La CGT, « Nuire debout » et les violences policières

La CGT, « Nuire debout » et les violences policières

La CGT a récemment diffusé un tract sur les violences policières, portant le slogan : « La police doit protéger les citoyens, pas les frapper. »

Il serait difficile de ne pas être d’accord avec un tel slogan. Et les violences policières existent bel et bien. Cependant, en général, il s’agit soit de réactions disproportionnées devant une situation complexe ; soit de violences consécutives à des ordres politiques au mieux absurdes.

Ce n’est que très rarement la police comme telle qui est en cause, beaucoup plus souvent la police comme instrument du pouvoir politique.
Nous l’avons vu encore récemment quand les forces de l’ordre ont matraqué, gazé ou embarqué dans le panier à salades des enfants, des religieuses ou des mères de famille, dont le seul tort était de manifester contre la loi Taubira.

Il est certain que nul n’est obligé d’obéir à un ordre idiot, ni, moins encore, à un ordre inique. Mais il ne faut, pour autant, pas se tromper dans la recherche des responsabilités…

Cela étant dit, la CGT est particulièrement mal venue de dénoncer les violences policières.

D’abord, parce qu’on ne l’a guère entendue lors des répressions de la Manif pour tous, dont je parlais à l’instant : ces « réactionnaires » méritaient bien quelques coups de matraque, n’est-ce pas ?

Ensuite, parce que la CGT reste un syndicat communiste bien qu’officiellement, les liens entre la « centrale syndicale » et le Parti communiste (dit, par antiphrase, « français ») aient été rompus.

Or, je n’ai jamais entendu dire que la CGT ait réprouvé les violences policières du stalinisme, qui ont fait tout de même un peu plus de morts que les violences policières, réelles ou fantasmées, des CRS français.

Ce n’est pas simplement sous Staline que nous n’avons entendu aucune critique de la part du PCF ou de la CGT, mais même depuis.

Tout le monde, y compris le PC d’Union soviétique, a pris ses distances avec les monstruosités staliniennes ; mais les communistes français en sont encore à refuser de « désespérer Billancourt » !

Puisque nous parlons des spécificités de la CGT, peut-être faut-il aussi rappeler que ce syndicat qui jouit aujourd’hui de la fameuse et grotesque « présomption irréfragable de représentativité », au motif d’abord de son « comportement patriotique » pendant la dernière guerre, puis de son adhésion aux « valeurs républicaines » a saboté l’effort de guerre avant mai 1940, a négocié avec l’ennemi durant l’été 1940, a brutalisé les blessés rapatriés d’Indochine… Bref, s’est fréquemment comportée en gardien de camp de concentration et en traître à la patrie, ce qui devrait lui ôter toute légitimité dans un débat politique français !

Enfin, la CGT est spécialement mal venue de dénoncer les violences policières dans le contexte des événements actuels et, notamment, pour soutenir les énergumènes gauchistes du mouvement « Nuit debout ».

Car ces gens sont tout, sauf pacifiques. Ils détruisent des magasins.

Ils se battent physiquement avec les policiers. Ils ravagent la capitale et bien des villes de France. Au point qu’on ne les appelle plus, sur les réseaux sociaux de droite, que « Nuire debout ».

J’ignore s’il y a des violences policières contre eux, mais je sais, en revanche, avec certitude que les violences sont d’abord dans leur camp. Encore tout récemment, à Reims, ils ont dégagé par la force un rassemblement de Veilleurs, ces jeunes issus de la Manif pour tous qui se réunissent pacifiquement et silencieusement pour lire et méditer des grands textes…

Alors, dénoncer les violences policières, pourquoi pas ? Mais pas la CGT, et pas pour soutenir les voyous de « Nuire debout ! »

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Comments (28)

  • Bistouille Poirot Répondre

    CGT Confédération Générale de tout ce que vous voudrez, oui, mais du travail, comment est ce possible? Quand je pense que le Parti communiste français a gardé son nom alors que celui de Berlinguer en Italie en a eu honte.

    29 avril 2016 à 14 h 33 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le néo-camarade Martinez était , selon le Media … français, un cégétiste plutôt ” modéré ” ( comme le sont certains … islamistes ) lorsqu’ il représentait les ” exploités ” du capitalisme cupide ( ici et maintenant majoritairement … l’ Etat ) chez … Renault …

    relevons pour notre avenir qu’ il a été élu à 95,5 % des voix au poste de Secrétaire Général de la C.G.T. un score soviétique qui frôle même la perfection totalitaire … nord-coréenne

    28 avril 2016 à 18 h 26 min
  • Claude roland Répondre

    Il ne faudrait pas oublier que la république est génocidaire envers son propre peuple (Vendéens 1793, Français d’Algérie 1962). Elle est capable d’exaction envers ses citoyens dont on voit, notamment dans la répression de la “Manif pour tous” un aperçu échantillonaire.
    Quand aux gauchistes qui nient les génocides communistes, ils sont légions. Mais les Français sont amnésiques, c’est connu (mémoire de poisson rouge) et aiment bien les communistes parce que ça fait bien de vouloir éradiquer la bourgeoisie (en théorie) tout en volant ses biens.
    Et vous pouvez être sûrs qu’en cas de guerre civile (objectif de daesh et ses sbires islamistes), on aura non seulement à faire avec les hordes d’islamistes mais aussi avec les hordes d’antifa qui se vengeront de leurs frustrations en ajoutant aux razzias des maures, les razzias des staliniens tout aussi sanguinaires.

    28 avril 2016 à 16 h 25 min
    • Jaures Répondre

      Parce qu’avant la république il n’y a pas eu de guerres civiles ? Les Français ne se sont pas entretués durant les siècles précédant 1789 ?

      28 avril 2016 à 16 h 29 min
      • Claude roland Répondre

        Pas dans des génocides de masse comme ceux de Vendée. Il faut connaître les chiffres. Et je ne parle pas des coûteuses guerres de révolution et napoléoniennes en vies humaines de la guerre de 14-18, de celle de 39-45. Il faut voir les proportions incomparables et arrêter de chipoter avec des biais. Depuis 1789, on a eu une explosion de massacres sauvages. Rien de comparables avec les petites guerres des rois sur la même échelle de temps.

        29 avril 2016 à 8 h 54 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          amalgame ” vendéen ” :

          nous en avons eu un remake soft avec la ” Manifestation pour tous ”

          ce pays est en guerre civile perpétuelle … de puis la Révolution

          29 avril 2016 à 9 h 13 min
        • Jaures Répondre

          Vous plaisantez, je pense ?
          Durant les siècles qui ont précédé la Révolution, il n’y a pas eu une décennie sans guerres, conflits, massacres,…
          Qu’elles soient de religion, de conquêtes, de rivalités, de territoires, les guerres se sont enchainées sans discontinuer.
          Et les massacres n’ont rien eu à envier à ceux des siècles suivants. Simplement, comme il n’y avait pas la même puissance defeu, les massacres de masse se faisaient différemment. Par exemple, le siège de Paris sous Henri IV a fait plus de 30 000 morts par famine organisée.
          La seule période de paix relative qui existe en Europe est celle de l’après deuxième guerre mondiale.
          Et la République n’est pas seule impliquée dans les conflits mondiaux du XXème siècle. La Prusse était un empire en 1914, l’Allemagne un Reich en 1939.

          29 avril 2016 à 9 h 18 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          il me semble que les épidémies de peste ou de choléra et parfois les famines d’ origine ” météorologique ” ont fait sans doute autant de victimes que directement les guerres elles mêmes … d’ ailleurs personne n’ est en mesure de comptabiliser avec exactitude les ” pertes ” à ces époques, pertes humaines dues à la guerre ou à ses suites ( pays ravagés, bandes de pillards c à d de soldats ” démobilisés ” etc … )

          de plus ,si on se place dans la dimension de l’ Europe il ne faut surtout pas oublier la famine elle ” organisée ” de l’ Ukraine et de l’ Oural par les compagnons de lutte des parents de @ Jaurès famine qui n’ a rien de … commun avec celle du … siège d’ une ville au XVII ième siècle … un ” dégât parallèle ” sans convois de ravitaillement et sanitaires ni camps de réfugiés

          on ne ” juge ” pas l’ Histoire avec pour critères les conceptions morales de notre époque mais en se resituant dans celles de leur époque … tout autre méthode ” intellectuelle ” relève de l’ amalgame et donc de la manipulation idéologique que celle ci soit libérale ou marxiste… et, dans ce dernier cas de figure, dans le but d’ imposer aux esprits une histoire qui est mensongère pour qu’ elle soit culpabilisante

          29 avril 2016 à 10 h 10 min
          • Jaures

            Vous avez raison, Quinctius. Jusqu’au XIXème siècles, les guerres, les famines et les épidémies se croisent constamment et il est difficile de faire la part de chaque Cavalier de l’Apocalypse.
            Pour le reste, vous ne pouvez sélectionner telle ou telle exaction commise selon votre idéologie. Les famines organisées sont des constantes de tous les conflits. Par exemple, la grande famine irlandaise qui fit un million de morts fut largement organisée par l’empire britannique qui stocka sur place les réserves disponibles pour son armée et importa en Angleterre des denrées produites sur l’île.
            Tous faits de la même boue, Qinctius, tous.

            29 avril 2016 à 10 h 22 min
      • pi31416 Répondre

        [Madame Jaurès] Jojo mon chéri, il ne faut pas faire caca dans l’assiette de maman.

        [Jojo] Mais, moman, papa y fait bien pipi dans ton verre!

        (charmante famille…)

        6 mai 2016 à 13 h 50 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      absolument impossible, et même invraisemblable qu’ il y ait présentement des ” négationnistes ” chez les ” gauchos ” … qu’ il y ait eu des anti-sémites chez les communistes cela ne fait aucun doute, mais des ” négationnistes ” chez les permanents de la Révolution prolétarienne ” , je n’ ose le croire !

      28 avril 2016 à 18 h 34 min
  • maujo Répondre

    La CGT, si elle devait vivre uniquement des cotisations de ses adhérents aurait disparu depuis fort longtemps, oui mais voila c’est un syndicat subventionné avec l’argent des patrons, ils peuvent dire à la CGT, merci patrons.

    http://www.lesechos.fr/22/01/2014/LesEchos/21610-017-ECH_une-nouvelle-taxe-pour-financer-syndicats-et-patronat.htm

    27 avril 2016 à 15 h 39 min
    • Jaures Répondre

      Mais, cher ami, c’est vous-même qui financez l’argent des patrons et des actionnaires !
      Les baisses d’impôts (bientôt 45 milliards par an) consenties aux entreprises ne servent ni à l’emploi, ni aux salaires, ni aux pensions.
      Sodexo qui a reçu 35 millions de CICE a distribué 100 millions à son actionnaire principale, la famille Bellon déjà milliardaire. Tout cela avec votre, notre, argent.
      Les syndicats patronaux sont également financés par les entreprises. Le dialogue social fait partie de la vie de l’entreprise.
      Les syndicats uniquement financés par les adhérents deviennent corporatistes. En Allemagne, les salariés des grandes entreprises sont très bien protégés et rémunérés quand ceux des PME sont précaires et mal payés.

      27 avril 2016 à 16 h 09 min
    • DESOYER Répondre

      La CGT est surtout un syndicat nuisible à l’économie française et à la France en général.

      27 avril 2016 à 16 h 20 min
      • Jaures Répondre

        Bien au contraire !
        Dans les années 60-70, la CGT comptait jusqu’à 2 millions d’adhérents, la croissance était dynamique et les salariés gagnaient des droits et du pouvoir d’achat.
        Depuis 1980, la CGT perd en influence et tous les droits acquis sont un à un remis en cause sans que cela ne relance l’économie.
        Par contre, les salaires des patrons prennent le large et la part des profits accaparée par les actionnaires s’accroit sans cesse depuis 30 ans.

        27 avril 2016 à 16 h 31 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          parmi les actionnaires ” vautours ” n’ oublions pas … l’ Etat avec …E.D.F. ( Macronus dixit )

          27 avril 2016 à 19 h 00 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        à @ DESOYER

        la dizaine de syndicats allemands membres du d. G.-B. ( deutscher GewerkschaftBund ) ne fonctionnent que par les cotisations de leurs adhérents et les revenus de leurs avoirs patrimoniaux et comme la C.G.T. ont des difficultés de recrutement depuis la fin des années 1990 ( restructuration de l’ économie faite par Schroeder du … S.P.D. )

        27 avril 2016 à 16 h 43 min
  • Bistouille Poirot Répondre

    Quelle idée d’avoir pris connaissance de cet article avant de refuser mon dîner. Sans faim, j’assure aujourd’hui celui de mon petit fils qui semble se moquer de la CGT en remettant à plus tard les coups qu’il lui portera et que je lui enseigne….

    26 avril 2016 à 18 h 36 min
  • Jaures Répondre

    Allez-y ! Critiquez les syndicats en général et la CGT en particulier ! Ce que je constate, c’est que quand il n’y a pas de syndicats combatifs dans une entreprise, les droits des salariés, leurs conditions de travail et leurs salaires sont bien moins pris en considération.
    D’ailleurs, quand on demande aux jeunes quelles entreprises les attirent, on trouve en premier Total, EDF ou Thalès, des entreprises à forte représentation syndicale.
    Pareillement, en Allemagne, là où les syndicats sont puissants, les salariés ont des hauts salaires, des contrats stables et des horaires allégés. Ailleurs, ce sont les mini jobs, les bas salaires et les temps partiels.
    Dans les entreprises, le délégué syndical est souvent regardé de haut, un peu chambré, parfois ignoré. Mais qu’il y ait vent d’un plan social, de mutations, d’évolution du site et vous voyez tout le monde se presser dans les permanences, le regard angoissé et implorant.

    26 avril 2016 à 14 h 37 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      amalgame

      d’ une part il n’ est question dans nos commentaires que de la C.G.T.

      d’ autre part les ( puissants ) syndicats allemands étaient jusqu’ à présent plutôt partisans d’ une économie libérale qui profitait à chacun, ce qui n’ est pas le cas pour la C.G.T.

      enfin dans les exemples français cités y inclure E.D.F. est une provocation … qui plus est … ” malhonnête “

      26 avril 2016 à 14 h 51 min
      • Jaures Répondre

        EDF figure en deuxième position des entreprises qui attirent les jeunes (Le Figaro Etudiants du 10/06/2015).
        La CGT signe 86% des accords d’entreprises, ce qui montre qu’elle conçoit que l’économie puisse profiter à chacun.

        26 avril 2016 à 15 h 42 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          rigolo !

          4% seulement des étudiants français envisagent de créer leur propre entreprise

          ce que cherchent les jeunes français c’ est un emploi le plus ” fonctionnarisé ” qui soit possible d’ être comme c’ est le cas dans ma profession

          ” nous faisons semblant de travailler, ils font semblant de nous payer ” disaient les ” travailleurs ” de la R.D.A.

          26 avril 2016 à 17 h 23 min
          • DESOYER

            Dans une population donnée, seuls 3 à 4% font preuve d’initiative et là-dessus les 3/4 ont vocation à être cadres dans les moyennes et grosses boîtes. Les petites entreprises vivent d’aides publiques et de dégrèvements fiscaux et sociaux (c’est un des fonds de commerce des politiques)!

            26 avril 2016 à 19 h 39 min
          • quinctius cincinnatus

            à @ desoyer

            vous devriez prendre la direction d’ une P.M.E. française … vous constateriez alors, comme tout autre fonctionnaire en situation parisienne , que ce n’ est pas … Bercy et que l’ U.E. n’ a rien arrangé tant elles étaient déjà financièrement fragiles et pour beaucoup techniquement et commercialement obsolètes … et là Bercy a une lourde part de responsabilité

            27 avril 2016 à 16 h 50 min
  • Hilarion Répondre

    La CGT est à l’état cristallin l’une de ces incroyables, fabuleuses, organisations tartuffesques subventionnées comme SOS racisme, licra, Dal etc…toutes plus camouflées les unes que les autres derrière de nobles causes pour mieux promouvoir leur malfaisance. Camelots vendant de la daube.
    Quant à l’évocation de la CGT ne voulant “désespérer Billancourt”, il y a belle lurette que Billancourt a été déménagé en Roumanie, en Turquie, au Maroc et encore ailleurs pour y faire des autos économiques, que ceux qui auraient pu travailler à Billancourt ont été dirigés vers les bureaux de Pole Emploi et ceci sans que la CGT soit jamais descendue dans la rue pour éviter que les travailleurs ne soient transformés en chômeurs.

    26 avril 2016 à 13 h 03 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      ce n’ est pas la ” vocation ” de la C.G.T. que de développer une économie …. capitaliste … on peut même penser qu’ elle a vocation à tchernobiliser cette dernière pour faire renaître une économie soviétisée

      26 avril 2016 à 13 h 21 min
  • DE SOYER Répondre

    La CGT, qu’ils nuisent debout, assis ou couchés, ils nuisent, quand iils ne nous racontent pas des histoires à dormir debout!

    26 avril 2016 à 10 h 54 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      la C.G.T. est consubstantielle à toutes les formes politiques que peut prendre la république française ( gaulliste, centro-libérale, socialiste … ) c’ est LE marqueur génétique de notre fameux modèle social

      26 avril 2016 à 11 h 11 min

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