L’Union européenne et la perversion du capitalisme

L’Union européenne et la perversion du capitalisme

Maurice Allais écrivait qu’en 1974, avec l’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté européenne, « l’Europe » a changé de nature. Quel en a été le résultat ?

Tenons-nous en à la France. Pour tous les indicateurs, la situation économique était bien meilleure en 1973 qu’en 2013 (nombre de chômeurs, taux de croissance, taux des prélèvements obligatoires, balance commerciale, endettement…). Et la France faisait bien mieux face à ses responsabilités, avec un appareil de défense et un système éducatif dignes de ce nom, sans le niveau d’insécurité que nous connaissons.

Au total, le système UE, fort aggravé par l’instauration de l’euro, a produit en temps de paix ce qu’on n’avait vu jusqu’ici qu’en temps de guerre : un chômage de 10 à 15 % de la population, une dette inimaginable et impossible à rembourser, et l’insécurité en prime.

Comment est-il possible de faire dériver ainsi un système capitaliste libéral qui a engendré naguère une croissance économique et sociale que le monde n’avait jamais connue ? Car, si la France a plutôt fait moins bien que les autres, la dérive est générale.

On a accepté l’exigence britannique que la CEE se transforme en zone de libre-échange. Selon la théorie de Ricardo, chaque pays devait se spécialiser dans ce pour quoi il avait les meilleurs atouts, et importer le reste de pays mieux placés.

Les activités industrielles nécessitant beaucoup de main-d’œuvre ont ainsi été abandonnées aux pays à faibles salaires.

Bien que centenaire, cette théorie n’avait connu jusqu’ici aucune application spectaculaire, simplement parce qu’elle avait été à tout moment spontanément appliquée, et que l’équilibre nécessaire des échanges internationaux avait, tout naturellement, instauré un frein à son application risquée : les droits de douanes.

Son imposition quasi systématique par l’UE n’a donc été obtenue que par leur suppression, c’est-à-dire, de force, par l’ignorance voulue des risques.

Mais la force et l’ignorance des risques ne sont pas des critères capitalistes. Ce sont des réflexes d’irresponsables, qui cherchent à imposer leurs vues par la contrainte, financière, fiscale, ou réglementaire.

C’est le mode de gouvernement des pays socialistes, où les dirigeants ont peu à peu ruiné des pays riches, et appauvri la population.

La base traditionnelle du socialisme est la masse salariée, dite prolétaire.

Un gouvernement socialiste manque de prise, s’il perd le contrôle d’une masse de prolétaires. Comment manipuler des gens libres et aisés ? Comment rendre le plus grand nombre dépendant ?

Le développement de l’État-providence a permis ce développement de la dépendance, et Terra Nova recommande aux socialistes l’infiltration des classes aisées.

Soyons un peu curieux, et iconoclastes : qui a imaginé et développé les « États-Unis d’Euro­pe » ? Des partisans de la disparition des États-nations, des gens qui, dès 1945, croyaient davantage en l’Allemagne qu’en la France.

Certains étaient chrétiens de gauche, les autres socialistes affichés.

Sur la durée, même ceux qui sont originaires de la droite libérale se comportent comme des socialistes.

Ils affectionnent ce qui est grand, opaque et anonyme, et permet de manipuler les masses à leur insu.

Au bout du compte, tous ces dirigeants socialistes ou socialisants ont créé un système économique techniquement fondé sur le libéralisme, mais qui monopolise les avantages financiers à leur profit et à celui des banques et entreprises mondiales, et au détriment des peuples, chez qui le chômage et l’appauvrissement augmenteront sans fin.

Ils auront donc fini par anéantir la capacité d’enrichissement que le libéralisme capitaliste apportait à tous, pour en concentrer le profit sur l’oligarchie.

Marx prédisait que le capitalisme rendrait un petit nombre de profiteurs de plus en plus riches, et la masse de plus en plus pauvre. Grâce à nos socialistes, il a fini par avoir raison ! 

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Comments (1)

  • DESOYER Répondre

    Je ne crois pas que les choses soient si simples que cela.
    Les déficits, ce sont avant tout les centristes et les socialistes, l’Europe centriste et socialiste.
    Les libéraux n’ont jamais été des tenants du déficit budgétaire, notamment les libéraux de droite.

    24 janvier 2014 à 15 h 18 min

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