Oui, la concurrence est bonne

Oui, la concurrence est bonne

L’article de Francis Choisel dans le n° 710 m’a profondément surpris. Je ne m’attendais pas à la remise en cause de la saine concurrence dans notre journal.

D’où vient le problème chez France Télécom ? Les salariés ayant plus de quinze ans d’ancienneté ont commencé leur activité dans les PTT. Sigle signifiant pour le grand public, à l’époque, Petit Travail Tranquille. Il est bien évident que la transition avec le privé est rude. Si les employés de la grande maison ont des états d’âme un stage de quelques semaines comme caissière de supermarché ou monteur à la chaîne chez Renault leur ferait trouver leur sort moins pénible.
Je n’ai pas envisagé le cas extrême du remplacement de l’artisan plombier ou boulanger ; ce serait inhumain !

Si j’ai bien compris, Francis Choisel préconise la nationalisation de SFR et Bouygues pour la téléphonie. Il cite le service des eaux en exemple de service public sous monopole exercé par des entreprises privées sous contrat. Il est évident qu’il n’a pas regardé de près ce qui ce passe dans la distribution de l’eau, le service privé à l’abri de la concurrence a tout de suite adopté le comportement du public. Le client est un usager sans aucun intérêt, prisonnier du monopole.

Ce que je trouve choquant dans la défense du service public, c’est le fait que service public implique gabegie financière. Si vous voulez un service public qui ait l’approbation de tous les Français, coupez le cordon ombilical qui transfère l’argent des contribuables à ces fameux services. Il n’y a aucune raison que le contribuable de Lozère participe au financement de la RATP.

Oui, le service public doit dans tous les cas être soumis à la concurrence. Les seuls qui doivent en être exemptés sont la Justice, l’armée, la diplomatie, la police et les pompiers. À preuve, les élèves quittent quand ils le peuvent l’école publique pour le privé et une opération chirurgicale dans le privé coûte entre deux et trois fois moins cher qu’à l’hôpital. À quand la privatisation totale de tous les services publics ?


Jean Claude Lambert

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Comments (4)

  • ozone Répondre

    Un bel exemple de concurrence,les renseignements telephoniques.
    Les utilisateurs apprécient la différence

    11 octobre 2009 à 13 h 28 min
  • Frotté Répondre

     

    L’article de M.LAMBERT est une manifestation du bon sens

    L’article de CHOISEL participait d’une  campagne orientée pour l’immobilisme et l’improductivité dans les anciens services publics, et les 4 vérités soutient l’idée fausse que les français devraient rester au service du… service public.

    Grâce à la concurrence  les français paient beaucoup moins pour davantage des prestations, et tant mieux si ce n’est plus la gestion de l’Etat qui règne à France Télécom. .L’Etat gaspilleur qui, lui, ponctionne chaque année un peu plus les économies des ménages 

    Cela fait trop longtemps que le secteur privé et soumis à la concurrence est ponctionné pour protéger le secteur public et para public, la prise de responsabilités  par les anciens fonctionnaires est normale et indispensable.

    Il est dramatique de voir un employé se suicider, mais cet employé a refusé de s’assumer et a démissionné pour toujours.Il est certainement loin de la précarité qui guette de plus en plus de français accablés par la pauvreté grandissante générée par l’immigration massive et 50 ans de socialisme démobilisant les énergies.

    Cette série malheureuse ne doit pas être instrumentalisée sans pudeur pour le maintien d’un modèle d’entreprise néfaste pour tous les français.

    Sans une saine concurrence, le service se dégrade et est surpayé, voyez les services de l’Etat en déliquescence complète avec une fiscalité oppressante pour les revenus moyens. 

    8 octobre 2009 à 11 h 22 min
  • ozone Répondre

    Position dogmatique que la réalité dément.

    Concurrence = guerre économique…….Et ça change tout.

    7 octobre 2009 à 23 h 19 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Du temps de la DDR, il n’y avait pas de concurrence puisque toute la production était planifiée de manière collectiviste. Résultat des Trabis, des appareils photos Praktika, de la camelotte diverse que pratiquement personne n’achetait hors DDR. Les apparatchiks de l’appareil politique stalinien s’approvisonnaient, eux les privilégiés, dans des magasins spéciaux où se trouvait tout ce que l’Ouest produisait de meilleur.
    Un monopole comme la SNCF *), réfugié derrière le statut de service public avec une clientèle captive ne produit que des services médiocres puisqu’il n’y a aucune incitation à améliorer le système. Il n’y a qu’à voir dans quel délabrement se trouve le frêt de cette entité.
    Le client n’étant qu’un pitoyable usager n’a qu’à s’écraser et marcher à pieds si cela ne lui convient pas.
    *) Une grève est d’ailleurs annoncée pour bientôt. Il y aura bien de la joie du côté des usagers. Il est fort à craindre que les 13 et quelques milliards de subventions accordés par l’état ne soient pas suffisants (inclus dans le bénéfice, quelle perfidie!). Gageons que Sarko saura d’un coup de baguette magique (comme toujours) débloquer ex nihilo les milliards supplémentaires quémandés par les grévistes. Les imbéciles du privé n’auront qu’à cracher dans le bassinet, cela leur apprendra.

    7 octobre 2009 à 22 h 59 min

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