Les rats quittent le navire…

Les rats quittent le navire…

Quand la mer est grosse, que le navire tangue dangereusement et que le capitaine est en difficulté, l’équipage, habituellement, fait front et mobilise toutes ses forces pour sauver le navire et sa propre vie. Mais les rats, eux, quittent le navire au plus vite.

Apparemment, bon nombre des membres de l’équipe de M. Fillon se comportent, non en membres de l’équipage de la droite parlementaire, mais en rats pressés de s’éloigner du navire.

Ces rats sont tous des personnalités qui ont tiré profit – ne serait-ce que par un niveau de vie très supérieur à celui du Français moyen – de leur situation dans leurs partis politiques et des mandats électifs que ceux-ci leur ont permis d’obtenir. Ce sont d’ailleurs, en majorité, des personnalités de la droite parlementaire qui avaient combattu la candidature de M. Fillon lors des primaires de la droite et auxquelles celui-ci, en dépit de l’action qu’elles avaient menée contre lui, avait, par esprit d’unité et peut-être par générosité, donné des places de premier plan dans son organigramme.

Ces rats semblent ne pas avoir compris que, ce faisant, ils se tiraient une balle, sans doute mortelle, dans le pied : en l’absence de tout plan B, de tout candidat pouvant faire l’unanimité et ne traînant pas la moindre casserole, si minime soit-elle, leur fuite éperdue risque fort d’éliminer purement et simplement la droite parlementaire du second tour de l’élection présidentielle.

Et s’ils espèrent ainsi sauver leurs sièges de parlementaires, il se pourrait qu’ils se trompent lourdement. Que la Présidence reste entre les mains de la gauche molle pour cinq ans, ou que Mme Le Pen parvienne à franchir le « plafond de verre », la campagne pour les législatives a de fortes chances de ne pas leur être favorable, car leurs électeurs potentiels pourraient bien, par l’abstention ou par un vote pour d’autres candidats, leur faire payer leur responsabilité dans cet état de choses.

Il semble qu’en revanche, ceux qui n’ont jamais tiré bénéfice de leur position politique et qui, souvent, au contraire, ont donné de leur temps et de leur argent pour ce qu’ils pensaient être le mieux pour notre pays, se comportent en membres d’équipage conscients du danger. Et que, tandis que les rats gros et gras abandonnent à la fois le navire et leur avenir, eux se changent en lions maigres et combatifs.

Anne Merlin-Chazelas
Saint-Zacharie (83)

Partager cette publication

Comments (7)

  • HOMERE Répondre

    Je n’avais déjà pas une haute opinion de la nature humaine…mais à 80 ans sonnés,je n’avais encore jamais vu autant de larves processionnaires de ma vie…..ce ne sont plus les bottes qu’ils lèchent,mais un peu plus haut entre les fesses…je vais adorer Maximilien

    29 mars 2017 à 11 h 53 min
  • BRENUS Répondre

    Le “ratoto” , c’est très bon en sauce ” graine” . Envoyez les tous à nos amis africains qui en sont friands. Au moins ils débarrasseront le navire.

    24 mars 2017 à 19 h 21 min
  • Gérard Répondre

    Une attitude typique de la Droite Orléaniste (libérale) cupide et opportuniste…

    20 mars 2017 à 9 h 49 min
  • Jeanne Lafon Répondre

    Au meeting de Macron à Lyon, tous ceux qui criaient leur enthousiasme et secouaient des drapeaux avaient été engagés contre rémunération. On a compris que Macron prend les électeurs pour (compléter).

    20 mars 2017 à 8 h 32 min
  • Claude Courty Répondre

    Pour certains, c’est pire que ça !
    Tiré de la lettre de démission de Patrick Stéfanini : «…ta défaite au soir du premier tour ne peut donc plus être exclue». Autrement dit : tant que ta situation a pu nous faire croire que ta victoire était certaine, c’est à dire tant qu’il a fait beau, nous t’avons suivi ; maintenant que l’adversité se manifeste, que la tempête s’est levée, nous préférons débarquer et te laissant le soin de nous remplacer par plus convaincus des valeurs que tu représentes, et peut-être plus courageux que nous, pour t’aider à mener le navire à bon port.
    Mais quel candidat peut être certain de sa victoire ? Quelle capitaine peut-être assuré d’atteindre le port sur une mer aussi déchaînée que l’est celle de cette campagne présidentielle ? Y compris celui qui serait le remplaçant de François Fillon … et qui a coup sûr ne peut en avoir ni le programme ni “les tripes”.
    Quoi qu’il en soit un chef peut-il compter sur les membres d’une équipe, à commencer par son Directeur de campagne, ayant besoin de telles certitudes ?
    La politique est décidément un sport difficile et qui requiert une âme bien trempée.
    Courage François Fillon, vous n’êtes pas seul !
    Nous sommes 30% à vous encourager et à vous soutenir, dans la modestie de notre rôle de simples citoyens, qui en ont assez de la bureaucratie des bobos.

    20 mars 2017 à 8 h 16 min
  • Aurélie Tschann Répondre

    Le gros argent poussant Macron, produit bancaire avarié, nous devons pour compenser nous battre puissamment jusqu’au 23 avril pour faire gagner François Fillon. Répéter partout, constamment, quelles sont ses qualités : expérience, maturité, endurance, sang-froid, ténacité pour défendre un programme qu’il a affiché très tôt, programme de rupture qui peut commencer à métamorphoser la France les trois premiers mois. C’est un homme.
    Macron a la fragilité d’une marionnette débutante.

    19 mars 2017 à 20 h 20 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    la destinée sauvegardée des ” rats ” nous indiffère … profondément … nous militerions plutôt pour une campagne de dératisation

    19 mars 2017 à 18 h 41 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *