Fillon pourra-t-il appliquer son programme ?

Fillon pourra-t-il appliquer son programme ?

Candidate for the right-wing Les Republicains (LR) party primaries ahead of the 2017 presidential election and former French prime minister Francois Fillon gestures as he speaks during a meeting on November 18, 2016 in Paris. / AFP PHOTO / BERTRAND GUAY

Depuis des mois, et particulièrement depuis quelques semaines, les candidats de droite ont multiplié les promesses. Leurs programmes ont été analysés, disséqués, commentés par des nuées de journalistes.

De ce vaste pugilat médiatique, François Fillon sort vainqueur. C’est une bonne chose. Fillon est un homme sérieux, dont le programme est sérieux. Mais, pratiquement, je dis bien pratiquement, pour ce qui est de la vie quotidienne, Fillon une fois élu président, que va-t-il se passer ? Pour ma part, je m’interroge.

D’abord, la mentalité profonde du peuple français est ce qu’elle est. On la connaît. Depuis 1789 et l’une des révolutions les plus systématiquement sanguinaires et destructrices qu’ait connues l’humanité, les désordres n’ont pas cessé. Ce fut 1815 et la triste fin de l’épopée napoléonienne avec les soldats russes et prussiens se saoulant jour et nuit à Paris. Ce fut la révolution de 1848 et la défaite de 1870, avec la Commune de Paris et ses massacres en 1871, célébrés par Karl Marx et aussi par la Chine de Mao pendant la révolution culturelle – comme vient d’ailleurs de le faire le parti socialiste admirateur des communards. Ce fut la loi de 1905 contre l’Église catholique et pour la confiscation des biens du clergé. Ce fut la victoire de 1918 tellement meurtrière qu’elle fut, en réalité, un désastre dont la France ne s’est jamais relevée. Puis, avec la naissance du bolchevisme soviétique et sa forte implantation en France, ce fut une série ininterrompue de manifestations, grèves, parfois émeutes. Le Front populaire au pouvoir voulait engager l’armée française en Espagne aux côtés des communistes ! Puis, logiquement, ce fut l’ignominieuse défaite de 1940, la guerre civile qui s’en suivit de 1944 à 1955, la défaite en Indochine, en Algérie, l’invasion voulue de la France par des vagues migratoires en grande partie musulmanes, à tel point qu’on peut prévoir que, dans deux ou trois décennies, la religion musulmane pourrait être la première de France. En attendant, la menace terroriste est partout.

Alors, croyez-vous que, le 7 mai 2017, tout cet enchaînement va s’arrêter pour laisser la place à un long fleuve tranquille ?

François Fillon aura aussitôt contre lui les syndicats, dont la CGT communiste, qui firent céder Alain Juppé en 1995, après des mois de grève et de désordres. Je viens d’entendre un représentant de ladite CGT assurer que son syndicat ferait tout pour s’opposer à la « casse sociale » de Fillon. D’où, à n’en point douter, des désordres en perspective et peut-être une grève générale pour commencer.

Je note par ailleurs qu’au fur et à mesure que cette campagne se déroulait, on parlait de moins en moins de fiscalité (alors que les Français sont condamnés à travailler jusqu’au 26 juillet pour l’État) et presque plus d’immigration. Or, l’immigration, c’est quelque 10 millions d’immigrés à 80 % musulmans, assistés à coups de centaines de milliards d’euros par an et pratiquement inexpulsables, plus 3 millions de binationaux, en grande majorité africains, qui ont tous les droits des Français, sans pratiquement en avoir les devoirs. Le seul droit d’asile pour les 100 000 demandeurs en 2016 coûtera au contribuable un milliard d’euros, à la satisfaction des associations qui militent pour l’invasion de la France et qui n’en sont pas moins subventionnées par l’État.

Compte tenu du droit du sol, avec cette politique-là, à ce rythme-là, la France comptera 25 millions d’immigrés en 2060 et sans doute 10 000 mosquées. Faut-il rappeler à ce propos qu’une dame, ancienne parlementaire bien connue en Île de France, dont on disait hier encore qu’elle pourrait être le Premier ministre d’Alain Juppé, a déclaré soutenir la mosquée de Paris après que fut égorgé le Français Hervé Gourdel par l’État islamique en Algérie, alors qu’un parlementaire, centriste celui-là, a avoué avoir caché à ses électeurs le financement de la mosquée par la ville dont il est maire ? N’a-t-on pas dit aussi que les imams des nombreuses mosquées de France, dont celle de Bordeaux, avaient invité à voter pour Alain Juppé le 27 novembre dernier ?

Le socialisme au pouvoir depuis 2012 a tout aggravé : et l’invasion migratoire, et le chômage, et la dette qui fait que la France est à la merci des prêteurs arabes et chinois – une dette de 2 274 milliards d’euros à ce jour, soit 34 000 euros par Français, nouveaux-nés compris. Un bilan très satisfaisant a déclaré François Hollande, le 1er décembre. Un bilan qu’il lègue avec une fierté sans pareille à son successeur. Celui-ci, à qui l’on souhaite bien du courage, aura à diriger un pays administré par 85 codes, 400 000 normes, 10 500 lois, 127 000 décrets, 618 384 élus et 6 millions de fonctionnaires qui travaillent assidûment avec 26 % d’absentéisme !

Et vous croyez que François Fillon va pouvoir abattre tous ces murs, nettoyer les écuries d’Augias et faire en sorte que la France, enfin préservée des « valeurs républicaines », redevienne la France ? Je le souhaite vivement, mais permettez-moi de dire que j’ai des doutes !

Cliquez ici pour voir les points clés du programme de François Fillon.

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Comments (12)

  • Denis Répondre

    Dans mon métier je rencontre beaucoup de personnes de classe moyenne avec de petits salaires.
    Je suis en fin de carrière et je n’ai jamais vu autant de personnes rejetant le projet de l’UMP.
    Si Fillon est élu on peut s’attendre à voir de gigantesques manifestations.
    Les salariés ,les employés,les fonctionnaires,les chômeurs, les retraités, ne se laisseront pas faire, Fillon veut casser la baraque, mais doit s’attendre aux réactions de tout un peuple.
    Dans mes propres amis certains sont de l’UMP et son très inquiets.

    12 décembre 2016 à 0 h 12 min
  • BRENUS Répondre

    Q.C. A propos de l’E.N. , ce soir à la TV une émission sur la situation lamentable de l’enseignement, avec la traditionnelle bande de fazux-culs qui tournaient autour du pot sans jamais avoir le courage de nommer les choses. Une prof de français à l’élocution hasardeuse, suvissant en 93, pleurnichait une fois de plus sur le man que de moyens et personnels, voulait faire la peau aux établissements privés , tout en reconnaissant qu’elle en sortait bien contente, a répété à l’envie que l’apport permanent de gens allogènes, ne parlant pas ou très peu le français constituait pour son établissement une “grande richesse” malgré les résultats déplorables dus bien sur aux autres. Avec de tels enseignants, étonnez vous que les quelques rares blancs lucides qui habitent dans ces bleds (à tous les sens du terme) cherchent à contourner ces bordels organisés, ou les “petits blancs” sont voués à être “mangés” pour reprendre l’expression africaine. Le remplacement a commencé, les autochtones dégagent. Bientot le souk généralisé.

    8 décembre 2016 à 1 h 17 min
  • BRENUS Répondre

    Sans prétendre trouver des solutions à tout, il n’est pas insensé de penser que les “pilotes d’air France” pourraient parfaitement être remplacés par d’autres, de l’extérieur, au moins aussi bons qu’eux qui se considèrent comme des princes. Quant aux controleurs SNCF qu’ils commencent par faire leur boulot, ou qu’ils se cassent définitivement. Quand ces zozos s’acharnent sur une vieille qui a égaré son billet mais s’écrasent comme des merdes devant les tricheurs “divers” qui leurs rient au nez comme je l’ai déjà constaté, on peut raisonablement penser qu’ils ne servent à rien et que c’est une bonté des clients de participer à leur entretien à horaires, retraites, systeme de soin, etc.. bien supérieur a ceux du privé. Vite une nuit du 4 aout moderne pour l’abolition des privilèges actuels.

    8 décembre 2016 à 1 h 07 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    ce qui est le plus intéressant dans le ” programme ” de François Fillon c’ est incontestablement , et il est bien le seul à le proposer, la refonte de l’ Education Nationale

    fin du ” collège pour tous ” qui ” efface les inégalités ” …c à d tous moins bons comme le montrent les derniers classements internationaux ***

    *** et rappel : lire à ce sujet sur le site du ” Point ” l’ entrevue entre Brighelli et Segal ( mathématicien )

    7 décembre 2016 à 12 h 04 min
    • Jaures Répondre

      Le collège unique n’a rien à voir avec les classements internationaux: en 2000 et 2003, la France était classée dans les 10 premiers. Le collège unique existait déjà.
      Ceux qui ont amélioré leur position, notamment l’Allemagne, ont mis le paquet sur ce qui fonctionne partout: la formation des maîtres et le soutien aux élèves en difficulté.
      Tout ce que vous proposerez en négligeant ces deux aspects sera inopérant.

      7 décembre 2016 à 15 h 22 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        l’ éducation est aussi et même peut être avant tout une affaire de ” culture ” pour ne pas dire de ” civilisation ” ; si , étranger au pays d’ accueil, vous préférez vivre en ” communauté “, vous vivrez avec les règles et coutumes de votre ” communauté ” …

        les ” ghettos ” on s’ y enferme ou on en sort , le reste n’ est que blablabla … syndical

        et l’ Allemagne en est l’ illustration la plus pertinente

        12 décembre 2016 à 15 h 21 min
  • Horace Répondre

    Il va de soi que le redressement de la situation catastrophique laissée par FH, exigera des efforts énormes. Les gens de gauches et bourgeois bobo n’apprécieront pas. Il faut s’attendre à des révoltes violentes.

    7 décembre 2016 à 8 h 49 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    la première chose à faire et qui conditionnera l’ avenir c’ est de casser les syndicats extrémistes et impérativement dans la fonction publique et les sociétés d’ Etat ( SNCF , EDF , AF )

    pour ce qui est de la défense légitime des salariés : c’ est à ceux ci d’ élire des syndicats représentatifs et efficients et à la justice de faire respecter rapidement la loi même sur simple plainte individuelle ( qui ne passe pas par un syndicat )

    6 décembre 2016 à 19 h 16 min
    • Jaures Répondre

      “Casser les syndicats” ? Comment ?
      Mme Thatcher avait cassé les syndicats en laissant pourrir les grèves mais les syndicats d’alors étaient puissants dans des industries dont elle voulait se débarrasser (sidérurgie, charbon).
      Que ferez-vous si les cheminots se mettent en grève, les contrôleurs, les conducteurs, les agents de maintenance,… ?
      Idem pour les agents d’EDF ou d’Air France. Prendrez-vous les commandes à la place du pilote ? Assurerez-vous le contrôle de sécurité des avions ?

      7 décembre 2016 à 9 h 54 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        que faire ? les réquisitionner et sinon les révoquer ! cela prendra le temps qu’ il faudra, mais il faudra le faire

        le pays et ses citoyens n’ ont pas à devenir les otages permanents des cégétistes !

        vous par exemple on pourrait vous mettre … au travail !

        7 décembre 2016 à 12 h 08 min
        • Jaures Répondre

          Allez-y, Quinctius ! Révoquez !
          Et comme je l’écris plus haut, vous et Fillon conduirez les trains, piloterez les avions, assurerez la maintenance,…
          Et si les médecins se mettent en grève, on fera appel aux retraités. Après tout, ce sont les seuls, avec les plus riches, choyés par le programme de F.Fillon.

          7 décembre 2016 à 13 h 00 min
  • Jaures Répondre

    Il y a eu “L’histoire de France selon Bérurier”, il y a celle de C.Lambert, moins drôle mais tout aussi fantaisiste. Bien plus, même, puisque selon Lambert l’Histoire et les guerres ne commencent qu’en 1789, rien auparavant ne s’étant visiblement passé de notable.
    Ensuite, il est clair que si Fillon applique le programme qu’il propose, c’est à dire concrètement pour les salariés, travailler plus pour gagner moins afin que les plus riches le soient encore plus, il y aura forcément des réactions. Comment en serait-il autrement ?
    Je pense à tous les accords signés en entreprise au moment des 35h où en échange d’embauches et de réduction du temps de travail, les salariés ont accepté des annualisation d’horaires, de la flexibilité, des hausse de productivité. Et il faudrait revenir sur les 35h sans renégocier les contreparties ?
    Un tel programme entrainera des mouvements sociaux et des désordres au sein des entreprises. D’ailleurs, beaucoup de dirigeants ont pris les devants en assurant aux représentants syndicaux qu’ils ne changeraient rien.
    Ceux qui paieront le prix fort, encore une fois, seront les précaires et les salariés des entreprises sans syndicats qui verront leurs droits remis en cause créant des disparités immenses selon les entreprises.
    Mais Christian Lambert, fonctionnaire retraité, n’a que faire des salariés et des précaires.

    6 décembre 2016 à 11 h 39 min

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