Pour sauver l’euro, une dévaluation s’impose !

Pour sauver l’euro, une dévaluation s’impose !

Je pense que, pour sauver l’euro, il est nécessaire de dévaluer l’ancien franc par rapport à l’ancien mark. Et plusieurs de mes lecteurs, notamment Dominique Twitchin, pensent qu’on ne peut pas dévaluer des monnaies qui n’existent plus depuis 12 ans.

La situation monétaire actuelle est la suivante. Depuis 1999, l’euro remplace les anciennes monnaies – qui n’existent plus, c’est évident.
Mais le comportement des Français reste différent de celui des Allemands.
L’inflation par les coûts augmente en France plus rapidement qu’en Allemagne, de 2 % environ tous les ans. (Mise à part la période de quelques années qui a suivi, en 1989, la réunification allemande).

Il existe deux grandes façons de réguler la valeur relative des monnaies de deux pays qui échangent entre eux des produits ou des services : les « changes flottants » et les « parités fixes ».
Soit les gouvernements décident de laisser le marché déterminer la valeur relative qui change tous les jours. C’est le système des changes flottants.

Il a un immense avantage : il adapte en permanence les prix à la réalité économique.
Mais il a aussi un inconvénient majeur : vendeurs et acheteurs ne savent pas ce que sera le prix auquel va se traiter le marché.
Le change flottant ne peut donc pas être utilisé quand les échanges entre deux pays sont nombreux et quotidiens, comme en Europe.
Cependant, les changes flottants ont uni, durant quelques années, le franc et le mark, après 1971, quand une forte inflation avait perturbé l’économie des pays européens.

Quand les échanges entre les pays sont peu nombreux, les changes flottants sont préférables.
Et les changes flottants unissent actuellement le dollar à l’euro.

Les gouvernements peuvent aussi décider de fixer eux-mêmes la valeur relative des deux monnaies. C’est le système à « taux de change fixe ».
Ce système a un immense avantage. Il permet de connaître avec précision le prix de tout ce qu’on va acheter à l’étranger.

Il a aussi un immense inconvénient. En effet, depuis que la monnaie existe, depuis des millénaires, les peuples ont tous leur propre comportement inflationniste. C’est ainsi que, nous l’avons dit, les prix augmentent plus rapidement en France qu’en Allemagne. Au bout de 3 ans, les prix français sont donc de 6 % plus élevés qu’en Allemagne. Une nouvelle parité fixe doit être précisée par les gouvernements. Une quinzaine de dévaluations ont ainsi marqué la vie commune des Français et des Allemands depuis 1945.
Le 7 février 1992, au traité de Maastricht, les gouvernements de 12 pays européens ont décidé de créer entre eux un marché commun avec, à plus long terme, la création d’une monnaie unique.
Le choix de la parité fixe s’imposait.

Et les gouvernements européens ont, en même temps, affirmé que ce choix était « irrévocable ». Avec l’installation de l’euro, le 31 décembre 1999, une dernière parité fixe a été décidée. Elle lie toutes les anciennes monnaies à l’euro.
Pour bien montrer que cette parité était irrévocable, les gouvernements ont utilisé 5 décimales. Ils ont ainsi décidé qu’un euro vaudrait 6,55957 francs et 1,95583 mark.

Pour éviter que des dévaluations soient nécessaires, les pays européens se sont engagés à limiter de façon très précise leur inflation, leur déficit budgétaire, et leur endettement. La France n’a pas du tout appliqué ces consignes. Le 8 janvier 2000, la parité fixée avec 5 décimales ne correspondait déjà plus à la réalité économique.

Dix ans après, les comportements des peuples n’ayant pas changé, une modification de ces parités est nécessaire pour rendre les entreprises françaises à nouveau compétitives. Si cette modification n’a pas lieu, la zone euro ne peut qu’éclater.

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Comments (12)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Jaurès

    au R.U. les jeunes filles " se font faire un enfant  "à 14/15 ans pour pouvoir " bénéficier " d’un logement " social " avec leur petit ami et de l’ aide à mère " isolée " ( un salaire " social" ) …  ce qui fait que le niveau " intellectuel " des classes dites " populaires " rejoint celui de l’époque …  victorienne …
    rien n’est tout blanc ou tout  noir ( racisme de classe ! )

    30 juin 2012 à 9 h 21 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Jaurès

    au R.U. les jeunes filles " se font faire un enfant  "à 14/15 ans pour pouvoir " bénéficier " d’un logement " social " avec leur petit ami et de l’ aide à mère " isolée " ( un salaire " social" ) …  ce qui fait que le niveau " intellectuel " des classes dites " populaires " rejoint celui de l’époque …  victorienne …
    rien n’est tout blanc ou tout  noir ( racisme de classe ! )

    30 juin 2012 à 9 h 20 min
  • Florin Répondre

    Trémeau, comme tant d’autres, ne voit pas la forêt à cause des arbres. Tout en balançant des ya-ka à droite et à gauche, il se garde bien de dire comment faire, CONCRETEMENT.

    Pour pouvoir dire à quelqu’un, tiens, ton euro vaudra moins que celui du voisin, il faudrait installer une dictature de type maoiste, et ouvrir des goulags. La monnaie devrait dans un tel contexte devenir non-convertible, comme la (feu) rouble soviétique. Frontières étanches, bien évidemment. Commerce extérieur, monopole étatique. Liberté de circulation des personnes, abolie; pareil pour les capitaux.

    Faut être cohérent dans la vie. On peut tout (et même le pire) à condition de s’en donner les moyens.
    Pas sûr qu’il y aurait des candidats pour vivre dans le paradis de Trémeau.

    MAIS IL Y A AUTRE CHOSE : la monnaie n’est que le reflet de la vie réelle.
    Un pays qui produit de moins en moins, tout en consommant de plus en plus, donc en important, n’a aucun avenir. Monnaie (de singe) ou pas.

    La preuve que tout cela est une imposture et une affabulation : l’histoire récente du franc suisse.
    Il y a quelques années, il était à 1.70 face à l’euro. En 2008-2009, il tournait autour de 1.50. En 2011, la machine s’emballe : le franc atteint la parité avec l’euro en août.

    Malgré les cris d’orfraie du patronat suisse, ("perte de compétitivité" etc), la Suisse a continué d’exporter, et le chômage y est très bas (autour de 3%, variable selon les cantons – dont certains, particulièrement bien gérés, ont eu 6, oui, SIX % de croissance en 2011).

    Toutefois, la banque centrale suisse a sonné la fin de la récréation : ils ont introduit un taux-plancher, à 1.20 francs / 1 euro. En affichant clairement une détermination sans faille, la banque centrale n’a même pas eu besoin d’intervenir sur les marchés : les spéculateurs-hyènes se sont enfuis comme des lapins.
    Le taux est cvasifixe, entre 1.20 et 1.21 depuis presque 9 mois.

    Malgré le coût très élevé du travail, il y a du boulot pour tous. Statistiquement, une ville comme Genève s’enorgueillit avec un ratio de 2 emplois pour trois habitants : donc, mathématiquement, il leur serait impossible de ne pas faire appel massivement à la main d’oeuvre frontalière, payée à prix d’or et choyée.

    Hé oui, il n’y a pas de fatalité. A condition de ne pas laisser Trémeau dévaluer …

    30 juin 2012 à 0 h 17 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ pi314116

    c’est exactement ça !

    @ Jaurès

    j’ai cotisé durement pour ma retraite ( en libéral ) et je ne vois pas pourquoi  la fonction publique prélève ( vole ) dans ma caisse pour assurer celle de fonctionnaires de mon entourage qui de toute leur vie n’en n’ont pas " secoué une "

    la redistribution c’est pérenniser l’irresponsabilité , la redistribution c’est du vol !

    même Hollande vient de s’en rendre compte ce qui est dur pour quelqu’un qui n’ayant jamais pris une seule décision de sa vie , qui a vécu dans le paradis de la redistribution , va être obligé d’imposer une rigueur budgétaire que TOUS les gouvernements depuis 38 ans ont  ignoré pour complaire à des gens comme vous !

    29 juin 2012 à 8 h 58 min
  • pi31416 Répondre

    Galafron, le problème de l’euro c’est que c’est la monnaie de pays qui se sont depuis longtemps formé une dépendance à la dévaluation de leur monnaie. Et qui ont continué à émettre de la monnaie de singe contre vents et marées. On le voit bien avec  le programme du FN: revenir au franc, un franc égale un euro, puis dévaluer le nouveau franc de 25%

    Le problème de l’euro c’est celui d’une soirée de poker où les joueurs acceptent qu’une paire batte un carré

    29 juin 2012 à 7 h 07 min
  • galafron Répondre

    Le probléme de l’Euro se ramène au deficit commercial qui est dû à la transformation prématurée de cette devise en monnaie de réserve à cause de sa forte stabilité. Les Européens ont beau acheter au reste du monde, ce dernier préfère thésauriser les euros au lieu de finaliser l’échange. Il faut donc dévaluer par relance de l’inflation tout en veillant à maintenir le pouvoir d’achat des Européens par des hausses de salaires là où c’est possible de manière à obliger les détenteurs de réserves en euros à les dépenser sous peine de voir leur valeur s’affaisser. L’inflation doit être maîtrisée pour éviter l’effet d’avalanche cependant plus l’nflation sera forte, plus rapidement les euros thésaurisés s’échangeront contre des biens et services Européens jusqu’à résorbtion du déficit commercial. Moins de cinq ans suffiraient à rétablir la balance commerciale par une dévaluation de l’euro de l’ordre de 10 à 15% par an. Les pays exportateurs de la zone euros n’y perdront pas puisqu’ils augmenteront leur production. En régime de croisìère l’inflation maitrisée régule le déficit commercial, pour l’europe environ 5% par an suffisent. Des mesures d’accompagnement peuvent être nécessaires pour protéger les actifs européens et orienter l’échange au niveau des marchandises plutôt que les facteurs de production. De manière à éviter d’échanger des chaussettes contre des biens immeubles.

    28 juin 2012 à 17 h 41 min
  • Jaures Répondre

    Cher q, ce que vous appelez les dépenses sociales sont pour l’essentielle, les retraites, la maladie et le chômage.
    Il est vrai qu’en supprimant ces postes, vous allègerez la charge de l’Etat mais pas celle des ayant-droit qui se retrouveront à la rue ou des cotisants qui devront se tourner vers des organismes privés peu enclins à oeuvrer dans l’intérêt général. Je vous rappelle par ailleurs que les pays qui ont peu de dépenses sociales (Etats-Unis, RU,…) sont tout autant, voire plus, endettés que le nôtre avec de surcroit une gigantesque dette privée.
    En Economie, gardons-nous des" y a qu’à faut qu’on". Si tout était aussi simple, même Tremeau pourrait se lancer dans les sciences économiques.

    28 juin 2012 à 14 h 45 min
  • pi31416 Répondre

    Je préconiserai même plus: pour sauver l’Afrique, une entente s’impose… entre la Rhodésie et le Biafra!

    28 juin 2012 à 4 h 04 min
  • ozone Répondre

    La dette est impayable,quoique l’on fasse dans le genre "économies",la dette allemande est trés élevé aussi.

    Depuis 1974 la France est en déficit,comme par hasard aprés la loi Pompidou-Giscard.

    27 juin 2012 à 19 h 55 min
  • q Répondre

    pas besoins de " dévaluer " unilatéralement une monnaie par ailleurs unique et si …
    … on commençait par faire des économies dans les postes responsables de la dette et de son "service"…
    …. je veux parler des dépenses sociales qui à elles seules représentent la moitié des dépenses publiques
    …  mais qui aura le courage suicidaire de s’y atteler ?

    @ F

    depuis le temps , il est bien évident que le docteur Trémeau n’en sait fichtrement rien !

    27 juin 2012 à 14 h 41 min
  • F Répondre

      Cela n’explique toujours pas, M. Trémeau, comment on peut changer la parité fixe entre deux monnaies qui n’existent plus…

       Cela fait 30 ou 50 fois que vous nous répétez "qu’il faut changer la parité liant le Franc au Mark". Et pas une fois vous n’avez daigné expliquer comment on s’y prenait ( ou simplement comment c’était possible) avec deux monnaies qui n’existent plus.

        Soit c’est tellement évident pour vous que vous ne daignez pas répondre à des idiots aussi profonds, ce qui est insultant, soit vous ne savez pas et parlez à ce moment là pour ne rien dire.

    27 juin 2012 à 14 h 02 min
  • Anonyme Répondre

    En pratique, il n’existe pas d’ajustement possible, puisque justement les monnaies nationales n’existent plus. Il faut donc les rétablir pour ceux des pays qui ont besoin de dévaluer. Ensuite, après dévaluation, les chances de retour au sein de l’Euro avec une nouvelle parité fixe seront minimes.

    27 juin 2012 à 13 h 28 min

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