La santé de la déplorable Hillary

La santé de la déplorable Hillary

Cela fait des mois qu’on voit Hillary Clinton fatiguée et poussive, incapable de suivre physiquement (autant qu’intellectuellement) un Trump à peine plus âgé qu’elle, mais à la forme insolente.

Force est de constater qu’elle a un programme de campagne extrêmement léger, comparé à celui de Trump : quelques rares événements avec le public, non sans réticence car elle n’aime pas le contact avec les gens, au­cun grand discours de fond.

La fatigue viendrait plutôt de la suite ahurissante de fundraisers (ces séances où elle collecte de l’argent électoral). On sait de­puis 2000 qu’elle a un problème lymphatique sérieux (d’où le tailleur-pantalon permanent), auquel viennent maintenant s’ajouter des fuites urinaires (oui, comme on voit dans les pubs de la télé aux heures des repas), un enrouement chronique, des commotions cérébrales avec pertes de mémoire (pertes sélectives toutefois, oblitérant commodément seulement ce qui l’arrange comme ses courriels effacés à l’acide BleachBit et ses 13 Blackberrys détruits au marteau… ou les passeports diplomatiques vendus à sa clientèle), et enfin, le 11 septembre, un étourdissement en public à New York, suivi curieusement non d’une entrée en clinique, mais d’un bref repos chez sa fille et d’un communiqué médical : cas de déshydratation et pneumonie soignée aux antibiotiques, rien qui puisse empêcher Mme Clinton d’assumer les hautes obligations de la fonction présidentielle.

Que penser ?

On compatit évidemment à l’énumération de toutes ces misères.

Ironie cruelle du destin (et c’est là qu’il faut se garder de la tentation coupable d’y voir une forme de punition pour ses turpitudes), ces misères se bousculent, alors qu’Hillary est si près du trophée ultime : être la première femme présidente des États-Unis, son obsession de toujours.

Mais, comme elle ne nous a pas habitués à la transparence, nous sommes bien forcés, là aussi, de nous méfier.

Derrière la version officielle de la pneumonie, toutes les spéculations sont légitimes.

D’abord, il fallait à tout prix une diversion pour couvrir sa sortie du 9 septembre : devant un parterre de gens très riches de la communauté LBGT, un de ces dîners à 100 000 $ le couvert, animé, cette fois, par une autre égérie de la gauche caviar, Bar­bara Streisand, Hillary affirma dans un vilain croassement que « la moitié des électeurs de Trump formaient un ramassis de déplorables : racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes et ainsi de suite. »

(À pensée politiquement correcte, vocabulaire pitoyablement indigent !).

Encouragée par les rires des sycophantes, la gaffeuse professionnelle poursuivit : « Hélas, il y a des gens comme ça, à la rhétorique haineuse et insultante. Certains sont irrécupérables, mais, bien heureusement, ils ne sont pas l’Amérique. »

Nous, ce sont Hillary et ses électeurs que nous estimons irrécupérables et nous trouvons dé­plorable qu’Hillary se permette cette rhétorique insultante et haineuse contre la meilleure partie de l’Amérique, celle qui ne vote pas pour elle.

Déplorable que les démocrates nous aient infligé ce produit électoral avarié, follement con­fiants qu’ils étaient dans la chance et le culot des Clinton, et qu’ils doivent maintenant, vu les intérêts et les sommes engagés sur sa candidature, soutenir, envers et contre tout, cette femme vile et corrompue jusqu’à la moelle.

Déplorable qu’Hillary, qui veut présider, mais se sait parfaitement incapable à tous points de vue de gouverner, ait déjà organisé son cabinet restreint, où Bill Clinton serait ministre des Af­faires étrangères, c’est-à-dire 4e personnage de l’État, après le vice-président Tim Kaine et le Speaker de la Chambre, Paul Ryan (tous deux flexibles à volonté), et donc en position d’exercer tous les pouvoirs de la présidence sous l’autorité d’Hil­lary.

Mais il faut d’abord qu’elle re­trouve assez de santé pour affronter Trump dans les trois débats télévisés, ce qui la terrifie malgré les modérateurs complaisants désignés.

Il est surtout déplorable, enfin, que l’Amérique, la plus belle expérience politique que le monde ait connue, puisse finir en un « ramassis » de blocs identitaires agressifs unis simplement par la même sous-culture !

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Comments (8)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ” Hillary la femme qui tweetait trop ” ***

    le F.B.I. trouve motifs à rouvrir l’ enquête

    version américaine de

    ” un président ne devrait pas dire ça “

    28 octobre 2016 à 21 h 06 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    les agences

    ” Nicolas Sarkozy souhaite la victoire d’ H. Clinton ”

    qu’ on se le dise avant de se rendre en masse à la primaire des néo-cons pour mettre en quarantaine la peste et le choléra

    26 septembre 2016 à 13 h 13 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ce n’ est pas être intelligent que d’ avoir un cerveau qui ne fonctionne qu’ avec des algorithmes appris ce qui est le cas des personnes que vous citez en exemples

    24 septembre 2016 à 14 h 09 min
    • Jacky Social Répondre

      @QC: je ne suis pas d’accord avec vous, Quinctius, pour la simple raison que vous semblez vouloir introduire de l’ethique absolue dans la politique, ce qui n’a rien a voir avec l’intelligence. Mais c’est tres louable de votre part, bien que cela ne tienne qu’aux personnes elles-memes et a leur personnalite. Quant aux leaders politiques que je prends en exemples pour le bon exemple, ce sont des reformateurs et en tant que tels ils ne fonctionnaient pas avec des algorithmes. De plus, le succes durable ou imparable de leurs reformes en temoigne incontestablement.

      24 septembre 2016 à 17 h 38 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    veto d’ Obama contre une loi autorisant des poursuites contre l’ Arabie Saoudite pour les attentats du 11 septembre ! ! !

    24 septembre 2016 à 8 h 37 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Madame Josselin , en parlant de sous-culture vous allez vous attirer les foudres sophistes de ” moi je, syndicaliste ” … mais il est réconfortant de lire sous votre ” plume ” que l’ Amérique actuelle est la digne représentante d’ une sous-culture celle des studios et du Media …

    N.B. on est tout de même étonné qu’ un pays qui possède d’ Universités prestigieuses et en aussi grand nombre ne soit pas capable de choisir des dirigeants … intelligents à croire que l’ intelligence et la politique sont antinomiques ( chez nous aussi ! )

    21 septembre 2016 à 19 h 09 min
    • Jacky Social Répondre

      @QC: je ne veux pas faire de sophisme, mais qu’est-ce vous appelez “dirigeant intelligent”. A ce niveau de “responsabilite”, je crois qu’Obama, Hillary Bonham Clinton, Mitterrand, Jaures, George W. Bush, Richard Cheney, Ron Reagan, Margaret Thatcher ou encore Donald Trump sont des gens tres intelligents. De meme qu’Hollande, Melanchy ou Sarkozon. Mais il existe plusieurs types d’intelligence influences par des perceptions personnelles venant de l’experience individuelle et tout cela determinera le projet de societe et les options que l’on prendra pour le realiser. Une presidence dependra aussi de qui on s’entoure, de la majorite politique dans les assemblees et des evenements nationaux et internationaux auxquels la maniere de repondre sera influencee par tout ce qui precede. Bien sur, si ma conception du monde est basee sur la liberte de choisir mon destin et d’en porter la responsabilite morale et financiere avec un interventionnisme etatiste tres limite, je serai plutot de Droite au sens minarchiste. Si je suis inconditionnellement favorable au capitalisme et a l’initiative prives dans un etat de droit strict a gouvernance limitee mais qui ouvre la voix vers une certaine responsabilite sociale assumee, je serai un Liberal classique. Si enfin si je crois en une Verite transcendantale revelee et aux valeurs qu’elle fonde de manière non-negociable (par exemple travail, famille, merite), je serai plutot un Conservateur social et fiscal. Et donc je me retrouverai dans des personnalites telles que Thatcher, Cheney ou GW Bush. Si je suis un opportuniste a tendance machiavelique et manipulatrice quasi-pathologique, je ne pourrai avoir de rattachement veritablement ideologique et la je serai proche d’un Sarkozy ou d’un Mitterrand. Etre ruse temoigne d’une certaine intelligence. De meme qu’etre populiste comme Obama, les Clinton, Jaures (le vrai et son clone) ou Hollande. Je deteste et vomis leur projet de societe base sur l’exploitation du cote vil et mesquin de l’individu (jalousie, envie, frustrations financieres, haine sociale et raciale) car on ne peut rien construire de solide sur des bases mensongeres, vindicatives et rancunieres qui n’ont jamais rien reussi sinon d’avilir l’individu et la societe en les tirant (sans jeu de mots) vers les abimes. Il y a donc des dirigeants qui oeuvrent au bien et d’autres qui oeuvrent pour eux-memes sans autre but que le pouvoir – le leur. Mais cela ne fait pas d’eux des gens inintelligents. Un jour, on m’a demande quelle etait la plus grande qualite humaine. Question difficile car il y en a beaucoup. Autant qu’il y a de defauts chez l’homme. Mais j’ai repondu le “discernement”. C’est a nous de voir ce que nous voulons au lieu de voter sur des promesses qui n’engagent que ceux qui les ecoutent. Je trouve une personne plus credible lorsqu’elle me parle de problemes reels assortis de solutions realistes ou ambitieuses mais efficaces que les gros mous beni-oui-oui qui font toujours la majorite « rassembleuse mais calamiteuse » dans un univers bisounoursien politiquement correct, lisse, inodore, incolore et tres insipide. Ainsi Trump n’est pas mon candidat de coeur, mais son programme me plait car il est tres pragmatique et tres coherent et a le merite d’etre clair (rien a voir avec des “identities heureuses” et autres billevesees et cornichonneries aussi cauchemardesques qu’ incomprehensibles). Ce qui me fait peur chez Dnald Trump, ce n’est pas son programme, ni son eccentricite (j’adore!!!), mais c’est dans quelle mesure il ne pourra pas appliquer ce programme car on l’en empechera en le diabolisant, etc. comme d’habitude. On a fait beaucoup de reproches a GW Bush. Certains sont parfois justifies et il ne s’agit pas de l’Iraq ou de l’Afghanistan. Je parle de certaines concessions indues faites par son programme conservateur a l’interventionnisme public dans le cadre d’un « conservatisme de compassion », autre terme qui ne signifie pas grand chose. Avec Hollande, on a le liberalisme social, a moins que ce ne soit l’inverse. Completement debile. Par contre, j’entends, par exemple, que beaucoup de Francais apprecieraient un Poutine comme president. Ceux-ci ne savent pas de quoi ils parlent et utilisent ici un double langage. Poutine, c’est la guerre en Tchetchenie, l’envahissement et l’occupation de pays voisins (l’Ukraine et la Georgie), la collaboration systematique avec les ennemis de l’Occident (notamment le BRIC, l’Iran, l’Iraq de Saddam Hussein dans un monde post-guerre froide, alliance avec le Venezuela, repression de toute opposition politique, etc.). J’ai du mal a comprendre ce que les gens cherchent alors que des vraies solutions bien précises sont evoquees et a portee d’urne.

      24 septembre 2016 à 13 h 33 min
  • BRENUS Répondre

    Povre Hillary ! Elle perd ses boulons. Mais les bobos-us s’en foutent qui veulent se maintenir avec l’aide des lgbt pour continuer a se goinfrer, tandis que la classe moyenne “blanche” déguste les avanies.

    21 septembre 2016 à 17 h 02 min

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