Le gouvernement Valls sous tutelle bruxelloise

Le gouvernement Valls sous tutelle bruxelloise

À peine les résultats des élections municipales con­nus, François Hollande lançait des appels du pied à Bruxelles pour obtenir de nouveaux délais pour la réduction des déficits publics.

À l’heure actuelle, ce déficit public est de l’ordre de 4 % (seuls le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et Chypre font moins bien que nous… et encore, ces 4 pays ont une « trajectoire » plus rassurante que la France).

Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques, a fait remarquer que la France avait déjà bénéficié de deux reports de calendrier, dans le cadre de la procédure pour déficits excessifs.

Alors que nous étions censés passer sous la barre des 3 % en 2008, Nicolas Sarkozy avait déjà demandé un délai à cette époque. Un autre report a été demandé par François Hollande. Nous sommes désormais tenus de passer sous les 3 % en 2015. Et, de fait, vu notre situation actuelle, on voit mal comment le gouvernement pourrait y arriver – sauf à employer les méthodes expérimentées à Chypre de spoliation des épargnants.

Je rappelle, au passage, qu’il ne s’agit que du déficit, pas de la dette. Et que le déficit doit tout à une incapacité des gouvernants à choisir entre les priorités politiques.

En bons soixante-huitards, nos politiciens veulent tout, tout de suite. Conséquence logique: ce que n’importe quel Français fait spontanément pour son propre budget, ces brillants technocrates en semblent incapables!

Au demeurant, il est assez cocasse de voir des européistes forcenés tenter de contourner les règles de l’UE.

Personnellement, ce n’est pas par fidélité aux « critères de Maastricht » que je crois nécessaire de passer à un déficit, non pas seulement inférieur à 3 %, mais même nul. Mais MM. Valls et Hollande n’ont cessé de nous chanter les louanges de l’UE, alors qu’ils sont incapables d’en respecter les règles !

Cette soumission à Bruxelles va être au cœur de l’actualité politique et économique des prochains mois.

Je note, à ce propos, que la nouvelle directrice du cabinet de Manuel Valls, Véronique Beda­gue-Hamilius (qui a travaillé au FMI, avant d’être secrétaire gé­nérale de la ville de Paris…), est mariée avec un proche de Jean-Claude Juncker, le grand manitou luxembourgeois de la zone euro. Comme quoi, on peut être socialiste, pour ponctionner l’argent des contribuables, tout en goûtant les charmes de l’économie de marché…

Et, comme toujours, les Français paieront la facture !

Jean Rouxel

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Comments (27)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    à @ Jaurès

    et maintenant @ Jaurès notre syndicaliste janséniste, à la parole sévère , doctorale et absolue pour laquelle l’humour est définitivement placé sous le stricte contrôle de la statistique me délivre un certificat en drôleries …
    Pour ce qui concerne les suicides : ceux d’orange sont médiatisés mais ils sont proportionnellement inférieurs à ceux des agriculteurs et des médecins les … statistiques sont là pour prouver que ce n’est pas une ” drôlerie ” de la Société

    16 avril 2014 à 12 h 08 min
    • Jaures Répondre

      Mais, cher Quinctius, je ne fais pas ici un concours de suicides. Je m’insurgeais contre un propos de Hans qui affirmait qu’au contraire de l’Allemagne “en France beaucoup glandouillent”. Je suis le premier à dénoncer les conditions de travail des agriculteurs, serrés à la gorge par les distributeurs, enjoints au productivisme qui sacrifie la qualité du produit, la santé des producteur et la nature même de ce métier.
      Là, effectivement, ce n’est pas drôle.

      16 avril 2014 à 16 h 58 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Les agriculteurs, j’en ai dans ma famille, sont plutôt serrés à la gorge par l’état et le fisc, surtout depuis que les socialistes sont aux manettes.
        Eh oui Jaures, ma remarque sur certains travailleurs français vous fait réfléchir et c’est tant mieux.

        18 avril 2014 à 18 h 53 min
        • Jaures Répondre

          Cher Hans, allez voir les agriculteurs qui se sont convertis au bio et aux circuits courts. Ils vivent très bien d’un travail valorisant et ne produisent même pas assez pour répondre à la demande et ce malgré (ou grâce à) les contrôles stricts qu’ils subissent.

          20 avril 2014 à 13 h 53 min
  • Jaures Répondre

    Cher Quinctius, je ne sais ce qu’est un “chiffre socialiste”. Sans doute une statistique qui vient contredire vos idées reçues.
    Sur le smic, vous avez tort. Son absence ne met à personne le pied à l’étrier. Croyez-vous que les ouvriers qualifiés ou les ingénieurs sont concernés ?
    En Allemagne, les “one euro job” ou les “mini jobs” ne font que remplacer des chômeurs par des travailleurs pauvres. L’absence de smic permet de mettre en concurrence les travailleurs non qualifiés et de tirer les salaires vers le bas, notamment en faisant venir de la main-d’oeuvre étrangère pour qui, même à 500€/mois, c’est déjà mieux qu’en Pologne ou en Hongrie.

    12 avril 2014 à 8 h 43 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      vous plaisantez jeune homme ! dans les pays où existe une formation professionnelle véritable ( c.a.d. efficace parce que non verrouillée comme chez nous par l’ E.N. ) par exemple en Suisse ces jobs sont un pied à l’étrier … d’autre part il vaut mieux ne serait ce que pour son ” moral ” être un travailleur ” pauvre ” à qui on donne un supplément public de salaire qu’un ” chômeur ” à perpétuité
      il faut vous rendre à cette évidence que vos concepts ( vos idéaux dites vous ! ) socialistes n’amènent que la pauvreté ; c’est un fait bien établi
      si nous prenons votre exemple nous avons celui du parfait parasite : monsieur le syndicaliste vous êtes en permanence ( sic ) devant votre ordinateur à nous tapoter la morale et vous nous dites que vous êtes salarié dans le secteur privé … quand vous quitterez votre poste ( de travail – sic – ) n’oubliez pas d’emmener avec vous votre disque dur , cela se fait beaucoup en ce moment dans les mairies ex-socialistes !

      je n’ai ni idées reçues ni d’idées … à recevoir

      les O.Q. et les ingénieurs sont également concernés ; un de mes fils et une de mes clientes cela au R.U. les deux ayant accédé par la suite à un poste à leur niveau de compétences ( géophysique, et chimie )

      pour ce qui concerne la question des travailleurs ” importés ” vos élus socialistes ne sont pas étrangers à l’affaire et je préfère un Serbe qui bosse proprement, vite et bien à un franco-maghrébin qui glandouille à loisir …

      12 avril 2014 à 19 h 29 min
      • Jaures Répondre

        Cher Quinctius, vous voyez bien que vous avez des idées reçues. En Suisse, il n’y a pas de mini jobs. Ce pays est en manque de main d’oeuvre.
        Par ailleurs, l’Allemagne qui n’a pas de salaire minimum a un taux de pauvreté supérieur à celui de la France (16% contre 14%: chiffres Destatis).
        Mais vous avez raison de dire qu’un système de formation professionnelle performant est un gage de meilleur fonctionnement du marché de l’emploi. Beaucoup plus efficace, à mon sens, qu’une baisse générale des cotisations sociales.

        13 avril 2014 à 12 h 16 min
        • qunctius cincinnatus Répondre

          ” en Suisse il n’y a pas de mini-jobs ” et bien si ! celui des jeunes gens et jeunes filles qui sont en formation dans les ateliers … apprentis ou stagiaires appelez les comme vous voulez pendant en moyenne 4 années !
          pour ce qui concerne la R.F.A le taux de pauvreté est supérieur car il n’ y a pas de chômeurs quasiment professionnels ( par manque de qualification et / ou de volonté ) qui gagnent plus qu’un smicard ! notons au passage que le smic a été multiplié par 4 depuis sa création … les salaires ( non smic ) par deux et demi seulement !

          15 avril 2014 à 23 h 38 min
          • Jaures

            Alors si vous appelez stages et apprentissage mini-jobs, nous en avons aussi en France (600 000 apprentis, 1,5 millions de stagiaires).
            Vous savez pertinemment que ce n’est pas de cela dont il s’agit.
            Et comment peut-on être “chômeur professionnel” ?
            Pour être indemnisé, il faut déjà avoir travaillé. Vous touchez alors 57% de votre dernier salaire au maximum durant 24 mois (si vous avez travaillé plus de deux ans).
            Encore un fantasme.

            16 avril 2014 à 11 h 29 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Jaures, en Allemagne les gens travaillent, en France beaucoup glandouillent, vous compris!
      Motto: mieux vaut avoir un job que de vivre aux dépens des autres. On peut d’ailleurs en avoir plusieurs, si l’on veut bien!

      13 avril 2014 à 14 h 09 min
      • Jaures Répondre

        Les gens glandouillent ! On se demande où vous allez chercher des idées pareilles ! Allez donc faire un tour dans les entreprises, les hôpitaux, les exploitations agricoles, les centres commerciaux: jamais les cadences ont été aussi rudes, jamais il n’y a eu une telle souffrance au travail. En 10 ans, le nombre de maladies professionnelles a plus que doublé et on est obligé dans certaines entreprises de prendre des mesures anti-suicides.
        Et allez dire aux ouvriers licenciés qui pleurent sur leur emploi perdu qu’ils n’ont fait que glandouiller durant les 10, 20 ou 30 années qu’ils ont consacrées à leur travail et qu’ils vont désormais “vivre aux dépends des autres”.

        15 avril 2014 à 10 h 57 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          Oui les tires aux flancs deviennent toujours malades, vous y compris!

          15 avril 2014 à 17 h 57 min
          • Jaures

            Et les plus fainéants se suicident, bien entendu.

            16 avril 2014 à 11 h 31 min
        • qunctius cincinnatus Répondre

          @ Jaurès souffre au travail !
          vite une cellule d’aide psychologique pour son burn-out avant suicide !

          15 avril 2014 à 23 h 40 min
          • Jaures

            Vous voyez que vous pouvez être drôle !

            16 avril 2014 à 11 h 29 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    À propos de notre nouveau secrétaire d’État aux Affaires européennes, selon le site votewatch.eu, qui recense l’assiduité des parlementaires européens, avec 50,15% de participation aux votes, Harlem Désir se classe 752e sur 766.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/752e-766-rang-harlem-desir-pour-assiduite-en-tant-que-depute-europeen-happy-hour-timetosignoff-1038975.html#KfzpbE8hWx8gA3oJ.99

    10 avril 2014 à 21 h 40 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      être ou non présent, entre nous, cela n’a pas beaucoup d’importance(s) ; insistons plutôt sur les faits : c’est l’ Elysée, comme je l’ai déjà dit, qui reprend en mains ( fermes ? ) les ” affaires ” européennes et Désir n’est au Gouvernement que pour une période transitoire de recyclage ; tout au plus est il la potiche couleur brique pour bien marquer notre ( nos ) différence(s) … pour François Hollande , Bruxelles est devenu en quelque sorte les … ” Restos du Coeur ” ***

      *** Je suis assez content de ma formule … brevet déposé

      11 avril 2014 à 14 h 02 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    à mon avis il est surtout sous la tutelle de François Hollande; le grand méchant loup est subitement redevenu agneau

    10 avril 2014 à 15 h 55 min
  • HOMERE Répondre

    Non !! l’inflation est la cause principale des difficultés de l’Europe parce que justement il n’ en a pas assez….nous devons relancer l’inflation à tout prix…..c’est la garantie de la baisse de l’Euro……….

    9 avril 2014 à 18 h 17 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      pas aussi simple que cela … malheureusement ; en tout cas ce n’est certes pas la seule inflation qui relancera l’activité industrielle … pour vous en convaincre regardez plutôt du côté d’un pays qui nous ressemble beaucoup psychologiquement …. l’ Argentine … voilà encore une idée toute faite ( et simpliste ) qui permet aux Français lambda de jouer au décideur financier et économique du F.M.I. un peu comme le faisait Trémaux

      11 avril 2014 à 19 h 45 min
  • Jaures Répondre

    Le Portugal, l’Espagne et l’Irlande ont une trajectoire plus rassurante ? Comment peut-on écrire de telle énormités !
    L’Espagne a plus de 25% de chômage et une dette qui s’accroit à un rythme supérieur à celui de la France.
    La Portugal a une dette de près de 35% supérieure à celle de la France.
    L’Irlande a dû accepter un plan d’aide de 85 milliards…
    Et surtout ces pays ont vu exploser leur pauvreté et partir leur population par centaines de milliers.
    Quant aux autres pays, il ne faut pas se référer uniquement à tel ou tel indicateur: chaque point de chômage ou de déficit gagné se paye en dizaines de milliers de pauvres supplémentaires, en baisse de salaire et en précarité.
    La France est en mauvais état, certes, mais elle n’a rien à envier à ceux qui l’entourent.

    9 avril 2014 à 17 h 12 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      La France est en route pour égaler sinon dépasser les pays que vous citez Jaures.
      On peut avoir la certitude que le socialisme à la française va atteindre ce but, n’en doutons pas une seconde.

      Pour vous et vos 5 SMICs il n’y a d’ailleurs pas de problèmes, la vie est un long fleuve tranquille… et le bonheur est dans le pré… du voisin.

      10 avril 2014 à 13 h 15 min
  • lauranceau Répondre

    Au moins sommes nous certain de ne pas souffrir de l’inflation, en plus de la ruine actuelle ! Le chancelier Allemand , qui conduit la politique économique européenne ne le permettra pas.

    9 avril 2014 à 9 h 57 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      détrompez vous ; les Allemands, depuis le nouveau gouvernement de coalition, sont en train de copier ce qu’il y a de pire du système français : ainsi , sachant que le SMIC va à l’encontre de l’effet recherché ***, ils viennent brutalement de s’apercevoir que son institution détruira entre 300.000 et 700.000 emplois en R.F.A. … sous payés bien sûr mais qui étaient souvent chez ceux qui voulaient travailler la mise d’un pied à l’étrier

      ***
      il contribue au chômage de masse, il bloque l’ascenseur social, il n’a aucun impact sur la pauvreté

      P.S. inutile que @ Jaurès me démontre le contraire, chiffres ” socialistes ” à l’appui; c’est peine perdue et raisonnement biaisé dans un monde ” mondialisé ” compétitif !

      10 avril 2014 à 16 h 07 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        L’idée du SMIC allemand est originaire de Sarre. En effet Oskar Lafontaine enfant du Land et ex membre de la SPD avait émis cette idée il y a déjà très longtemps. La Linke que Lafontaine avait rejoint par la suite et la SPD en ont fait leur dada.
        Une des conditions de l’adhésion de la SPD à la grande coalition avait été l’adoption de ce SMIC par le nouveau gouvernement, Angela Merkel n’avait donc pas beaucoup de choix.
        Il est intéressant de noter qu’un autre personnage tristement célèbre Erich Honecker était aussi originaire de Sarre. La tutelle française après la guerre y a laissé des traces…

        11 avril 2014 à 12 h 56 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          historiquement, vous le savez mieux que moi, l’occupation française ( et non la ” tutelle ” ) a laissé peu de traces si on excepte une compréhensible animosité des Sarrois envers nous … il s’agit d’un Land particulier qu’on pourrait comparer sociologiquement à la Wallonie ou au Pas de Calais

          11 avril 2014 à 19 h 50 min
          • HansImSchnoggeLoch

            La Sarre était un protectorat économique français détaché de l’Allemagne plutôt qu’un territoire occupé.
            Les Sarrois se souviennent quand même de cette époque et d’une façon humoristique parfois.
            Dans le temps je regardais beaucoup “Jacques, le Bistro” sur la TV sarroise. Si vous connaissez le dialecte sarrois vous apprécierez le sketch suivant:
            https://www.youtube.com/watch?v=k9gFx3hC5Hk

            12 avril 2014 à 20 h 18 min

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