Algérie …. Indécence…

Algérie …. Indécence…

Avec le vote du Sénat du 8 novembre 2012 entérinant la reconnaissance de la date du 19 mars 1962, le choix du président de la République et du gouvernement est désormais clair : chaque année, et tout comme en Algérie, nous « fêterons » la victoire de l’Algérie.

 Après la reconnaissance du « massacre » du 17 octobre 1961 à Paris où, selon les sources officielles, il y a eu en fait entre deux et sept morts, il ne reste plus que la célébration du 1er novembre 1954 à inscrire à notre programme des « festivités commémoratives ». Pour les Français qui ne s’en souviendraient point, le 1er novembre 1954 est la date du début de la « révolution algérienne », date qui a vu des hommes et des femmes prendre les armes contre la France. Le président de la République française vient, à cette occasion, de transmettre un message de vœux à son homologue algérien.

 Ainsi, la boucle de l’indécence sera bouclée. Ou presque !

 Car, bien sûr, il reste encore à se repentir officiellement :

 – se repentir d’avoir transformé les marécages d’une Algérie qui, en 1830 n’existait même pas sur les cartes, en d’immenses terres fertiles ;

– se repentir pour les constructions de villages, de villes, de routes, de barrages, de voies ferrées, d’aéroports ;

-se repentir pour la construction d’hôpitaux et l’éradication des épidémies qui sévissaient ;

-se repentir d’avoir construit des écoles et d’avoir instruit les populations qui composaient les départements français d’Algérie ;

-se repentir pour la mise en valeur du Sahara et des ses richesses ;

-se repentir d’avoir riposté aux attentats et autres exactions en tous genres du Front de libération nationale (FLN) et d’avoir, militairement, gagné la guerre.

 et espérance (on peut toujours rêver…)

 A un moment où l’on ressort un texte voté en 2002 par l’Assemblée nationale pour y donner aujourd’hui une suite, je suggère à ceux-là même qui ont voté pour l’officialisation du 19 mars – députés et sénateurs – de reprendre une proposition de loi datant du 29 avril 2010, proposition toujours « en attente d’examen ».

 Cette proposition de loi (n° 2477), déposée par un groupe de députés sur le bureau de l’Assemblée nationale, visait simplement à établir la reconnaissance officielle des souffrances subies par les citoyens français d’Algérie victimes de crimes contre l’humanité du fait de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique.

Simplement, mais c’est sans doute beaucoup trop demander !

 Roger Soncarrieu,

Auteur de « Ma vérité sur la guerre d’Algérie », « Guerre d’Algérie : j’en ai assez », « Vérités oubliées de la guerre d’Algérie » (éditions Dualpha)

 

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Comments (3)

  • AZ Répondre

    Sur “l’instruction” des populations, juste une remarque : en 1955, 86 % de la population algérienne musulmane était illettrée…

    Et tout le reste est à l’avenant.

    18 novembre 2012 à 11 h 39 min
  • Feynaud Répondre

    Je suis membre de l’Union Nationale des Combattants et je puis dire que nous n’accepterons jamais la célébration du 19 Mars 1962. C’est une trahison envers nos victimes de toutes sortes qui sont tombées sous les coups des forcenés terroristes du FLN et sans oublier les harkis lâchement abandonnés et massacrés.
    Honte à tous ceux qui vont faire les courbettes devant les autorités algériennes. Quelle repentence doit-on faire, ne faudrait-il pas demander à ces héros morts sur le champ ce qu’ils pensent de ces dites repentences ?

    17 novembre 2012 à 16 h 56 min
  • TRICOT Répondre

    Bonjour
    Heureusement vous êtes là pour faire entendre la vérité, je suis de “là-bas” bien sûr, et ça fait chaud au coeur de vous lire. Mais parviendront-ils, ces écrits aux vendus qui nous gouvernent et à toute la classe politique qui n’a pas encore réalisé le danger bien réel de l’islamisation de notre pays.
    Lucien Tricot

    16 novembre 2012 à 15 h 03 min

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