Adolf Hitler et les origines du politiquement correct

Adolf Hitler et les origines du politiquement correct

L’avenir appartient aux végétariens.
Adolf H.

Il y a quelques années, un de nos honorables écrivains (*) avait publié un roman qu’il jugeait provocant, et avait intitulé Lui. Lui, inspirateur des temps si sévères actuels, c’était évidemment Adolf Hitler, idoles des pontes de la Formule 1 et de nos meilleurs cinéastes (Kubrick, Godard, Mallick, Von Trier et j’en passe), diable officiel de notre société mais surtout source inépuisable d’inspiration de nos législateurs.

Je dis bien de nos législateurs, pas de nos artistes anglo-saxons déjantés, de nos David Bowie, Keith Moon, John Lennon ou Galliano. Je tiens dans ce propos que Hitler, et c’est pourquoi il est tant haï et tant diabolisé, par-delà son antisémitisme criminel (prévisible dès 33, et auquel tout le monde a assisté passif, USA compris, dans les années trente sans permettre aux juifs d’immigrer où que ce fût, c’est un must tout de même), est le grand inspirateur du besoin de pénal actuel, analysé et trucidé en son temps par le regretté Philippe Muray, et de notre politiquement correct.

Je m’inspirerai pour mon éloge du livre du Dr Plouvier (**) sur le célébrissime dictateur teutonique, où en six volumes, l’éminent spécialiste tord le cou à ce qu’il faut d’historiens et remet en évidence quelques vérités psychologiques élémentaires, comme disait un autre bon docteur, le professeur Le Bon. Il y a aussi 45 pages de bibliographie pour les amateurs.

La base de la dictature hitlérienne est de s’en prendre aux détails de la vie quotidienne. Au début de son épopée, cette dictature ne peut pas être trop visible. Elle se contente de vouloir notre bien, et elle est donc d’abord obsédée par la santé. Hitler reste obsédé par les coups de soleil, par le cancer, par l’alcoolisme, par les maladies sexuelles. Ceux qui se moquent de lui à propos de ses cinq pages sur la syphilis dans Mein Kampf devraient bien se rappeler nos politiciens au moment de la pandémie du sida. Je cite l’opus du docteur Plouvier : En 1943, étant décidé à quitter le Pouvoir à la fin de la guerre, il déclare que son ultime décret ordonnera de mentionner en grosses lettres sur chaque paquet de cigarettes : « Dangerde cancer ; le tabac est un poison, sa fumée tue ». Il considère à juste titre le tabac comme un poison terrible aux effets retardés, « durcissant et rétrécissant les artères » et s’exclame : « Au fond, une excellente manière de tuer son ennemi est de lui offrir une cigarette ». A transmettre à nos amis chinois qui n’arrêtent pas de fumer des blondes américaines.

La stérilisation maintenant.

La stérilisation tous azimuts a certes été recommandée sous nos cieux ces dernières années, et on se doute qu’elle l’a été dans l’époque étudiée dans ces lignes. Comme le remarque Plouvier, La loi suivante, édictée le 24 septembre 1933, ne rencontre pas davantage d’opposition, qui ordonne la castration des criminels sexuels récidivistes. La seule discussion, entre spécialistes, porte sur la méthode : castration radicale ou simple ligature des canaux excréteurs du sperme.

Hitler écolo

Le versant économique est connu : intervention de l’Etat, hausse des impôts, interdiction des transactions financières… Et aussi l’autarcie, la politique de pureté économique et énergétique. L’Allemagne devient dès cette époque la Mecque du recyclage et de l’ersatz. Il faut tout garder, tout retraiter, tout recycler, pratiquer le tri sélectif pour alimenter le Reich en matières premières et sources d’énergie de substitution.

Développement soutenable ? Mais dès 1933, Hitler défend la forêt noire par un décret célèbre. Ecolo en diable, il désire aussi que les autoroutes allemandes si célèbres, et créatrices des bolides allemands en vente dans les pays riches (c’est-à-dire dans le golfe, au Brésil et en Chine), s’intègrent dans le paysage alpestre ou campagnard. Avec son affreux goût si kitsch, le führer embellit son pays : du reste, l’Allemagne est en 39 le deuxième pays touristique du monde (la France est cinquième).

La sécurité routière. Comme je recommande vraiment aux béotiens la lecture du Dr Plouvier (c’est pour moi le meilleur livre sur le sujet depuis celui de John Toland), je le citerai encore : Étonné de l’importance de la mortalité routière (et en avance d’un demi-siècle sur les autres chefs d’État), il ordonne de limiter à 40 km/heure la vitesse des automobiles en agglomération et à 80 km/h en route (mai 1943, après la mort de Lutze). Sur la suggestion de l’un de ses conducteurs, l’Hauptsturmführer SS Loibl, il rend obligatoire, le 13 novembre 1937, l’installation de cataphotes sur les pédales de vélos, pour diminuer le risque d’accident en période de faible visibilité.

Comme quoi on peut être un bon SS et bien se tenir sur les routes ! Cela permet d’arriver plus vite en Ukraine ! A indiquer aux cerbères du Sarkostan qui traitent les automobilistes comme des canailles de grand chemin. Mais on sait depuis longtemps qu’un citoyen modèle grand criminel est plus rentable économiquement qu’un petit délinquant (elle est de moi celle là). L’excès de zèle rapporte plus que l’excès de vitesse.

Je garde le meilleur pour la fin, on me connaît : le harcèlement sexuel. Eh oui ! Cela vient aussi d’Hitler ! Dans une dictature le citoyen doit être vertueux :

AH est le premier homme d’État à s’être préoccupé du harcèlement sexuel: sur son ordre, une loi (la première du genre en Europe) punit d’un séjour en camp de concentration les abus sexuels d’employeurs ou de supérieurs envers leurs subordonnées.

Je pourrais parler des minorités ethniques à protéger chez les sudètes, au Kosovo ou ailleurs, ou de la fiscalité hitlérienne, un sujet de choix aussi, bien bureaucratique comme il faut. Je pourrais aussi parler de la politique de l’enfant parfait à la naissance, dont l’opinion dite publique se gausse tant aujourd’hui sans savoir ce qu’elle fait. Mais passons.

Depuis les années 70, c’est-à-dire depuis qu’elle est devenue moins permissive, notre société n’a cessé de s’inspirer de la dictature courtoise des premières années hitlériennes. Elle devrait le reconnaître… Je pense qu’elle ne le fera pas, et qu’elle ne cessera au contraire de cultiver de la fascination (la vénération est pour Plouvier le sentiment inspiré par le führer aux Allemands) pour le diabolique grand homme et de nous priver toujours plus de nos libertés. Et elle le paiera, comme elle a payé le traité de Versailles.

Nicolas Bonnal
(*) Patrick Besson

(**)Hitler, une biographie médiévale, livre III, ch. 3. Editions Dualpha.

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Comments (8)

  • alain Répondre

    hitler, pol pot, mao, staline, on peut rajouter qq rois de France, louis VIII, louis IX qui cramaient les soit disants hérétiques, et un paquet de nos “révolutionnaires” qui coupaient les gens en deux, une poignée de “roitelets” africains et qq généraux serbes, tous dans le même sac de l’Histoire cette bande de sinistres guignols auront de belles histoires à se raconter pour évoquer leurs bons souvenirs. Rassurons nous , le sac ne se videra jamais, il grossi sans cesse, bien alimenté par les utopies, les intérêts, les religions, les systèmes politiques de tout poils, les “bien pensants”

    21 février 2012 à 11 h 52 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    " Hitler , ce Titan* "
     
             De Gaulle

    *  individu mythologique qui dépasse l’Homme en taille et en force habituelles

    15 février 2012 à 12 h 29 min
  • Daniel Répondre

    Claude Roland
     "Cet article fort intéressant démontre que dans l’univers, fondé sur le principe de dualité, il n’existe rien d’entièrement blanc ou d’entièrement noir."

    Hé oui, Hitler était bien plus proche de nous que nous ne pouvons le concevoir.
    Et constater de l’extérieur que des individus ont procédé à des crimes abominables sans qu’ils se perçoivent ainsi que nous les voyons,  devrait nous inciter à admettre que si nous avions vécu dans leur contexte, nous aurions certainement été nombreux à nous laisser entrainer comme des aveugles. Le regard différé permet de se positionner facilement contre les crimes passés et déjà classés comme tels. Mais les crimes actuels et les souffrances inutiles ne sont connus à leur juste mesure que de ceux qui subissent les conséquences de la bêtise qui règne au sein de nos institutions. On remarquera que l’essentiel des crimes de l’Histoire est passé par la légalité et le Droit de l’époque. Comme aujourd’hui  où les lois tentent de rattraper par leur nombre un ordre collectif qui s’éloigne d’autant plus. 
    Et ça continuera jusqu’au clash grave puisque les leçons de cette douloureuse époque pourtant proche n’ont pas été tirées avec comme objectif de mieux nous connaitre nous mêmes. Nous avons juste retenu que Hitler était le super méchant 100% et que nous étions des supers gentils n’ayant surtout rien à voir avec un tel monstre. 
    C’est ainsi que le concept de racisme lave plus blanc que blanc les nazillons d’aujourd’hui qui s’imaginent qu’accuser Le Pen constitue une démonstration de leur humanité.  

    14 février 2012 à 20 h 58 min
  • Anonyme Répondre

    Les avantages des syndicalistes n’ont rien d’avantages véritables. Ils ont une fonction technique matérielle indispensable,  prosaïquement mécanique: comme le WD40 dans les engrenages, ils "fluidifient les rapports sociaux". Honni soit qui mal y pense.

    14 février 2012 à 19 h 54 min
  • Anonyme Répondre

    Assimiler l’Holocauste visant le peuple juif à la Sainte Inquisition Espagnole continuée par Hitler, est la marque certaine d’une monstrueuse ignorance ou d’une vigoureuse volonté mythomaniaque.

    14 février 2012 à 19 h 39 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

     <<Claude Roland: je sais de source policière qu’il y a eu des arrivage importants d’armes>>
    "Arrivage" est un mot couramment utilisé par le magasin "Bricoman". Il faudra que je les demande à ma prochaine visite. Moi aussi, comme tout le monde. j’aimerai avoir mon AK47 et une caisse de munitions.
    Au prochain "Occupy 93" cela pourrait servir.

    14 février 2012 à 11 h 59 min
  • Anonyme Répondre

    Hitler fut aussi un des premiers dirigeants d’Europe à légaliser les médecines alternative, notamment la naturopathie en 1937. Et N. Bonnal a oublié de mentionner la construction des premières autoroutes d’Europe qu’il lança (pour déplacer plus rapidement ses troupes). Cet article fort intéressant démontre que dans l’univers, fondé sur le principe de dualité, il n’existe rien d’entièrement blanc ou d’entièrement noir. En ce qui concerne la fascination qu’inspire Hitler depuis des décennies, je suis consterné de voir qu’elle n’a jamais été occulté par Staline et ses descendants (Castro, Pol Pot, etc.) qui ont pourtant continué les mêmes actions néfastes (pogroms discret des juifs, camps de concentrations, exterminations, etc.) durant des décennies entières après Hitler qui, lui, n’avait sévit que 7 ans… Ce qui prouve que les médias (et les esprits qu’elles manipulent) sont carrément orientés. Néanmoins, je rappelle que le dénominateur commun est le socialisme, n’en déplaise aux gauchistes de mauvaise foi (euphémisme volontaire). Et par ailleurs, je compare l’aveuglement des peuples et dirigeants d’Europe en 1936 face aux desseins de Hitler à celui des peuples et dirigeants actuels face aux desseins non voilés (voire carrément criés sur les toits) des nazislamistes. j’ai même vu récemment une vidéo sur YouTube où le Besancenot poupin affirmait à un musulman exhalté qu’il était d’accord avec leurs volonté d’hégémonie totale sur le monde et qu’il ferait bien la révolution à leurs côtés, ce à quoi le musulman a répondu qu’il était d’accord sur cette alliance et qu’ils serait aussi à ses côté pour cette subversion en France. Comme quoi, les sanguinaires se reconnaissent… Je rappelle qu’en ce moment, je sais de source policière qu’il y a eu des arrivage importants d’armes de guerre dans certaines cités ; on se demande bien pourquoi… N’est-ce pas ?

    14 février 2012 à 9 h 30 min
  • L' Inedit Répondre

    Le fait que Hitler ait ete l’ un des pires assassins de toute l’ histoire du monde n’ est pas incompatible avec quelques initiatives d’ ordre pratique qui ne le rachetent en aucune facon.

    En realite, l’ Holocauste visant le peuple Juif, face a l’ indifference, voire la complicite generale, n’ etait en fait que la continuation de la Sainte Inquisition espagnole, Hitler en etant le moderne executeur, eliminant du meme coup Tziganes, resistants et infirmes.

    Peut-etre que sans le Traite de Versailles dans sa version finale, visant a humilier et ruiner l’ Allemagne, le monde aurait echappe a une multitude de douleurs et de crimes.

    14 février 2012 à 8 h 40 min

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