Un rapport scandaleux !

Un rapport scandaleux !

Je laisse à d’autres le soin de commenter en détail le contenu du rapport Stasi et de la Commission qu’il a présidée dite « de réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la République ». Je veux ici simplement, mais fermement, dénoncer l’hypocrisie phénoménale qui a présidé à son entreprise, du début jusqu’à la fin, et souligner son caractère schizophrénique mais aussi exemplaire du fonctionnement actuel de notre société politico-médiatique.

Pour présider cette Commission, Jacques Chirac n’a rien trouvé de mieux que de faire

appel à son ancien condisciple de l’ENA (promotion Vauban, janvier 1957-juillet 1959) qu’il avait déjà nommé au poste de Médiateur de la République, connu notamment pour avoir commis en 1984 un livre provocateur, « L’immigration, une chance pour la France »… En outre, comme leur président, les seize autres membres de cet aréopage sont tous connus pour être satisfaits par l’immigration massive qui a caractérisé l’évolution de la société française depuis trente ans.

Or, le plus demeuré des observateurs, à la condition d’être ni énarque, ni journaliste, fera évidemment un lien entre l’immigration, l’islam et les difficultés actuelles de l’application du principe de laïcité dans la République…

On peut d’ailleurs contester, comme l’affirme dès la première ligne le rapport Stasi, que « la République française s’est construite autour de la laïcité ». Le mot ne figure même pas dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui pose simplement, dans son article X, que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ». On ferait mieux, souvent, de relire ce document et, la plupart du temps, d’en rester là… Même la Constitution de 1958 n’emploie le mot « laïc » qu’une seule fois, dans son article II, au sein d’une énumération, pour affirmer que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale »… Non, messieurs de la Commission Stasi, la République française ne s’est pas construite autour de la laïcité, mais autour de la liberté des individus ! C’est l’école publique et obligatoire qui, sous la iiie République, s’est construite autour de la laïcité, et ce n’est pas tout à fait pareil, sauf à confondre dans nos Institutions une partie et le tout !

Mais admettons, pour un instant seulement, l’affirmation liminaire de ce document. Puisqu’il n’est pas question de revenir sur les fondements de l’école publique, et que la Commission Stasi propose même d’en faire le pilier essentiel de la République, il est nécessaire de s’interroger sur le point de savoir si un pays qui risque d’être bientôt à majorité musulmane et où un grand nombre d’écoles sont d’ores et déjà à majorité musulmane, peut ou non, sans rire, prétendre par ailleurs demeurer ou redevenir une République laïque.

On sait, sans vouloir ni provoquer ni polémiquer, qu’islam et démocratie n’ont, jusqu’à présent, jamais fait bon ménage. S’imaginer qu’un pays qui dans vingt ou trente ans comportera une majorité de citoyens de religion ou de culture musulmane puisse encore être un pays laïc, quels que soient les contours que l’on donne à ce qualificatif, relève soit de la naïveté, soit du mensonge. La Commission Stasi (page 16) signale bien que l’islam « est une religion souvent présentée comme inconciliable avec la laïcité ». Elle le conteste. Mais elle n’est pas en mesure d’avancer le moindre argument à la clé…

Ou alors, il faudrait que la réaffirmation des principes de la laïcité à la française s’accompagne d’une part d’une remise en cause radicale de la politique d’immigration suivie jusqu’à présent et, d’autre part, d’une politique ferme et rigoureuse d’assimilation culturelle des nouveaux immigrés. C’est-à-dire exactement l’inverse de ce que l’on constate tous les jours. Loin de se tarir, l’immigration légale ou clandestine est en phase d’accélération. Et, plutôt que de dénoncer verbalement un communautarisme envahissant, on ferait mieux de supprimer, pratiquement, les subventions dont bénéficient ad libidum des dizaines de milliers d’associations qui, indépendamment de leur objet, ont un recrutement 100 % ethnique ou religieux.

Le voile islamique, même rabattu jusqu’aux sourcils, ne poserait pas plus de problèmes que le chignon des sikhs si, au-delà de son apparence, il n’était l’étendard d’une religion totalitaire, depuis l’origine incompatible avec la laïcité, brandi dans nos banlieues par des militants – par jeunes filles interposées – qui ont radicalement tourné le dos à quelque forme d’intégration républicaine que ce soit. Un constat si aveuglant qu’il a échappé à la perspicacité des experts de la Commission Stasi…

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Comments (7)

  • ximun Répondre

    merci pour votre pessimisme et votre betise vous accelerez surement notre future independance qui n´est plus illusoire mais chez nous ce ne sont pas les ARABES qui posent probleme mais les FRANCAIS et les ESPAGNOLS avec leur soit disant culture brillante que l´on n´a jamais souhaitée.vive le declin de la france et des democraties occidentales et leur post-modernisme pathétique. gora euskal herria; libertat ta occitania!

    12 février 2004 à 12 h 36 min
  • Jean-Pierre ESSIQUE Répondre

    Pour revenir sur votre excellente analyse et sur le totalitarisme dans lequel nous vivons je voudrais vous faire part de ce qui m’irrite le plus dans nos médias. JAMAIS on ne donne le nom de ceux qui se livrent à des exactions, pillages, cambriolages, viols dans notre pays. 80% des occupants des prisos sont des ARABES, 80% des délinquants sont des ARABES, 100% des “tournantes” sont le fait d’ARABES, les attaques contre les juifs et les synagogues sont le fait d’ARABES, 100% des problèmes de religion à l’école sont le fait d’ARABES. Je dis bien ARABES pas maghrébins car les Kabyles se comportent généralement très honorablement et peuvent très bien s’intégrer. Or on nous rabâche qu’il s’agit de “jeunes” de “défavorisés” de “françaisd’origine X ou Y” et bien entendu tous victimes de notre oppression. Cela devient carrément insupportable et cet amalgame est scandaleux. Scandaleux pour les français, scandaleux pour les autres immigrés ou étrangers sur notre sol, scandaleux pour la vérité, l’honnêteté intellectuelle etc… Goebels en avait rêvé, Chirac l’a fait… Décérébrer un peuple entier au point qu’il considère comme normal ce qu’il entend et lit à longueur de journée. Continuez à nous ouvrir une fenêtre sur l’oxygène extérieur à cet hexagone en cendres.

    27 décembre 2003 à 9 h 16 min
  • dolph Répondre

    hé, le heros, nos enfants quand ils ouvriront leur gueule ils se feront alignés d’office contre le mur et fusiller par les envhaisseurs ou les collabos, donc bon hein…. C’est bien beau de parler de resistance etc, mais deja vous ne faites qu’en parler, et ensuite vous enjoignez les jeunes a se jeter dans une bataille perdue d’avance avec leur petits poings contre des gens au pouvoir illimité. Deja aujourd’hui tenir un discours contre la pensée unique peut vous valoir la prison ou l’asile, alors qu’ens era t il pour nos momes? Donc au casse pipe effectivement je prefere non pas la fuite, mais l’exil.Il faut etre capable de voir along terme et se mettre avant tout en securite.

    25 décembre 2003 à 17 h 41 min
  • jo Répondre

    Bravo messieurs, je tiens à saluer l’étendue de votre vocabulaire, la profondeur de votre pessimisme et la légèreté de votre civisme. Vous qui avez un si haute image de la France, un si grand attachement à ses valeurs et ses traditions millénaires, que prôner-vous lorsque la situation se dégrade ? La lutte ? La résisitance ? Le travail ? Le débat ??? Non, vous-prônez la fuite. Et pardonnez-moi la redondance de la formule, mais permettez-moi de me souvenir de vous comme les citoyens ingrats d’un pays abandonné. Puissent nos enfants ne pas vous vous ressembler et prendre le destin de leur pays entre leurs mains habiles et fermes ! Puissent-ils rattraper la lacheté de leurs aînés, qui, hélas, risque d’être la seule chose dont se souviendra avec une amertume réaliste l’histoire de notre beau pays.

    24 décembre 2003 à 22 h 19 min
  • doplh Répondre

    “ce sont les classes de 18 à 40 ans, celles qui cotisent à perte et celles qui refusent d’être pressurisées à leurs dépends. ” Et qui ne feront rien. Bonne année 2004, la suite de la descente aux enfers pour la france,toujours dans la joie et la bonne humeur. mon voeu pour l’année 2004: jeunes français, partez tant qu’il en est encore temps! Nous savons deja qu’il est trop tard, inutile de rester pour voir ce qui va se passer,car une chose est sure, ce sera sanglant et vous serez les premiers a deguster si vous restez.

    22 décembre 2003 à 21 h 26 min
  • Darius Répondre

    Désolée pour vous Syrius, vous faites sans aucun doute partie de ces Cassandres auquels vous faites allusion, et de 50 ans par surcroît! Il est une chose que vous ne voyez pas, apparemment, c’est qu’il ne s’agit pas de suicide collectif, c’est plutôt un progrom anti-français au cour duquel la résistance fait figure de samizdat! Nous sommes en régime totalitaire, pour preuve aucune vélléité de référendum sur quelque sujet que ce soit! Merci de noter que deux générations au moins, aujourd’hui, contestent cet état dictatorial des potentats (en tête Chirac le traitre) socialo-marxistes anti-français et anti-cléricaux, et que la mise à piéd de ces gouvernements fantoches ne tardera plus trop longtemps. Ces deux générations ne sont pas celles des retraités, qui comptent chaque mois les soussous qui leurs sont du, ce sont les classes de 18 à 40 ans, celles qui cotisent à perte et celles qui refusent d’être pressurisées à leurs dépends.

    22 décembre 2003 à 9 h 34 min
  • SIRIUS Répondre

    Tout à fait d’accord avec votre excellent article. Ce qui nous arrive est extraordinaire : ce pays vieux de 2000 ans aura disparu en quelques décennies sans coup férir, sans guerre, sans même une bataille, pratiquement sans débat. Nous pouvons considérer qu’après 40 ans d’immigration forcenée, nous sommes à mi-parcours du processus. En effet, même si l’invasion rampante s’arrêtait maintenant (et on ne voit pas comment, avec les politiciens, les juges et les medias que nous avons), ceux qui sont déjà entrés, du fait de leur démographie, sont déjà mathématiquement sûrs de rafler ce pays dans les deux générations qui viennent. Comment en est-on arrivé là? Est-ce vraiment seulement par la seule insousciance des masses, la médiocrité de ses “élites” et le laxisme de ses dirigeants? Ou, au contraire, y avait-il un intérêt quelque part et pour qui, pour quoi ? Des historiens se pencheront probablement un jour sur ce processus historique de suicide collectif, sans précédent par sa rapidité et par la consentement général qui y aura présidé. Ce qui est certain, c’est que la France va disparaître, et RAPIDEMENT. Bayard, Dugesclin, Ronsard, Henri IV, Louis XIV, Molière, Pasteur, victor Hugo, Proust, Clemenceau, Valéry, Pierre et Marie Curie, tout cela ne dira plus grand chose à beaucoup de monde d’ici peu. Il faudra à nos enfants apprendre d’autres classiques : Mahomet, Averroes, Abd Al Rahman, Saladin, Barberousse, Boumedienne, peut-être Ben Laden … Pourtant, les Cassandre n’auront pas manqué. Quelques esprits clairvoyants nous avaient prévenus (“Vous n’avez pas voulu de l’Algérie française, vous aurez la France “algérienne”). Mais il est vrai que, vite taxés de “réactionnaires”, de “colonialistes”, quand ce n’était pas de “fascistes” ou de “rascistes”, ils n’avaient guère voix au chapitre. Et quand on consentait à les exhiber sur les plateaux télé, c’était pour les appeler à la “repentance”. Je conseille aux jeunes (surtout aux jeunes filles) que je côtoie de partir, sans attendre la guerre civile qui se profile, s’installer et fonder une famille dans des zônes plus sûres (pour l’instant) : USA, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, bref le monde anglo-saxon, seul au sein de l’occident (je ne m’inquiète pas pour la Chine) à sembler en mesure de résister à l’expansion islamiste et à l’africanisation. Pour ceux qui ont atteint la cinquantaine et qui ne pourront pas partir, ce sera plus dur. J’en vois qui se préoccupent de leurs points de retraites, qui investissent dans l’immobilier pour assurer leurs vieux jours, qui veulent maintenir leurs traditions, qui plantent des arbres pour leurs enfants… Ils me font penser aux grooms qui astiquaient les poignées de porte sur le Titanic début avril 1912.

    20 décembre 2003 à 22 h 58 min

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