37 députés proposent d’instaurer un mandat présidentiel septennal, non-renouvelable de manière consécutive

37 députés proposent d’instaurer un mandat présidentiel septennal, non-renouvelable de manière consécutive

francois-hollande
« Pour devenir Président de la République, il suffit d’être le premier partout, tout le temps ». Le statut du Président de la République, depuis quelques mandats, peut ainsi se rapporter à cette citation de Jean Giraudoux.

Médiatiquement surexposé et soumis à une pression sociale constamment élevée, le Président de la République est aujourd’hui bien plus jugé sur sa communication, que sur l’accomplissement de politiques structurelles aidant à sortir le pays de ses trop nombreuses difficultés.

Depuis le discours de Bayeux du Général de Gaulle en 1946, fondant le rôle qu’occupe constitutionnellement le Président de la République sous la Ve République, la pratique du pouvoir n’a cessé de muter, mutation dont le point d’orgue fut le remplacement du septennat par un mandat quinquennal.

Cette « présidentialisation » du pouvoir et des institutions, accompagnée de l’influence grandissante des médias et des nouvelles technologies de communication dans la vie politique, ont dénaturé de manière significative la place et le rôle des institutions de notre République. Le chef de l’Etat, exposé de manière permanente aux critiques et à la pression populaire et médiatique, ne peut que céder aux sirènes de la séduction électoraliste, affaiblissant par ce biais l’influence Gouvernement et la place du Parlement.

Ne remettant pas en cause la réforme constitutionnelle de 1962, soumettant l’élection du Président au suffrage universel direct, l’application d’un mandat présidentiel septennal non-renouvelable de manière consécutive permettrait au chef de l’Etat de se détacher de ce qui provoque actuellement l’atrophie de nos institutions. Avec ces dispositions, le chef de l’Etat n’est plus soumis à la pression permanente du souci de sa réélection, et a de ce fait la capacité de prendre le recul nécessaire sur la politique et les réformes menées. De même, le Gouvernement retrouve son rôle originellement prévu par la Constitution, et le Parlement sa force de contre-pouvoir législatif.

36 députés ont rejoint Jean-Pierre DECOOL dans sa démarche législative. Ils travaillent aujourd’hui à l’inscription de cette proposition de loi constitutionnelle à l’ordre du jour des débats de l’Assemblée nationale.

Partager cette publication

Comments (3)

  • kouroutien Répondre

    quinctius cincinnatus

    Ceci est fort bien pensé et bien vu, surtout quand il y a une majorité de chnocs au pouvoir

    6 novembre 2014 à 8 h 05 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    soyons sérieux ! vous vous voyez avec SEPT ans de Sarkozy ou de Hollande ? ! non ce qu’ il faut ce sont des élections partielles *** à mi-mandat et là c’ est bien le peuple qui donne son avis !

    *** on renouvelle la moitié de l’ Assemblée et du Sénat ( après les avoir divisés par au moins …. trois ! )

    5 novembre 2014 à 16 h 05 min
  • Stutz Répondre

    Bonjjour, Je suis d’accord si : celui qui serai élu ne nous vendent pas à l’OTAN qui montre bien le désagrège ment de nos armées car ce n’est pas un armée européenne qui vient les deux gouvernement (Sarkosi-Hollande le casse alors qu’ils parlent de cette europe et sa défense partent en digue-digue.

    – pour les régions :
    La Moselle d’où je suis, serait annexée à : champagne- Ardennes, ne peut se faire ou bien que l’on cesse Nous la Moselle de cotiser au même taux , nous , Alsace-Moselle avons toujours renfloués les comptes de la sécurité sociale de la France intérieur, cela les députés et ministres n’y ont pas penser ! pouvez-vous me répondre?
    Merci.

    5 novembre 2014 à 11 h 53 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *