Le cauchemar Européen

Le cauchemar Européen

L’Union européenne n’est pas morte. Elle survivra sans doute quelques années. Elle a été structurée pour durer, même si tout ce qui constitue les peuples, les cultures, les économies, les démocraties européennes, s’effondre au fil du temps.

C’est une structure technocratique absolutiste et constructiviste, faite pour aller de l’avant, quoi qu’il se passe.
L’ancien dissident Vladimir Bou­kovsky l’a comparée à l’Union soviétique et il y a effectivement des ressemblances.
La façon dont les dirigeants de l’UE se sont activés pour sauver les apparences au sommet sur le climat de Durban a été, sur ce plan, significative. Bien que le dogme du « réchauffement climatique dû aux activités humaines » soit une imposture, ils ont tout fait pour qu’un accord qui n’en est pas un (puisqu’il consiste à s’accorder pour dire qu’on passera un accord dans quelques années, sauf si on change d’avis d’ici là) soit signé. Ce n’est que du vent. Mais c’est du vent qui conforte les gens de Bruxelles dans leur sentiment d’avoir les idées justes.

La façon dont un énième accord de la « dernière chance » a été conclu voici dix jours sous l’égide de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel est plus significative encore. L’accord durera jusqu’à un prochain accord qui, dans quelques semaines, sera lui-même celui de « l’ultime chance », sans doute.

Ce qui est au cœur de l’accord conclu ne permettra pas de remédier à l’effondrement qui se dessine. L’euro reste une monnaie unique pour des économies et des sociétés qui n’ont pas les mêmes spécificités.

Ni la Grèce, ni l’Italie, ni l’Espagne ni le Portugal ne peuvent retrouver une compétitivité au taux actuel de l’euro
. Ces divers pays sont condamnés à la stagnation ou à la récession permanentes. Leur demander un équilibre budgétaire dans le cadre existant équivaut à exiger d’eux une baisse incessante du niveau de vie, un chômage durablement élevé, et une paupérisation croissante.

Dès lors que leurs populations pourraient faire d’autres choix, on leur impose une forme de diktat. La Grèce et l’Italie sont des pays gouvernés aujourd’hui par des technocrates nommés d’en haut. Mais ce sont toutes les populations qui passent sous le joug d’une forme de dictature, puisque tous les pays de l’Union devront désormais voir leur budget ratifié par les instances technocratiques supérieures. L’Allemagne est censée dominer l’ensemble, mais elle est elle-même très endettée, et prise dans un engrenage dont elle ne peut sortir que dans le chaos. La France tente de rester à proximité de l’Allemagne, ce qui lui évite, pour l’heure, d’être en chute libre.

Le Fonds de stabilisation prévu pour éviter la banqueroute est, d’ores et déjà, insuffisant, et l’argent qui sera versé aux pays les plus endettés ne sera jamais remboursé.
La France et l’Allemagne de­vraient, dans le cadre du Fonds, s’endetter davantage pour que des pays plus endettés encore reçoivent de l’argent et s’endettent eux-mêmes davantage. Cela s’appelle de la cavalerie financière.

La Banque centrale européenne va transférer des fonds au FMI, qui l’avancera au Fonds de soutien – ce qui conduira à dire que la BCE ne monétise plus la dette, mais c’est un pitoyable subterfuge qui ne trompe personne.
Si on ajoute au tableau que de nombreuses banques européennes détiennent des titres de dette qui ne valent pas même le papier sur lequel on les imprime, on voit que la situation est désespérée. Nicolas Sarkozy espère que le bricolage tiendra jusqu’à l’élection présidentielle. On peut en douter.

Rien d’étonnant à ce que les agences de notation considèrent que les pays de l’Union et l’Union elle-même représentent des risques de plus en plus grands. Rien d’étonnant non plus à ce que les dirigeants de l’Union fustigent les agences de notation.
Le Royaume-Uni a pris ses distances. C’est logique. Seuls ceux qui ne comprennent pas ce qui se passe peuvent vouloir rester dans un édifice aussi délabré.

Ce n’est pas le Royaume-Uni qui s’isole de l’Union. C’est l’Union qui s’isole un peu plus de la logique économique la plus élémentaire.

La crise de l’euro était très prévisible. Elle n’est qu’un symptôme d’un cataclysme européen plus vaste et lui-même très prévisible. Cela ressemble-t-il à un cauchemar ? La réponse est : oui.

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Comments (11)

  • Greg Répondre

    Inside Job ?

    Le film dont Attac a fait la promotion.? Si j’ai un beau cadeau à conseiller c’est Atlas Shrugged qui a été traduit en Français après plus de 50 ans de CENSURE.

    27 décembre 2011 à 23 h 44 min
  • grepon Répondre

    Petit cadeau à vous faire offrir Mrs Millière et Grepon: "Inside Job" de Charles Ferguson dont le documentaire édifiant vient de sortir en DVD.

    Toujours est-il que la bulle est venu en existence grace au politique Democrat mise en route, et au combien massivement, par

    …les monstres jumelle de Congress, ces deux boites a capital prive crees et protegees par Congress mais trufees de Democrats, appellees Fannie et Freddie
    …le Dept of Justice sous Clinton, etablissant punitions terribles pour banquiers choissant de ne pas faire des prets abusives aux insolvants…politique difficilement reversible grace aux decisions juridiques decoulant de proces par ACORN apuyant les efforts de Clinton a mettre en force la loi CRA
    …aussi la Fed

    Que des boites d’assurances et des banques d’investissment et des traders aient choisi de, suite a la creation et issuance de tant de mauvaise dette par les Democrats et la Fed, de faire leur boulot dessus, personne ne devrait etre choquee.  Chaque pari qu’ils ont mis avait quelqun a l’autre cote du pari, coup par coup. Certains ont gagne, d’autres on perdu.   Le scandale est dans le fait que certains, bien connecte aux politiciens, ont reussi a etre eponge pour leurs erreurs, ou meme a etre totalement mis bon par les imposees et/ou la Fed quand les "counterparties" de leur pari ont fait faillite. Notamment, Goldman Sachs aurait du perdre une montagne sur ses paris CONTRE les mauvaises dettes cree par Democrats, mais, miracle, le gouvernement a decide de leur rembourser a 100% pour ce que AIG leur devait.   Encore pire, a ete la prise de controle des grandes banques par le gouvernement federale, une nationalisation fascisante, au lieu d’une liquidation et revente comme le capitalisme preconcise.    Ainsi, le hazard morale s’est multiplier, la prise de decision rationale encore plus faussee, et bien sur les politiciens et bureaucrats se retrouvent encore plus emiscer a leur profit.     Corruption.   Qui s’est empirer avec l’arivee des politiciens corrompu de Chicago a la maison blanche, dont plusieurs connectee au desastre, comme Obama(lawyer pour le NGO communiste ACORN) et son Chief of Staff Rahm Emmanuel, ex de Freddie…mais non seulement.  Ce qui a eu lieu a ete une amplification du "crony capitalisme" ou les cronies sont de plus en plus le gouvernement.   C’est fascisant.

    24 décembre 2011 à 20 h 51 min
  • thomas slater Répondre

    Les deux seuls vrais peuples de Dieu sont les USA et Israel.

    Esau, et Jacob.

    24 décembre 2011 à 20 h 10 min
  • Jaures Répondre

    Petit cadeau à vous faire offrir Mrs Millière et Grepon: "Inside Job" de Charles Ferguson dont le documentaire édifiant vient de sortir en DVD.
    Joyeux Noël à tous deux.

    24 décembre 2011 à 10 h 57 min
  • grepon Répondre

    Et puis le R.U, non membre de l’euro, et si peu de l’U.E, se porte-t-il tellement mieux que ses voisins ?……Endettement, chômage, déficits, croissance, inflation: aucun indicateur qui soit meilleur en Angleterre que dans les pays de l’euro.

    Encore une victime d’etatisme a outrance.  Meme politiques d’idolatrie de l’etat, memes resultats globalement, en dehors ou dans l’euro qu’importe.  

    D’aillieurs, je ne crois pas avoir lu chez milliere que le choix de joindre l’euro expliquait une difference de decheance entre deux pays donnes.   Le projet de l’euro a permis a certains pays(secteurs privees et publiques) de d’emprunter a des taux plus approprie a l’Allemagne, sur une decennie, ainsi stimulant leur economies A COURT TERME.   Les taux n’ont pas reste bas, avec raison, car l’empilement de la dette prefigurait, avec plus de certitude avec chaque nouvelle tranche de dette, un  futur incapicite a payer.   La difference de taux entre dette allemand et dette grecque ou italien ou portugais a retrouve une valeur rationnelle.  Entre temps, il y avait une fete.   Consommateurs et gouvernements des PIIGS ont pu depenser et acheter, et pays producteurs ont pu voir leur exports stimule…encore a court terme.   A la fin de la fete, c.a.d. aujourdhui, les pays fetards se retrouvent endette jusquaux yeux, et les pays producteurs se retrouve deteneurs de dettes qui ne valent pas du tout leur valeur de face…car les pays PIIGS vont faire defaut. 

    Voila la belle, courte histoire de l’euro, et ses effets differentiel selon le pays le long de sa courte vie.    Sans l’euro, l’Europe aurait connu…la decheance…tout de meme, car le probleme de fond est la producitivite et fecondite des pays en question, issu de tant de decennies d’etatisme a outrance.    Le projet de l’euro est un SYMPTOME de la meme cause, la croissance de l’etat.  L’euro faisait partie du projet des etatistes a creer un super-etat au dessus des etat-nations existante, c.a.d. encore et toujours plus de planification centralisee, plus de hierarchie, plus de commande et controle.   

    L’euro, projet de l’etatisme dechaine, connait de tres graves defis, evidemment, car projets aussi megalo par organisations supra-etatiques vont finir toujours aussi mal. 

    Perso, je n’oserait pas dire (question interessante je pense) que l’euro aurait accelere la decheance europeen en generale.  Le vers a ete dans le fruit, et les degats, tel la crise en Grece, pays avec un denatalite terrible depuis longtemps, ecrase sous trop d’etat depuis longtemps, ont ete present, previsible, incontournable, ineluctables.   Comme je vient de dire, ils ont pu faire la fete pendant un temps grace aux taux d’interet faussee, mais apres la fete il y aura une bois de guele terrible, moins terrible pour les grecques si ils prennent la voie de defaut, que si ils se soumettent a essayer de payer les dettes.   Quoi qu’il en est, la pente a ete sur le declin, et l’histoire de l’euro aurait flechi la courbe un peu par le haut(periode fete) puis par le bas(guele de bois) sans changer la trajectoire finale vers 2030 d’une facon significative.    Ce pays est super-foutu desormais.

    De meme, je n’oserait pas dire que la crise financiere sortant de la bulle immobiliere Democrato-FederalReserve qui s’eclatait vers 2006/2007 a change la pente pour les europeens de beaucoup, sur une echelle de quelques decennies.   Encore, le fait que l’Europe a ete si expose a la chute des prix des maisons aux Etats-Unis decoulent du fait que le secteur privee europeen ne trouvait pas investissments suffisamment interessant, en quantite suffisant, en Europe pour livrer les retours sur investissements necessaires pour guarantir pensions et capitaux de boites d’assurance…c.a.d. l’epargne des europeens vieillissants!   Ils ont cherche des investissments de taille en dehors de l’Europe, ayant taux de retour plus interessants, car il ne trouvaient pas ca en Europe.  Relisez, Jaures, jusqua ce que la pigeotte commence a tourner.   

    Encore, le vers a ete deja dans le fruit.   Manque d’investissments rentables, de quantite suffisant, a faire en Europe, avec l’epargne(privee) des Europeens.   Pourquoi?    Ecrasement des europeens par leurs etats hypertrophie, et sortant de la meme cause(trop d’etat), vieillissement de la population.    La finance, vue de 10km de haut, est une histoire de vieillards ayant accumule epargne et ressources mais qui n’ont plus la sante et les idees, qui pretent leur epargne et ressources a des gens plus jeunes, ayant sante, motivation, et temps.   L’Europe, globalement, ne trouve pas assez de jeunes chez elle, faute d’en avoir eu assez.   Elle doit investir a l’etranger.    L’investissment par instances europeenes dans les MBS cree par Fannie et Freddie est un exemple criant de cette crise civilisationnelle que vous vivez.     La pente est sur le declin, et vous faitent tout pour assurer que ca continue, en insistant sur les memes actions qui en sont la cause du declin,le trop d’etat.

    Nous faisons de meme ici aux Etats-Unis, accelere par Pelosi/Reid/Obama.    Je ne crois pas que Bush a compris ce qui se passe non plus, sinon il aurait sorti son veto sur plusieurs gros programmes d’etat-providence lors de son presidence.    Il a fait de l’electorale trop de fois.   De ca, je me plaignait a l’epoch.   Bush n’etait pas du tout un conservateur, et les voix conservateur americain ont dit ca haut et clair a l’epoch.    Pourtant, il a bataille comme il pouvait contre les monstres du Congress, Fannie et Freddie, avec une prescience impressive, criant dans le desert, manquant les outils autre que la voix de l’executif pour convaincre les hautr placees au Congress.

    22 décembre 2011 à 22 h 01 min
  • grepon Répondre

    "…..la situation globale des Américains n’est pas plus rose que celle de Français."

    Jusquici dans toute l’histoire des USA ca n’a pas ete vrai, "globalement", disons, et l’ecart entre verite et faussete se creuse encore, actuellement, malgre les efforts d’Obama.

    22 décembre 2011 à 20 h 49 min
  • ozone Répondre

    N’on l’Audance,dés que vous voyez de la bureaucratie vous dites "communisme" et vous clamez l’aide de Reagan et Tatcher ,pas si simple,si l’UE a été influencée par quelque chose c’est bien par les lobbys financiers et industriels et l’idéologie ultra-liberale,et si maintenant le RU (pas dans l’euro) et l’UE (avec l’euro) sont en crise ce n’est pas le fruit du hasard.

    La financiarisation et les delocalisations ont étés encouragés dans ces deux zones économiques,les directives dites "Dracula" vont toujours dans le méme sens,il n’y a qu’a se souvenir de la "Bolkestein",en service déja,un peu edulcorée pour le moment mais on ne perd rien pour attendre.

    Je n’arrive pas a voir du communisme dans tout ça.

    La seule trace pourrait en étre l’adémocratie dans laquelle tout cela "avance" ecrasant les peuples sur son passage.

    Cherchez le bouquin écrit par James Goldsmith,celébre communiste comme tout le monde sait ,avec pour titre "le piége",surtout le premier des deux.

    22 décembre 2011 à 20 h 37 min
  • sas Répondre

    voici où se trouve les prochains risques d ingerence…

     

    Le Qatar lorgne sur les banlieues françaises… Pourquoi ?

    Le Qatar s’intéresse aux banlieues françaises. Il vient de créer un fonds d’investissement de 50 millions d’euros pour financer des projets économiques portés par des habitants des banlieues de France, a annoncé jeudi 15 décembre, son ambassadeur à Paris, Mohammed Jahan al-Kuwari.

    « L’émir a décidé de créer un fonds de 50 millions d’euros pour travailler avec vous. Le fonds peut être augmenté », a annoncé l’ambassadeur à une dizaine d’élus locaux des quartiers, tous originaires du Maghreb. Ces élus, cinq hommes et cinq femmes, se sont rendus il y a un mois au Qatar dans l’espoir de nouer des liens économiques entre le riche émirat et les quartiers populaires français. Ils ont été reçus par l’émir cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani.

    Ce soudain intérêt du Qatar pour les banlieues françaises n’est pas sans rappeler les manipulations américaines révélées par Wikileaks. Dans un rapport adressé au gouvernement de son pays par l’ambassadeur américain à Paris, Charles Rivkin, il est question de la stratégie américaine envers les « minorités » en France, tout particulièrement envers la minorité musulmane, afin de « faire progresser les intérêts nationaux américains ». En fait, nous avons dans ce rapport la confirmation de l’ingérence directe et visible des États-Unis dans la politique intérieure française et de la tentative d’instrumentalisation de certaines populations.

    A propos du fonds de 50 millions d’euros, le diplomate qatari précise que « ce n’est pas une aide, ce n’est pas de la charité. Il faut des projets sérieux dans tous les domaines, des projets raisonnables, solides et à long terme. J’espère que bientôt, nous allons monter ce partenariat qui va servir la relation entre le Qatar et la France », un pays « stratégique » et « très important pour nous », a ajouté l’ambassadeur. « Les Français d’origine arabe peuvent nous aider dans notre partenariat avec la France ».

    On est en droit de se demander ce que cache cette stratégie. Le Qatar s’est récemment illustré par son intervention en Libye aux côtés de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. On se souvient aussi que le 10 mai 2011, le Premier ministre qatari Jaber al-Thani avait rencontré secrètement le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, en présence du Président français. Cette rencontre avait porté sur des négociations entre l’entité sioniste et le Qatar, à propos de l’achat de gaz naturel et ce, afin de résoudre les problèmes d’approvisionnement de l’entité sioniste en gaz égyptien. A l’époque, les révolutionnaires égyptiens exigeaient l’arrêt de l’exportation du gaz parce que Moubarak le bradait à un prix dérisoire en faveur des sionistes et au détriment du peuple égyptien !

    22 décembre 2011 à 12 h 04 min
  • Jaures Répondre

    Millière utilise toujours la même rhétorique sur l’Union Européenne mais quelle crédibilité peut-il avoir ?
    "La crise de l’euro était prévisible." avance-t-il sans rire. Se souvient-il qu’il y a 3 ans, il faisait l’éloge du dernier livre de son mentor Pascal Salin ("Français, n’ayez pas peur du libéralisme ! ") lequel demandait "qu’on imite d’urgence" ce qu’il appelait son "triptyque gagnant" à savoir l’Espagne, l’Irlande et l’Estonie. Parmi ces trois pays, 2 étaient membres de l’euro le troisième l’est devenu. Où étaient donc les prévisions si évidentes qui auraient dû amener Salin et Millière à préférer le Royaume Uni ? Et si l’Union Européenne était si moribonde, pourquoi Millière militait-il pour que la Turquie en fasse partie ?
    Et puis le R.U, non membre de l’euro, et si peu de l’U.E, se porte-t-il tellement mieux que ses voisins ?
    Endettement, chômage, déficits, croissance, inflation: aucun indicateur qui soit meilleur en Angleterre que dans les pays de l’euro. Sauf évidemment pour les spéculateurs de la City qui vont se partager des dizaines de milliards.
    On peut d’ailleurs en dire autant des Etats-Unis sous surveillance négative des agences de notation. On se souvient du psychodrame du plafond de la dette l’été dernier. La bagarre entre Républicains et Démocrates au Congrès n’a rien à envier aux luttes d’intérêts contradictoires en Europe et la situation globale des Américains n’est pas plus rose que celle de Français. Ainsi, les retraités américains dont les économies sont parties en fumée depuis 2007 (plus de 2000 milliards évaporés) sont maintenant des concurrents de leurs petits enfants sur le marché du travail.
    En fait, inutile d’utiliser des mots en "isme" (constructivisme, absolutisme,…) pour expliquer la situation: la crise de 2007 (que Millière et Salin n’ont pas vue venir) qui prend racine aux Etats-Unis a impacté les économies développées du monde entier, euro ou pas euro, socialistes ou libérales. Les seuls pays qui s’en tirent sont ceux qui disposent des matières premières dont ont besoin les pays émergents ou les malins qui offrent un système bancaire garantissant le secret aux sportifs, mafieux et tyrans du monde entier.
    Un point commun cependant entre tous les pays en crise d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique: les millionnaires et milliardaires y sont plus nombreux et plus riches qu’avant la crise, l’industrie du luxe croît de près de 10% par an, les bonus ont repris de plus belle, les salaires des grands patrons augmentent régulièrement (+ 23% en 2010)
    Mais tout ça, bien sûr, s’explique par "l’Union Européenne constructiviste"…

    22 décembre 2011 à 10 h 58 min
  • Laudance Répondre

    C’est avec regret qu’il me faut… abonder, une fois de plus, dans le sens de Guy Millière. En effet, Européen convaincu au départ, je suis bien obligé de confirmer aujourd’hui que l’Europe de mes voeux et de mes rêves s’est transformée en cauchemar, un constat effectué depuis des années. Ce grand et magnifique projet, tel que présenté, a non seulement manqué son objectif, mais il est carrément devenu nocif, car détourné au profit d’une bureaucratie qui va à l’encontre de la démocratie. Elle a même fait du Vieux Continent la réplique occidentale de l’ancienne Union soviétique. Loin de bénéficier de la chute du mur de Berlin, les Européens sont désormais confrontés à une autre machine à broyer qui n’a désormais plus rien à envier à l’ex-URSS. Certes, la dictature y est plus douce qu’au temps du goulag, mais elle n’en demeure pas moins une chape de plomb. Malheureusement pour l’Europe actuelle, il n’y a plus de Ronald Reagan pour la soulever et entraîner sa destruction, ni même un gouvernement américain digne de ce nom pour la remettre en question et encore moins voler au secours de ses citoyens abandonnés par leurs élites dévoyées. Il est vrai qu’à la base du projet européen, il y avait déjà un pays comme la France où le communisme a toujours fleuri au point d’y prospérer encore aujourd’hui. Certes, de manière moins visible qu’à l’époque du PC florissant, mais y exerçant toujours largement ses méfaits. A travers tous les autres rouges et les verts, sans oublier ses taupes planquées au sein de la fausse droite, il y poursuit son travail de sape, d’endoctrinement via l’Education (?) Nationale, les syndicats et les médias, tous attelés au rayonnement de l’idéologie marxiste archaïque. Dans ce contexte où tous les leviers sont aux mains des commissaires politiques, toutes les idées contrôlées par la police de la pensée, et où toutes les voies légales explorées n’aboutissent qu’au rejet des voix exprimées, je ne vois pas ce qu’il y a encore à espérer. L’Europe est déjà morte.

    22 décembre 2011 à 10 h 36 min
  • grepon Répondre

    La prevision de Thatcher s’applique bien, a un moment donne vous vous retrouveriez a court de l’argent d’autrui.

    Combinez cet effet mechanique de l’etatisme illimite, de la planification centralisee debridee, a un de ses autres effets assez  mechanique:  la denatalite issu de l’ecrasement des familles et la perte totale de confiance civilisationelle, et vous avez…l’Europe technocratique et titubant d’ajourdhui.   

    D’aillieurs vous avez presque tout l’occident la dedans, les USA et…Israel….mise a part.    Voila deux pays developpe et developpant qui ont la confiance civilisationnelle encore.    Toutes les deux restent des pays largement croyant dans la conception judeo-chretien du but d’une civilisation, ou l’individu et la famille priment encore sur les buts ou ideologies de niveaux d’organisation superieur tel que etat, nation, ou meme eglise. 

    Pour les etatistes croyants-vrais qui suivent ce fil chaque semaine(Jaures), pourqoui diable doivent les etats s’endetter toujours et encore plus pour tenir leur promesses, dans un temps de paix?    A quand la fin des deficites?     Oui nous avons sacrement de la dette aux USA aussi, la plupart resultant de notre parti le plus etatiste(mais non seulement).  Eux aussi, ils ne presentent aucun plan pour un jour repayer la dette qu’ils empile aujourdhui.   

    A l’epoch de Reagan, quand on avait une bataille existentielle a livrer contre l’URSS, nous avons empile de la dette, d’accord, mais des que la croissance est superieur au taux de croissance de la dette, la dette converge sur le temps a un rien qui peut etre repayer un jour avec facilite relative.   Voila une defense de l’endettement qui se defend avec maths a l’appui, justifiee sur besoins reels du present…conflit existentiel.    

    L’endettement de Pelosi-Reid-Obama depuis les elections de 2006 se justifie d’une seule facon…electorale, au benefice d’une petite clique de politiciens, et leurs dependents…mais que a court terme pour ces derniers.   Il est de meme actuellement avec l’endettement de l’etat francais ou allemand mis derriere vos grands banques et autres programmes visant a remettre le desastre a quelques mois ou trimestres dans l’avenir.   Bien que ca ne fera que aggraver la chute.

    21 décembre 2011 à 18 h 35 min

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