Les raisons de la panique du système financier

Les raisons de la panique du système financier

Les écarts constatés entre le lundi 24 et le vendredi 28 janvier, sur l’indice phare de la bourse de Paris, le CAC 40, obligent à parler non seulement d’un krach mais également d’une panique.

Il a fallu plus de cinquante ans aux meilleurs économistes pour apporter une explication circonstanciée à la crise « dite de 29 ». Il serait donc présomptueux de prétendre décrypter avec précision le chaos dont le spectacle est sous nos yeux. Il est cependant possible, et utile, de rappeler quelques vérités premières.

Depuis longtemps, un certain nombre d’hommes, presque tous issus de la sphère publique, s’imaginent pouvoir se libérer des lois économiques naturelles. Ils ont tour à tour proposé et imposé quelques billevesées toutes aussi mirobolantes les unes que les autres : l’entreprise sans entrepreneur (socialisme) ; le capitalisme sans capitaux (capitalisme « à la française ») ; l’investissement sans épargne (ou capitalisme « financier ») ; et enfin, la croissance durable, par la création monétaire…

Le fondement unique, évidemment fallacieux, de toutes ces innovations, réside tout entier dans la volonté d’hommes politiques sans scrupule, maniant à merveille la démagogie, de s’emparer, sans y avoir pourtant aucun droit, du contrôle de la sphère économique privée.

L’Occident tout entier marchait sur la tête. La capacité d’investir des pays riches dépend principalement de l’épargne des pays pauvres. Aux États-Unis comme en Europe, les banques les plus prestigieuses, avec des produits viciés, se sont mis en tête d’escroquer les plus pauvres… Avec un soi-disant filet de sécurité constitué par le robinet, toujours prêt à s’ouvrir, de l’émission monétaire, commandée par l’institution financière mondialement dominante qu’est la Réserve fédérale américaine.

En soutenant encore le pantin, on peut continuer, au moins pour quelque temps, à le faire marcher sur la tête. C’est par exemple le conseil donné au monde entier par le pitoyable apprenti sorcier français Dominique Strauss-Kahn, nouveau directeur général du FMI, quand il plaide pour de nouveaux déficits budgétaires, alors que la situation actuelle s’explique par l’accumulation de ceux-ci…

L’autre voie consiste à remettre l’économie d’aplomb, sur ses fondamentaux : en réhabilitant l’épargne, libérant les entrepreneurs, supprimant les déficits publics, remettant l’État à sa place. On pourra alors cesser d’utiliser la monnaie comme une arme anti-incendie, qu’elle ne doit pas être.

Recommander cet article sur les sites de syndication d’information :

Partager cette publication

Comments (3)

  • EIFF Répondre

    Société Générale : bras de fer géostratégique ?

    http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article-breve.php3?id_article=3760

    Société Générale : délit d’initié ou déstabilisation ?

    http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article-breve.php3?id_article=3764

    1 février 2008 à 11 h 33 min
  • sas Répondre

    On vit décidément une époque extraordinaire….a peine mis en examen et interrogé par nos pendors…KERVIEL et ses auditions se répendent sur le net….et qu’apprend on: le gazier n’a pas u cursus scolaire comme les autres(inspection des finances ou hec,etc) il est sorti du rang….middel office,puis assistant desk puis au desk…..donc encore un complexé en recherche d’intégration….

    De plus , il a déjà fleurté avec les abysses…à plusieurs reprises……lors de ses colossales plus values honneurs et strapontins salaire mirobolant et primes démesurées du 300 000 euros années….en 24 h00 les positions peuvenet changer du tout au tout…..ce coup ci , il comptait reprendre des positions plus mesurées….sauf qu’entre temps il est viré… et donc sa prise de position sage :il n’aura pas le temps de la prendre…..et c’est la banque fédéral et les annonces à la cons qui aggrave le marché….précipitant la sociétée générale à la faillite……

    ……ca fleure encore bon le coup fourré sur une de un de nos trésors…..avec une complicité du système de la haute fianance appatride et outre atlantique…..

    voilà ce que dit sas….. et le p’tiot breton…il ne fait pas parti du sérail….il va en prendre plein le fion…

    economie nationnale= bonneteau

    economie mondiale=super bonneteau

    sas

    31 janvier 2008 à 16 h 03 min
  • jacques Répondre

    "Les écarts constatés entre le lundi 24 et le vendredi 28 janvier, sur l’indice phare de la bourse de Paris, le CAC 40, obligent à parler non seulement d’un krach mais également d’une panique."

    Rien de cela mon ami.

    Tout seulement causé par la vente en catastrophe des positions de la Société Générale.
    Ne soyez pas naïf et ne croyez en rien les dirigeants qui vous disent le contraire, surtout quand il vous disent que cela ne representait "que" 10% du volume, car les 10% étaient
    1) DANS LA MEME DIRECTION
    2) SOUS PRESSION DE VENTE
    Donc bien entendu tout le monde a bien vu que quelqu’un était coincé et était obligé de vendre: personne n’était pressé d’acheter dans ces conditions (visibles très rapidement par les modèles mathématiques filtrant les transactions qui permettent justement de détecter cela) et tout le monde a attendu que les prix baissent.
    C’est comme au marché: si le marchand doit écouler tous ses fruits invendus dans la dernière 1/2 heure avant son départ, il faudrait être fou pour payer le plein prix!

    Ce n’est pas la permière fois que cela arrive: ce fut la même chose lors des ventes en catastrophe de Long Term Capital (fin 1998)

    Il y a même eu une fois un cas aussi limité que très inusité ou un trader s’est endormi sur son clavier et sa tête est restée sur touche qui a envoyé à répétition des ordres de ventes sur une obligation causant une chute dramatique du prix de cette obligation  et des pertes irrécupérables pour la banque avant que le programme mettre fin automatiquement aux ordres après qu’une limite fut dépassée … et que ses collègues le réveillent pour lui annoncer la nouvelle!

    31 janvier 2008 à 7 h 32 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *