La Turquie, homme malade de l’Europe

La Turquie, homme malade de l’Europe

Au XIXe siècle, le Tsar Nicolas Ier de Russie qualifia l’Empire ottoman d’homme malade de l’Europe en raison de sa désorganisation intérieure, le sultan ne se faisant plus obéir.

La question a occupé les chancelleries diplomatiques pendant des décennies et provoqué plusieurs guerres, jusqu’au Traité de Sèvres en 1920.

La Turquie qui se veut sans conteste, et surtout dans l’esprit de son Président Recip Erdogan, l’héritière de l’Empire ottoman n’est-elle pas devenue l’homme malade, sinon de l’Europe, mais du Proche et Moyen-Orient ?

La Turquie, après l’échec du coup d’État de cet été et une purge sans pareille contre les partisans de Gülen, après une politique aventureuse et interventionniste en Syrie qui se solde par un total fiasco, après avoir noué des liaisons dangereuses avec les terroristes islamistes, et surtout après avoir relancé la guerre civile avec les Kurdes plus encore suspects aux yeux d’Ankara de terrorisme que les barbares de l’État islamique, s’enfonce, attentats après attentats, dans le chaos et peut-être la guerre civile.

Recip Erdogan porte une totale responsabilité dans les dérives de son pays.

Il s’est rêvé en sultan Frère musulman. Il a délibérément joué cette carte en Syrie, en Égypte, en Libye et, en Europe, il a appelé ses compatriotes à rester turcs allant jusqu’à organiser de véritables réunions électorales en violation de la souveraineté des États hôtes, comme en France.

Ces derniers ont préféré avaler la pilule pour ne pas déplaire au nouveau sultan turc et lui ont signé un gros chèque pour qu’il accepte de garder les réfugiés syriens dont il est en partie aussi responsable.

Aujourd’hui, Recip Erdogan paye en retour sa politique d’apprenti sorcier ; la Turquie fait partie de l’équilibre du système méditerranéen et nous n’avons rien à gagner si ce pays tombe complètement dans le chaos, mais il est douteux que le nouveau sultan d’Ankara soit l’homme qui puisse redresser la situation, bien au contraire !

L’Histoire est toujours tragique pour les inconséquents et les naïfs, mais, à l’évidence, elle a aussi du génie pour repasser les plats selon l’adage populaire.

À nous d’en tirer toutes les conséquences dans notre intérêt bien compris et, à ce titre, disons clairement que la Turquie du sultan Erdogan n’appartient pas à l’Europe !

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    un autre titre me semble plus approprié :

    ” l’ Europe femme malade de la Turquie ”

    et ce n’ est pas les dernières arrogances erdogannesques qui peuvent me donner tort

    12 mars 2017 à 13 h 45 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    refoulé des Pays Bas la France accueille le ministre des affaires étrangères turc venu faire campagne pour Erdogan

    12 mars 2017 à 8 h 21 min
  • Jacque Dupuis Répondre

    De la propagande a l’état pur ! Passez votre chemin, cete article ne cherche qu’à diaboliser la Turquie !

    7 mars 2017 à 20 h 45 min

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