Les Verts contre les consommateurs

Les Verts contre les consommateurs

Selon les écolo-socialo-communistes, confrontés au nouveau coût financier de l’EPR, il serait souhaitable d’arrêter au plus vite ce projet qui relèverait désormais d’un gouffre financier.

Certes, 8 milliards d’euros d’investissement, ce n’est pas rien.

Néanmoins, il faudrait se souvenir qu’en 1997, ces mêmes écolos conduisirent à l’arrêt définitif, puis à la déconstruction du surgénérateur de Creys-Malville (1 200 MW), soit une perte pour le réseau électrique de la France de 600 MW en ôtant la participation étrangère.

Production perdue qu’il fallut trouver ailleurs et pour laquelle le contribuable captif hérita également d’une note d’honoraires officiellement estimée, à cette époque, à 70 milliards de francs (ce qui ne fait jamais que 10,7 milliards d’euros, une bricole à comparer avec le coût actualisé en 2012 de l’EPR !).

Ajoutons aussi que la centrale de Creys-Malville, quasiment neuve, disposait en réserve d’un cœur et demi neuf pour le réacteur, soit quatre années de production pleine puissance.

Enfin, 15 années après, cette déconstruction se poursuit toujours et sans doute serait-il, là aussi, intéressant de réactualiser son coût pour le pays.

Qui a dit : « Français, vous avez la mémoire courte » ?

Pour autant, cette fine gestion ne semble pas terminée, puis­que, sous des arguments éminemment variables, le président de la République a promis pour 2016 (juste avant les élections) l’arrêt définitif des deux tranches nucléaires de Fessenheim ce qui représente à nouveau 820 x 2 = 1 640 MW qui vont disparaître.

Pendant que l’on y est, pourquoi ne pas arrêter aussi les tranches 2 et 3 de la centrale nucléaire de Bugey, également situées en zone sismique et près de l’agglomération lyonnaise, lesquelles furent couplées au réseau national juste après celles de Fessenheim – ce qui fera 1 740 MW encore en moins ?

Pour autant, n’oublions pas qu’à partir de 2015, en vertu, cette fois, de considérations européennes, liées à leur pollution, les centrales à charbon utilisées pour l’appoint durant les périodes de pointe n’auront vraisemblablement plus le droit de fonctionner, sauf lourds investissements bien peu rentables, compte tenu de leur âge. Il s’agit de quelques centrales d’EDF non encore déclassées, mais également d’anciennes centrales des Houillères nationales plus ou moins passées sous statuts privés.

On comprend désormais que l’augmentation prévue du kW/h aurait bien quelques raisons d’être, mais sans doute aussi des délestages d’électricité à partir de 2015, naturellement au titre de l’écologie, des économies d’énergie et des éoliennes réunies.

À l’évidence, il s’agit ici d’arguments parfaitement imparables, ce qui doit justifier le silence assourdissant des organisations syndicales.

Nul doute que le courant devrait passer avec les consommateurs !

À suivre avec grand intérêt…

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Comments (10)

  • Toni Répondre 24 décembre 2012 à 13 h 21 min
  • Mike Répondre

    Document publié sur son site par le Réseau “Sortir du Nucléaire”.

    Lettre ouverte de neuf Prix Nobel de la Paix aux dirigeants du monde
    Lettre adressée aux dirigeants du monde par 9 Prix Nobel de la Paix dans les premiers mois de la catastrophe de Fukushima et pour le 25ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.
    Préférez les énergies renouvelables à l’énergie nucléaire
    Lettre ouverte de neuf Prix Nobel de la Paix aux dirigeants du monde
    26 avril 2011
    En ce 25ème anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine – et plus de deux mois après les gigantesques tremblement de terre et raz-de-marée qui ont dévasté le Japon – nous, soussignés et lauréats du Prix Nobel de la Paix, vous demandons d’investir dans un futur plus sûr et plus pacifique en vous engageant pour favoriser les sources d’énergie renouvelable. Il est temps de reconnaître que le nucléaire n’est pas une source d’énergie propre, ni sûre, ni économiquement abordable.
    Nous sommes extrêmement inquiets de voir que la vie des Japonais est menacée par la radioactivité dispersée dans l’air, l’eau et la nourriture suite à la panne qui a eu lieu à la centrale nucléaire de Fukushima. Nous sommes fermement convaincus que si le monde cesse d’utiliser l’énergie nucléaire, les générations futures des peuples du monde entier – et en particulier les Japonais qui ont déjà trop souffert – connaîtront une vie plus pacifique et plus sûre.
    “Vingt-cinq ans après Tchernobyl, il y a des gens qui affirment que les choses s’améliorent. Je ne suis pas d’accord”, c’est ce que dit Mykola Isaiev, qui fut l’un des liquidateurs de Tchernobyl (les personnes qui contribuèrent à nettoyer le site). “Nos enfants sont malades parce qu’ils ont mangé des aliments contaminés et notre économie est anéantie.” Isaiev ajoute qu’il peut se mettre à la place des liquidateurs qui travaillent actuellement au Japon. Comme lui, ils ne mettaient probablement pas beaucoup en question la sûreté nucléaire.
    Entendez ce que déclare un commerçant de Kesennuma, l’une des villes de la côte Nord-Est ayant subi de plein fouet le tsunami : “Ces radiations sont quelque chose d’absolument effrayant. C’est bien pire qu’un tsunami. Un tsunami, ça se voit. Mais ça, on ne peut pas le voir”.
    La triste réalité, c’est que la crise radiologique qui frappe actuellement le Japon peut se produire à nouveau dans d’autres pays, comme elle s’est déjà produite à Tchernobyl en Ukraine à l’époque soviétique (en 1986), à Three Mile Island aux États-Unis (en 1979) ainsi qu’à Windscale/Sellafield au Royaume-Uni (en 1957). Les accidents nucléaires peuvent être engendrés – et le sont effectivement – par des catastrophes naturelles – comme un tremblement de terre ou un raz-de-marée – ainsi que par des erreurs et négligences humaines. Dans le monde entier, les gens craignent aussi l’éventualité d’attentats terroristes dirigés contre des centrales nucléaires.
    Mais la radioactivité ne doit pas seulement nous inquiéter en cas d’accident nucléaire. Chaque étape de la chaîne du combustible nucléaire relâche de la radioactivité, à commencer par l’extraction de l’uranium ; ensuite, cela continue durant des générations car les déchets nucléaires contiennent du plutonium qui restera toxique pendant des milliers d’années. Malgré des années de recherche, les pays ayant un programme nucléaire, à l’instar des États-Unis, ont échoué à relever le défi que constitue la recherche d’un stockage sûr et sécurisé du combustible nucléaire “usagé”. En attendant, des déchets nucléaires supplémentaires sont produits chaque jour.
    Les partisans de l’énergie nucléaire doivent affronter le fait que les programmes nucléaires civils fournissent les matières nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires. C’est bien là la préoccupation sous-jacente face au programme nucléaire iranien. Tandis que, pour continuer dans la voie de l’énergie atomique, l’industrie nucléaire préfère ignorer cette énorme menace, celle-ci ne disparaît pas du simple fait qu’on la minimise ou qu’on l’ignore.
    Nous devons également nous confronter à la dure réalité économique de l’énergie nucléaire. Dans une économie de libre marché, le nucléaire ne rivalise pas avec les autres sources d’énergie, tout simplement parce qu’il n’en a pas la capacité. L’énergie nucléaire est un choix énergétique au coût exorbitant, qui est en général payé par les contribuables. L’industrie nucléaire a reçu des subventions considérables – l’argent des contribuables, donc – de la part des gouvernements, qui ont apporté leur garantie pour le financement de la construction des centrales, pour limiter la responsabilité des opérateurs en cas d’accident et assumer les coûts sanitaires et de dépollution. Il ne tient qu’à nous d’utiliser cet argent public d’une manière plus responsable en l’investissant dans les nouvelles sources d’énergie.
    Il y a actuellement plus de 400 réacteurs nucléaires à travers le monde – dont un grand nombre se trouve sur des sites à haut risque de catastrophes naturelles ou de bouleversements politiques. Ces centrales fournissent moins de 7 % de la consommation mondiale d’énergie [1]. En tant que dirigeants du monde, vous pouvez travailler ensemble afin de remplacer cette petite quantité d’énergie d’origine nucléaire par d’autres sources d’énergie facilement disponibles, très sûres et économiquement abordables, pour nous engager vers un avenir sans carbone ni nucléaire.
    Il nous est impossible d’empêcher de se produire les catastrophes naturelles comme celle qui vient d’avoir lieu au Japon, mais ensemble nous pouvons faire de meilleurs choix quant à nos sources d’énergie.
    Nous sommes en mesure d’abandonner les combustibles fossiles ainsi que l’énergie nucléaire et d’investir dans une révolution des énergies propres. Ce changement est déjà en marche. Ces cinq dernières années, à l’échelle mondiale, l’éolien et le solaire ont produit plus d’énergie que les centrales nucléaires. Les revenus mondiaux provenant du solaire, de l’éolien et des autres sources d’énergie renouvelable ont bondi de 35 % en 2010. Investir dans ces énergies renouvelables sera également créateur d’emplois.
    Les sources d’énergie renouvelable sont l’une des clés majeures pour un avenir pacifique. C’est pourquoi on trouve tant de gens à travers le monde – et spécialement les jeunes – qui s’engagent déjà de leur propre initiative dans cette transition, sans attendre que les gouvernements agissent en ce sens.
    En s’engageant pour un avenir sans nucléaire et faiblement émetteur de carbone, les États pourront s’associer et renforcer le mouvement mondial, grandissant et de plus en plus influent, de citoyens qui rejettent la prolifération nucléaire et soutiennent les énergies renouvelables. Nous vous demandons de vous joindre à eux pour transmettre un héritage fort qui assurera la vie et la protection non seulement des générations futures mais aussi de notre planète elle-même.
    Cordialement,
    Betty Williams, Irlande (Prix Nobel 1976)
    Mairead Maguire, Irlande (Prix Nobel 1976)
    Rigoberta Menchu Tum, Guatemala (Prix Nobel 1992)
    Jody Williams, États-Unis (Prix Nobel 1997)
    Shirin Ebadi, Iran (Prix Nobel 2003)
    Wangari Maathai, Kenya (Prix Nobel 2004)
    Archevêque Desmond Tutu, Afrique du Sud (Prix Nobel 1984)
    Adolfo Perez Esquivel, Argentine (Prix Nobel 1980)
    Président Jose Ramos Horta, Timor oriental (Prix Nobel 1996)
    Traduit de l’anglais au français par Laurienne Mazure et Xavier Rabilloud pour le Réseau “Sortir du nucléaire”.
    Lire le texte original de la lettre, en anglais

    Notes
    [1] Note du Réseau “Sortir du nucléaire” : il s’agit ici de la consommation d’énergie primaire. La statistique la plus significative, car seule à rendre compte à la fois des différences de rendement entre sources d’énergie et de la couverture effective des besoins énergétiques réels, est la consommation d’énergie finale, dont le nucléaire couvre à peine plus de 2 % au niveau mondial. Pour bien saisir la différence entre énergie primaire et énergie finale – cruciale dès lors qu’il s’agit de comprendre le sens réel de statistiques énergétiques – on consultera avec profit la fiche synthétique « De l’énergie primaire à l’énergie finale » de Global Chance, une association d’experts indépendants en énergie. Téléchargez la fiche en PDF.

    21 décembre 2012 à 15 h 03 min
    • Hervé Répondre

      @ Mike & Consorts de Sortir du Nucléaire ou autre secte de Khmer Vers

      Vous en avez pas marre d’écrire autant de bêtises?
      Il faudrait quand même rappeler que la crise économique en Ukraine est quand même bien plus liée aux brillants dirigeants qu’ils ont eu avant la catastrophe. Faut il rappeler que les animaux vivant dans la zone d’exclusion de la centrale se portent bien mieux que la population (il est vrai qu’ils ne boivent pas autant de vodka que les humains, ceci pouvant expliquer cela…)
      Si vous avez peur de la radioactivité artificielle, un bon conseil, changez de planète car la radioactivité naturelle est largement plus présente que les rejets artificiels. Vous avez peur du plutonium? Le polonium 210 présent partout ou il y a de l’uranium, radon, … et en quantité importante est 4x plus dangereux à Bq égal. Ce qui fait que mangez 10kg de moules et vous avez dépassé la limite annuelle autorisée pour les radiations artificielles… La “triste réalité” c’est qu’on baigne dans la radioactivité naturelle. Un journaliste qui part au japon passer quelques jours dans la zone interdite aura pris l’essentiel de sa dose pendant le voyage en avion.
      Concernant les déchets, au lieu d’aller voir aux US je vous suggère de vous renseigner sur les travaux réalisés dans un petit pays (la France…) Ils ont une solution vraiment pas mal du tout!

      Concernant les ENR, aucun pays n’a réussi à les développer à grande échelle (hors hydraulique) malgré des investissements très importants. Le solaire en Allemagne c’est déja 20G€ de subventions engagés pour 4% de leur mix, l’éolien c’est environ 10%. Pour ça ils payent déjà deux fois plus cher et ça va encore augmenter ! Le développement est de plus en plus ralenti à cause des problèmes liés à l’intermittence de ces énergies (alors qu’elles sont très minoritaires). Le plus navrant est que cette situation était prévisible. Leur réseau électrique commence à saturer, ils doivent construire des lignes en quantité pour pouvoir continuer à ajouter des éoliennes. Pour aller plus loin il faudra stocker, ce qui appellera encore d’autres investissements toujours plus couteux.
      Pour le moment (et ça va encore durer pas mal de temps) ceux qui ne font pas de nucléaire font du charbon et du Gaz.
      Pour la production électrique, les seules ENR vraiment viables sont la géothermie (si géologie favorable) et l’Hydroélectricité. Cette dernière est vraiment intéressante, sous réserve qu’on ait des sites adéquats. Mais sin on prend le cas du barrage des trois gorges, il a fallu évacuer 1700000 personnes et noyer une surface immense. Je serais curieux de voir ce que ça ferait si un séisme de magnitude 9 avait lieu a proximité de ce barrage… (Espérons qu’on ne le saura jamais…)
      A tout points de vue, l’énergie nucléaire (catastrophes comprises) est celle qui esquinte le moins la planète, tue le moins de personnes en rapport de l’énergie produite. Et avec une politique correctement menée, elle n’est pas hors de prix comme vous l’affirmez. De plus son potentiel est énorme en surgénération.
      La moins chère par contre, actuellement c’est le gaz quand on en a…. mais ça c’est un autre débat.
      Coté création d’emplois dans les ENR, vous devriez remettre a jour vos fiches, actuellement, quasiment toutes les boites qui n’ont pas délocalisé plient boutique ou sont en grande difficulté.

      On peut faire des choses pour développer les ENR (améliorer l’exploitation du bois…) mais il ne faut pas faire n’importe quoi, sous peine d’aggraver encore la situation économique actuelle.

      25 décembre 2012 à 22 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Un militant cgt en Suisse aurait le même espoir de durée de vie qu’un chat sur une route à grande circulation.
    C’est d’ailleurs un grand avantage de la Suisse de ne pas avoir des huluberlus de cette sorte sur son teritoire.

    20 décembre 2012 à 13 h 10 min
  • Jaures Répondre

    Cher dissident, regardez donc votre facture. La cspe n’en représente que 10% et elle ne concerne pas que ces horribles énergies renouvelables mais également les tarifs sociaux, l’acheminement dans certaines zones difficiles et les services du médiateur de l’énergie.
    Bref, vous vous insurgez pour moins de 10% de votre facture et ne dîtes rien pour les 90% qui restent. Vous êtes le client idéal de l’EPR !
    Cher Hans, je doute qu’il y ait beaucoup de militants de la CGT voisins en Suisse de la famille Peugeot.

    20 décembre 2012 à 9 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La contribution au service public prélevée sur chaque facture est le sucre d’orge que la cgt s’octroie pour financer ses opérations subversives et les milliers de ses mignons qui attendent leur tour de pouvoir sucer le raisiné de la bête.
    À quand la disparition de cet impôt féodal?
    Il est vrai que la cgt au contraire de la Famiile Peugeot sait comment s’y prendre avec la gouvernance.

    19 décembre 2012 à 23 h 20 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le nucléaire est juste une énergie de jonction
    sauf que les déchets sont stockés eux pour des millénaires

    19 décembre 2012 à 22 h 23 min
  • dissident Répondre

    faux le syndicaliste! la hausse de la facture edf pour les consommateurs est due en quasi totalite au cout des fameuses energies renouvelables absolument pas rentables en l etat mais il faut bien faire plaisir a Dufflot et autre effacholi un pour cent des voix! mais en francarabia certaines voix comptent plus que d autres

    19 décembre 2012 à 18 h 11 min
  • Jaures Répondre

    Le problème n’est pas d’écouter les écologistes une fois les erreurs commises, mais de les entendre avant. Pourquoi les avoir méprisé quand ils affirmaient que le coût prévisionnel de l’EPR et son échéance de fonctionnement ne seraient jamais tenus ? Que diriez-vous si on vous annonçait que la voiture que vous avez commandée, au lieu d’être livrée en 2012 le serait en 2014 et que son prix serait au moins multiplié par 2,5 ? Feriez-vous encore confiance à votre concessionnaire ?
    Pouvez-vous imaginer ce qu’auraient représenté les mêmes milliards investis dans les économies et les énergies alternatives ? Car les factures qui augmentent ne sont pas le fait des investissements d’EDF pour les énergies propres mais des coûts de fonctionnement, d’entretien et de mise en sécurité de centrales vieillissantes dont le démantèlement n’est pas entièrement financé.

    19 décembre 2012 à 11 h 38 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      l’histoire de la voiture et du concessionnaire : c’est justement pourquoi je ne fais pas confiance aux socialistes

      19 décembre 2012 à 22 h 24 min

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