Castro : mon dictateur bien-aimé !

Castro : mon dictateur bien-aimé !

Avant la révolution castriste, il y avait certes une forte corruption sous la dictature de Batista, mais Cuba était la 22e puissance économique de la planète sur 122 pays alors évalués.
La culture et la presse étaient alors libres et dynamiques, mais Batista était un « mauvais » dictateur.
A contrario, l’ami de notre Président actuel et, naguère, de Danielle Mitterrand, le dénommé Fidel Castro, est, lui, un vé­nérable dictateur.
Un peu d’histoire pour rafraîchir notre mémoire :

Fidel Castro s’engage contre la dictature de Batista pour, soi-disant, la remplacer par une démocratie (chacun peut, au­jourd’hui, apprécier la démocratie à la cubaine !).
La rencontre des frères Castro avec Ernesto Che Guevara au Mexique scellera une collaboration dont le but sera la destitution de Batista. Après une guérilla de deux ans, ils arrivent à leur fin.

Fidel Castro devient, dans un premier temps, ministre de la Défense, sous la présidence éphémère de Manuel Urrutia Lleo, puis assumera les fonctions de Premier ministre.
À cette époque, il entretient encore de bonnes relations avec les États-Unis et, en avril 1959, il déclare à Washington : « Le capitalisme sacrifie l’homme. L’État communiste, par sa con­ception totalitaire, sacrifie les droits de l’homme. C’est pourquoi nous ne sommes d’accord ni avec l’un, ni avec l’autre. » On connaît la suite !
Les relations s’enveniment néanmoins rapidement avec les États-Unis, qui rompent dans un premier temps les relations di­plomatiques, le 31 janvier 1962. Khrouchtchev se déclare alors prêt à défendre Cuba contre « les forces agressives de Wa­shington ». Le 3 février, les États-Unis imposent un embargo contre Cuba.

En contradiction avec les engagements initiaux de Castro, naîtra en 1965 le Parti communiste de Cuba, dont Fidel et Raoul Castro deviendront respectivement le premier et second secrétaire.
Le parti communiste gouvernera alors par décret et une nouvelle constitution, inspirée de celle de l’URSS, entrera en vigueur fin 1976.

Pendant ce temps-là, Che Guevara, nommé commandant de la forteresse de Cabana, exécute 600 partisans de Batista sans procès légal et, selon « Le livre noir du communisme », 8 000 à 10 000 autres Cubains subiront le même sort. D’après Rudolph Joseph, ce chiffre pourrait atteindre 15 000, auxquels il faut ajouter 7 000 morts en prison pour la période 1959-1987. La torture était également largement pratiquée.

Voici donc l’individu que Fran­çois Hollande se dit fier et honoré de rencontrer.
Alors, M. le Président, expliquez-nous maintenant la différence avec le dénommé Bachar el-Assad, que vous voulez destituer par la force et qui a également tué ses compatriotes (mais lui pour barrer la route aux extrémistes islamiques, alors que Fidel Castro a fait la même chose pour imposer une dictature communiste…) ! Ah oui, c’est vrai, il existe une différence : l’un de ces dictateurs est de gauche, l’autre non !

Alors, M. le Président, soyez cohérent et dites-nous, une fois pour toutes, si vous combattez ou soutenez les dictateurs !

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Comments (4)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    François Hollande a aussi songé aux vacances ” paradisiaques ” de ses électeurs bobos ; car les seuls que je connaisse qui aient visité Cuba appartenaient tous à cette ” classe ” d’ électeurs !

    26 mai 2015 à 18 h 02 min
  • DESOYER Répondre

    Que voulez-vous, Benaise soutient tous les dictateurs, pourvu qu’ils soient de gauche!

    24 mai 2015 à 20 h 09 min
    • ghpelissier03599600 Répondre

      Nous nous soutenons BOUTEF le dictateur algérien, confié aux bons soins du professeur ISRAELLI, à l’hôpital de VILLEJUIF, même par temps MAUSSADE… Bistouille POIROT

      24 mai 2015 à 21 h 12 min
  • Bistouille Poirot Répondre

    …Mais en partant son hôte lui souhaita un bon retour en lui disant:
    – “Gratias para este momento”.

    21 mai 2015 à 22 h 01 min

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