Machine de guerre électorale

Machine de guerre électorale


Le gouvernement d’Emmanuel Macron est une redoutable machine de guerre pour les législatives… et pour la suite.

Tout d’abord, ce gouvernement « d’union nationale », répondant aux fantasmes des centristes de gauche et de droite, sème la pagaille à gauche et à droite.

Le PS est en ruines. Mais LR risque aussi d’avoir de piètres résultats aux législatives. Un grand nombre d’électeurs de droite disaient déjà : Laissons sa chance à Emmanuel Macron et donnons-lui une majorité.

Mais, avec les « prises de guerre » que constituent les ministres « d’ouverture », il va être très difficile pour les candidats LR de faire campagne – et plus encore pour les candidats UDI, puisque ces derniers ne se cachent d’avoir plus en commun avec M. Macron qu’avec la droite « conservatrice ».

Certes, tout cela ne peut se faire qu’au prix d’une certaine « souplesse » intellectuelle.

Quand M. Philippe, après avoir validé les investitures LR en tant que proche collaborateur d’Alain Juppé, explique désormais que ces candidats doivent être battus pour mieux faire triompher le projet juppéiste, on ne peut pas dire qu’il contribue beaucoup à redonner confiance à la parole des politiciens !

Cependant, ce n’est pas seulement un gouvernement de combat électoral.

Pour la suite aussi, ce gouvernement est remarquablement bien composé.

En particulier, il n’aura échappé à personne – même si les « grands » médias sont, sur le sujet, d’une touchante discrétion ! – que les ministres en charge de la hausse de la CSG (un matraquage fiscal d’environ 20 milliards d’euros tout de même) sont tous des ministres de droite.

Il sera alors facile d’imposer le message selon lequel la gauche défend le pouvoir d’achat, quand la droite l’assassine.

La droite risque fort d’accumuler ainsi tous les inconvénients de la cohabitation, sans aucun des avantages.

Il faut toutefois aussi noter que la gauche peut en profiter pour faire passer certaines réformes.

C’est ainsi que le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ose parler de sélection, d’histoire chronologique (et même de faire aimer la France et son roman national !), ou encore de liberté scolaire.

Hélas, la droite a, depuis des décennies, abandonné ce combat. S’il ne reste du quinquennat Macron qu’une réforme du « Mammouth » allant dans ce sens, le bilan sera meilleur que ce que nous aurions osé rêver d’un quinquennat de droite !

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Comments (1)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Mr Rouxel fait le constat que ses lecteurs soutiennent depuis des lustres la droite la plus stupide du Monde … on peut donc dire que cela est un progrès conceptuel pour l’ avertissement de ses lecteurs

    p.s. il aurait du commencer à tenir ce langage bien avant , par exemple lors du quinquennat de Sarkozy dont on ne dira jamais assez quel cheval ( ou mulet ) de Troie il a été dans l’ opinion du parti bourgeois … mais un bourgeois se reconnait à ça : sa myopie et sa bêtise ; Flaubert en a fort bien parlé

    23 mai 2017 à 18 h 22 min

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