Les cotisations patronales affectent autant le salarié que l’employeur

Les cotisations patronales affectent autant le salarié que l’employeur

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Luc Peillon, chef adjoint du service France de « Libération », s’en est pris au concept du « Jour de libération fiscale » De Contribuables Associés. Et s’est pris les pieds dans le tapis, selon ces derniers. Extraits.  

Le chef du service France de Libération semble peu apprécier que des personnes et des organisations dont il ne partage pas les idées puissent faire leur le terme même de libération.

Cette colère de l’éditorialiste l’a conduit à écrire à peu près n’importe quoi pour réfuter notre analyse.

Autant l’article de Samuel Laurent pour les « Décodeurs » du Monde était argumenté (bien que faux), autant celui de Luc Peillon prêterait à rire si son auteur n’était pas aussi sérieux.

Dénonçant l’« arrogance » (sic) de ses contradicteurs, le journaliste s’emmêle complètement les pinceaux en affirmant que les cotisations patronales (payées par l’employeur) sur les salaires ne peuvent être considérées comme des prélèvements obligatoires puisqu’elles n’affectent pas les salariés.

Rappelons d’abord que le terme « contribuables » recouvre aussi bien les entreprises que les salariés et les ménages que ceux-ci constituent.

Mais surtout, nous invitons M. Peillon, aussi idéologue que son illustre homonyme, à lire notre article L’éléphant dans le salon des cotisations sociales.

Les charges qui pèsent sur les salaires, quelles qu’elles soient, affectent autant les salariés que les employeurs. Lorsque les premiers perçoivent leur salaire, celui-ci est amputé de toutes les cotisations prises en bloc.

En réalité, les cotisations salariales sont payées, tout comme les patronales, par l’employeur lui-même.

Ainsi, lorsqu’une entreprise recrute un salarié, elle prend en compte l’ensemble de son coût pour l’entreprise. Et ce qu’il reçoit au final, c’est bien l’ensemble du salaire amputé de tous les prélèvements.

Luc Peillon avance l’idée selon laquelle, si les cotisations patronales n’étaient pas acquittées, le salarié ne s’en trouverait pas plus riche.

C’est loin d’être sûr. Si les charges pesant sur le travail étaient moindres, les entreprises disposeraient de davantage de marge de manœuvre pour établir leur politique salariale, et la loi de l’offre et de la demande les conduirait à augmenter les salaires pour attirer les meilleurs salariés.

Luc Peillon a trouvé une solution plus simple : taxer les salaires au maximum pour que les employeurs ne disposent pas de cette liberté. Il est sans doute plus rassurant, pour l’éditorialiste, d’être certain de rester pauvre que de risquer d’être plus riche.

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Comments (8)

  • blumkovitch Répondre

    sauver la Grèce avec le peu de Graisse qui nous reste

    23 août 2015 à 15 h 09 min
  • orldiabolo Répondre

    Quand on pense que Libération est lu par les “intellectuels” (de gauche, cela va sans dire), alors qu’il écrit par des ignares de cette farine, c’est proprement hallucinant ! Cette distinction artificielle entre charges patronales et salariales n’a été inventée que pour masquer au salarié ce qu’on lui pique réellement, et surtout pour le monter contre son patron. Pour qu’un employé touche net 100 € (avant impôt !), ce sont 235 € que l’employeur doit lâcher… Les prétendus défenseurs syndicaux des salariés devraient demander où passent les 135 € de différence, et si les salariés en ont pour leur argent ?

    22 août 2015 à 19 h 27 min
  • Colin Répondre

    Et si nous raisonnions en comptable, en dehors de toute idéologie ? Force est de constater que le système de protection français est alimenté par les charges sociales à hauteur de 75 à 80% (75 pour les salarié 80% et + pour l’encadrement). Ces charges sociales pèsent évidemment sur les salaires bruts.
    La première question qui me vient : comment se fait-il que cette manne d’argent dont la quasi-totalité devrait servir les cotisants, leur protection, leur famille et leur retraite soit aussi mal utilisée. Rappelons-nous que ce fameux modèle ne cesse de se dégrader : la retraite par répartition a du plomb dans l’aile, les soins sont de mois en mois remboursés quant à la branche « famille », elle est agonisante.
    Quant à ce fameux jour de libération fiscale, il s’agit bien d’une moyenne : ceux qui ont la chance d’avoir un revenu correct devront travailler pour l’état quelques semaines de plus, tandis que les smicards sont libérés de cette charge quelques semaines plutôt.
    Par ailleurs, s’il y avait eu un semblant de réforme qui permette un rééquilibrage de ces charges sociales par une meilleure gestion du système de protection ayant pour objectif de favoriser le pouvoir d’achat, il est certain que la France compterait quelques milliers de moins de personnes à la recherche d’un Job.

    22 août 2015 à 10 h 51 min
  • seppidalsace Répondre

    Les citoyennes et citoyens petits et moyens paient toujours l’addition; jamais, les fabricants, ni les commerçants, et encore moins l’Etat.

    22 août 2015 à 8 h 01 min
    • blumkovitch Répondre

      seppidalsace a bien raison ! ce sont toujours les petits et moyens citoyens qui paient !

      23 août 2015 à 15 h 11 min
  • Drakkar Répondre

    Les seuls à payer les cotisations sont les CLIENTS des entreprises.
    Salariales ou patronales, les cotisations sont les mêmes et la distinction est une création “rideau de fumée” qui a toujours bien arrangé les syndicats.
    Voilà bien un moyen de simplifier le bulletin de salaire et la compréhension des mécanismes par les salariés.
    Curieusement, personne n’en parle…

    21 août 2015 à 19 h 14 min
  • brndenburg Répondre

    Les deux analyses sont trop rapides:les patrons répercutent dans leur prix de vente toutes les charges,y compris les leurs;c’est donc le consommateur,quel qu’il soit, qui paye jusqu’au jour où les prix devenant trop élevés,notamment par rapport à la concurrence étrangère,ils ne vendent plus rien:seule solution alors:comme on n ne peut pas baisser les salaires sans faire hurler ce qu’ont fait pourtant les allemands et maintenant ils en récoltent les fruits et peuvent à nouveau augmenter les salaires, ou baisser les prix jusqu’à la limite de la vente à perte-interdite d’ailleurs par la loi- puis vont jusqu’à sauter le pas pour retarder l’échéance inévitable d’où ce qu’on appelle à tort déflation,qui signifie en réalité rareté de la monnaie,en vérité baisse des prix;or tous les patrons petits et moyens vous le diront,les gros s’en tirant par mille astuces et tricheries connues de tous mais contre lesquelles personne,de droite comme de gauche, n’a rien fait,sont en train de baisser leur prix puis un jour doivent fermer.Voila le vrai drame et non la répartition des charges entre un tel et un tel qui est en grande partie fictive mais plaît aux égalitaristes c’est à dire à presque tout le monde en France,un pays dévoré par l’envie depuis la révolution.Dans ces conditions tout est vain-hors la délinquance massive économique:travail au noir,paiement en liquide sans facture ni tva,fraude fiscale,filiales bidon à l’étranger-1000 pour bnp paribas,alors qu’il ne doit même pas y avoir 50 pays intéressants,etc.En plus les entreprises,même les plus grandes,sont endettées jusqu’au cou d’où hausse des prix et rachat par des étrangers comme pechiney,alsiom,peugeot,lafarge et maintenant areva.Bref,tout va mal et la glissade est si amorcée qu’elle ira jusqu’au bout,droite et gauche confondues car aussi lâches l’une que l’autre.Quant aux français,ils s’en foutent car ils ont la déesse sécu et ils guériront mais ruinés tout en continuant en en foutant pas une!Tous responsables et coupables!Etc,etc.Voir sur erlande.wordpress.com “économie,les premiers principes”-immuables et violés par tous depuis 40 ans..

    21 août 2015 à 18 h 56 min
  • DE SOYER Répondre

    Peut-on attendre des miracles d’un socialiste?

    21 août 2015 à 18 h 42 min

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