faire une pause de respiration à contre-sens. Entendre, par exemple, une présentatrice de la météo, dans la même phrase, expliquer que « dans le [pause] Sud-Est, il y aura de [pause] nombreux orages et la [pause] température chutera de plusieurs [pause] degrés » écorche mes oreilles et je pense, si j’en juge par les réactions de certains quand nous sommes plusieurs devant l’écran, celles de bon nombre de mes contemporains. Pourtant, soit personne ne le leur fait remarquer, soit ils sont imperméables à ces observations.

Anne Lys

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Comments (3)

  • Md0 Répondre

    …. Et aussi , très souvent entendu :” la personne…. AUQUEL je pense ” ou encore ce type de locution : ” les choses que j’ai FAIT “ou : ” je suis- H-informé ” ou ” c’ est – H – à vous de vous en occuper ” …Pourtant tellement moins aisées à prononcer qu’avec les liaisons qui vont d’elles- mêmes!….
    Quant à la ponctuation, c’est vrai, elle semble ne pas exister ( pour le présentateur obligé de “suivre” un téléprompteur ?) et quand il est question de prévisions météorologiques , par exemple, la succession des détails intéressant chaque région débitée sans ponctuation ni pauses opportunes donne un magma informe où l’on ne sait pas où tombera la pluie ni quelle région sera concernée par le vent… Dommage, le français , logique et nuancé ,est une si belle langue parlée comme écrite.

    22 juillet 2013 à 17 h 28 min
    • mariedefrance Répondre

      auquel,, duquel, laquelle etc….
      Même les journalistes font ces fautes !

      Avez-vous lu certains bandeaux déroulants sur BFM par ex :
      souvent criblés de fautes mineures.

      Sans doute des erreurs de frappe !:-)

      23 juillet 2013 à 9 h 14 min
  • mariedefrance Répondre

    s’il n’y avait que le “on”, on serrait déjà bien heureux mais l’avenir promet d’autres aventures :

    http://www.lexpress.fr/education/education-4-20-suffit-pour-etre-admissible-au-concours-de-professeurs-des-ecoles_1267473.html

    On pourra aussi descendre jusqu’à 0/2O pour …. l’Egalité !

    22 juillet 2013 à 13 h 52 min

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