La schizophrénie des dirigeants occidentaux
Nos « élites » politico-médiatiques sont profondément schizophrènes.
Depuis quelques jours, il est « à la mode » de se lamenter sur le sort des chrétiens d’Irak. Tout récemment, une campagne planétaire a montré une longue théorie de personnalités, Mme Obama en tête, évoquer les quelque 200 jeunes Nigérianes enlevées par le Boko Haram.
Naturellement, je me réjouis de ces réveils – même tardifs – de la conscience occidentale. Mais cette compassion cache mal une absence complète de vision politique cohérente.
Il faut d’abord noter que la situation désastreuse des chrétiens en terre d’islam est assez largement de notre faute.
C’est nous qui avons bricolé des frontières absurdes à la chute de l’empire ottoman. C’est nous qui avons caressé l’islam radical, dont nous espérions qu’il nous débarrasserait du communisme sans que nous ayons à nous salir les mains. C’est nous qui avons appris aux Saoudiens, aux Irakiens et à quelques autres les fortunes qu’ils avaient sous les pieds (et comment les exploiter). C’est nous, encore, qui avons prétendu amener à marches forcées les peuples arabes à la démocratie.
Bref, la pagaille générale de cette région nous doit beaucoup !
Et, dans cette pagaille, les chrétiens d’Orient sont « trop arabes » pour être protégés par l’Occident et « trop chrétiens » pour ne pas être des cibles pour les djihadistes.
Nos « élites » pourraient donc passer assez facilement de la compassion à la réflexion géopolitique et à la lutte contre l’islam radical – et, corollairement, à la protection des minorités – dans cette région du monde.
Mais leur schizophrénie ne s’arrête pas à pleurer des drames qu’elles ont causés. Elle va jusqu’à préparer chez nous les mêmes drames.
Comment diable peut-on prétendre lutter contre le « califat » à Mossoul et offrir, en France même, des tribunes à des centaines de futurs « califes Ibrahim » ? Oh, je sais bien ce que l’on va me rétorquer : « Surtout pas d’amalgame ». Mais qui est responsable de cet « amalgame », sinon les musulmans de France qui refusent de dénoncer les exactions de leurs « frères » irakiens ?
En tout cas, les pleurs des politiciens seront plus facilement audibles quand ils seront accompagnés d’une véritable lutte contre l’islam radical au Proche-Orient et contre l’islamisation en France. En attendant, comment ne pas considérer ces politiciens comme des complices ou des valets du sinistre Ibrahim ?
Jean Rouxel
Comments (4)
Et n’oublions pas: arrêt total de l’immigration extra-européenne.
Nous sommes dirigés par des gens incompétents et corrompus depuis des lustres, il faut en payer le prix.
Oui, ils sont schizophrènes, et encore plus que vous ne le dites ! Par exemple en combattant au Mali ceux que nous aidons en Syrie. Nos dirigeants sont bons pour l’asile.
Monsieur ROUXEL, j’adhère totalement à votre article.
Pour moi tout est bon, il n’y a rien à jeter.
Je voudrai seulement rajouté, que cet article est aussi valable
pour monsieur MYARD, qui a publié : “Changer de politique au Moyen Orient”, dans lequel il dénonce ce qui se passe en dehors de nos frontières, mais que l’on n’entend pas beaucoup s’outrager du jihad qui se développe dans l’hexagone.