Il faut voter oui à la Constitution européenne !

Il faut voter oui à la Constitution européenne !

La construction de l’Europe unie aura été la grande œuvre de ma génération, née avant la guerre de 39-40. Nous avons subi le nazisme, le communisme et leurs cortèges d’horreurs. Nous avons vu tomber des millions de personnes dans des conflits absurdes. Et auparavant, c’est à chaque génération que les citoyens européens s’entretuaient…

Or, depuis 60 ans, il n’y a plus eu de guerre entre nous. Tel est le principal résultat de la construction européenne. Devant ce résultat, tous les autres arguments, pour ou contre cette construction, sont totalement dérisoires.

Les étapes de la construction européenne ont été jusqu’ici éminemment pragmatiques et contingentes. Elles ressortissent à deux grandes tendances : l’une, constructiviste, a conduit à la création d’institutions communes, comme la PAC, ou bien les transferts de richesses vers les régions les plus pauvres. L’autre, libérale, a favorisé la protection des droits individuels et la libre circulation des personnes, des marchandises, et des capitaux.

Le mélange de ces deux philosophies a une raison très simple : chaque étape a été un compromis entre des gouvernements dirigistes et des gouvernements libéraux. Ce sont tantôt les idées des uns, tantôt les idées des autres qui ont prévalu. Le résultat est à l’image de chacun de nos pays européens : partiellement socialiste, partiellement libéral. Et il en sera toujours ainsi.

Certes, nous pouvons déplorer les aspects les plus constructivistes de la construction européenne. Mais faut-il pour autant être assez aveugle pour ne pas voir que l’Europe nous a permis des avancées libérales qu’aucun de nos gouvernements n’aurait accomplies de lui-même ?

Paradoxalement, c’est la Commission, si critiquée pour son dirigisme, qui a poussé le plus à la libéralisation des échanges. Mais qui est mieux à même que les fonctionnaires de la Commission, obligés de se déplacer d’un pays à l’autre, d’apprécier les nuisances causées par les contrôles aux frontières ?

Les règles de l’Union nous ont peu à peu amenés à ouvrir à la concurrence les services dits publics, c’est-à-dire ceux qui prennent le public en otage pour défendre les intérêts de leurs salariés. Chaque fois nous y avons gagné. Et cela ne fait que commencer.


Retirer la monnaie aux gouvernements

La plupart d’entre nous ont pu constater combien il était commode de se déplacer d’un pays à l’autre sans changer de monnaie. Mais là n’est pas le plus important aspect de la monnaie unique : son principal intérêt est d’avoir enlevé la gestion des monnaies des mains des gouvernements.

Dans tous les pays, les gouvernements ont intérêt à dépenser plus qu’ils ne reçoivent, et le résultat est l’inflation. Ainsi, le pouvoir d’achat du franc a été divisé par dix depuis 1957 et par 2 000 depuis le début du XXe siècle. Par contraste, le franc, à l’abri des manipulations de l’État, avait connu un pouvoir d’achat stable pendant le XIXe siècle.

Depuis plus d’un demi-siècle, la construction de l’Europe unie n’a cessé d’avancer. Elle avance de réunions en querelles, de querelles en crises et de crises en traités, mais enfin elle avance.

Après des débats interminables, souvent homériques, la Convention a fini par accoucher d’une constitution claire, équilibrée, et efficace. Elle a été finalement approuvée par les 25 chefs des États membres, résultat que personne n’osait espérer au départ.

La constitution fera de l’Union européenne une entité beaucoup plus démocratique qu’elle ne l’était jusqu’ici. Elle introduit le référendum d’initiative populaire. Elle institutionnalise de nouveaux rapports entre le parlement européen et les parlements nationaux. Toutes les directives proposées par la Commission devront être dorénavant approuvées par le parlement européen, représentant les citoyens de l’Europe, ainsi que par le Conseil européen, représentant les États.

Elle établit un équilibre entre l’efficacité de l’Union et la souveraineté des États. Elle donne à l’Europe une plus grande autorité sur la scène internationale. Elle prévoit que le président du Conseil européen sera désormais élu par ses pairs pour deux ans et demi, renouvelables une seule fois (au lieu d’une présidence tournante tous les six mois). Elle institue la fonction de ministre des affaires étrangères.

Le nouveau traité constitutionnel n’apporte aucune régression. Il grave dans le marbre les acquis libéraux.

Comme nous sommes sans doute le moins libéral des 25 États, les libéraux doivent considérer ce traité comme une protection et non comme une menace…

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Comments (12)

  • Bobby Répondre

    Et voici le retour de notre chantre libéral ! Qu’espérer d’un individu qui décrit le libéralisme en termes si naïfs, décrivant une être humain pur homo-oeconomicus complètement désocialisé. L’échange est pour lui intrinsèquement égal. La preuve ? Si les individus acceptent un échange c’est que cet échange est égal ! Eh oui ! J’en conclue donc que, selon De Guénin, l’homme n’a pas de limites cognitives. En outre, s’il est désavantagé dans un échange c’est que, nécessairement, c’est parcequ’il a manqué de mérite. La vision de De Guénin du libéralisme est touchante. C’est un monde idylique dans lequel els ouvriers qui acceptent de vendre le force de travail pour une misère leur permettant tout juste de survivre le fond parcequ’ils y trouvent leur compte (Sinon “Ils n’accepteraient pas les termes de l’échange”). Selon sa vision il faut être libéral, car le libéralisme est aussi une morale et qu’elle est LA plus juste. Pourquoi les valeurs de J. De Guénin sont elles meilleures ? Parce que. N’attendez pas davantage de démonstration, dans le monde doré de J. De Guénin, la valeur du travail est intrinsèquement bonne, celle du mérite incontournable, la conception de ce qui est et de ce qui n’est pas du vol incriticable. M. De Guénin, le fait de croire aussi fort que votre idéologie est la bonne montre votre totalitarisme. Votre grosse erreur est de penser que vos valeurs sont vérité, et que toute autre valeur ne pourrait être fausse. Avant de faire un raisonnement sur la politique économique que nous devons choisir, il faut réfléchir sur les valeurs que nous voulons être les notres. Ensuite, et seulement ensuite nous pourrons réfléchir à l’approche pragmatique adéquate. N’oubliez pas qu’une valeur n’est JAMAIS VRAIE.

    17 juillet 2006 à 12 h 57 min
  • SEGIL Répondre

    Bel article, grandes envolées lyriques, du pathos à tous les étages, Quid du fond ? Les mêmes arguments, sans cesse ressassés (fins des matchs meurtriers Allemagne-France, démocratie universelle, des institutions qui devraient peut-être fonctionner, dieu sur terre etc….) Si on laissait tomber le dégoulinant pour la réalité ! La réalité cher convaincu, c’est la paupérisation de la France, ce sont des transferts massifs de la richesse nationale pour financer les infrastructures de pays qui sont en train de devenir nos concurents directs. La réalité, ce sont les chômeurs dans les pays les plus contributeurs à l’Europe à savoir la France et l’Allemagne. La réalité, c’est que les citoyens en ont assez de se voir imposer une construction européenne qui les lèse. La réalité, c’est une Europe dont on ne maîtrise plus la croissance géographique, après la Turquie, c’est qui, l’Iran, la Chine. La réalité, c’est la dégradation continue des services auquels les citoyens ont droit, dégradation aggravée par les diktats européens, style les conneries à Bolkenstein dont le raisonnement est le suivant: il faut développer la compétitivité dans les services, pour exploiter le gisement de croissance donc d’emplois qui s’y trouvent. La France est un grand pays de services donc elle a tout à gagner à l’adoption de la directive Bolkenstein. En gros comme type de raisonnement c’est comme: j’aime le lait, le chat aime le lait donc je suis un chat. C’est exactement le contraire qui va se passer, ouverte à la concurence sauvage des pays émergents, la France pays de service, soit ne va pas s’adapter et donc les dits services vont disparaitre, soit elle va s’adapter et délocaliser mais nous allons y laisser un ou deux millions de chômeurs supplémentaires. N’importe quel futur chômeur peut s’en rendre compte. Téléphonez donc à une quelconque hot-line, vous aurez déjà le plaisir de converser avec un malgache, un marocain et pas sur le territoire français. C’est çà la directive Bolkenstein mais à une tout autre échelle. Il y a effectivement des gens qui ont à y gagner mais pas nous, surtout pas nous. C’est sûr, l’adoption de la constitution va augmenter l’effication des instances européennes, admirez ce qu’ils sont déjà arrivés à faire avec un système imparfait et devinez ce qu’ils vont nous faire en ayant les mains plus libres. L’Europe, c’est la version moderne et actualisée du droit de pillage, sans violences, surtout sans violences.

    10 avril 2005 à 17 h 57 min
  • Ktorza Répondre

    M. De Guénin, J’ai lu il y a une semaine votre article. Je l’ai même relu plusieurs fois car je me disais que peut-être son titre était ironique. Toutefois, je ne me suis pas trompé: je crois qu’en effet, vous êtes un Européaniste convaincu. Je rejoins certains de vos arguments (quand vous dîtes, par exemple, que l’Union Européenne nous a préservés d’une nouvelle guerre civile). Et oui, cette Constitution n’est pas trotskyste: mais, bon sang, bon dieu, en quoi est-elle libérale? J’ai lu attentivement son texte et, malheureusement, je n’y vois aucune avancée notoire. De plus, la directive Bolkestein vient d’être vidée de son contenu malgré l’avis contraire de M. Barroso. Cette Europe-là, nous ne devons pas l’approuver. Nous ne pouvons pas voter en faveur d’une Constitution sociale-démocrate. Et je regrette fortement que l’ALEPS ne se soit pas mobilisée de manière plus unanime pour dénoncer ce Traité. Quand vous ajoutez qu’elle “grave dans le marbre” les acquis libéraux, je doute également que seul un texte pareil puisse les protéger: on ne reviendra pas dessus. Et si jamais, nos gouvernants veulent quand même restaurer un protectionnisme à nos frontières, ce n’est pas cette Constitution qui les en empêchera. M. De Guénin, malgré tout le respect que je vous dois et même si je sais que vous êtes sans doute plus intelligent et brillant que moi, un simple étudiant, je persiste à penser que vous venez de commettre une grave erreur qui divise le camp libéral.

    6 avril 2005 à 16 h 14 min
  • incrédule Répondre

    Seriez-vous Chiraquien, Monsieur Jacques De Guenin ?

    22 janvier 2005 à 14 h 00 min
  • Thierry Orlowsi Répondre

    Cher lecteur C’est un tres interessant et riche article que vous nous offrez…J’ai cependant une conclusion differente de la votre : Il faut dire « non » a la constitution Européenne. La raison ? Le but de la constitution Européenne est la creation d’un super-état europeen, avec plein de nouveaux super-fonctionnaires…Et, cela va sans dire, une renonciation a une Europe de marché au profit d’une Europe sociale. En fait, la France et l’Allemagne souhaitent répéter le « succès » de nos administrations publique dans un super-pays de 380 millions de personnes…..Imaginez le nombre de fonctionnaires que l’on pourrait embaucher dans une Europe aussi soviétisé ? Plus sérieusement, le but de cette constitution est bien la création d’un Mammouth…Je ne pense pas que notre pays… ou les autres pays de l’union aient vraiment besoin de cela. Cordialement, Thierry Orlowski

    17 janvier 2005 à 17 h 29 min
  • dolf Répondre

    pour moi l’europe c’est l’amour des immigres, de l’islam, c’est la haine et le reniement des valeurs occidentales, du christiannisme, et la volonte de detruire les USA, nos propres freres. Pour moi l’europe c’est encore plus d’islamistes en bas de chez moi, c’est encore plus d’immigrophilie, encore plus d’ouverture (comprendre ecartement des fesses), c’est une dictature de la pensée unique pour tous les europeens, et cela n’a rien a voir avec la liberte.l’europe c’est vouloir imposer l’echec francais a tout le monde! L’europe est une nouvelle forme de communisme.Disons que c’est l’evolution moderne du communisme, et son alliance evidente avec l’islamisme ne trompe pas. Nous serons ecrases de toutes parts; par les puissances montantes asiatiques, par l’hegemonie EFFICACE americaine qui elle au moins agit positivement et de facon constructive. Mais surtout, nous nous affaissons de l’interieur en laissant entrer le cheval de troie musulman. L’europe? ca n’existe deja plus.LEs europeens n’ont jamais existe. LEs francais, les allemands, les italiens, les espagols eux, existent. MAis l’europeen n’est qu’une utopie.

    17 janvier 2005 à 15 h 25 min
  • Adolphos Répondre

    S’il n’y a plus de guerre, ca à peu de rapport avec l’Europe, mais bien avec d’une part la bipolarisation du monde qui à tout écrasé, et d’autre part au fait que l’allemagne ne posséde par l’arme atomique. Quand à dire que cette constitution est libérale, c’est une grosse blague. Une constitution libéral délimitéré soigneusement les Droits et devoirs des Etats membres, et ce n’est absolument pas le cas. Quand à la charte fondamentale elle est riddicule et ne protége rien.

    17 janvier 2005 à 12 h 06 min
  • moi Répondre

    La conqtitution a beaucoup d’effets négatifs dans tout les domaines. D’une part économiquement car les delocalisations vont augmenter culturellement car on y refuse de mentionner notre héritage chrétien et cela risque de faciliter l’entrée de la turquie securiterement car l’ouverture des frontieres empechera un controle de l’immigration( est vers ouest )de plus elle y interdit le rétablissement de la peine de mort. Notre pays construit par nos ancêtres depuis des millenaires va disparaitre au sein d’une europe gouvernee par des technocrates, partisants de la pensee unique dont l’honnetete est a revoir.

    16 janvier 2005 à 20 h 30 min
  • Guillaume Trémeau Répondre

    Je ne suis pas certain du tout que la Nouvelle constitution Européenne « grave dans le marbre les acquis libéraux ». Au contraire, plutôt que de rationaliser le fonctionnement des institutions dirigeantes, la Constitution va en étendre le pouvoir et le centralisme. Ainsi le fameux « principe de subsidiarité », inscrit au traité de Maastricht (article 3b), et qui veut que la « Communauté n’intervienne que si et dans la mesure où les objectifs de l’action envisagée ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les Etats membres» passe, dans les faits, à la trappe. Les parlements nationaux vont, en effet, se trouver bel et bien privés d’une partie de leurs compétences. Il ne leur sera accordé, au nom de la subsidiarité, que « le droit de tirer la sonnette d’alarme » afin d’avertir la Commission Européenne lorsqu’un texte serait susceptible de violer cette subsidiarité. Mais la Commission, obligée à rien, pourra passer outre. En revanche l’article 11-2 supprime le droit de veto des Etats membres dans 20 domaines de compétence et l’article 10, instaure la supériorité juridique de la loi européenne sur toutes les lois nationales, y compris sur les lois constitutionnelles. Par ailleurs, la Constitution va généraliser les décisions à la majorité et donner une personnalité juridique à l’Union Européenne. Ceci ne va pas faciliter la souplesse et la flexibilité pourtant indispensables à 25 ! Mais quand s’accroît le nombre et l’hétérogénéité des pays membres l’eurofédéralisme ne répond que par la multiplication de procédures communautaires, et le verrouillage supranational. Enfin, il n’est prévu aucun allègement des 97 000 pages de réglementations européennes déjà accumulées. Au contraire, la constitution Européenne introduit des concepts vagues concernant le « développement durable », la « solidarité entre générations » et « l’économie sociale de marché » dont la conséquence (sinon le but ?) ne pourra être, que l’inflation des textes et directives du pouvoir Bruxellois. L’ambiguïté et le flou ce retrouvent dans certaines provisions de la Charte Européenne des Droits fondamentaux qui font référence au « droit au travail », au « droit d’accès aux prestations de sécurité sociale ». Bien sûr, celles-ci ne pourront s’envisager que par une redistribution des richesses décidée, là aussi, de manière centralisée et au détriments des citoyens-contribuables. Une constitution définit l’exercice et les limites du pouvoir d’un gouvernement. Elle vise avant tout à protéger liberté et droits individuels contre ce pouvoir. Or, si la Constitution des Etats-Unis (qui tient sur17 pages) avait pour souci principal d’édicter les règles visant à équilibrer liberté individuelle et attributs du pouvoir du gouvernement, La Constitution Européenne (322 pages !) vise avant tout à consacrer « l’Etat providence » centralisé. Elle va en fait éloigner encore plus les citoyens des institutions dirigeantes. Nos politiciens jouent avec le feu. Il est temps de stopper la construction de cette usine à gaz.

    16 janvier 2005 à 10 h 42 min
  • F&H Répondre

    Bonjour, “Nous avons subi le nazisme, le communisme et leurs cortèges d’horreurs.” Et bien, il fallait que tous les européens disent oui à l’Europe voulu par les nazis et/ou les communistes. Comme cela, il n’y aurait pas eu de millions de morts, n’est ce pas ? Et la constitution europénne existerait depuis 1917 pour l’option communiste, ou 1933 pour l’option nazie… F&H F&H

    16 janvier 2005 à 6 h 28 min
  • Stéphane Répondre

    Quelle naïveté dans cet argumentaire pro-européen ! Dire que la construction européenne nous a protégé des horreurs de la guerre, du nazisme et du communisme c’est aller un peu vite en besogne. D’abord à l’heure des Monnet et des Schumann, le nazisme était déjà mort. Ensuite le meilleur rempart contre le communisme n’a pas été l’Europe mais l’Alliance atlantique : faut-il rappeler les crises de Berlin et, plus récemment, la crise des euromissiles ?! En fait, ce n’est pas l’Europe qui a empêché les guerres intestines, mais la guerre froide ! C’était d’ailleurs la première utilité d’une Europe unie : lutter plus efficacement, sous la direction américaine, contre l’URSS. Un exemple ? Les Etats-Unis en 1953 engagés dans la guerre de Corée, voulaient allèger leurs dispositifs militaires en Europe de l’Ouest. Pour cela, il fallait réarmer l’Allemagne. Comme la CED échoue en 1954, l’UEO sera créée. On peut multiplier les exemples dans ce sens. Enfin, on remarquera que la fin de la guerre froide enlève à la construction européenne son moteur principal. Maintenant quand le traité de Nice, découpe l’Europe en régions linguistiques (comme Hitler l’a fait en 1940), on peut craindre le pire : l’Alsace-Lorraine, est intégrée à l’Allemagne, mais aussi l’Autriche… Bien sûr, l’Allemagne a, depuis lors, plus de députés au Parlement européen. Vous avez dit Europe de la paix ? Autre grande naïveté dans l’article : l’Europe est libérale ?! C’est en effet la première étape de toutes constructions que de… déconstuire ! Ici les objets cassés sont les Etats principalement. Mais après la monnaie unique, il va falloir s’attendre à un Etat unique et centralisateur. Déjà le projet de constitution envisage de lever des impôts… Donc ceux qui s’attendent à avoir une Europe libérale auront une sorte de successeur de l’URSS ! Avis aux amateurs… En fait, si la construction européenne s’arrêtait maintenant, on aurait tout à gagner, car c’est à ce stade qu’on connait le plus de concurrence et de libertés diverses. Retirer la monnaie aux gouvernements est dangereux. Economiquement, on voit déjà les dégâts causés au sein de l'”Euroland”, seule zone du monde industriel à connaître le chômage de masse, à ne jamais profiter des embellies économiques et à s’asphyxier avec une monnaie surévaluée. Les pays comme la Grande-Bretagne qui ont conservé leur devise connaissent au contraire la prospérité. Politiquement, c’est encore plus grave : qui commande à la BCE ? Des personnes irresponsables devant les électeurs et qui n’ont même pas de compte à rendre aux autorités de leur pays, car le caractère supranational de la BCE, le leur interdit. Faire appliquer la même politique monétaire à tous les Etats, c’est refaire du soviétisme et c’est anti-productif : certains Etats en pleine croissance économique ont besoin d’une monnaie forte, pour éviter tout échauffement, quand d’autres, au contraire, ont besoin d’être stimulés… L’Europe libérale et démocratique ? Impossible. Croire que l’Europe constituée, supranationale, sera plus démocratique que l’Europe intergouvernementale est une grave erreur. D’ailleurs, plus une structure est grosse, moins elle est démocratique. C’est une loi de science politique, qu’il faudrait bien rappeler. Si le “non” l’emportait, ce que je souhaite, on pourrait, par exemple, faire barrage à la Turquie. Autrement, il faudrait se résigner à son entrée, car les Eurocrates ont l’intention de nous l’imposer sans consultation populaire. Il faut combattre l’imposture européenne avant qu’il ne soit trop tard ! Aux armes citoyens…

    16 janvier 2005 à 1 h 40 min
  • Serge Garrigou Répondre

    Je confesse une certaine méfiance envers la future constitution européenne. Bien sûr,tout cela parait rassurant, enthousiasmant, tout ce que l’on voudra. Ce qui me pose problème, c’est que l’initiateur de cette constitution, notre ancien Président V.G.E.a, par deux fois ouvert la boite de Pandore sur la France. La première fois, ce fut “l’affaire Komeini”, la seconde fois, ce fut le “regroupement famillial”. Le proverbe dit”jamais deux sans trois”. Et si cette fois,le microscopique petit poil de liberté qui subsiste en France laissait la place à la plus totale des dictatures que sera en mesure de nous imposer l’Europe, quand celle-ci sera devenue musulmane ?

    12 janvier 2005 à 17 h 34 min

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