L’offense à Camus – Communiqué de Lionnel Luca

L’offense à Camus – Communiqué de Lionnel Luca

Communiqué de Lionnel Luca
député de la Nation, vice-président du Conseil général des Alpes-Maritimes

 20 décembre 2012

 « Il est bon qu’une Nation soit assez forte de tradition et d’honneur pour trouver le courage de désavouer ses propres erreurs… Il est dangereux en tout cas de lui demander de s’avouer seule coupable et de la vouer à une pénitence perpétuelle. » Albert Camus

C’est bien une offense à Camus dont François Hollande s’est rendu coupable en tombant le masque de l’ambiguïté des mots du 1er jour, la reconnaissance n’étant que la version « light » de la repentance. En stigmatisant seule la colonisation responsable supposée de la souffrance du peuple algérien, il a fait acte de repentance avec une vision hémiplégique de l’histoire : ne considérer que le massacre de Sétif (1945) en taisant le massacre d’Oran (1962) est une insulte pour les souffrances françaises.

 En éliminant violemment ses concurrents politiques pour le pouvoir, en terrorisant les civils algériens et européens, en massacrant les harkis et les pieds-noirs restés après les accords d’Evian bafoués, c’est le FLN qui porte la plus lourde responsabilité « des souffrances infligées au peuple algérien ».

En s’inclinant devant la plaque de celui qui incarne toutes les trahisons sous couvert d’anticolonialisme, en n’ayant aucune exigence pour le libre retour des harkis, en n’évoquant aucune des souffrances des victimes civiles, François Hollande ne peut vouloir la « paix des mémoires » lorsqu’elle est uniquement à charge contre la France.

Monsieur le Président, relisez Albert Camus !

Partager cette publication

Comments (6)

  • Vindicta. Répondre

    Les Accords d’Evian n’était qu’un cessez – le feu qui ne dédouanait pas la France en cas de manquement de l’autre signataire , le FLN . A ORAN , les civils paniqués tentaient de rentrer dans les casernes pour échapper au massacre ( 5OOO morts ) . Arrivés devant les casernes les civils s’entendaient dire par les sentinelles : ” je n’ai pas de balles pour vous défendre ( effectivement ils avaient été placés là juste avec des fusils sans munitions ) . ” Ouvrez – nous la porte ” , la réponse tombait : ” je n’ai pas les clefs ” et les civils étaient égorgés , avec leurs femmes et leurs enfants . Les appelés qui ont vécu cela , ne s’en sont jamais remis .

    Les conventions internationales , dans les accords de cessez le feu , insistent pour demander que la partie lésée par un non respect de l’accord , interviennent immédiatement, et par les armes .

    Du 19 mars 1962 au 5 juillet 1962 le maintien de l’ordre aurait du être assuré par la France qui possédait encore des centaines de milliers de soldats .

    Le 5 juillet à ORAN , un ami me disait qu’ayant prévenu ses supérieurs que plus de 8OO Européens étaient accrochés à des crochets de boucher , il s’était vu obligé de prendre un avion le soir même à LA SENIA , avion en direction de la France . Effectivement , le 5 juillet c’était à l’Algérie d’intervenir , ce qu’ils ont fait parfois dans la mesure de leurs moyens , puisqu’une de mes collègues me disait : ” encore bébé dans les bras de ma mère , avec 300 personnes ils s’étaient réfugiés dans une église pour échapper à la foule en furie . C’est là qu’une unité de l’ALN ( Armée de Libération Nationale Algérienne ) s’est interposée entre la foule et nous ” .

    Toujours est-il que du 19 mars 1962 au 5 juillet c’était à la France d’intervenir pour empêcher les milliers de disparus , civils et militaires .

    27 mai 2017 à 18 h 25 min
  • Valhante Répondre

    La Méditerranée, c’est pire que le mur de Berlin. Raison d’état ???
    Analyse de la visite de Hollande par un ancien ministre et diplomate algérien.
    Étonnant et difficile à résumer : “La diplomatie algérienne n’est pas sortie du maquis” :
    http://www.elwatan.com/actualite/la-diplomatie-algerienne-n-est-pas-sortie-du-maquis-25-12-2012-197171_109.php

    28 décembre 2012 à 23 h 34 min
  • diego Répondre

    Je transmet un courrier que j’ai reçu. Après vérification sur le Net il semble que ce soit vrai:

    Pour tous les négationnistes (non condamnés), les amnésiques, les ignorants, et ceux à qui on a raconté des mensonges d’ État.

    Il faut transmettre ce témoignage poignant de ce militaire Français capturé en juillet 1962 par les Algériens, après l’indépendance, et conduit dans une mine de fer avec d’autres Français eux aussi enlevés. Et notre Président s’en va faire repentance de la France à Alger dans quelques jours. On se demande pourquoi ? Peut-être cherche-t-il des accords « intéressants’ pour la France. Est-il au courant des accords d’ Évian ?

    Le témoignage d’André Aussignac, appelé en Algérie et prisonnier du FLN

    Avant de diffuser le témoignage ci-dessous, j’ai tapé « André Aussignac » sur Google pour vérifier la véracité de cette douloureuse histoire.

    Tout est bien confirmé .

    Le témoignage d’André Aussignac,militaire appelé en Algérie,enlevé par le FLN, après l’indépendance, originaire de Bordeaux, militaire appelé en Algérie,raconte, en détail, son enlèvement par le FLN, après l’indépendance et le calvaire inhumain qu’il a subi dans une mine de fer près de Miliana, avec d’autres français civils ou militaires.

    Le témoignage écrit ci-dessous correspond tout à fait à ce qu’il avait dit lors de cette conférence.

    André Aussignac, 68 ans, appelé du 23e Rima à Alger, a été déclaré disparu le 21 juillet 1962 par l’Armée française.

    « Le soir du 21 juillet 1962, j’ai quitté, en uniforme, la Maison carrée (caserne) d’Alger pour aller acheter des cigarettes.

    Je suis tombé sur un barrage de musulmans en uniforme. Ils m’ont pris ma carte d’identité militaire et l’ont déchirée.

    Je me suis retrouvé dans une camionnette avec des civils européens, dont le propriétaire du véhicule.

    On a été conduits dans une briqueterie, déshabillés et jetés dans un four encore tiède.

    Dans la nuit, d’autres Européens sont arrivés. A la fin, on était 17. Nous sommes restés là, entassés, sans boire ni manger, à redouter qu’ils allument le four.

    Au bout de quarante-huit heures environ, nous sommes partis en camion bâché.

    Une fois dans le djebel, on nous a fait descendre et on a entamé une marche forcée de plusieurs semaines pour arriver à la mine de fer de Miliana.

    Là, on nous a jetés à moitié nus dans une galerie. Dans la mienne, on était environ 60, mais il y avait d’autres galeries avec d’autres Européens.

    On nous obligeait à creuser avec des petites pioches.

    On avait droit à un verre d’eau par jour et parfois à un plat de semoule.

    Pour ne pas mourir de soif, on mettait nos slips dans les parois humides de la mine et on suçait les gouttes d’eau.

    Quand le plat de semoule arrivait, on se battait comme des chiens entre nous.

    Certains sont morts d’épuisement, d’autres se sont volontairement tués.

    Une fois, l’un d’entre nous a planté sa pioche dans la terre et s’est jeté sur la lame.

    Un jour, un ministre algérien est venu visiter la galerie. Je ne me suis pas levé pour le saluer.

    Il m’a balancé un grand coup de pied dans la tête [la cicatrice à l’arcade sourcilière est encore visible].

    J’ai essayé de m’évader deux fois sans succès.

    La première fois, en représailles, on m’a donné de grands coups de bâton sur les chevilles.

    La deuxième, on m’a assis sur une pierre, ligoté à un pieu et arraché les ongles des orteils avec une pince.

    La troisième tentative a été la bonne.

    J’étais avec deux autres copains qui ont été abattus. J’ai marché jusqu’à l’épuisement.

    Des pieds-noirs m’ont découvert évanoui et nu dans un fossé.

    Ils m’ont soigné, puis embarqué dans un chalutier en direction de Marseille.

    Quand je suis arrivé chez moi, à Bordeaux, ni mes parents ni ma fiancée ne m’ont reconnu.

    Je pesais moins de 40 kilos [contre 70 avant son départ].

    Le 22 juillet 1963, j’ai été arrêté par la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot.

    C’était pendant mon voyage de noces. On m’a interné au fort du Hâ pour « désertion en temps de paix » !

    J’ai été brutalisé. On voulait que je livre les filières qui m’avaient permis de revenir d’Algérie.

    Je suis resté muet.

    On m’a ensuite conduit à l’hôpital militaire Robert Piquet. Sur la porte de ma chambre, on avait inscrit : « Individu dangereux », à ne pas mettre en contact avec les autres recrues ».

    Le tribunal militaire de Bordeaux m’a finalement acquitté.

    Je rends hommage au commissaire du gouvernement qui a plaidé pour ma non culpabilité.

    Il a ensuite été muté.

    En novembre 1963, le sénateur Etienne Dailly a évoqué mon cas au Sénat (Journal officiel

    du 24 novembre 1963, p. 2572).

    Quelques jours auparavant, la Sécurité militaire m’avait menacé pour que je me taise.

    Mon histoire gênait. Je me suis tu, jusqu’à aujourd’hui.

    « J’offre ce témoignage à la mémoire de mes compagnons qui ont été sacrifiés. »

    Faites suivre surtout au moment où nos chers élus parlent de repentance.

    Et eux, vont-ils faire repentance des crimes qu’ils ont commis et qu’ils commettent encore à ce jour?

    25 décembre 2012 à 0 h 23 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ces faits sont aussi connus qu’ils sont tus
      nul doute que le ” porteur de valises ” que les ” 4V² ” accueillent naïvement sur son blog vous insultera en retour !

      en 1943 ma famille a protégé une famille juive , j’ai eu l’honneur , avec des amis , de protéger des familles de harkis …

      26 décembre 2012 à 13 h 36 min
  • Bicounet 1er Répondre

    Comment voulez vous aprés toutes ces repentances que les emigrés respectent un pays qui s’autoflagelle sans arrêt.

    24 décembre 2012 à 11 h 11 min
  • Béru 45 Répondre

    Aucune surprise de ma part.Notre président est un nul..Plus tard les générations futures le jugeront comme traître à Notre Pays.Il continue à le VENDRE sans aucune contrepartie.Cette personne n’a jamais connu l’Algérie.C’est de plus un énarque ignare!!

    24 décembre 2012 à 10 h 43 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *