2009-2010 : bilan et perspectives

2009-2010 : bilan et perspectives

Lorsqu’une année s’achève, il est toujours utile de faire un bilan et de tracer des perspectives. Commençons par le bilan.
L’année 2009 aura été celle où une « crise », que certains décrivaient comme potentiellement pire que celle de 1929, se sera révélé n’être qu’un accident de parcours, un simple épisode parmi d’autres de ce que Joseph Schumpeter a défini comme la « destruction créatrice » inhérente au dynamisme capitaliste.

Des entreprises ont périclité, d’autres ont prospéré, des banques ont déposé leur bilan, d’autres ont grandi et fait des profits, de l’argent virtuel a disparu, de l’argent virtuel a été gagné. Le chômage s’est accru ici ou là. Des gouvernements se sont endettés au-delà du raisonnable. Mais, dans aucun pays développé, on n’a vu des millions de gens tomber brutalement dans la misère absolue.

La grande révolution technologique et la recomposition du monde
qui sont au centre de mon dernier livre, « La septième dimension », se poursuivent.
Certains économistes ont su raison garder, ainsi Thomas Sowell, ou John B. Taylor. D’autres ont dit n’importe quoi. Il est regrettable qu’en France, on écoute essentiellement ceux qui disent n’importe quoi.

L’année 2009 aura vu aussi l’arrivée au pouvoir d’un nouveau Président des États-Unis, dans un contexte d’extase planétaire et d’idolâtrie délirante. Après une ascension d’une rapidité sans précédent, ce nouveau Président a commencé une dégringolade, également d’une rapidité tout aussi inédite. Le peuple américain, en proportion croissante, montre qu’il regrette son erreur. Les dictateurs de tous les continents ont déjà pris la mesure du personnage. Il n’y a guère qu’en Europe qu’on trouve encore des qualités extraordinaires à un homme qui restera sans doute dans l’histoire comme l’un des pires parmi tous ceux qui ont occupé la Maison blanche.

J’ai, bien avant l’élection, décrit en divers articles le vrai visage d’Obama, et j’aurais préféré me tromper. Divers politologues outre-Atlantique ont fait leur travail, de Bill Kristol à Charles Krauthammer. Les grands médias américains n’ont, eux, pas fait le leur et ont perdu une large part de leur crédibilité.

Là encore, en France, d’une manière quasiment hégémonique, les commentateurs se sont situés non pas du côté des politologues qui ont fait leur travail, mais du côté des grands médias qui n’ont pas fait le leur. C’est consternant et terriblement significatif.

L’année 2009, enfin, aura vu, du côté des très mauvaises nouvelles, se confirmer l’avancée de l’Iran islamique vers l’arme nucléaire et vers une férocité dictatoriale de plus en plus obscène. Elle aura également vu s’accroître la déstabilisation de l’Afghanistan et du Pakistan par les talibans. Voici les fruits amers du comportement inepte de l’administration en place à Washington.

Du côté des bonnes nouvelles, on peut placer l’échec du sommet de Copenhague : la prétention de certains à utiliser la falsification des données scientifiques pour faire avancer une confiscation planétaire de la liberté d’entreprendre est durement atteinte, même si elle n’est pas morte.

Sur la base de ce bilan, les perspectives peuvent être aisément énoncées. L’économie planétaire va poursuivre son redémarrage : plus vite en certains lieux, bien moins vite en d’autres, la France risquant fort d’être dans la seconde catégorie. Les États-Unis devraient voir s’opérer en novembre un changement de majorité à la Chambre des représentants et peut-être au Sénat : Obama ne pourra plus compter sur un Congrès acquis à sa cause, ce qui limitera les dégâts. Si le projet de réforme du système de santé a été une victoire temporaire pour Obama et ses compères, c’est une victoire à la Pyrrhus.

La déstabilisation de l’Afghanistan et du Pakistan risque de s’accroître encore : en s’obstinant à ne pas donner à l’armée de son pays les moyens qu’elle demandait et en annonçant un retrait dès 2011, Obama a tout fait pour qu’il en soit ainsi.
Le dossier iranien sera au cœur de toutes les préoccupations : Obama, pour l’heure, pratique le défaitisme actif, comme les Européens. Le gouvernement israélien sait qu’un Ahmadinejad disposant de la bombe serait un péril mortel. Et le peuple iranien, abandonné de tous, continue à s’insurger contre un régime que tous les peuples civilisés devraient souhaiter révolu…

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Comments (6)

  • Anonyme Répondre

    Our marxist-superbower is spending borrowed money so fast ther will be no way to pay it back without severe economic pain, the kind that will eclipse any possible economic growth. The damage from his presidency is not incurable. It is just a question of wether the American people wake up in time. That time is now. The election of Scott Brown next week in Massachusetts as the 41st US Senator will be the prelude to more miracles to come. The revolution has begun.  Nobama.

    RedInvadesB$lue.com

     

    12 janvier 2010 à 14 h 41 min
  • Anonyme Répondre

    "Je viens de lui envoyer $50 sur son site…"

    MERCI GREPON .

    The radical MoveOn.org has decided to MoveIn to Massachusetts to try and help the lethargic Martha Coakley campaign gain some traction. The SEIU, the nation’s largest public employee union is also pouring thousand of dollars into this race to defeat the movement. These groups along with the political machine in Massachusetts have an agenda to continue the reckless spending in Washington and to dramatically expand the size of government.

    Scott Brown victory on January 19 will deliver a devastating blow to the out-of-control spending bureaucrats and those that want a Government Run take-over of our health care.

    Scott Brown victory on January 19 will send a political shock-wave accross the country and to the Washington establishment.

    Scott Brown victory on January 19 will be the beginning of the end of this Marxist agenda which, if not stopped will join Venezuala: a bankrupt banana republic. Nobama.       RedInvadesBlue.com 

    10 janvier 2010 à 23 h 20 min
  • grepon Répondre

    "Heureusement son programme d’extreme gauchiste va etre stoppe avec l’election le 19 Janvier prochain de Scott Brown notre 41st senateur qui remplacera Ted Kennedy dans le Massachusetts."

    Je viens de lui envoyer $50 sur son site ouaibe.

    Perso je crois que le marche des obligations va stopper les plans idiots de Pelosi-Reid-Obama.   Ils vont voir les taux pour le 10 year et 30 year Treasury monter serieusement lors des auctions successives a venir.   Les etrangers n’achetent presque plus les Treasury Bills, et le montant que la Tresorie doit vendre cette annee pour permettrent au gouvernement de fonctionner comme voulu par P-O-R est astronomique, du jamais vu.   Pour que l’equation se resoud, l’offre et demande vont trouver un prix different.   Des taux d’interet long =doivent =grimper, et ca va faire des degats terribles dans le monde des pret immobiliers, et donc dans les prix immobilier.    Etant donner le montant de papier toxique dans les mains des banques, les GSE, et de la Fed, rebonjour la crise financiere.  Etant donne la fameuse "wealth effect" qui lie la confiance et depenses des menages au valeur de leurs maisons et/ou actions, ca promettent la reprise de la recession.     A moins que quelque crise internationale mais franchement bien intense ne viennent pas redonner du lustre aux tresories chez le reste du monde.    Franchement, chaque "Treasury Auction" cette annee va donner des shtons.

    10 janvier 2010 à 0 h 57 min
  • Anonyme Répondre

    Notre pays est dirige par un incompetent qui ne comprends absolument rien aux problemes dont il fait face si ce n’est qu’appliquer son agenda marxiste qui nous mene a la ruine.

    Heureusement son programme d’extreme gauchiste va etre stoppe avec l’election le 19 Janvier prochain de Scott Brown notre 41st senateur qui remplacera Ted Kennedy dans le Massachusetts.

    Voyant la tempete qui s’annoncet, bon nombre de democrates abandonnent le navire "idole des cons", engloutit dans une maree de + en + noire. The revolution has begun. Nobama.

     

    8 janvier 2010 à 21 h 52 min
  • grepon Répondre

    Hmm,

    Cote economique, je vois stagflation, au mieux.   Le Congress Pelosi-Reid, installe depuis janvier 2007, vient de se dechaine serieusement en 2009, merci au stylo d’Obama, qui a signe, et qui signera, du n’importe quoi qui sort du Congress.  Tout investigation des affaires enormes a la source de l’implosion financiere…qui a explose au moment parfait pour le candidat Democrat…merci aux choix de la Fed et de la Tresorie…n’aura pas lieu, car les plus (ir)reponsables c’est largement des Democrats senior au Congress qui sont les plus responsables(Chris Dodd, Barney Frank…).  La preuve, non seulement Freddie et Fannie existent toujours, mais ils sont explicitement back-stopped par la Tresorie, c.a.d. l’impose du futur et l’epargnant du present(par inflation desormais inevitable).    Et ce n’est qu’une partie des fraudes en cours au sein du gouvernment americain.   Tout se passe comme si il faut tout faire pour ne pas permettre que l’econonomie s’empire encore avant les elections de Novembre 2010.   Tout moyen est bon:  Imprimer de l’argent a tout va, manipulation des bourses et prix, gonflement massive des rangs de fonctionnaires, mensonge systematique sur tout mesure de la sante de l’economie(PNB, chomage, production, faillites, foreclosures).       

    La realite par terre… et je vous parle comme businessman du fin fond de l’etat le moins touche par la recession, le Texas bien sur…est que les boites ne recrutent pas.   Ils ont mis a cote leur projets d’expansion.   Ils essaient de minimiser risques et couts, en attendant de voir comment les reglementations, impots, politiques monetaires, et climat generale pour le business vont evoluer.    C’est le regime economique Pelosi-Reid-Obama toujours en puissance actuellement.    En 2011, Reid sera partie de la scene, heureusement, mais pour renverser les dommages, il faudra une majorite non-Democrat au Congress ET un president non-Democrat a la Maison Blanche.   Janvier 2013….

    8 janvier 2010 à 0 h 19 min
  • jaures Répondre

    Curieux bilan. D’une part Millière nous affirme que la catastrophe n’a pas eu lieu, que tout se remet en place pour une nouvelle ère de prospérité pour nous dire ensuite qu’Obama est vraiment un incapable.

    De deux choses l’une: soit le système s’autogère et dans ce cas qu’importe qui exerce à la Maison Blanche; soit Obama a fait le boulot et dans ce cas pourquoi l’accabler ?

    Par ailleurs, mettre sur le dos d’Obama le bourbier Afghan est un peu court. Millière oublie-t-il que cette guerre a déjà huit ans ? Il faut dire que, comme pour l’Irak, Millière a déclaré cette guerre gagnée à peu près chaque année depuis son déclenchement.

    Cela veut-il dire qu’Obama est un chef d’état exemplaire ? Bien sur que non. Il est un président des Etats Unis comme les autres, sensible aux lobbies, proche de la classe sociale dont il est issu. Sa réforme au rabais du système de santé qui, appliquée en France, serait une régression sociale de 60 ans, en est témoin.

    Mais quelle est l’utilité de ces bilans et perspectives de Millière ? Comment par exemple prendre au sérieux les analyses et prospectives d’un homme qui écrivait le 02 avril 2008: " L’économie américaine ne s’effondre pas. Dans la plupart des secteurs, la croissance se poursuit à un rythme plus faible, c’est tout. Le chômage ne monte pas. Le secteur immobilier lui même est loin d’être en chute libre."

    Ce que sera l’état de l’économie, des Etats-Unis et d’ailleurs, Millière n’en sait strictement rien.

    Par ailleurs, n’oublions pas sa superbe clairvoyance du 2 mars 2008: " L’an prochain, les Etats-Unis auront un nouveau président. Il est vraisemblable désormais qu’il s’appellera Mc Cain".

    Soyons juste, quelques mois plus tôt il prévoyait un duel Giuliani-Clinton !

    7 janvier 2010 à 19 h 13 min

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