L’exemple de l’Irlande  

L’exemple de l’Irlande  

En 2014, l’économie irlandaise a progressé de 4,86 %, alors que l’économie française a progressé de 0,1 %. L’Irlande manque de main-d’œuvre, alors que le chômage envahit la France.

Les raisons de cette énorme différence sont essentiellement politiques : les gouvernements irlandais préfèrent aider les entreprises que les imposer.

La France peut devenir, comme l’Irlande, un paradis fiscal. Il suffit que ses responsables politiques le veuillent.

Il semble qu’avec la loi Macron, une évolution favorable se dessine. Mais cette loi soulève de nombreuses oppositions. Car, quand on diminue les impôts, on est obligé de diminuer les dépenses de l’État.

On réduit le nombre de nos militaires, mais on leur demande en même temps de surveiller de nombreux lieux. Nos militaires n’apprécient pas ce comportement frisant l’absurdité.

Contrairement à la Grèce, l’Ir­lande respecte parfaitement les accords internationaux qu’elle a signés. Mais elle adapte ses comportements à ces lois.

L’imposition des salariés est plus importante en France qu’en Irlande. Une entreprise irlandaise conserve donc ses salariés en Irlande. Et elle les envoie en mission en France.

Avec la mondialisation de l’économie, des millions de salariés d’un pays vont travailler dans un autre pays. Ainsi les entreprises françaises envoient sans arrêt un grand nombre de salariés travailler à l’étranger.

L’avantage est encore plus important pour les entreprises irlandaises. Une entreprise in­stallée en Irlande ne paye pratiquement pas d’impôts. Une entreprise irlandaise fabrique donc en Irlande les produits qu’elle vend en France.

Et elle embauche au besoin des salariés français s’ils sont les seuls à savoir comment on fabrique le produit. Ces salariés auront des revenus bien supérieurs à ceux qu’ils avaient en France.

Dans la zone euro, et proches de la France, le duché du Luxem­bourg, la principauté de Mona­co ou la république d’Andorre attirent chez elles de nombreuses entreprises françaises en les imposant moins que la France. Sans parler de la Suisse hors zone euro.

Nous créons ainsi le « vide économique » chez nous.

Pourquoi ne pas copier ce qui se fait en Irlande ?

Bernard Trémeau

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Comments (10)

  • BRENUS Répondre

    L’article parle de la “difficulté occasionnée par la reduction des militaires”. Il n’a pas tord si l’on considère les hommes actifs et les moyens qu’un pays qui se respecte se doit de leur fournir -encore que, dans le passé, ça ne gênait pas ces messieurs de se servir des appelés qu’ils méprisaient comme de la merde- pour les traiter comme des esclaves. Ceci dit l’armée ne devrait pas hésiter à balayer devant sa porte pour concentrer des moyens limités à des tâches utiles. Près de chez moi, un gros glandeur qui avait tout tenté à certaine époque pour échapper au service avait finalement reniflé le bon coup et s’est fait embaucher comme “militaire” à titre de comptable dans l’armée. Avec le statut, la retraite à 15 ans de services, etc…
    L’armée n’a que faire de ces parasites et devrait les éliminer car ils absorbent une partie de financement style fonctionnaire alors que le boulot pourrait être traité – et mieux – en externe et à beaucoup moins cher. Mais il semblerait que le coco auquel je pense soit une peu “la folle du regiment” et protégé a ce titre; Il ne s’agirait pas d’un capitaine, mais d’un colonel……

    5 avril 2015 à 9 h 09 min
  • goufio Répondre

    Trémeau n’est pas un malin, mais un médecin en retraite qui s’ennuie et qui m’ennuie avec ses inepties économiques. Dans l’article, il ne démontre rien; c’est comme si je comparais une personne bien portante avec une autre malade. Un seul exemple « quels sont donc les produits que l’Irlande vend en France ? »
    Je mets au défi M Trémeau de nous donner un seul exemple chiffré.
    Pour Jaurès, une personne bien portante est un malade qui s’ignore.
    Pour un économiste les choses ne sont pas aussi simples du « y-a-qu-a-faut-qu-on ». La fiscalité n’est pas un intrant suffisant. Mais le prêt à discuter comme la répartie quasi-automatique de Jaurès n’étonne personne ! il ne s’agit pas de sa connaissance personnelle il bénéficie d’une structure ad hoc pour contrer toute idée ou démonstration qui ne soit pas de gauche. CQFD

    4 avril 2015 à 15 h 12 min
    • Jaures Répondre

      Je ne fais qu’énoncer des faits, Goufio.
      En quoi des faits seraient-ils des “prêts à discuter” ?
      J’ai contesté les thèses de Tremeau quand l’Irlande semblait aller bien. Tout comme j’ai remis en cause celles de Salin qui encensait l’Irlande, l’Espagne et l’Estonie ou Millière qui ne voyait pas de crise aux USA en avril 2007 !
      Je ne dis pas que les libéraux ont toujours tort mais que ce qu’ils énoncent ne fonctionne qu’en un certain contexte et s’écroule quand le contexte change.
      L’Economie, à mon sens, ne supporte pas plus les systèmes que la philosophie.

      4 avril 2015 à 17 h 49 min
  • Antoine Répondre

    Petite question: est-ce que les Irlandais ont la monnaie unique ?

    1 avril 2015 à 9 h 02 min
    • Jaures Répondre

      Bien entendu, depuis l’origine.

      1 avril 2015 à 16 h 17 min
      • Raoul Villain Répondre

        16h15 toujours pas de travail ! C’est la bulle finale groupons nous et demain…

        1 avril 2015 à 16 h 20 min
  • Marquais Répondre

    Sacré Jaurès , il vous peindrait un ours en chien si bien que vous iriez lui porter la gamelle !
    Chacun sait que la cure de privations et d’efforts supportée par l’Irlande est la phase essentielle de son redressement économique et industriel.
    Enfin, chacun sait ? sauf les enfumeurs stipendiés et , il faut le reconnaître , talentueux !

    1 avril 2015 à 8 h 28 min
    • Jaures Répondre

      Cure et privations n’ont pu avoir d’effets que grâce au renflouement préalable des banques avec l’argent européen (dont le nôtre).
      Mais rien n’est acquis pour l’Irlande très dépendante de la situation anglo-saxonne: la moindre crise, même temporaire, et c’est la rechute.

      1 avril 2015 à 16 h 21 min
  • Jaures Répondre

    Tremeau possède un aplomb qui relève de l’oeuvre d’art !
    Avant 2007, il nous exhortait de copier l’Irlande à la semblance de cet éditorial.
    Evidemment, quand l’Irlande s’est effondrée (3 années de récession), Tremeau s’est fait plus discret sur le sujet, n’évoquant plus l’Irlande même pour une destination de vacances.
    En 2010, l’Irlande exsangue demande l’aide de l’Europe qui lui octroie 80 milliards (à population égale, c’est comme si la France avait reçu 1000 milliards !).
    Qu’avec cette assistance de ses partenaires l’Irlande retrouve la croissance est bien le moins.
    En somme ce que nous suggère Tremeau, c’est de pratiquer le dumping fiscal pour faire venir les sièges sociaux aux dépends de nos partenaires sachant qu’au prochain crack ceux-ci – grands naïfs – ne manqueront pas de payer la note.
    Un malin, ce Tremeau !

    31 mars 2015 à 18 h 15 min
    • Raoul Villain Répondre

      Au moindre “crack”, l’ignarerie du permanent numérique est sans limite ! Continuons à mettre des raclées électorales au PS, nous aurons le plaisir de le voir faire ses cartons et celui de ne plus financer 5 smics par mois sur nos impôts.

      1 avril 2015 à 14 h 55 min

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