Assurance Chômage : Emmanuel Macron ouvre un vrai débat !

Assurance Chômage : Emmanuel Macron ouvre un vrai débat !

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Le marché du travail n’est plus le même qu’il y a seulement 25 ou 30 ans. : la désindustrialisation du territoire et la massification du chômage notamment des plus jeunes qui n’arrivent pas à trouver leur premier emploi, appellent des réformes d’ampleur.

Emmanuel Macron aborde de manière courageuse la question de l’Assurance Chômage dans notre pays qui manque cruellement de croissance, qui n’arrive pas à rattraper son retard considérable de compétitivité et d’innovations.

Nous devons nous inspirer des mesures du gouvernement Harper. Nous devons inciter les chômeurs à se reconvertir. Il y a là un vaste chantier pour poser les bases de la modernisation de notre marché du travail. La base ce cette réforme est la définition, par le dialogue social, de ce qu’est un «emploi convenable», c’est-à-dire un emploi qu’un allocataire ne pourra pas refuser sous peine de perdre son indemnité chômage mensuelle.

C’est l’une des pistes qui doit être étudiée par les partenaires sociaux dans la sérénité afin que l’on puisse lutter contre ce cancer social qu’est le chômage de masse. Cette réforme est nécessaire et permettra de lutter contre les rigidités actuelles qui poussent les chômeurs à perdre confiance en eux et à s’éloigner du marché du travail, faute d’avoir bénéficié d’un accompagnement et d’une formation dédiée. Les chômeurs de longue durée doivent ainsi se voir proposer une formation pour l’un des emplois dont nos entreprises ont besoin et pour lesquels les recrutements ne sont pas pourvus. Il ne s’agit là en rien d’une contrainte, mais d’un pari gagnant dont l’intérêt social est évident. Arrêtons de faire semblant de croire que les chômeurs les plus éloignés de l’emploi sont sans talent ou sans capacités d’adaptation. Chacun est capable de s’adapter à de nouveaux besoins de l’entreprise, à condition de lui offrir la formation adéquate et de lui redonner espoir et confiance en l’avenir.

Nous proposons qu’ensemble les partenaires sociaux avec les services de Pôle Emploi travaillent sur les critères permettant d’établir des catégories entre les chômeurs les plus éloignés de l’emploi et les autres. Le chômeur le plus éloigné pourrait devoir accepter tout emploi pour lequel il est qualifié, à 70% ou 80% de sa rémunération précédente, après avoir perçu six mois d’indemnités chômage à taux plein. Ils pourront auparavant chercher le même emploi qu’occupé précédemment pendant six mois, à 90% de la rémunération précédente.

La notion de travail similaire devra lui aussi bénéficié d’un travail de réflexion permettant de définir des critères précis et consensuels. Il s’agit avant de tout de débattre du délai raisonnable à partir duquel un chômeur doit être incité à retrouver un travail. Il s’agit uniquement de mettre en place un système de juste contrepartie à la perception des indemnités chômage.

Evidemment, il ne s’agit en rien de forcer un chômeur à travailler. Il s’agit ni plus ni moins d’activation de l’assurance chômage comme cela est mis en place dans la plupart des pays développés. Il s’agit d’inciter les chômeurs à élargir leurs recherches à des métiers auxquels ils n’auraient naturellement pas pensé parce qu’ils ne correspondent pas à leur formation initiale. Tout cela doit évidemment être perçu à l’aune des 400 000 emplois non pourvus. Comment comprendre que l’on ne forme pas nos chômeurs aux métiers qui recrutent comme ceux de la mécanique de précision, de décolleteurs, de chaudronniers, ou de soudeurs.

 

Guillaume CAIROU,
Président du Club des Entrepreneurs,
Fondateur du groupe Didaxis

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Comments (10)

  • Mr Denis Répondre

    Un faux débat où nos élus font les questions et les réponses. Et le service public ne veut pas aider “Tous” les chômeurs.

    Surtout s’ils ne rentrent pas dans la catégorie des français “issus de la diversité”.

    16 octobre 2014 à 3 h 18 min
  • DeSoyer Répondre

    L’objectif de 80% d’une classe d’âge au baccalauréat a été mortel pour l’emploi: au lieu de former des soudeurs, des chaudronniers, des cuisiniers, des bouchers, on forme des licenciés en sociologie ou en lettres dont on ne sait quoi faire: c’est grave, très grave. J’en parlerai dans mon 2ème bouquin.

    15 octobre 2014 à 12 h 10 min
    • philiberte Répondre

      et il y a plus d’architectes que de maçons!

      16 octobre 2014 à 15 h 01 min
      • Archi85 Répondre

        Je ne vous connais pas merci de vérifier vos chiffres il t a environ 15 entreprises de maçonnerie par 10 000 habitant en France qui comptent en moyenne 5 maçons et 4,5 archi pour 10 000 hab. qui se regroupe par 3 en moyenne donc il y a pour 10 000 hab 75 maçons et 1,5 architectes

        7 décembre 2014 à 19 h 53 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ouvrir et …. fermer un débat, c’ est ce que nos politiques savent le mieux faire ! ah j’ oubliais ! ils savent aussi et surtout le noyer ( voyez @Jaurès )

    14 octobre 2014 à 16 h 27 min
  • frei Répondre

    Il me semble que la manière de faire de M.MACRON équivaut au contraire à une fermeture du débat , au grand bonheur des bien pensants et à la satisfaction du grand homme de gauche qu’est M.HOLLANDE .Le meilleur parallèle à faire , c’est avec les déclarations de M.ALLEGRE , alors ministre de l’Education Nationale , comparant celle-ci à un mammouth .Le pachyderme se porte de mieux en mieux : merci M.ALLEGRE .

    14 octobre 2014 à 10 h 41 min
  • Oxydent75 Répondre

    AME, RSA et compagnies, sans parler d’associations bidons, l’argent coule à flots…
    LA FRANCE TERRE D’ACCUEIL DE LA MISERE DU MONDE

    13 octobre 2014 à 23 h 13 min
  • DA85 Répondre

    Ici encore le Socialisme et les syndicats ont tout pourri
    Bon courage M.Macron Vous n’avez pas fini d’être présenté
    comme le pire des réactionnaires qui doit être éliminé.

    13 octobre 2014 à 14 h 59 min
  • zézé Répondre

    Dans cette gamme de métiers (que vous énoncez) effectivement il y a du travail, mais, encore faut-il être à l’aise dans ce nouveau métier !!!!! les besoins pour les aides à domicile ont fait flores et maintenant ? beaucoup de personnes qui font ce métier ont en moyenne entre 40 et 58 ans ; leurs divers métiers étaient coiffeuses, secrétaires, etc… elles ne font ce travail que pour arriver à avoir les points pour percevoir leur retraite en entier !!!! et puis ces secteurs proposés se trouvent sur tout le territoire, mais dans SA région en est-il de même ? bien souvent le métier proposé est en-dessous de la catégorie où vous étiez, et le salaire est inférieur aux indemnités de chômage, ce qui a un effet de vous mettre dans une situation de précarité pour de longues années, et lorsque vous avez des enfants en bas âge un loyer, des charges (comme tout le monde) vous vous retrouvez sans aucune aide parce que VOUS TRAVAILLEZ. Il y a une petite quarantaine d’années, je me suis retrouvée au chômage, et à cette époque, les premières indemnités pendant environ 6 à 8 mois étaient à 80% et ensuite ces indemnités diminuaient de façon significative et il fallait présenter aussi des preuves que vous cherchiez du travail… et si vous aviez droit à par exemple 560 jours indemnisés et que vous retrouviez du travail avant, la différence vous restait acquise …. à voir … nous avons changé d’époque – mon fils (43 ans) a été au chômage et il a trouvé un emploi de jardinier paysagiste, (il était adjoint à la direction d’une grande entreprise) – malheureusement, durant son stage le matériel était adéquat à présent il travaille avec du matériel défectueux et son dos ne supporte pas ce genre de problème, que faire ? il a joué le jeu ! il est sorti des “personnes à la recherche d’un emploi”, perçoit un salaire moindre que ce qu’il percevait au chômage, doit faire des kms pour aller travailler…. il a les mêmes charges et il n’a jamais eu droit à quoi que ce soit !!!! vu ses indemnités de chômeur et à présent puisqu’il a retrouvé un emploi….. Que le sinistre qui s’attaque à ce système fasse bien attention ce sont des humains au bout de la chaîne… mais de cela comme pour beaucoup d’autres domaines, nos dirigeants et responsables de ces secteurs s’en fichent eux cumulent les salaires, font en sorte de payer le moins d’impôts par des jeux d’écritures, sont pris la main dans le sac en fraudant et ils osent s’attaquer à des braves gens qui ont par leur travail bénéficier d’indemnités qui leurs sont dues, alors que pour d’autres allocations, AME, RSA et compagnies, sans parler d’associations bidons, l’argent coule à flots……

    13 octobre 2014 à 10 h 40 min
    • philiberte Répondre

      ” le salaire est inférieur aux indemnités de chômage, ” et les aides sont parfois supprimées lorsqu’ils ont un emploi temporaire. ce qui conduit les gens à ne plus vouloir être déclarés. travailler quelque jours un mois, et être réduit à toucher moins, comme je les comprends!!!

      en parlant du “fraudeur” du fisc, vous savez, celui qui n’a pas payé par phobie des papiers, il a retrouvé un emploi, sûrement grassement payé!

      14 octobre 2014 à 9 h 02 min

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