Bernard Coll : Algérie Française, besoin de la vérité

Bernard Coll : Algérie Française, besoin de la vérité

LES 4 VERITES – JPN – Bernard Coll, Secrétaire général le 14 mars 2010 

1 – Vous contestez le 19 mars comme date de commémoration des victimes de la guerre d’Algérie. Pouvez-vous nous dire pourquoi?

 Déjà dans une lettre du 25 février 1987 aux Parlementaires, M. W. MAREK, président de la FNACA, affirmait : "C’est le cessez-le-feu du 19 mars à 12 heures qui a mis un terme aux opérations militaires en Afrique du Nord". Un terme aux activités militaires de l’armée française contre le seul FLN, mais pas du FLN contre l’armée française ou les populations fidèles à la France. Le 19 mars 1962, l’armée française légaliste devient alors l’alliée du FLN pour écraser les Français d’Algérie trahis par leur propre gouvernement au mépris de tous les engagements publics les plus solennels du général De Gaulle de maintenir l’Algérie dans la France lors de son retour au pouvoir. S’il y a bien eu un accord signé le 18 mars au soir entre trois ministres représentant le gouvernement légal de la France – Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie – et un représentant Krim Belkacem – d’une organisation terroriste  le FLN (et non par le GPRA comme cela est souvent présenté par des historiens peu scrupuleux ou incompétents), celle-ci ne représentait aucun Etat constitué et reconnu internationalement, en encore moins l’ensemble de la population algérienne.

Ces "accords" ont été désavoués peu après par les dirigeants réels de FLN. Le soir même, Robert Buron écrit dans ses carnets : « J’ai apposé ma signature au bas d’un bien étrange document ». Un document désigné sous le titre de « conclusions des entretiens qui se sont déroulés à Evian ». Aucun représentant des autres tendances de la population n’était présent. Les « déclarations gouvernementales » françaises sont unilatérales et n’engagent que la France, notamment en ce qui concerne le « cessez-le-feu » qui ne sera pas appliqué par le FLN. Dès le 19 mars au soir, commencent les premiers massacres des Harkis, comme celui des moghaznis de Jean-Pierre Chevènement à Saint-Denis-du-Sig en Oranie, qui fera la « une » de France-soir du 20 mars 1962, massacre dont témoigne le ministre dans l’émission sur France Culture de Patrice Gélinet "L’Histoire en direct" de 1992.

 Affirmer que le cessez-le-feu du 19 mars marque officiellement la fin de l’état de belligérance entre la France et l’Algérie est une affirmation sans fondement juridique. Cette affirmation laisse croire que la guerre entre la France et l’Algérie était une guerre conventionnelle entre deux Etats constitués. Or l’Algérie n’a jamais existé avant la présence française et l’Etat algérien d’aujourd’hui est une création purement française. Il n’y a jamais eu de nation algérienne avant le 3 juillet 1962. Le général De Gaulle lui-même s’est refusé à utiliser le terme "d’accords". Il qualifiait le document paru le 19 mars de "déclarations" gouvernementales françaises. C’est d’ailleurs sous le terme de "déclarations" du gouvernement français que les "accords" d’Evian sont présentés à la presse et publiés par le J.O français le 20 mars, puis par la Documentation française.

 Une vaste campagne médiatique organisée dès le 19 mars 1962 par le pouvoir français va laisser croire à la signature d’un cessez-le-feu bilatéral. En réalité, il n’y a jamais eu d’accords officiels entre la France et une organisation représentative de la population algérienne. Si cela avait été le cas, ces accords auraient été ratifiés par le nouvel Etat algérien après l’indépendance du 3 juillet 1962. Ce fut le contraire qui se produisit. Le GPRA fut balayé par l’arrivée de Ben Bella et de Boumediene qui prirent le pouvoir. Ben Bella, désigné premier Président de la République Démocratique et Populaire d’Algérie, contesta immédiatement les « accords d’Evian » qu’il refusa d’appliquer. L’Etat français ne chercha pas à faire tenir les engagements de ces « accords » qui le liaient à l’Etat algérien car il les sait fictifs.  Mais le gouvernement français continuera à signer de multiples accords commerciaux, économiques, culturels et de transfert des biens des institutions et organismes français au nouvel état algérien (cf. Accords passés entre la France et l’Algérie de juillet 1962 au 31 décembre 1963 – La Documentation française – 1963), spoliant les Français d’Algérie de leurs biens et alors que des dizaines de milliers de Harkis et de Pieds-noirs sont emprisonnés dans les bagnes algériens.
 

Un faux cessez-le-feu pour un vrai « crime » d’Etat prévu dans le plan d’abandon de l’Algérie élaboré durant l’été 1961 par Alain Peyrefitte à la demande du général De Gaulle et publié dans « Faut-il partager l’Algérie » (Plon – octobre 1961) : «Pour réussir la prise du pouvoir simultanée sur l’ensemble du pays, il faut qu’ils (les dirigeants du F.L.N.) amènent le gouvernement français à éliminer, lui-même tous leurs adversaires; à organiser lui-même l’évacuation de la communauté européenne en métropole; à sacrifier lui-même à l’autorité exclusive du F.L.N. les autres tendances (Musulmans élus sur les listes «Algérie française», Musulmans à tendance «association» ou «soutien au général de Gaulle», M.N.A., etc.) ; à installer lui-même un exécutif provisoire unitaire, qu’ils ne peuvent accepter que s’il est composé de leurs doublures; à créer lui-même les conditions d’une dictature du F.L.N. Les objectifs du G.P.R.A. peuvent se résumer en un seul :: obtenir de la France un fidéi-commis pour toutes les populations algériennes» (les "lui-même" sont souligné par  Alain Peyrefitte dans son texte). Un plan confirmé par l’auteur dans Historia N°400 de mai 1980 et dans le tome 1 de son ouvrage "ç’était De Gaulle" (Fayard – 1995)

Pour tenter de justifier l’injustifiable, la loi du 18 octobre 1999 qui remplace « événements d’Algérie» par "guerre d’Algérie", laisse sous-entendre que la France était en guerre contre la Nation algérienne. Or, cette Nation n’a jamais existé avant le 3 juillet 1962 ! Tous les habitants d’Algérie étant Français jusqu’au 2 juillet 1962. Historiquement, la Nation algérienne n’a jamais existé avant le 3 juillet 1962, date à laquelle De Gaulle reconnaît l’indépendance de nos départements algériens, manquant ainsi à sa fonction de garant de l’intégrité du territoire français et en violation de sa propre Constitution. Cette guerre de sécession n’est rien d’autre qu’une guerre civile menée par une partie minoritaire de la population contrainte au terrorisme pour s’imposer. On ne tue pas ses concitoyens lorsqu’on a une majorité de la population avec soi. Dès 1954, la principale victime du FLN fut la population algérienne d’origine arabe ou berbère. Le gaullisme et ses continuateurs inventent l’Histoire à effet rétroactif en transformant la réalité historique. Le même phénomène est actuellement appliqué à la « force noire » coloniale française du général Mangin dont les sacrifices en 1914-18, puis en 1939-45 sont aujourd’hui attribués à des Etats indépendants qui n’existaient pas !

 La loi N°74.1044 du 9 décembre 1974, donne qualité de combattant aux personnes ayant participé aux opérations effectuées en AFN entre le 1er janvier 1952 (pour la Tunisie), le 1er juin 1953 (pour le Maroc), le 31 octobre 1954 (pour l’Algérie) et le 2 juillet 1962. Et non pas le 19 mars 1962 ! Le Titre de Reconnaissance de la Nation est délivré jusqu’au 1er juillet 1964 marquant la fin de la participation militaire au conflit algérien. Le TRN reconnaît l’existence de l’insécurité juridique et du risque d’ordre militaire en Algérie jusqu’au 1er juillet 1964. La déclaration du ministre à l’Assemblée nationale (séances des 20 octobre et 6novembre 2003 publiées au JO) est sans ambiguïté : « La nature du TRN marque la participation à un conflit armé comportant un risque d’ordre militaire. »

Le statut des victimes de la captivité en Algérie précise : « avoir été capturé après le 2 juillet 1962 et détenu pendant au moins trois mois en Algérie ». Ceci prouve que « l’insécurité », la « violence », et le « risque diffus » existaient après le 2 juillet 1962 sur le territoire algérien. Il y a eu plus de 1300 Harkis qui se sont évadés des bagnes algériens entre 1963 et 1975 (cf. l’article du Monde "Selon la LICA : 500 Harkis sont incarcérés dans les prisons algériennes" du 8 novembre 1977). Après le 2 juillet 1962, il est à déplorer plus de 500 militaires « Morts pour la France » en Algérie, dont plus de la moitié ont été tués ou enlevés par l’ALN. D’après les archives du Service Historique du ministère de la Défense, il est constaté en 1962 : 1 039 morts (hors supplétifs). De juillet à décembre 1962, on compte 305 « Morts pour la France », 120 disparus, 75 blessés. En 1963 : 122 militaires « Morts pour la France ». Avec pour le seul mois de juin 1963 : 20 tués et 57 blessés (2 officiers et 55 hommes de troupe). En 1964 : 46 militaires « Morts pour la France ». 23 « Morts pour la France » par mois, de juillet 1962 à 1964. Ces chiffres prouvent à eux seuls l’absence de paix et que le critère « d’insécurité permanente » et de « risque d’ordre militaire » retenu pour l’attribution de la carte du combattant doit s’appliquer en Algérie après le 2 juillet 1962. Or, dès fin juin 1962, les derniers commandos de l’OAS avaient été évacués en accord avec le FLN et l’Armée française. Ces 535 militaires français « Morts pour la France » puisqu’ils figurent sur la liste des victimes du Quai Branly ont bien été tués, voire assassinés, par le FLN ou l’ALN.

La fin de la « guerre d’Algérie » contre le FLN est bien le 1er juillet 1964 et non pas le 19 mars 1962. La "paix" du 19 mars 1962, pour les Français d’Algérie fut le seul choix entre "la valise ou le cercueil" selon le slogan humaniste du FLN lancé dès les émeutes du 8 mai 1945, jour de la victoire des Alliés contre le nazisme, qui virent le massacre de plusieurs centaines d’européens et de Français musulmans assassinés simplement parce qu’ils représentaient la France. Ces émeutes sanglantes eurent lieu à cette date parce qu’elles bénéficiaient de l’absence de plus de 400.000 Pieds-noirs et Français musulmans qui se trouvaient encore engagés en Europe, au sein de la 1ère Armée française du général de Lattre de Tassigny, après avoir contribué victorieusement à la libération de la France et à la victoire des Alliés contre l’Allemagne nazie ! Des émeutes qui furent durement réprimées par le général De Gaulle, alors Président du Gouvernement provisoire de la République française et son ministre de la Guerre André Diethelm dans un gouvernement comprenant des élus communistes qui n’ont pas protesté.

La liste des Harkis massacrés et des victimes civiles assassinées ou disparues compte entre 100.000 et 150.000 noms que la FNACA et son président « oublient » de mentionner dans leurs documents. Une semaine après le « cessez-le-feu » du 19 mars 1962, l’armée française tirait sur une foule désarmée selon Jean Mauriac ("L’après De Gaulle – Notes confidentielles 1969-89" – Fayard 2006) sur ordre de Christian Fouchet, Haut Commissaire en Algérie depuis le 19 mars 1962. Aucune plainte n’a été déposée par la famille de Christian Fouchet ou ses amis contre Jean Mauriac.

 2 – Quelle date proposez-vous à la place du 19 mars et pourquoi ?
 Les débats qui ont précédé la proposition de la commission présidée par l’historien Jean Favier, membre de l’Institut, en 2003 montrent que d’autres dates ont été proposées : le 1er novembre, le 11 novembre, le 16 octobre, le 26 mars, le 14 juin, le 20 août… et le 5 juillet. Le choix du 19 mars est d’autant plus contestable qu’il ne concerne que l’Algérie et non la Tunisie et le Maroc. Si cette date correspond à l’arrêt de combats du côté français, elle ne marque pas l’arrêt des exactions du FLN contre la population civile et contre les militaires français. Le choix d’une date neutre, en l’occurrence le 5 décembre, a été retenu à la suite de la recommandation du 22 janvier 2003 de la commission Favier, réunissant douze associations les plus représentatives des Anciens Combattants. Après discussion et vote démocratique, dix associations représentant plus de 800.000 adhérents ont opté pour le 5 décembre contre deux (LA FNACA et l’ARAC) totalisant moins de 400.000 adhérents. Le choix d’une date neutre a été retenu car on ne commémore pas une capitulation politique masquant une victoire militaire, comme le reconnaît lui-même M. Marek en soulignant : « l’idée fausse que notre armée a été vaincue militairement alors que l’indépendance de l’Algérie résulte de l’accord politique du 18 mars 1962 ». Victoire de l’armée française qu’il confirme : « Les fêtes nationales algériennes sont le 1er novembre ; anniversaire du déclenchement de la guerre, et le 5 juillet, date de l’indépendance, et non pas le 19 mars même si elle en fait à tort une victoire militaire. » (Lettre de M. Marek aux Maires de France du 1er mars 2010). En faisant ce constat, M. Marek reporte la responsabilité de la décision politique prise le 18 mars 1962 sur le Chef de l’Etat français d’alors, le général De Gaulle, et sur les membres de son gouvernement qui l’ont exécutée. M.Marek, découvre maintenant que la date du 5 décembre est une « mascarade », « relevant de l’arbitraire et de la fantaisie », selon la commission KASPI. Alors pourquoi y a-t-il assisté depuis l’inauguration officielle en 2002 et durant 6 années sans s’en apercevoir ?
 

La date du 25 septembre choisie pour rendre hommage aux Harkis, n’a pas elle non plus de signification historique. L’important n’est-il pas que la Nation se souvienne du sacrifice de ses enfants « Morts pour la France » en portant les armes ou parce qu’ils la représentaient par le simple fait d’être Français ?

Par décret N°203-925 du 26 septembre 2003, le Président de la République, Jacques Chirac, a institué le 5 décembre journée nationale d’Hommage aux « Morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie. Cette date à été confirmée par la loi N°2005-158 du 23 février 2005 dont  l’article 2 reconnaît la « violation des accords d’Evian du 19 mars 1962 », et y associe désormais les victimes civiles. L’annonce le 5 décembre 2009 faite par Hubert Falco, Secrétaire d’Etat à la Défense, aux Anciens combattants et aux Rapatriés d’inscrire au Mémorial national de la Guerre d’Algérie et des Combats du Maroc et de Tunisie les victimes du massacre par l’Armée française de la rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962, une semaine après le 19 mars, en prélude à l’inscription de toutes les victimes civiles françaises disparues ou assassinées par le FLN, est la suite logique de loi du 23 février 2005. Cette décision, à la demande des Associations de Rapatriés, de l’Etat français d’inscrire les milliers de victimes postérieures au 19 mars 1962 démontre que la « guerre d’Algérie » n’était pas finie à cette date.
 Un récent sondage réalisé par Jeune Pied-Noir auprès des Français d’Algérie montre que la date du 5 juillet remporte le plus d’adhésion pour des raisons historiques évidentes. Le 5 juillet marque en effet la prise de possession par la France de la régence turque d’Alger en 1830 et aussi, malheureusement, la date du massacre du 5 juillet 1962 à Oran qui sonna le glas de la présence française en Algérie. Ce massacre des Français d’Algérie programmé par le FLN-ALN avait pour but de chasser définitivement les derniers européens qui pensaient pouvoir rester, malgré les violations constantes des « accords » d’Evian, dans une Algérie qu’ils aimaient et dont leurs ancêtres et eux-mêmes étaient les bâtisseurs. C’est aussi la date des dernières victimes connues en France de la guerre civile d’Algérie, le jeune Jean-Claude Saint-Aubin, 23 ans, et sa toute jeune compagne, Dominique Kaydash, 18 ans, assassinés par erreur le 5 juillet 1964 par les services spéciaux français pensant « neutraliser » un membre important de l’OAS. Un crime commis, un jour après le 4 juillet 1964, date demandée par l’Union Nationale des Combattants pour l’obtention de la carte du combattant en Algérie. La date du 5 juillet permettrait en outre de rendre hommage à tous les « Morts pour la France » en Afrique du Nord depuis le début de notre présence au Maghreb jusqu’à la fin de la « guerre civile » franco-française d’Algérie, c’est-à-dire de 1830 à 1964.
 

Si l’Etat algérien a choisi le 5 juillet pour commémorer l’indépendance de l’Algérie, qui est en réalité officialisée par la lettre du 3 juillet 1962 du général De Gaulle au Président Abderrahmane Farès, Président de l’Exécutif provisoire de l’Etat algérien, c’est par volonté de masquer la réalité historique de 132 années d’Algérie française. Une lettre dans laquelle le général De Gaulle parle d’ailleurs de « mise en vigueur des déclarations du 19 mars 1962 » et non des « accords d’Evian ». Ce choix volontaire du 5 au lieu du 3 juillet 1962, date réelle de l’indépendance de l’Algérie, répond à un besoin politique et non à une réalité historique. La conquête de l’Algérie précédant son indépendance de 132 ans, il convient de ne pas abandonner cette date d’une victoire de la civilisation par celle d’un retour à la « barbarie » comme l’a si justement qualifiée le Président Jacques CHIRAC dans son discours du 25 septembre 2001 lors de la première journée nationale d’Hommage aux Harkis

 3 – D’année en année, on annonce des mesures en faveur des harkis, mais elles ne semblent jamais arriver. Pouvez-vous nous dire où on en est?
 48 ans après la tragédie des Harkis de 1962, l’Etat français continue à gérer les survivants et leurs descendants dans la logique des gouvernements français qui se sont succédés et qui attendent que "ce résidu disparaisse par voie d’extinction" comme le soulignait déjà un rapport de 1963 du Comité pour les Français musulmans à propos du camp de Bias où étaient parqués les grands mutilés et traumatisés Harkis de la guerre d’Algérie. Les mesures pour les Harkis et leurs enfants, depuis les lois Santini 1987 et Romani de 1994, n’ont pour objet que de faire semblant de pallier les carences les plus criardes de l’Etat en épuisant les intéressés dans des luttes sans fin avec les administrations pour leur application.
Pour les anciens, ils attendent toujours la reconnaissance du "crime d’Etat" dont ils ont été les victimes que le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé à reconnaître le 31 mars 2007 devant plus de 200 représentants de la communauté harkie, réunis à son siège de campagne, avant la fin 2007 : "Si je suis élu, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des Harkis et d’autres milliers de "musulmans français" qui lui avaient fait confiance, afin que l’oubli ne les assassine pas une nouvelle fois." . Il ne reste aujourd’hui que quelques milliers de vrais Harkis survivants et leurs veuves. Pour la plupart ils s’en sont sorti par eux mêmes. Les moins chanceux terminent leur vie dans des conditions indignes de beaucoup de personnes âgées sans ressources.
 En ce qui concerne les jeunes, je ne prendrai que les mesures pour l’emploi et la formation des enfants de Harkis de la 2e génération. Des enfants qui ont aujourd’hui, 48 ans après, pour les plus jeunes ont entre 25 ans et dont les plus âgés sont proches de la retraite, ou à la retraite ! Plus de deux ans et demi après l’annonce d’un plan voulu par le Chef de l’Etat, le Président de la Mission Interministérielle aux Rapatriés, M.Renaud Bachy, en charge de ce dossier en est à faire des statistiques sous forme de camemberts pour essayer de valoriser un travail de recensement de plusieurs milliers de demandeurs d’emplois qui n’a abouti qu’à quelques dizaines d’emplois réels. Un audit a été demandé par Hubert Falco pour apprécier ce travail sans résultat sur le terrain. Pendant ce temps, les enfants de Harkis sont toujours frappés par le chômage ou se débrouillent, comme leurs parents, par eux-mêmes avec l’aide des associations.
 
4 – Nous venons de nous laisser insulter une nouvelle fois par l’Algérie de Bouteflika – au moment même où le gouvernement français s’engageait à augmenter le nombre de visas pour les ressortissants algériens! – voyez-vous un moyen de sortir du cercle infernal de la repentance pour un passé dont nous n’avons pas (nous!) à rougir?

Les Etats français et algérien sont liés par un pacte de sang, celui de leur crime commun du "19 mars 1962". La loi du 23 février 2005 reconnaît dans ses articles 1 et 2 la réalité des conséquences des crimes commis contre les Français d’Algérie "en violation des "accords d’Evian" du 19 mars 1962 signés par la France et le FLN. La France vit depuis cette date sur un "mensonge" d’Etat, comme l’a si bien qualifié Georges-Marc Benamou dans son livre "Un mensonge français" paru chez Fayard en 2003. Les gouvernements qui ont suivi celui du général De Gaulle ont préféré maintenir ce mensonge. Le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé lors de la campagne électorale à reconnaître la responsabilité de la France, c’est-à-dire du gouvernement d’alors, dans l’abandon et le massacre des Harkis. Il ne l’a pas encore fait et ne le fera probablement pas pour des raisons principalement économiques, semble-t-il. Reconnaître cette responsabilité, c’est être obligé de réparer les préjudices moraux et matériels subis par les Français d’Algérie. C’est aussi rendre les relations économiques entre la France et l’Algérie plus délicates, voire impossibles, car l’Etat algérien se trouvera aussi face à ses propres mensonges fondateurs de sa légitimité.

 La France est prête à reconnaître les génocides arménien et rwandais mais pas le massacre des Harkis ! François Fillon fait plusieurs milliers de kilomètres pour s’incliner devant les monuments des disparus du Chili ou d’Argentine, mais n’a pas encore trouver le temps de venir témoigner sa compassion aux familles de disparus du 19 mars 1962 en Algérie au Quai Branly à Paris à quelques centaines de mètres de Matignon. Depuis 2001, Nicolas Sarkozy n’a jamais assisté à une cérémonie officielle en hommage aux Harkis du 25 septembre ! Il n’est jamais venu depuis 2002 rendre hommage aux victimes civiles et militaires françaises au Quai Branly le 5 décembre alors qu’il est allé avec son homologue algérien, Abelaziz Bouteflika, s’incliner devant le monument aux martyrs de la guerre de libération à Alger ! Un Président algérien qui ne survit que grâce aux soins des médecins militaires français du Val de Grâce, au frais des contribuables français !
 
  Pour sortir du cercle infernal du "mensonge" français dans lequel se trouve la France depuis 1962 et rompre avec toute idée de repentance, il suffit que l’Etat français reconnaisse tout simplement la Vérité des faits historiques et le "crime d’Etat" du 19 mars 1962 sans lequel l’indépendance de l’Algérie était impossible. Comme le disait avec une certaine expérience le Prince de Talleyrand : "Il y a une arme plus terrible que la calomnie, c’est la vérité." Une vérité dont les Français ont bien besoin dans tous les domaines, s’ils veulent encore avoir un avenir de libertés.
 
Il ne me reste qu’à vous remercier de contribuer, par votre hebdomadaire, à l’expression de cette vérité libératrice.

Bernard COLL – Secrétaire général de JPN

Co-auteur du "Livre des Harkis" (JPN -1991) avec Mme Taouès TITRAOUI , rescapée du massacre du 19 mars 1962

animateur depuis 29 ans de Jeune Pied-Noir

 Site : http://pagesperso-orange.fr/jeunepiednoir/

Courriel : [email protected] – Tel : 06 80 21 78 54

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Comments (10)

  • jacques TURCHET Répondre

    Bonsoir,
    Les élections approchent et avec les belle promesses qui ne seront jamais tenues comme d’habitude. Quand on peut pas tenir ses promesses on en fait pas. Suite aux élections un nouveau gouvernement qui fera comme les précédent et les belles promesses s’envoleront dans le néant. Le problème de l’attribution de la carte du combattant aux militaires ayant servi en Algérie entre 1962 et 1964 qui traîne depuis une bonne quarantaine d’années ne sera toujours pas réglé car il n’intéresse plus personne 537 militaires sont morts et disparus entre ces deux dates (chiffres officiels) mais en réalité c’est beaucoup plus, c’est une honte pour la France qui envoie des jeunes se faire casser la figure au péril de leur vie et ensuite trouve toutes les excuses pour fuir ses responsabilités, belle mentalité.
    J.TURCHET

    15 septembre 2016 à 23 h 30 min
  • jacques TURCHET Répondre

    Bonjour,

    Mr. LE SAUZE, vous résumez exactement ce qui se passait postérieurement au cessez-le-feu en Algérie, j’y étais moi même et je ne peux que confirmer vos affirmations. Certaines personnes n’ayant jamais été en Algérie à cette époque pensent que nous étions au CLUB MED , c’est odieux et scandaleux et je les laisse avec leur conscience.
    J. TURCHET

    16 mars 2016 à 0 h 52 min
  • le sauze Répondre

    je conteste la date du 19 mars pour la commemoration des victimes de la guerre d’algerie,ayant fait moi meme mon service militaire en algerie a oran de 1963 a 1964,nous etions constamment attaques , soit en ville,soit pendant les gardes,a plusieurs reprises j’ai failli y laisser la vie.le cesser le feu n’y etait pas respecte.(sans compter le gardes au sahara pour les essais nucleaires ,et ceci sans aucunes protections.la carte de combattant ce sera pour nos derniers jours………

    12 janvier 2011 à 19 h 15 min
  • Mancney Répondre

    Oui, Philippe, nous sommes plus que d’accord sur le fond, (et je pourrais vous le prouver), mais pour les modalités, apres réflexion, j’ai conclu que, primo, malgré son appellation trompeuse de "département", ce qui était une grave erreur, nous n’étions pas vraiment "chez nous" en Algérie (raisons deja expliquées plus haut), que DeGaulle et son administration ont vu venir le coup de la démographie (Il a changé d’avis apres son voyage en Algérie, apres le "je vous ai compris"… ce que je comprends (aujourd’hui), car la vue des foules arabes déployées sous ses yeux lui a sans doute ouvert.. les yeux : Non, rien a faire, ces gens ne sont pas francais, et le mixage n’est pas souhaitable! et c’est bien ce qu’ils pensent, et c’est bien ce que nous pensons. Pourquoi ne pas le créditer d’avoir vu clair avant d’autres, (avant moi-meme en tout cas)?
     Je n’ai pas d’admiration particulière pour la maniere dont l’indépendance a été gérée (qui en aurait?) mais je la comprends; DeGaulle a "tranché" dans le vif, et je ne suis pas sur que j’aurais fait mieux moi-meme, et je n’ai lu nulle part un plan different. En revanche, avoir du se débarrasser d’une partie de la France, ou prétendue telle, ce n’était pas vraiment son idée initiale, et je suis sur qu’il a porté cette croix toute sa vie… Il a absolument joué contre ses sentiments,  mais je le remercie de ne pas avoir intégré ces 9 millions d’arabes en France, sans parler du potentiel africain.
    Le probleme spécifique des harkis est une grande injustice de plus, comme il y en a tant sur notre planete, hier, aujourd’hui et demain. Encore une fois, je ne sais pas ce que j’aurais fait a sa place.
    Le massacre de Juillet 62, la non plus, je ne comprends pas. Je ne vois pas le General laisser massacrer des français. Je soupconne Katz d’etre le vrai responsable. Problemes de communications en plus. L’Echo d’Oran donnait 1500 morts a l’époque, ça fait deja beaucoup! (Ma reponse personnelle a ce genre de probleme, c’est le Second Amendment US).
    La main d’oeuvre algérienne : il s’agissait a l’époque d’algériens tres francophiles… sans doute a-t-il ressenti un sentiment de culpabilité pour les avoir "abandonner"… Mais le vrai départ des problèmes, celui qui a permis la multiplication, c’est 74, merci Giscard. Et DeGaulle n’avait pas fait cette erreur, ce qui montre qu’il avait deja compris.
    Si vous avez deja fait vous-même des choix douloureux qui touchent un certain nombre de personnes, vous savez que les recherches de solutions et les prises de décisions peuvent etre assez difficiles.
    Je crois que vous avez raison d’avoir tourné la page.. Je voudrais vous confirmer tout le respect que j’éprouve pour l’oeuvre française Outre-mer et mon admiration pour nos forces armées; croyez bien qu’il m’est facile de vous comprendre et je voudrais vous dire toute ma sympathie.

    Mancney

    21 mars 2010 à 14 h 26 min
  • Philippe Répondre

    Mancney@,

    Ce que je ne supporte pas, c’est de voir l’oeuvre coloniale française constamment "salie" par des gens (la plupart de gauche) qui n’y connaissent rien. Et ceci dans le but de justifier notre applatissement devant la colonisation de peuplement "à rebours" que nous subissons et toutes les revendications communautaristes exogènes qui vont avec. Ils nous font le coup avec toutes les repentances où ils falsifient l’histoire pour leur idéologie anti-française.

    Certes, la colonisation n’ a pas été, comme toute oeuvre humaine, parfaite. Mais elle a amené beaucoup de choses positives. Et on lui fait en réalité porter le chapeau des nombreuses et tragiques erreurs dues aux décolonisations ratées.

    L’Algérie est un cas à part car n’était pas une colonie. C’était une partie intégrante du territoire français et elle était divisée en départements, bien que la citoyenneté n’y était pas liée à la nationalité (ceci afin que les "indigènes" musulmans puissent continuer à être régi par la loi musulmane, ils étaient donc "Français" mais pas "citoyens français"). C’était d’ailleurs le seul territoire africain ou asiatique où les "colons" français étaient venus s’installer en nombre (ils formaient une population de plus d’un million de personnes dans les années 1950). La très grande majorité d’entre eux n’était pas de grands propriétaires terriens martyrisant leurs ouvriers indigènes, comme on voudrait nous le faire croire. C’étaient beaucoup de "petites gens" qui par leur travail et leurs efforts ont véritablement transformé un territoire où il n’y avait que misère et esclavage avant leur arrivée. Ils avaient donc certains droits qui ont été totalement bafoués au moment de l’indépendance algérienne, et ils ont du tout abandonner.

    Quant à De Gaulle, je ne partage pas votre admiration et il n’a été en rien un "visionnaire". Il a trahi sa parole à de nombreuses reprises ("Je vous ai compris", "moi vivant, le drapeau FLN ne flottera jamais sur Alger"), il a menti, il a bradé ce territoire à un FLN qui était militairement vaincu en 1960-1961 (il leur a tout laissé sans contrepartie, même le pétrole et le Sahara qui n’avait jamais fait partie de l’Algérie), a fait désarmer les harkis et les a laissé se faire massacrer, il a même donné des consignes pour empêcher que ceux-ci soient accueillis en métropole, et finalement a fait "parquer" les survivants dans des camps de la honte dans le sud de la France, il est l’instigateur de la fusillade de la rue d’Isly (26 mars 1962) où l’armée française a tiré sur des manifestants civils pacifiques et sans arme, il a donné l’ordre à l’armée française de ne pas bouger lorsqu’en juillet 1962 (juste après la proclamation d’indépendance) les fellaghas d’Oran se sont déchaînés contre la population européenne encore présente (3000 morts), il n’a jamais protesté auprès du gouvernement algérien contre les enlèvements et disparitions de Français d’Algérie dans les semaines qui ont suivies, il a fait accueillir les rapatriés dans des conditions indignes, eux qui avaient laissé leur maison ou leurs champs derrière eux…

    Dans la foulée de sa forfaiture, c’est lui qui a aussitôt donné le feu vert pour que de la main-d’oeuvre algérienne musulmane vienne travailler en France en grand nombre. Il est donc l’initiateur de l’immigration-invasion actuelle. Ses successeurs l’ont aggravé (Giscard et Chirac avec le regroupement familial par exemple) mais il en est à l’origine.

    Je suis persuadé que l’indépendance de l’Algérie aurait pu se faire autrement.

    Aujourd’hui, suite aux trahisons gaullistes, nous avons eu un Bouteflika qui est venu insulter les harkis (des compatriotes à part entière) à la tribune même de l’assemblée nationale française. Ce même personnage, FLN à l’époque de la guerre d’Algérie, a du sang français sur les mains, mais il accuse la France de "crime contre l’humanité", lui dont les compagnons posaient des bombes à Alger ou, dans les campagnes, émasculaient les hommes ou éventraient les femmes enceintes. Et que dire des cimetières "français" d’Algérie, ils devaient être protégés et entretenus par l’Etat algérien. Ils ont été saccagés, les tombes profanées et le gouvernement bouteflikesque a même procédé récemment à des "regroupements", autant dire qu’il a rasé des cimetières et leurs sépultures : aucune réaction des gouvernements français successifs pourtant au courant. Mieux, on s’aplatit et on demande pardon, même quand Bouteflika intervient dans les affaires intérieures de la France ("affaire" de l’affiche du Front national).

    Nous sommes d’accord sur l’essentiel, et ce qui compte, c’est l’avenir et le redressement de la France. Je ne suis en rien un nostalgique de l’Algérie française, elle est morte et enterrée. Mais il ne faut pas que le passé soit "falsifié". Sinon on ne peut rien construire de solide sur des bases tronquées.

    Cordialement,

    Philippe.

    20 mars 2010 à 22 h 37 min
  • Mancney Répondre

    Philippe : " Mmouais…Sauf qu’aujourd’hui les 18%, on doit plus en être très loin et qu’on va les dépasser, alors que pourtant l’Algérie a été laissée au FLN."

    –  Oui, sensiblement 18%..
    9 millions arabes / 40 millions francais metropole + 1 millions pieds noirs + les 9 millions = 18%.
    Plus tres loin de les dépasser? Ah bon? Vous avez remarqué aussi? Parce que n’est pas un scoop, et on sait depuis longtemps que les arabes seront majoritaires en France d’ici une cinquantaine d’année (estimation)… et c’est bien sur le but qu’ils poursuivent, et ils ont bien raison, car c’est le moyen le plus astucieux de conquérir un pays, ses richesses, sans avoir a se battre, et s’offrir en plus de belles pages d’histoires. On pourrait dire que, en 1940, on a été vaincu par Gudurian et ses tanks, et demain on sera vaincu pas des bébés arabes devenus des bulletins de votes.
    Tout cela pour dire que cela avait deja été compris par le Général DeGaule en soixante, c’est d’ailleurs ce qui l’a fait changé d’avis – avec le succes que l’on connait – et qu’il s’est empressé de délivrer la France de ses colonies fécondes, ce que vous reconnaissez vous-meme en mentionnant : "la multiplication d’environ par 5 de la population arabo-berbère de ce territoire." Meme si c’est grace a nos médecins, c’est quand meme leurs penis qui ont fait le boulot, et qui continuent aujourd’hui, avec notre aide financiere et socialiste.
    Il n’y a pas a regretter la colonisation, qui a litteralement sauvé ces peuples qui étaient tres en retard (et ce retard est justement ce qu’ils "nous" reprochent aujourd’hui, et c’est leur motivation pour nous conquérir et nous vaincre car ils ont des siecles de frustration a effacer.. un peu le mauvais eleve qui se venge de son prof…), donc pas de regrets, certes non, et hommage aux Pieds-noirs et au 1er R.E.P., mais c’est "l’âpres indépendance" qui n’a pas été géré, par manque de compréhension, manque d’intelligence, manque de prévoyance, recherche d’interet a court terme… bref, la mise en avant de l’interet materiel devant les principes. Echec garanti… comme aujourd’hui d’ailleurs.

    Mancney : " rien n’empêche les algériens et les autres étrangers en surnombre chez nous, de nous rendre la politesse et de quitter la France.""  /  Philippe : " T’as qu’à croire Grégoire…"
    –  Je crois que vous n’avez pas tres bien saisi mon sens de l’humour, et je ne savais pas que je donnais l’impression d’etre naif… ma phrase était entre une littote et un euphémisme.  J’ai écrit cent fois sur ce site que le probleme n’etait pas arabe, ni chinois, ni eskimo, mais francais. Les arabes et tous les autres, ont raison de nous envahir, car nous ne résistons pas, et ceci est l’ordre des choses sur la Planete Terre, et je ferais pareil a leur place. Le probleme, c’est nous, c’est nous qui elisons des gouvernements faibles, des gouvernements de "collaboration", c’est nous qui creusons notre tombe, et c’est nous qui tuons notre Pays, notre histoire et notre future. et moi, cela me fait honte.

    Bon week end.

    Mancney

    20 mars 2010 à 14 h 16 min
  • Philippe Répondre

    "Ca aurait fait 18% de la population française de l’époque".

    Mmouais…Sauf qu’aujourd’hui les 18%, on doit plus en être très loin et qu’on va les dépasser, alors que pourtant l’Algérie a été laissée au FLN.

    C’est bizarre d’ailleurs, alors que ce pays jouit d’une immense prospérité et d’un bonheur sans cesse amélioré depuis son indépendance (et le départ précipité de ces méchants colonisateurs de Français), qu’ils veuillent venir par millions dans le pays de leurs anciens "tortionnaires".

    Et "génocideurs", selon les propres mots de Bouteflika le francophobe, qui a du sang français et harki sur les mains. Drôles de "génocideurs" qui ont permis, en 120 ans, la multiplication d’environ par 5 de la population arabo-berbère de ce territoire.

    "et maintenant, évidemment, rien n’empêche les algériens et les autres étrangers en surnombre chez nous, de nous rendre la politesse et de quitter la France."

    T’as qu’à croire Grégoire…Surtout en continuant à refuser la préférence nationale que, pour leur part, ils appliquent chez eux…

    19 mars 2010 à 21 h 26 min
  • Mancney Répondre

    1830-1962, un chapitre des histoires de France et d’Algérie.
    On est content et fier d’avoir créer ce pays qui n’existait pas, d’en avoir libéré les habitants qui étaient esclaves des Turcs, de les avoir soignés, eux qui crevaient sous les coups des B.Ks, des gonocoques et des tréponemes, de les avoir instruit et de leur avoir offert de meilleurs chances pour l’avenir.
    Sinon, non, désolé, meme si on a construit ce pays, nous n’y étions qu’une "minorité", nous n’avions pas de lien ancien avec le Sol, nous n’avons jamais été vraiment "chez nous", juste des locataires. Nous avons tondu la pelouse du voisin, c’est tout…. et c’est pourquoi on s’est barré, parce que ses habitants plus anciens, les arabo-berberes, ont en eu marre d’avoir des "étrangers" sur leur sol, et ca se comprend, et j’aurais fait pareil a leur place, et il est interessant de noter qu’apres plus d’un siecle, nous n’avons jamais été accepté définitivement (on s’est aussi barré pour éviter de donner 9 millions de french passports a des non-francais…ca aurait fait 18% de la population francaise de l’époque).
    Apparemment, les "droits" acquis par 130 années de présence sur une terre ne donne pas acces a sa propriété, tant que d’autres natives sont présents en grand nombre, et il ne faut pas chercher a mélanger les cultures et les races, il ne faut pas mélanger ce qui n’est pas missible, mais juste échanger avec modération.
    On a tres bien fait de quitter l’Algérie, et maintenant, évidemment, rien n’empeche les algériens, et les autres étrangers en surnombre chez nous, de nous rendre la politesse et de quitter la France. Simple, non?

    Mancney

    19 mars 2010 à 15 h 43 min
  • Philippe Répondre

    Excellent article, tout est dit.

     A faire connaître à tous ceux qui répètent les mensonges simplistes colportés par les gros médias et par la plupart des profs "d’histoire-géo", endoctrinés et endoctrineurs.

    19 mars 2010 à 12 h 03 min
  • Jacques COUTELA Répondre

    A la veille du 19 mars et sa commémoration inique je vous invite à lire ce texte du chansonnier Pierre-Jean Vaillard (Sétois):
    > >
    > > “Fellagha”
    > >
    > >
    > > Quand ma pensée s’en va vers l’Afrique du Nord
    > > Je me sens, tout d’un coup, bourrelé de remords
    > > Que l’Algérie soit une province française,
    > > C’est évident, bien sûr, bien qu’à tous ça ne plaise
    > > Que des hommes aient fait d’un bled qui n’était rien,
    > > Ce beau pays algérien
    > > Nul ne peut dire le contraire……

    Seulement, ces temps-ci, il faut compter, là bas,
    > > avec un mécontent, un certain fellagha.
    > > Et, petit fellagha, c’est à toi que je pense
    > > En voyant ta rancune à l’égard de la France.
    > > J’ai beaucoup réfléchi et ma méditation
    > > Me décide à venir te demander pardon.
    > > Oui, pardon, Fellagha, pardon pour mon grand-père
    > > Qui vint tracer des routes et labourer la terre.
    > > Il est tombé chez toi, il a tout chamboulé.
    > > Où poussaient des cailloux, il a foutu du blé
    > > Et, mettant après cela le comble de l’ignoble,
    > > Où poussaient des cailloux il a fait un vignoble
    > > Pardon, cher petit Fellagha,
    > > Oh, pardon de tous ces dégats.
    > > Et mon affreux grand-père (il faut qu’on le confesse)
    > > N’était pas seul de son espèce.
    > > Ces autres scélérats ont bâti des cités
    > > Ils ont installé l’eau et l’électricité.
    > > Et tu n’en voulais pas, c’est la claire évidence
    > > Puisque avant qu’arrive la France

    Tu n’avais, en dehors de la Casbah d’Alger,
    > > Que la tente ou bien le gourbi pour te loger

    Et tu t’éclairais à l’huile
    > > Nos maisons, bien sûr, c’était la tuile.
    > > De l’électricité, là encore soyons francs,
    > > Tu ne demandais pas qu’on te mette au courant
    > > Tu t’es habitué à ces choses infâmes
    > > Mais à regret et la mort dans l’âme
    > > Stoïquement, d’ailleurs, supportant ces malheurs,
    > > Avec courage et bonne humeur.
    > > Mais tu engraissais, mais de mauvaise graisse
    > > Car tu prenais le car, ( une invention traîtresse)
    > > Ce même car que, pris d’un délire divin,
    > > Tu devais, un beau jour, pousser dans le ravin.
    > > Je comprend ta rancoeur, je comprend ta colère,
    > > Tu n’es pas au niveau des Arabes du Caire
    > > Tu gâches et tu vis mieux qu’un fellagha egyptien.
    > > A quoi Nasser … Nasser a rien
    > > Nous avons massacré les lions, les panthères,
    > > Nous avons asséché les marais millénaires.
    > > Les moustiques sont morts… les poux, De Profundis.
    > > Nous avons tout tué, jusqu’à la Syphillis.
    > > Ah! Pardon, Fellagha, pour tous ces carnages.
    > > Nous avons fait tout cela, c’est bougrement dommage.
    > > Car si d’autres idiots l’avaient fait, inspirés
    > > C’est nous qui maintenant, viendrions vous libérer,
    > > Et bouffer les marrons cuits pour ces imbéciles.
    > > C’aurait été moins long et beaucoup plus facile.
    > > Bien pardon, Fellagha, de t’avoir mieux nourri,
    > > Et d’avoir à tes pieds nus, mis (oh maladresse),
    > > Des souliers…
    > > Dont tu voudrais nous botter les fesses.
    > >

    18 mars 2010 à 13 h 24 min

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