Discours de politique générale : Valls à gauche toute !

Discours de politique générale : Valls à gauche toute !

Les journalistes de la « grosse presse », qui n’ont, en général, pas beaucoup, de goût pour la vérité, ont, en revanche, un admirable sens du « story telling », comme on dit maintenant : ils parviennent à tenir le public en haleine à propos de tout et de n’importe quoi…

On l’a vu récemment avec le fameux « mystère du Boeing de la Malaisian Airlines » qui nous a offert, sur le dos de plusieurs dizaines de malheureuses victimes, un roman-feuilleton des plus réussis. Et là où l’on constate la maîtrise de mes excellents confrères, c’est qu’ils ont réussi le tour de force de parler de cette affaire pendant plusieurs semaines, manifestement sans rien en savoir, et – encore plus fort – sans même évoquer l’hypothèse d’une implication de l’islam radical que tous les lecteurs avaient logiquement en tête.

Mais on l’a vu aussi, plus prosaïquement, avec la question de la confiance accordée par la majorité socialo-écolo-communiste au nouveau gouvernement de Manuel Valls.

Pendant une semaine, contre toute vraisemblance, les médias nous ont gravement entretenus du risque terrible que courrait la démocratie si, d’aventure, Manuel Valls échouait à obtenir la confiance.

Il est assez remarquable que personne dans la caste politico-médiatique ne semble soupçonner que la démocratie est bien plus menacée par le mépris des électeurs que révèle ce « nouveau » gouvernement.

En tout cas, le vote de l’Assemblée est assez éloigné du roman raconté par la presse : Manuel Valls a très logiquement emporté une large majorité de députés. 306 députés ont voté pour, 239 contre, et 26 se sont abstenus (il « manque » actuellement 6 députés, puisque certains anciens ministres ne sont pas encore revenus à l’Assemblée et que les nouveaux n’ont pas encore été remplacés par leurs suppléants).

Alors qu’une centaine de députés socialistes menaçaient de s’abstenir, seuls 11 l’ont finalement fait. Même chez les écologistes, soi-disant sortis de la majorité, 10 ont voté pour, 6 se sont abstenus et une seule a voté contre. Seul, à gauche, le Front de gauche a été majoritairement opposé à ce nouveau gouvernement.

En sens inverse, plusieurs députés de droite ne se sont pas opposés.

Bref, nous sommes très éloignés de la prétendue majorité serrée prédite à Manuel Valls.

Cela signifie deux choses. D’une part, Manuel Valls tient ferme les rênes de sa majorité – et il n’y avait aucune raison de supposer qu’il n’en serait pas capable. D’autre part, la gauche radicale, qui l’a fait chanter pendant une semaine, a nécessairement obtenu gain de cause sur quelques sujets. Lesquels ? Je n’en sais rien, mais nous allons le savoir bientôt pour notre malheur.

Que peut-on espérer, en attendant, du gouvernement Valls ? Hélas, bien peu de choses.

Manuel Valls est certes doué pour la communication. En écoutant son discours, on aurait presque pu croire que, réellement, nous allions, enfin, avoir un « gouvernement de combat ». Le nouveau Premier ministre a bien remarqué que, pour beaucoup de Français, « la parole publique était devenue une langue morte » et que nous vivions « une crise de confiance, une crise civique, une crise d’identité ». Et il a raison de le dire.

Mais, en réalité, l’autisme de l’oligarchie est plus profond que jamais.

Manuel Valls prétend, par exemple, vouloir lutter contre « la feuille d’impôt trop lourde ». Fort bien. Mais il tourne le dos à toute politique permettant son allégement. Il déclare, en particulier, à l’attention des communistes, qu’il « n’a pas d’ennemi à gauche » et se réjouit des « importantes avancées en matière d’emploi » effectuées depuis 2 ans. Les chômeurs apprécieront !

On peut certes se réjouir de l’allégement annoncé des charges sociales. Mais tout laisse à croire qu’il s’agit d’un nouveau jeu de bonneteau où l’on prendra dans une poche ce que l’on mettra dans l’autre.

Aucune mesure d’économie n’a été annoncée dans ce discours. Au contraire, Manuel Valls a annoncé une accélération de la calamiteuse « transition énergétique ».

Quant à l’unité nationale et à l’apaisement, que le Premier ministre appelle de ses vœux, on comprendra facilement que nous pourrons les attendre longtemps, puisque Manuel Valls nous annonce plusieurs nouvelles mesures « sociétales », avec la loi « famille », la loi « euthanasie », la réforme pénale de Taubira, et même un nouveau projet de loi « immigration ».

Il est donc clair qu’avec Manuel Valls, la gauche poursuivra la destruction de notre société à un train d’enfer. Quant à la restauration de la France, ce ne sera pas pour tout de suite ! 

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Comments (2)

  • gaymay Répondre

    Il n’y a qu’à attendre les conneries de leur part s’accumuler , et là, nous serons au dernier rang mondial pendant qu’ils bronzeront au maroc dans leur ryad !

    22 avril 2014 à 20 h 56 min
  • zézé Répondre

    Pour être un train d’ENFER, c’en est un !!! l’ENFER, c’est maintenant… vu que le gouvernement vient direct de chez Satan.

    22 avril 2014 à 16 h 58 min

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