La France en cessation de paiement

La France en cessation de paiement

Voici des décennies que la France vit au-dessus de ses moyens – plus exactement que l’État-providence dé­pense des milliards qu’il n’a pas pour les besoins du clientélisme électoral des dirigeants.

Nous sommes aujourd’hui au terme du dispositif.

Il n’existe, à ma connaissance, que trois scénarios pour la suite. Le plus souhaitable serait évidemment qu’un gouvernement sérieux et plus préoccupé de l’avenir du pays que de sa réélection se charge des réformes indispensables.

En l’absence de réformes, je ne vois que deux « solutions » : la perte totale de souveraineté d’un pays en faillite, vassalisé par une puissance quelconque (le Qatar ou la Chine sont actuellement de « bons candidats » !) ou la collectivisation de toute l’épargne, mesure à laquelle songe M. Hol­lande, mais qui, de toute façon, ne ferait que reporter le problème de quelques années.

Pendant longtemps, quand je parlais de faillite, la plupart de mes interlocuteurs – même quand ils partageaient mon analyse – estimaient que je parlais de choses si lointaines qu’elles n’avaient guère de portée politique. Un État ne fait jamais défaut, n’est-ce pas ?

Pourtant, l’hypothèse du défaut de paiement devient de plus en plus crédible.

Le très sérieux quotidien financier suisse « Agefi » a récemment suggéré que la cessation de paiement était la raison du refus de la France de rétrocéder un demi-milliard d’euros d’impôts dû par la France à la Suisse (dont on a fort peu parlé en France).

Le journaliste François Schaller y émettait l’hypothèse que ces sommes dues à la Suisse étaient, en réalité, utilisées par la France pour l’intervention en République centrafricaine.

Ce n’est, pour le moment, qu’une hypothèse, mais je la crois très plausible.

Nous serons, en tout cas, bientôt fixés.

En toute hypothèse, que la cessation de paiement soit pour la fin 2013 ou pour les toutes prochaines années, les gouvernements des 40 dernières années portent une écrasante responsabilité et le gouvernement actuel qui a prétendu rompre avec la timide ligne réformatrice de Nicolas Sarkozy porte une responsabilité plus grave encore.

Il ne me semble pas trop tard pour engager des réformes profondes et salutaires. Mais il me semble, hélas, clair que jamais les élus de l’actuelle majorité ou de l’actuelle opposition n’en auront le courage.

Mais, alors, pourquoi ne pas faire appel au peuple lui-même, qui me paraît nettement plus sain que ses « représentants » ?… 

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Comments (3)

  • frei Répondre

    Je partage à 100% la vue réaliste de cet article : la fête de l’endettement est finie .Il me semble certain que les pays européens , à commencer par l’Allemagne , nous aideront , mais ce ne sera pas sans de sévères contreparties , car l’enjeu financier d’un défaut français est au moins dix fois plus lourd que celui de la Grèce .Accrochons nos ceintures !

    20 décembre 2013 à 13 h 37 min
  • Marquais Répondre

    Je ne fais que répéter ça depuis 1968….mais personne y veut m’écouter !
    Mes potes sont bornés, le reveil va être très brutal !

    19 décembre 2013 à 9 h 52 min
  • MEROU Gérard Répondre

    Jamais ils ne feront appel au peuple dans un esprit démocratique. S”ils le font ce sera,comme vous l’avez évoqué, par la collectivisation de l’épargne privée, dans un esprit de dictature. Pour que le peuple prenne les rennes ce sera par la force, la guerre civile car les scrutins seront beaucoup sujets à magouilles de toutes sortes comme en sont capables l’UMPS.

    18 décembre 2013 à 23 h 00 min

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