Pour sortir du marasme, il faut sortir de Maastricht !

Pour sortir du marasme, il faut sortir de Maastricht !

Nous ne percevons que l’immédiat. Les phénomènes qui s’inscrivent dans le temps long ne nous apparaissent que rétrospectivement. Ainsi en est-il du délitement de la France depuis le traité de Maastricht.

Repassez-vous en accéléré le film des événements depuis 1992 ; vous apparaîtra alors le processus du renoncement français à la souveraineté acté dans ce funeste traité et ses prolongements qu’ont été la création de l’euro et le traité de Lisbonne.

Le traité de Maastricht a mis en œuvre la dissolution de la France.

L’écrasement de notre industrie par celle des Allemands, conséquence d’un euro trop fort pour elle (perte de notre souveraineté monétaire), l’ouverture béatement idéologique de notre économie à la concurrence inégale de pays esclavagistes (perte de notre souveraineté économi­que), les droits inouïs des immigrants en Europe, pour lesquels le traité considère que les populations autochtones devront s’adapter aux cultures des nouveaux venus (perte de notre souveraineté intérieure), sont les causes de la situation actuelle.

Nous en sommes à plus de 5 millions de chômeurs. Un actif sur quatre du secteur privé est en situation de chômage.

L’explosion de la dette est la conséquence ultime de ces maux qui ont mis à mal les finances de la protection sociale.

Amis de droite, le modèle français n’était pas par nature voué à la faillite pour prodigalité et gaspillages. Ces excès étaient maîtrisables. C’est Maastricht et ses conséquences qui l’ont frappé au cœur en torpillant notre économie, grevant ses ressources et multipliant ses dépenses par l’augmentation inexorable du chômage. Ce n’est pas sans raison que le peuple demeure attaché à ce modèle ; il a compris qu’il se confondait avec la souveraineté nationale que nous avons abandonnée un jour de 1992 à Maastricht, un jour de honte !

Désormais, le gouvernement français est sommé de justifier son projet de budget devant les autorités européennes. Tel le petit garçon, il balbutie des mensonges puérils et réitère des promesses qu’il ne peut pas tenir.

François Hollande et ses gouvernements de clowns ont précipité ce résultat. Mais le problème, c’est que temps de la soumission de la France est revenu ; il en sera donc exactement de même avec la prochaine majorité, si elle ne remet pas en cause ces traités.

Ces effets ne prendront fin qu’avec la suppression de leur cause. Oui, il faut reprendre no­tre souveraineté ; c’est la priorité nationale ; c’est vital !

Ceux qui à l’époque du traité rejetaient ses opposants « hors du cercle de la raison » nous assènent aujourd’hui que nous ne pouvons pas sortir de l’euro, sans connaître rapidement un effondrement économique et financier. Circulez, il n’y a rien à voir !

Le presque quart de siècle écoulé depuis la signature de Maastricht a montré ce que valaient les prédictions de ces eurolâtres, qui nous annonçaient, à l’époque, un nouvel âge d’or.

On peut, certes, anticiper qu’une sortie surprise de l’euro entraînerait une panique financière mondiale. Mais il en irait tout autrement si la sortie était annoncée dans le programme du futur(e) président(e), et con­certée avec nos partenaires.

Dans la longue histoire des monnaies, les changements de cap ont été nombreux, particulièrement en France.

Sauf exceptions (le passage à l’euro, par exemple), ils résolvent plus de crises qu’ils n’en créent. Les arguments des europhiles ne devraient inquiéter personne.

La dévaluation du nouveau franc ? Elle remettrait notre monnaie à sa juste valeur, celle qui correspond à niveau actuel de notre compétitivité, redonnant de l’air à notre industrie.

L’appauvrissement corrélatif des Français ? La dévaluation n’en serait pas la cause, mais le symptôme. L’appauvrissement est, en effet, acté par notre endettement, qui se poursuivra jusqu’à une préemption autoritaire de l’épargne des Français pour rembourser les prêteurs internationaux – qui sont la béquille dont la France ne pourra pas se passer tant qu’elle sera dans l’euro…

Pierre Maumont

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Comments (4)

  • goufio Répondre

    Si sortir du Traité de Maastricht est sortir de l’euro, il n’est pas nécessaire de sortir de l’euro, car cette monnaie fait le travail que ferait le passage à un franc nouveau. La monnaie mesure, permet l’échange et la réserve (différé d’épargne ou de consommation). L’idée de la monnaie UNIQUE est le résultat de deux pauvretés intellectuelles de l’époque AVANT Maastricht -représentées par deux hommes politiques, opposés à la « Perfide Albion », qui pensaient laisser leur nom dans l’histoire de France…, mais surtout, que le pouvoir a permis de s’enrichir personnellement et leur cour- alors qu’il aurait été plutôt PROFITABLE que nous ayons une monnaie COMMUNE plutôt qu’une monnaie unique. En effet, une monnaie commune permettait les échanges entre les différents états, améliorait la circulation des capitaux, des biens, des services et des hommes au bénéfice de tous, comme le dollar. Chaque pays gardait sa monnaie nationale convertible dans la monnaie commune (comme le dollar) véritable mesure de la qualité de l’économie de chaque état adhérent. Aujourd’hui, on peut revenir à une monnaie commune, elle existe déjà, c’est l’euro, il suffit de reprendre nos monnaies nationales par chaque pays. Mais sous condition de ne plus jamais pouvoir émettre de dette. Il n’y aura ainsi aucun désordre financier mondial, cela s’organise. Les romains ne connurent-ils pas 45 monnaies différentes ? Depuis 25 siècles, parmi les 775 monnaies fiduciaires qui ont existé, 599 sont mortes. La durée de vie moyenne d’une monnaie fiduciaire est de vingt-sept ans et, très inquiétant pour nous, une monnaie fiduciaire sur cinq meurt d’hyperinflation.
    L’histoire nous a appris que tous les souverains sans exception ont tenté de dissimuler leurs impérities par la manipulation de la monnaie et ils ont tous échoué. Mais comme l’écrivait Georges Bernard Shaw « L’histoire nous apprend que nous n’apprenons rien de l’histoire »
    Voter devrait impliquer une-capacité-de-votation, c’est-à-dire un véritable examen approfondi de l’histoire et des mesures qui ont été prises et la réalité des effets induits. Ce diplôme validant la capacité à voter tiendrait éloigné nos élus de prises de décisions irresponsables dont ils n’ont aucun exemplaire vécu démontrable.
    Frédéric Bastiat au milieu du XIXe siècle ne nous avait-il pas enseigné que : « “La vraie richesse est dans l’abondance des choses utiles propres à satisfaire nos besoins et nos goûts, vous comprendrez comme possible la prospérité simultanée. Le numéraire ne sert qu’à faciliter la transmission d’une main à l’autre de ces choses utiles…s’il y avait à la disposition de tous les Français une fois plus de toutes ces choses utiles, la France serait le double plus riche, bien que la quantité de numéraire restât la même; mais il n’en serait pas ainsi s’il y avait le double de numéraire, la masse des choses utiles n’augmentant pas.”
    « Ces hommes ne sont que très rarement, voire jamais, touchés par ce que l’on pourrait appeler l’esprit public. A dire vrai, il n’existe parmi eux pas plus d’esprit public que parmi la communauté des cambrioleurs. Leur objectif premier est de promouvoir leurs avantages privés. C’est à cette fin seule qu’ils exercent les vastes pouvoirs qu’ils ont entre leurs mains. Peu importe ce qu’ils recherchent, que ce soit la sécurité, l’opulence ou le pouvoir, ils doivent le tirer du pot commun et ainsi réduire la part de tous les autres. Employer une personne supplémentaire au gouvernement entraîne une diminution des salaires de tous les salariés du pays… Donner à un membre du gouvernement plus de pouvoir nous retire à tous une part de notre liberté. » H.L. Mencken

    J’ai bien aimé ce que j’ai lu de Thierry Godefridi « Si un État avait enfanté un Microsoft, un Google, un Facebook, fait fructifier son économie comme Warren Buffett l’a fait pour les actifs de Berkshire Hathaway ces cinq dernières décennies ou inventé l’ampoule électrique, cela se saurait ». Et je conclurai par cette citation dont je ne me souviens pas de l’auteur » Si vous pensez que les gouvernements créent de graves problèmes, attendez juste de voir leurs solutions ». Jean Misstler nous avait aussi mis en garde : « La politique est l’ensemble des procédés par lesquels des hommes sans prévoyance mènent des hommes sans mémoire » et sans oublier le mieux placé d’entres eux, Winston Churchill : « Les hommes politiques sont merveilleux: ils finissent toujours par trouver la bonne solution même si c’est après avoir essayé toutes les mauvaises. »

    Si j’aime bien citer des écrivains-penseurs-économistes célèbres, c’est parce qu’ils me font gagner du temps, tout a été écrit, mais la fainéantise humaine est insondable et elle a besoin de prêt-à-penser, de fin de mois/congés-payé/retraite-le-plus-tôt-possible/gratuité et de foot.
    Encore une petite de F.Bastiat, avant de partir en WE : « Il y a trop de grands hommes dans le monde; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle « La Loi » (1850)

    7 mars 2015 à 10 h 17 min
  • Monducci Répondre

    28 février 2015 : des dizaines de milliers de personnes dans les rues à Rome contre l’austérité, contre l’immigration massive imposée, contre cette Europe synonyme de misère et de désespoir. “Quand des millions de personnes se rendront compte qu’on ne peut plus vivre comme par le passé, la révolution sera logique et inévitable” Suivant récit idéaliste d’une jeunesse laissée sur la carreau “les corps indécents”. On y viendra dans un an, dans deux ans, dans trois ans, en Italie comme en France ou même ailleurs. L’âge d’or promis par cette Europe se révèle être une formidable duperie, une belle imposture. Le peuple, les peuples, se rebiffent. Il est grand temps.

    6 mars 2015 à 7 h 27 min
    • goufio Répondre

      L’austérité c’est le prix de l’impéritie des gens que vous avez élus. Sans eux, donc, il n’y aurait pas de misère et de désespoir comme vous l’écrivez. Il y a cependant les élections d’ici 15 jours, il ne faudra pas oublier d’aller voter pour donner un chèque en blanc aux dépensiers qui vous réclament vos suffrages.
      Murray Rothbard avait écrit: « L’Etat moderne est inefficace et nuisible. Puisqu’il est inefficace on pourrait se passer de lui ; puisqu’il est nuisible on devrait le faire »

      7 mars 2015 à 10 h 16 min
  • fons Répondre

    Passé au “forceps”, le funeste traité de Maastricht créé par une intelligentsia de gauche dont “l’internationale” est le but ultime, n’a apporté que misère, dilution de nos valeurs, et maintenant terrorisme intellectuel ! Le bas Peuple, constitué de tarés, ne doit surtout plus être consulté, il risquerait trop de s’opposer à la construction de cet état totalitaire ; mais ce peuple semble se révolter maintenant dans tous les pays, et nos “Elites” s’affolent !

    5 mars 2015 à 8 h 18 min

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