5 propositions choc pour restaurer les marges des entreprises

5 propositions choc pour restaurer les marges des entreprises

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Les 5 propositions choc de la Boîte à idées pour reconstituer les marges des entreprises 

Dans un rapport publié le 18 novembre, la Boîte à idées, le think-tank de l’UMP, réalise une autopsie de la forte baisse des marges des entreprises françaises.

L’analyse détaillée et quantifiée réalisée par le pôle « Energie, Politique Industrielle » de la BAI livre des résultats surprenants, à rebours des idées répétées en boucle, qui se bornent à dénoncer un coût du travail trop élevé, du fait de cotisations sociales également trop élevées.

  • Si la hausse des salaires (du coût du travail) est bien l’une des premières responsables de la chute des marges, cette hausse est due autant à la politique salariale des entreprises privées, qu’a des cotisations sociales trop élevées ou au SMIC qui pousse artificiellement vers le haut toute la pyramide salariale. « Reproduisant des comportements qu’elles dénoncent par ailleurs, les grandes et moyennes entreprises semblent acheter la paix sociale, en accordant des augmentations de salaires sans rapport avec leurs perspectives économiques » affirme Maël de Calan, délégué national de la Boîte à idées.
  • La chute de la productivité des entreprises est également en cause : cette baisse est due aux rigidités sur le marché du travail, qui empêchent les entreprises d’ajuster leur appareil productif à la demande. Ce constat rend d’autant plus urgent les réformes structurelles, qui doivent introduire davantage de « flexisécurité en France » ;
  • La hausse du coût des consommations intermédiaires est la troisième grande responsable, liée à la fois à l’accroissement du coût des services et à la volonté de conserver en France toute la chaîne de production, à l’inverse de l’Allemagne qui a conservé une industrie forte, précisément en acceptant la délocalisation de productions industrielles à faible valeur ajoutée.

La Boîte à idées formule ainsi cinq propositions choc pour reconstituer les marges des entreprises tant qu’il est encore temps, et permettre une reprise durable de la croissance et de l’emploi :

  1. Confier la gouvernance du SMIC aux régions, dans des limites fixées par l’Etat, dans le cadre d’une décentralisation de l’action économique, pour mettre en relation hausse des salaires, santé du tissu économique et des entreprises d’un territoire, et niveau de vie ;
  2. Engager une vaste réforme du marché du travail alliant « flexisécurité » et dépénalisation du code du travail, pour enrayer la baisse de la productivité des entreprises ;
  3. Achever la libéralisation des services comme l’actuel ministre de l’Economie s’est engagé à le faire, pour engager une décrue du coût des services qui pèse sur les coûts industriels ;
  4. Elaborer une stratégie nationale de délocalisation de segments de production intermédiaires dans des pays francophones proches, pour permettre la relocalisation / le maintien en France de nos activités industrielle, s’il est encore temps ;
  5. Diminuer de 20% les impôts qui pèsent sur la production (en supprimant la C3S et la taxe sur les salaires) qui s’appliquent même en cas de déficit de l’entreprise ! Les 15 Md€ que cela représente pourraient être gagés par une hausse modérée de l’IS et de la TVA.

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Comments (6)

  • BRENUS Répondre

    Idée n° 1 : virer ce pourrisseur de jojo du site.

    24 novembre 2014 à 19 h 45 min
  • Jacky Social Répondre

    Ce Jaurès est vraiment d’une mauvaise foi et d’une ignorance crasse. Nous ne tiendrons donc pas compte de ses remarques. Demander l’avis de Jaurès sur l’entreprise privée et le libéralisme, c’est comme demander à Staline son avis sur la Liberté ou à Hitler sur les Juifs. Ca n’a aucune pertinence.

    23 novembre 2014 à 10 h 26 min
  • Jacky Social Répondre

    @La boîte à non-idées: quel article creux! Quel manque d’idées. Seule la 5ème proposition a du sens et encore ce n’est qu’une ébauche, le reste, c’est du chipotage étatiste. La France est réellement malade, car apparemment même les Libéraux qui veulent des réformes ne savent pas de quoi ils parlent. Le SMIC aux régions? Et alors? Ce n’est qu’un transfert de budget. On joue au yoyo. Le système de la social démocrassie imposée sur nous comme une camisole de force a vécu et est dépassé, périmé, schizophrène. Il doit changer complètement dans un sens libéral en commençant par expulser l’Etahahaha de la sphère économique (casser le capitalisme d’état et de ses copains) et de la vie privée (sécu, retraites, allocs à l’immigration, etc.). Si rien de tout cela ne se fera, alors rien ne changera et la France continuera de couler. Les débats stériles continueront également. Les profiteurs socialistes, UMPSistes et autres s’en donneront à cœur-joie. Et c’est pas Jaurès, ni ses bonnes intentions partagistes, remplacistes (à quand un remplacement de la social-démocrassie et sa démagogie?) et redistributionnistes à sens unique qui arrêteront le processus d’autodestruction.

    23 novembre 2014 à 10 h 19 min
  • HOMERE Répondre

    Oui et surtout….faire des vrais patrons qui ont une stratégie de développement et d’investissement avec des marges en relation avec ces impératifs…les aides de l’Etat doivent être conditionnées à ces seuls aspects garants de l’emploi.Pour l’Etat c’est aussi d’élaborer une stratégie de reconquête avec un pôle efficace d’experts,lobbyistes,investisseurs,marketeurs,ingénieurs,commerciaux,universitaires,syndicaux….afin de créer une dynamique de marché et de développement à l’export…..
    Pas la palinodie de Montebourg ou la suffisance de Macron….

    20 novembre 2014 à 11 h 18 min
    • Jacky Social Répondre

      @Homère: en fait vote idée, c’est continuer la même chose. Cela existe déjà. Pourquoi ne pas ajouter également la grande maxime: “il nous faut des politiciens honnêtes”.

      23 novembre 2014 à 10 h 22 min
  • Jaures Répondre

    Confier la gouvernance du SMIC aux région: Ce n’est pas pertinent car une même région comprend des réalités économiques disparates.
    Ainsi, l’Ile de France où la Seine St Denis et les Yvelines sont dans la même région. Idem pour les départements. L’Essonne, par exemple, comprend des territoires ruraux, industriels, tertiaires avec d’énormes disparités sociales.
    Par ailleurs, le développement des transports (TGV) a dilué l’appartenance à un territoire: on peut vivre dans une région et travailler dans une autre.

    Engager une vaste réforme du marché du travail: la “flexisécurité” est un mythe. Elle dépend du rapport de force lors des négociations. Les entreprises militent pour une flexibilité maximale et les syndicats pour plus de sécurité (surtout en temps de crise).
    Quant à dépénaliser le code du travail, c’est une hypocrisie. Imaginez que vous dépénalisiez le code de la route. Qui respecterait les feux rouges ?

    Achever la libéralisation des services: La libéralisation des services n’entraine pas mécaniquement une baisse de leur coût (voir les autoroutes).

    Diminuer de 20% les impôts qui pèsent sur la production: Diminuer les taxes des entreprises en pesant sur la consommation (TVA) est un jeu à somme nulle (sauf peut être pour les entreprises majoritairement exportatrices).

    Plus généralement, le taux de marge des entreprises n’a pas un lien mécanique avec la santé de l’Economie. On cite souvent l’Allemagne à 40% (France 28%), on oublie que l’Italie est à plus de 39% de marge et est en récession. Le taux de marge des entreprise espagnoles est passé de 36% en 2009 à 41% en 2013. Durant la même période, le chômage est monté à 25% et l’Espagne a connu une “croissance” moyenne de – 1,2%. (Chiffres eurostat)

    Enfin, on constate des différences de marges importantes entre les entreprises du même pays. Et celles avec les plus fortes marges ne sont pas forcément celles qui embauchent et gagnent des marchés.
    Bref, comme pour la dépense public, ce n’est pas le taux qui compte mais l’usage qui est fait de l’argent.

    19 novembre 2014 à 15 h 50 min

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