La France et sa transition énergétique

La France et sa transition énergétique

EDF est aujourd’hui le premier producteur mondial d’électricité. Cette entreprise a vendu en 2012 dans le monde entier de l’électricité pour 71 milliards d’euros. Près de la moitié de cette électricité a été produite dans des succursales d’EDF installées partout dans le monde.

Le 2 avril 2014, Ségolène Royal a été nommée, au sein du gouvernement Valls 2, « ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie ». Elle vient de faire voter « sa » loi pour obliger les Français à suivre un comportement plus res­pectueux de l’écologie.

Or, la France fabrique principalement son électricité avec des centrales atomiques. Et, depuis Hiroshima, la pollution par l’atome fait très peur. C’est pourquoi François Hollande s’est engagé à fermer nos centrales atomiques.

Cependant, fermer une centrale atomique exige beaucoup de temps et d’argent. Et une fermeture met au chômage, directement et indirectement, des mil­liers de personnes. Du fait de ces difficultés, les responsables politiques locaux sont souvent opposés à la fermeture de « leur » centrale.

En outre, la fermeture d’une centrale ne met pas fin à son rôle contaminateur. Il faut donc enterrer profondément tous les engins de la centrale devenus radioactifs.

Il faut, en même temps, construire des sources « non polluantes » d’électricité. Par exemple des parcs d’éoliennes, des panneaux solaires ou des usines marémotrices.

Mais ces équipements sont très coûteux. En outre, ils ne peuvent être implantés que dans des lieux éloignés des habitations. Enfin, il faut transporter l’électricité jusqu’aux utilisateurs et ce transport consomme beaucoup d’énergie.

En attendant que ces moyens de production écologique soient fonctionnels, on fabrique l’électricité dans des centrales thermiques utilisant du charbon – centrales très polluantes !

Les pays pauvres utilisent de telles centrales thermiques et il est impossible de leur interdire d’accéder ainsi à l’électricité. Mais l’Allemagne fabrique aussi son électricité en utilisant son charbon…

Décidément, la « transition énergétique » est assez problématique !

Bernard Trémeau

Partager cette publication

Comments (14)

  • DeSoyer Répondre

    La France est un des pays les plus pointus dans le monde en matière de production d’électricité grâce au nucléaire et à l’hydroélectrique.
    Elle n’a donc pas besoin de “transition énergétique”: elle est au top.
    Quand à “Jaurés”, non seulement il est socialiste, mais il est aussi “écologiste”, c’est-à-dire crétin au carré et pour peu qu’il soit un peu coco-gaucho, c’est crétin au cube.

    2 novembre 2014 à 11 h 13 min
  • druant philippe Répondre

    Nous devons surtout investir dans les économies d’ énergie et la meilleure réside dans la décroissance démographique .
    Moins de monde signifie moins de consommation donc fermeture de tous types de centrales (fossiles / nucléaire) , moins de pollutions calamiteuses , plus de préservation de sites remarquables (la France en comporte beaucoup) , meilleure qualité de vie , espace vital en hausse , ….
    Mieux même on peut viser à l’ autarcie énergétique dans une France réduite à 15 / 20 millions d’ habitants ou même moins .
    Dans une France redevenue agricole , la biomethanisation et le chauffage au bois pourraient nous assurer l’ indépendance énergétique !

    31 octobre 2014 à 12 h 15 min
  • MC Répondre

    Ceux qui prônent les éoliennes seraient avisés de bien se renseigner. Les éoliennes ne fournissent que peu d’électricité et seulement lorsqu’il y a du vent.

    Lorsque les éoliennes ne tournent pas, les agents utilisent l’électricité, par ailleurs, pour les mettre en route.

    Il faut beaucoup de béton et de place pour implanter ces gigantesques “moulins à vent”, sans compter qu’ils défigurent le paysage.

    Et cerise sur le gâteau, il faut voir les dégâts provoqués par une éolienne en feu.

    L’Allemagne a abandonné ce mode de production pour toutes ces raisons et à cause de son coût.

    De plus, elle a eu le grand tort de fermer ses centrales nucléaires avant d’en avoir un remplacement efficace.
    Résultat, l’Allemagne utilise le charbon.

    Je crois qu’il faut trouver d’autres solutions ; d’ailleurs les ingénieurs et scientifiques y travaillent.

    30 octobre 2014 à 18 h 20 min
    • Jaures Répondre

      L’Allemagne n’a pas du tout renoncé aux éoliennes
      Elle a de lourds problèmes techniques du fait de la précipitation de l’abandon du nucléaire qui l’oblige à travailler dans l’urgence. J’ai montré par ailleurs les progrès exponentiels du rendement des éoliennes.
      Et il y a beaucoup d’hypocrisie à dire qu’elles nuisent au paysage alors que des milliers de kilomètres de lignes à haute tension parcourent la France entière sur des pylônes qui montent jusqu’à 90 mètres !
      Et une centrale nucléaire n’a rien d’une cathédrale.

      25% de l’énergie produite en Allemagne est renouvelable et ses prévisions pour 2020 vont jusqu’à 40%
      Nous en sommes très loin.

      Par ailleurs, l’éolien n’est qu’une des techniques de renouvelable parmi de nombreuses existantes. Le solaire est plus adapté dans le sud de la France. Chaque région doit utiliser la technique la plus rentable localement.
      Mais surtout, l’investissement doit être massif sur les économies d’énergie.

      31 octobre 2014 à 9 h 48 min
  • Pontiès Répondre

    A l’attention de Monsieur Jaurès
    Bonjour Monsieur
    Je déplore que vous fustigiez ainsi Mr Trémeau : ses aricles sont argumentés et ce n’est malheureusement le cas de beaucoup de lecteurs dont les connaissances sont trèèèèès limitées. Je ne citerai que l’éolienne , dont le rendement est multiplié par 26 en quelques années , dont on oublie trop qu’elle occupe un km2, nécessite 2000 tonnes de béton, est amortie en 50 ans , que sa durée de vie est de 25 ans, qui ne fonctionne qu’un jour sur quatre — grâce au vent qui ne doit être ni trop fort, ni trop faible , et qui a permis de doubler le prix du Kwh en Allemagne ! Eh oui, les énergies renouvelables sont à revoir de très près eu égard , par exemple, au réacteur à leutrons rapides qui bouffes so c

    30 octobre 2014 à 12 h 49 min
    • Jaures Répondre

      Bonjour M Pontiès,
      L’article de M Tremeau est truffé d’erreurs et d’imprécisions comme je l’ai écrit ci-dessous.

      Je tiens également à corriger certaines de vos erreurs.
      Ce n’est pas 50 ans qu’il faut pour amortir une éolienne (peut être parlez-vous d’une éolienne d’il y a 50 ans. Les nouvelles éolienne sont amorties en 5 ans (voir celle de Collonge en Suisse).
      De même, les nouvelles pâles et les retors modernes permettent un rendement plus élevé par vent faible et une exploitation possible par vent fort.

      Car il importe de voir qu’il s’agit d’une technologie en évolution exponentielle. Je rappelle que l’exploitant est responsable du démantèlement, ceux-ci s’attachent donc à développer des socles moins gourmands en béton et plus en matière biodégradable.
      Et, franchement, quand vous pensez à ce que représente le démantèlement d’une centrale nucléaire, ceux des éoliennes paraissent bien futiles et surtout moins dangereux.

      Et si l’Allemagne a, pour l’instant, un prix du Kwh plus élevé, un effort sur les économies d’énergie et le rendement du transport de l’électricité fait qu’à l’arrivée, leur facture n’est guère plus élevée qu’en France.
      D’ailleurs, je n’ai pas l’impression que l’industrie allemande ait un fort handicap sur la France à cause du prix de l’électricité.

      30 octobre 2014 à 18 h 06 min
  • baud Répondre

    Cessez donc s’il vous plait de répondre à jaurés,il en jouit et il en vit,c’est UN INFILTREde la pire espéce ! ignorez le,il se desséchera tel le débris qu’il représente,faites comme moi,c’est magique!!!

    29 octobre 2014 à 21 h 49 min
  • Frédéric Bastiat Répondre

    Comme toutes les naiseries vertes (Bio, Sauvez Willy, Renaut Zoé etc etc), la “transition” énergétique est une vaste farce qui nous mène tout droit à la gabegie et à la pénurie. Ce n’est rien d’autre qu’une maladie sénile du communisme. S’il existait encore de vrais comiques il y aurait matière. Pour autant, je ne sais pas s’il convient d’en rire, les conneries verdâtres ont encore fait un mort dans le Tarn.

    29 octobre 2014 à 16 h 10 min
    • Jaures Répondre

      Ce n’est pas une “connerie verdâtre” qui a fait un mort dans le Tarn mais apparemment une grenade offensive.

      29 octobre 2014 à 16 h 29 min
      • Frédéric Bastiat Répondre

        Un abruti fanatisé par les Bovés, les Duflots qui eux bénéficient de l’impunité bien entendu. Là sont les vrais responsables, pas les membres du maintien de l’ordre.

        29 octobre 2014 à 16 h 37 min
        • Jaures Répondre

          Vous le connaissiez sans doute personnellement pour ainsi piétiner son cadavre.

          29 octobre 2014 à 17 h 21 min
          • Frédéric Bastiat

            Ce n’est pas à vous que je vais apprendre les ravages de l’agit-prop. Il est même très probable que vous tiriez vos moyens d’existence de cela. Ce n’est d’ailleurs pas moi le bénéficiaire du cadavre mais vos camarades écolos qui comptent bien exhiber le cadavre pour parvenir à leurs fins. Ils ne sont plus à une saloperie près.

            29 octobre 2014 à 17 h 25 min
  • Jaures Répondre

    Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un article de Tremeau et je vois qu’il n’a guère changé. L’incompétence le dispute à l’approximation.
    Déjà, je pense qu’il a confondu Hiroshima et Fukushima. Ce n’est pas très grave, qui comprend le japonais ?

    Ensuite, une centrale a une durée de vie limitée. On peut la prolonger mais cela coûte également extrêmement cher.
    Fermer une centrale ne fait pas perdre de l’emploi car le démantèlement demande beaucoup de moyens humains et la réorganisation de la production également.

    Ensuite, fermer une centrale permet de repenser la consommation d’électricité. La France sous la pression d’EDF a joué le tout électrique alors que de nombreuses alternatives existent et, surtout, l’isolement des logements permettrait de limiter la consommation.

    Par ailleurs, la mauvaise organisation du réseau entraine un gâchis considérable. Ainsi, il faut 3,31 Kw d’énergie primaire pour qu’un consommateur dispose d’1 Kw. Si on se mettait au niveau de l’Allemagne, on économiserait 10% de la production, soit 6 réacteurs (Fessenheim a 2 réacteurs).

    De plus, contrairement à ce qu’écrit Tremeau, l’énergie renouvelable permet d’adapter la production et de la décentraliser, donc de limiter le transport de l’électricité.
    Sait-on que la région PACA est moins équipée en chauffe-eaux solaires que l’Allemagne ? Or, la production d’eau chaude représente en moyenne 40% de la consommation d’énergie de l’habitat.
    L’éolien dans les zones ventées, la biomasse dans les zones agricoles et boisées, l’énergie marémotrice près des côtes,…Cette organisation limiterait les transports qui entrainent une perte considérable de l’énergie produite.

    Enfin, la recherche améliore constamment le rendement des énergies renouvelables. En 1999, une éolienne produisait pour 100 habitants, en 2011 pour 2600 ! Bientôt, le Kw de renouvelable coûtera le même prix que le Kw nucléaire sans les inconvénients. Les lobbies nous font perdre énormément de temps et d’argent (comme l’EPR inutile à déjà 8,5 milliards d’euros), il est temps de s’occuper de l’avenir.

    29 octobre 2014 à 15 h 25 min
  • HOMERE Répondre

    Le dilemme est entier…il est aussi complexe et quasi insoluble dans la situation dans laquelle nous nous trouvons…1- les énergies renouvelables ne compensent pas les arrêts des centrales nucléaires même si celle ci sont pratiquées graduellement. 2- l’arrêt des centrales et leur démantèlement va coûter des milliards 3- l’accroissement des consommations nécessitera de nouvelles sources d’énergies 4- les énergies renouvelables actuelles sont insuffisantes à assurer les consommations futures….les éoliennes,les panneaux photovoltaïques ….sont inefficaces et coûteux…..
    A mon sens on devrait développer vraiment la recherche sur la pile à combustible à hydrogène pour les utilisations courantes….

    29 octobre 2014 à 14 h 03 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *