L’ISF : un impôt cynique et absurde

L’ISF : un impôt cynique et absurde

Qu’il se nomme IGF ou ISF, cet impôt est une imposture, car je défie quiconque de définir un seuil de fortune qui soit acceptable en France. Lorsque les différents gouvernements français définirent un seuil de fortune de leurs concitoyens, les États anglo-saxons se moquèrent de notre pays, trouvant ce seuil ridicule et insane !

Nous savons maintenant, après de nombreuses années de gestion socialiste et parfois franchement collectiviste, que la préoccupation de ces dirigeants visait essentiellement à entraver l’enrichissement des citoyens afin que la plupart d’entre eux conservent une dépendance financière à l’égard de l’État et du pouvoir en place : c’est une façon cynique de fidéliser une clientèle électorale !

En sanctionnant l’épargne et le patrimoine dans tous les actes de gestion, y compris sa détention passive, en ruinant les institutions de prévoyance, en redistribuant des aubaines financières, en accroissant les charges des entreprises jusqu’à les forcer à se délocaliser pour survivre, on aboutit inévitablement à un appauvrissement général et la proportion de personnes en difficulté s’accroît lentement mais sûrement.
Nous savons aussi que les partis politiques dits de droite sont capables de mettre en œuvre une politique socio-économique aboutissant aux mêmes résultats, en se figurant, malgré leurs échecs précédents, pouvoir conquérir une nouvelle clientèle électorale.

Les quelques récents aménagements démontrèrent pourtant leurs succès électoraux, mais les hommes en place actuellement s’obstineront dans la même voie, car notre situation économique actuelle confronte notre pays à des déficits colossaux dans tous les domaines : déficits de l’État, graves déficits sociaux (retraites par répartition et couvertures médicales…), déficits de la balance commerciale, déficits récurrents des collectivités régionales et des sociétés et services publics…

Alors, supprimer l’ISF paraît être une décision impossible car il apparaît sensé de « prendre l’argent où il est » ! Mais définir le seuil de la richesse relève d’une mascarade et d’une hypocrisie cyniques.

Dans le monde soviétique défunt, personne ne possédait de patrimoine… et cependant certains avaient un niveau de vie cent fois supérieur à la moyenne du peuple. Cette nomenklatura habitait de magnifiques datchas, avait des domestiques, des voitures de fonction, des passe-droits pour poursuivre des études très qualifiantes et pour bénéficier des situations les plus confortables, des retraites dorées… Tout ce petit monde était pauvre au sens où nous entendons la richesse ! Mais, à votre avis, n’y a-t-il pas dans notre pays supposé libéral des situations analogues en très grand nombre et qui échappent à l’ISF ?

Prenez, par exemple, le cas des retraites, garanties par l’État, de certains hauts fonctionnaires, alors qu’ils n’auront jamais cotisé la moitié ou le tiers de ce que devrait cotiser le citoyen lambda dans le secteur privé. Imaginez qu’il percevra par exemple 10 000 ? par mois de retraite jusqu’à sa mort et que son épouse percevra une réversion sans aucune restriction. Si le citoyen lambda du privé voulait épargner un capital qui, consommable dans la même durée, lui permettrait d’avoir les mêmes ressources, il lui faudrait accumuler au moins 2 500 000 ? dans des conditions de sécurité inférieures (cf. la « provision technique » nécessaire à une rente viagère d’un contrat d’assurance-vie).
Alors, il serait éligible à un ISF annuel de l’ordre de 12 000 ?… sans compter la totalité des impôts qui entraveraient sa gestion dans la moindre de ses décisions, sans prendre en compte les contrôles et les contestations fiscaux de nature policière auxquels il serait soumis, sans oublier de rajouter le prix de sa résidence principale. Pouvez- vous me dire qui est le plus riche des deux, celui qui vit aux crochets de la société ou celui qui assume les centaines d’impôts qu’il connaîtra jusqu’à sa mort ?

La foule des personnes en France qui appartiennent à la catégorie représentée ici par un haut fonctionnaire est innombrable.

L’ISF est un impôt-sanction qui ne cible paradoxalement pas la partie de la population à la charge de la société, mais une autre partie qui, elle, a courageusement construit son patrimoine et continûment contribué à créer la richesse.
Cet impôt est stupide, forçant la richesse à s’exiler, forçant les services fiscaux à agir parfois en policiers, et, à nouveau, je défie quiconque de définir le seuil de la richesse en France !

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Comments (11)

  • Florin Répondre

    @Stefek : du temps de Giscard, il y avait une taxe sur les clébards, que ce monsieur a supprimée sur un coin de table (peut-être le jour même où il a franchi, seul et sans gardes, la grille du Coq, pour chercher les siens, de clébards)…

    Si Chichi était encore au pouvoir, gageons qu’il aurait reinstitué ladite taxe, après la morsure de son caniche Sumo (paraît-il que cette pov’bête s’ennuie ferme depuis qu’elle n’a plus tout le jardin de l’Elysée pour jouer … allo, la SPA ? au secours !).

    Bon, en attendant, qui paie pour les moto-crottes parigotes ? cherchez bien …

    13 octobre 2009 à 1 h 29 min
  • IOSA Répondre

    stefek@…..

    "bon ,le but du jeu  est bien d’éviter la faillite de l’etat,  nous sommes en démocratie je me permets de proposer une mesure qui pourrais raporter gros.   tout simplement taxé les proprietaires d’animaux (chiens chats autres….)   par ex  (je propose des chiffres mais tout a fait discutable bien evidemment)       50 euros pour un chat et 150euros pour un chien taxés. sachant que a en croire une celebre émission de tv ,il y aurais  30 millions d’animaux de compagnie en france.                                        un petit calcul 30 millions multiplier par 150 euros ,oui voila une source de revenus interressante."

    Le grand soucis, c’est que certains propriétaires d’animaux sont des éleveurs d’ovins,bovins, équidés, volailles, etc etc…

    Alors virer la taxe professionnelle pour la remplacer par des taxes supplémentaires ne favorisera que les plus riches industriels, Bouygues en exemple (copain personnel de Sarko&co).

    Pour ma part, quand je manque de fric, je ne vais pas raqueter la vieille du coin, je fais avec et les mois suivants, je tache de dépenser moins……simple logique de ceux qui gagnent leur fric à la sueur de leur front et non sur le dos des contribuables.

    Donc, une autre mesure pour financer la taxe carbone serait de taxer tous les fonctionnaires sur leurs avantages divers et variés, mesure à la con il est vrai, mais qui aurait l’avantage de laisser aux autres( les quidams) l’ illusion d’une justice moins pourrie.

    Pour en revenir à la fameuse taxe de carbone, c’est le principe du vase communiquant, le pognon reviendra toujours dans les caisses de l’Etat, sauf que les nuls payeront plus qu’avant et le summun, c’est que nous payeront  pour les plus riches. Et idem pour l’ISF….

    La gabelle est de retour…..

    IOSA

    13 octobre 2009 à 0 h 28 min
  • stefek Répondre

    bon ,le but du jeu  est bien d’éviter la faillite de l’etat,  nous sommes en démocratie je me permets de proposer une mesure qui pourrais raporter gros.   tout simplement taxé les proprietaires d’animaux (chiens chats autres….)   par ex  (je propose des chiffres mais tout a fait discutable bien evidemment)       50 euros pour un chat et 150euros pour un chien taxés. sachant que a en croire une celebre émission de tv ,il y aurais  30 millions d’animaux de compagnie en france.                                        un petit calcul 30 millions multiplier par 150 euros ,oui voila une source de revenus interressante.

    12 octobre 2009 à 18 h 41 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Ci-joint les taxes crées *) depuis que Sarko est au pouvoir et le quinquennat est loin dêtre terminé. Avec tout cela le bouclier fiscal doit être largement compensé. Pas mal pour une rupture!
     *) et la taxe carbone n’est pas encore incluse dans la liste. Elle risque de surpasser  la taxe professionnelle.

     Taxe pour le RSA (entre 1 et 2 milliards)
     Taxe sur les assurances et les mutuelles (1 milliard)
     Taxe sur l’intéressement et la participation (400 millions)
     Taxe sur les stock-options (250 millions)
     Franchises médicales (850 millions)
     Hausse des cotisations retraite (150 millions)
     Taxe sur la publicité des chaînes privées (incalculable)
     Taxe sur les compagnies pétrolières (150 millions)
     Taxe pour financer la prime à la cuve (100 millions)
     Taxe sur les ordinateurs (50 millions)
     Taxe pour copie privée des disques durs externes et clés USB (167 millions)
     Taxe sur le poisson (80 millions)
     Taxe sur les huiles moteurs (44 € par tonne de lubrifiant)
     Taxe sur les imprimés publicitaires (incalculable)
     Hausse de la redevance télévision (20 millions)
     Contribution exceptionnelle (exceptionnellement reconduite chaque année depuis… 1991) sur les ventes en gros de produits pharmaceutiques (50 millions)
     Taxe sur la téléphonie et internet (80 millions minimum)
     Taxe sur les grosses cylindrées (malus auto annualisé : 160 € par an par auto)
     Chèque transport (pas de plan de financement pour l’instant
    12 octobre 2009 à 13 h 38 min
  • françois Répondre

     Jaures, mais oui, c’est le client qui in fine paye les impôts des entreprises, ses ouvriers, les normes sanitaires, bref, TOUT ce que coûte l’entreprise. Vous croyez que l’argent pousse sur les arbres? Que les entreprises ont une arrière cour dans laquelle ils cultivent de la graine de billets de banque?

       Quand à la fin de votre intervention, je vous en laisse la responsabilité car c’est vous qui faites ces propositions, pas moi.

    12 octobre 2009 à 8 h 50 min
  • Emmanuel POINTU Répondre

     

    Le Président SARKOZY prend de la hauteur pour l’intérêt général

     

    Mais quel égoïsme ! Alors que la plupart des PME de ce pays sont sous perfusions bancaires, les élus régionaux, communaux, réclament compensations à l’état pour leur budget. Mais les ouvriers qui vivotent que va-t-il leur rester si ça continue ? Il faut bien essayer  de pérenniser les emplois du secteur privé. La démographie exige qu’il y ait plus de collèges, crèches etc.…, il est normal à cet égard que l’on en construise en assumant le fonctionnement. A contrario certains grands projets d’infrastructure pourraient être mis en sommeil pour un temps, car la suppression de la taxe professionnelle ne pourra pas être compensée systématiquement par le biais des impôts, il faut aussi préserver le pouvoir d’achat des plus démunis. Je rends hommage au Président de la République pour son courage politique, car la réforme d’intérêt général qu’il met en œuvre, ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique droite gauche confondu, et pourrait voir le sénat basculer à gauche : une première dans la vie politique Française ! Je crois que le monde ouvrier, devrait se rendre compte de cet état de fait en soutenant le Président de la République pour son audace réformatrice.

     

    Emmanuel POINTU

    VILLEMUR SUR TARN, le 11 Octobre 2009.

     

    11 octobre 2009 à 11 h 22 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Alors encourageons les entreprises à sous-payer leurs ouvriers et à fabriquer des produits frelatés que nous paierons une bouchée de pain.>>
    Si on ne leur confisquait pas la moitié de la paye, les gens pourraient vivre décemment et seraient plus motivés à ne pas fabriquer des produits frelatés. Il est assez surprenant de lire de telles critiques de personnes qui sont directement responsables et coupables de cette situation désastreuse.

    10 octobre 2009 à 18 h 08 min
  • Jaures Répondre

    Mon cher François, si les clients payent les impôts des entreprises, ils ne semblent guère profiter des baisses. Et si on suit votre raisonnement, le client paye aussi les salaires et les normes sanitaires. Alors encourageons les entreprises à sous-payer leurs ouvriers et à fabriquer des produits frelatés que nous paierons une bouchée de pain.

    Bienvenue en Chine !

    9 octobre 2009 à 18 h 13 min
  • Gérard Pierre Répondre
    Depuis Saint Thomas d’Aquin nous avons en France, comme dans tous les vieux pays catholiques, un rapport malsain avec l’argent. Le riche y était réputé dans l’impossibilité d’entrer dans le royaume des cieux !
    Les protestants en ont une approche différente dans la mesure où, pour eux, l’argent n’est qu’un moyen de promouvoir la collectivité à travers la satisfaction de ses besoins de plus en plus élaborés.
     
    La gauche, toutes tendances confondues, n’a jamais rien inventé ! Elle s’est contentée de brasser, à longueur d’exposés plus ou moins torturants, les idées de justice, de liberté, d’égalité et de charité prônées par l’Eglise, en prenant soin toutefois de les désacraliser. Elle a mis Dieu à la porte de nos écoles, de nos édifices publics, de nos places et de nos rues, puis, ayant vidé ces concepts de leur substantifique moelle, elle se les ait appropriés et a entrepris de les radicaliser !
     
    La justice est passée au service des coupables au détriment des victimes, la liberté s’est muée en licence et en laxisme, l’égalité a fini par pénaliser l’effort au profit de la médiocrité et la charité s’est organisée en juteuses pratiques « humanitaro machin » !
     
    Dans ce contexte où l’envie et la jalousie ont été intellectualisées pour paraître plus présentables, le riche est toujours l’objet de tous les anathèmes ! …… Et pourtant, quand on y regarde de plus prés, pourquoi se battent tous ces cégétistes, ces trotskystes, ces marxistes, ces socialistes, …… sinon pour que l’Etat, …… c’est-à-dire vous et moi (Y compris et surtout les riches) leur garantissent à vie une existence bourgeoise ?
     
    Déclinaison gauchiste classique :
     
    Mon argent,
    Ton fric,
    Son pognon
    Nos acquis
    Vos privilèges
    Leur magot
     
    Avec ça, …… Ils ne risquent pas de nous emmener trés loin !
    7 octobre 2009 à 18 h 40 min
  • françois Répondre

     Décidément, Florin, la caricature est une seconde nature chez vous. Le bouclier fiscal a supprimé l’ISF dites vous? OK, prenons vous au mot et supprimons les deux. Je suis convaincu que tous ceux qui défendent votre thèse seront les premiers à hurler, démontrant ainsi le mensonge de leurs propos.

      Vous avez de drôles de conceptions de l’économie. D’après vous, entre les impôts des entreprises et les particuliers, il y a une cloison étanche. Quand donc les gens de gauche comprendront ils que les impôts des entreprises augmentent le prix du produit qu’elles fabriquent ou de leurs services? Les impôts des entreprises, ce sont les clients qui les payent! L’autre conséquence, c’est que l’augmentation du prix du produit consécutive à l’augmentation des impôts des entreprises les rend moins compétitifs que ceux des entreprises faiblement taxées. Donc ils se vendent moins. Donc l’entreprise produit moins. Alors les prix augmentent encore ( les petites séries coûtent toujours plus cher que les grandes). Alors l’entreprise finit par fermer ou par aller voir sous d’autres cieux si elle peut mieux s’en sortir.  

    7 octobre 2009 à 9 h 23 min
  • Florin Répondre

    Dès lors que le bouclier fiscal est effectif, l’ISF est abrogé DE FACTO : on le calcule, on le paie et on reçoit un chèque de remboursement du Trésor.

    Ceux qui sont "au plafond", donc bénéficiaires du bouclier, sont certains d’une chose : leurs impôts ne vont plus augmenter.

    Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas le cas du péquin lambda, qui lui supporte sans moufter (et sans pouvoir FUIR) hausse après hausse, année après année.

    La politique qui consiste à transférer des impôts des entreprises VERS les particuliers est contestable.

    Lorsque la TVA au resto baisse, qui en profite ? Le client ? Que nénni ! mais c’est le client, à coté du non-client, par ses impôts futurs, qui la subira.

    Lorsque la taxe pro est supprimée, qui met le pognon manquant sur la table ??? réfléchissez bien …
    toujours les mêmes, vous et moi, par nos impôts, présents et futurs.

    ISF : faux débat –  chiffon rouge à agiter en période éléctorale, voilà tout.

    7 octobre 2009 à 1 h 56 min

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