La France championne de la fraude

La France championne de la fraude

La SNCF et la RATP évaluent à plusieurs centaines de millions d’euros le montant annuel de la fraude dans les transports en commun d’Ile-de-France.

Dans certaines stations du RER de la banlieue nord-est de Paris, le pourcentage de fraudeurs pourrait atteindre 70 à 80 %.

Interrogé sur ce phénomène, un conducteur de bus de la région parisienne estime que 50 % des personnes qu’il transporte voyagent sans titre de transport.

Au cours de nombreux voyages à l’étranger, j’ai eu l’occasion d’emprunter le métro dans les principales capitales européennes, ainsi que dans les grandes métropoles d’Asie et d’Améri­que. Je n’ai jamais vu de voyageur forçant les contrôles, qu’ils soient effectués par des em­ployés ou par des portiques au­tomatiques. Même à Rio ou à New York, où la pauvreté est très présente, les voyageurs payent leur transport.
Les Parisiens de ma génération se souviennent des années 1950-60 avec la présence des poinçonneurs de billets dans les stations de métro (celui des Lilas entre autres).

Lorsqu’un convoi arrivait, ils fermaient un portillon et les voyageurs attendaient patiemment le train suivant pour présenter leur billet. Et personne n’aurait osé escalader le portail sans avoir présenter son ticket.

Dans les décennies suivantes, des populations pas très scrupuleuses venues principalement du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne ont débarqué chez nous.

Ces populations ont été ac­cueillies par nos gouvernements avec une grande générosité. Aides diverses, subventions, allocations, nombre de services leur ont été fournis gratuitement. Aussi beaucoup d’entre eux n’ont pas compris pourquoi, dans ces conditions, ils avaient à payer leur transport. Certains continuent à ignorer sciemment cette obligation. Ne pas payer son métro et son bus est devenu une habitude, un sport qui se transmet dorénavant d’une génération à l’autre.

À Bangkok ou à Tokyo, ne pas payer son transport est quelque chose de si honteux qu’une telle attitude n’effleure même pas l’esprit des voyageurs.

Chez nous, c’est le contraire : pour certains, la honte serait de payer son transport.

Il y a quelques années, je me risquais à quelques remarques citoyennes à l’encontre de ces jeunes fraudeurs. J’y ai renoncé. Je suis lassé de me faire traiter de vieux c… et de sale Français, ou, pire, de recevoir un coup de couteau dans l’estomac.

Et qu’on ne vienne pas me dire que les fraudeurs n’ont pas l’argent pour acheter un titre de transport. Le plus souvent, ils exhibent le dernier modèle de smartphone et ne s’habillent qu’avec des vêtements de marque. C’est une question de mentalité.

Que peut-on faire en France pour stopper ou du moins limiter cette fraude généralisée ? Je pense à 4 solutions.

La première serait de multiplier les équipes de contrôle. Cette solution ne servirait pas à grand-chose, puisqu’on sait que la plupart des amendes ne donnent lieu à aucun recouvrement. Et quand une bande de 20 jeunes sautent joyeusement par-dessus les portiques, que peuvent faire 2 ou 3 pauvres con­trôleurs ?

Installer de nouveaux portiques plus hauts et plus difficiles à escalader ? Inutile. Certains sont prêts à escalader n’importe quoi et leur imagination n’a pas de limite pour satisfaire leur plaisir de frauder.

Comme troisième solution, on pourrait envisager le transport gratuit pour tous sur l’ensemble de l’Ile-de-France. Cela aurait l’avantage de mettre tous les voyageurs sur un pied d’égalité. Mais cette gratuité généralisée aurait un coût pour la région et les impôts locaux ne manqueraient pas d’exploser. Ce serait donc ceux qui payent leurs impôts (et qui payaient leur métro) qui seraient, une fois de plus, pénalisés.

La dernière solution serait la moins coûteuse : changer les mentalités et apprendre aux enfants dès la première année scolaire la droiture et l’honnêteté. Mais, comme disait l’autre, faut pas rêver !

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Comments (4)

  • BRENUS Répondre

    Ce con de jojo n’a qu’a aller faire un tour dans les bus à Ab idjan, histoire de voir comment se termine les tentatives de fraude dans les bus. Si le fraudeur n’a pas eu le temps de sauter par la fenetre à l’occasion d’un contrôleau risque de se casser la gueule, il est choppé et emmené au commissariat où on lui apprend le civisme façon africaine . Après cela il a moins le goût de recommencer. Cela devrait plaire à jojo le bronzé.

    6 septembre 2016 à 19 h 34 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      oui mais il s’ agit d’ entreprises privées parfois même plus qu’ artisanales … et cela n’ entre pas dans le ” plan ” comptable socialiste du ” ça ne coute rien c’ est l’ Etat qui paie “

      6 septembre 2016 à 23 h 13 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        et puis les moeurs et autres coutumes africaines ne sont pas très exactement les nôtres !

        on peut même dire que l’ honnêteté en Afrique est encore reconnue comme étant une qualité princeps … en France elle reste discutable et même adaptable; la malhonnêteté … s’ évalue

        6 septembre 2016 à 23 h 20 min
  • Jaures Répondre

    Il n’y a pas qu’en France que l’on fraude dans les transports.
    Ceux qui connaissent Berlin le savent bien.
    A Londres il y a plus de contrôles mais ils vous coûtent plus cher que la fraude: le prix du ticket est plus de 3 fois celui du français.
    Plus généralement, tous les enseignants vous diront que l’exemple est la méthode la plus efficace d’éducation.
    Or, quelle image renvoient les dirigeants, qu’ils soient politiques, entrepreneurs, responsables associatifs, commerçants dont chaque jour on nous apprend qu’ils ont fraudé, détourné, abusé ?
    Où sont les exemples de “droiture et d’honnêteté” ?

    6 septembre 2016 à 17 h 06 min

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