La règle du jeu

La règle du jeu

Pour vivre, ou pour survivre, les partis politiques ont besoin de la manne des contribuables. Le principe est acceptable puisque ces derniers « concourent à l’expression de la démocratie », à condition que d’autres concours  ne viennent pas en pervertir le principe.
Sous le titre« Le financement des partis, l’autre enjeu des législatives » , le Figaro de ce jour nous livre la règle du jeu qui permet aux grands partis (les seuls à obtenir l’élection de députés) de recueillir 42 000 euros par élu et par an. Il existe aussi une seconde enveloppe qui est répartie en fonction du nombre de voix récoltées : 1,68 euro par an et par voix pour les partis qui ont dépassé le seuil de 1% des voix dans 50 circonscriptions.
Fort bien ! Mais les partis gèrent aussi des collectivités locales. Ils ont ainsi accès à des ressources considérables, dont ils usent au mieux de leurs intérêts, c’est-à-dire dans la perspective de futures élections, en alimentant par des subventions des associations fictives ou réelles, viviers d’électeurs.
Il existe aussi des « concours », puisque c’est dans le cadre de cette « calinothérapie » que se range la somme de 100 000 € accordée par le conseil régional de la PACA pour la réalisation du film « Les hors la loi », somme importante, rarement accordée à la réalisation d’un film hors de toute référence à la région. Bref, ce n’était pas « La gloire de mon père »… ni de personne du reste !
En général, ces munificences se font dans le silence des oppositions car, à notre connaissance, seules des associations de contribuables ont formé des recours contre des subventions illégales et ont réussi, trop tard évidemment, à les faire annuler.
A ce titre, Marseille et sa région – vous venez de le constater – font preuve d’une grande générosité avec notre argent. Ainsi, la ville compte une députée candidate, renvoyée devant le tribunal correctionnel pour des largesses supposées au profit d’associations incontestablement inexistantes.
Mais, la journée est fertile en actualités. La règle du jeu rapportée par le Figaro n’est pas suffisante pour être élu. Voyez plutôt : selon le site du Cri du contribuable, «Le tribunal de grande instance de Marseille a ouvert une enquête préliminaire pour escroquerie concernant Henri Jibrayel, vice-président du groupe PS à l’Assemblée nationale. Des responsables d’associations ont été entendus par la police. Tous auraient, d’après Le Canard Enchaîné, reçu de grosses subventions. La police essaye de retrouver les traces de l’utilisation de ces subventions. De nombreux bénévoles auraient également bénéficié de "petits cadeaux" : bouteilles de champagne, repas… Les personnes âgées de sa circonscription auront, le lendemain du scrutin législatif, droit à un petit tour de bateau dans le vieux port en compagnie de leur serviteur… »
Selon le site de « l’observatoire des subventions » : « Le 25 mai, soit à deux semaines des législatives, le Conseil régional de PACA a versé une subvention de 90 000 € à l’Union des familles musulmanes des Bouches-du-Rhône. La directrice de cette structure n’est autre que Nasséra Benmarnia, suppléante de Patrick Mennucci, candidat socialiste à la députation ».
En pastichant Clémenceau, « la France est un pays extrêmement fertile : on y plante des élus, et il y pousse des impôts ».

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    la règle du jeu ( ça n’a rien à voir avec l’article mais c’est trop bon à dire sans plus attendre qu’une fenêtre opportune s’ouvre sur le site ) :

    François Hollande , dont les caciques du P.S. nous avaient rabâché urbi et orbi ( surtout urbi ) qu’en tant que Président il ne s’impliquerait pas personnellement dans les élections législatives vient d’apporter sa bouée ( de sauvetage car on est à La Rochelle ) à son ex-concubine qui voudrait bien à défaut d’avoir été la première Présidente être  au moins le troisième personnage de l’Etat

    Dans le même temps la première-concubine de France ( rivale heureuse ( ? ) de Madame Royal ) apporte son soutient à l’adversaire de sa toujours  rivale  qu’elle jalouse férocement !

    du Faideau comme il fallait s’y attendre avec " grosminet " premier personnage de l’Etat mais qui n’ est dans la réalité contemporaine qu’ une résurgence bourgeoise ( et amaigrie ) d’un Président de la Troisième ( la barbichette en moins )

    bonne chance quand même à la France même si on sombre ( un peu plus mais peu importe ) dans le ridicule de la Comédie de Boulevard

    12 juin 2012 à 13 h 32 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    oui , bon , d’accord …  mais nous ne sommes plus en France nous sommes à Marseille autant dire à Naples ou à Reggio da Calabria

    12 juin 2012 à 13 h 15 min
  • Oeildevraicon Répondre

    Ce n’est pas une découverte! Notre société est belle et bien corrompue.

    11 juin 2012 à 20 h 39 min

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