Marine Le Pen contre le RSI

Marine Le Pen contre le RSI

Le 5 janvier, Marine Le Pen clôturait une séquence de 7 conventions thématiques, préparatoires à son projet de campagne (qui devrait être dévoilé en février), par la réunion du Collectif Audace, rassemblant des entrepreneurs sympathisants du FN.

À l’heure actuelle, on sait peu de chose du programme économique du FN pour 2017.

On sait simplement que bon nombre de dirigeants du parti défendent bec et ongles un État-providence, pourtant à bout de souffle financièrement et – plus grave encore peut-être – qui constitue une source d’endettement quasi illimitée aliénant chaque jour un peu plus la souveraineté de la France, et une pompe aspirante pour l’immigration légale et illégale.

Cette prise de position pour le moins paradoxale sera-t-elle le programme de la candidate ? À l’heure actuelle, nous n’en savons rien.

J’ajoute que, le FN se voulant le parti de la justice sociale, aurait tout intérêt à remarquer au plus vite que l’État-providence est un fantastique pourvoyeur d’injustices. Ainsi, un agriculteur qui travaille 70 heures par semaine reçoit-il infiniment moins de l’Etat qu’un employé de bureau qui travaille 32 heures, et même qu’un immigré clandestin qui ne travaille pas du tout !

Car le socialisme n’est pas seulement inefficace ; il est aussi profondément immoral.

Toujours est-il que cette convention du Collectif Audace nous annonce d’heureuses évolutions au FN.

Il faut espérer que cette inflexion en annonce de nombreuses autres en direction d’un programme socio-économique crédible et en direction d’un véritable « populisme » non démagogique.

Désormais, Marine Le Pen annonce qu’elle veut « être la championne de la réindustrialisation de la France ».

Pour cela, elle propose que les assureurs soient contraints d’investir au moins 2 % des avoirs qu’ils contrôlent dans le capital-risque – le développement des entreprises non cotées étant effectivement le parent pauvre de l’économie française.

Mais, surtout, elle s’en est pris avec virulence au RSI « qui conduit trop souvent au RSA » et propose de refondre entièrement ce système, effectivement catastrophique pour les PME (et, d’ailleurs, à la légalité contestable, puisqu’il s’agit d’une entreprise privée disposant d’un monopole).

Si Marine Le Pen renoue avec la défense des PME et des indépendants, revenant au « poujadisme » de son père (et de Donald Trump dont elle rêve de réitérer l’exploit en France), sa campagne pourrait prendre un nouvel aspect et tous les électeurs de droite ne pourraient que s’en réjouir. Ne serait-ce que pour en finir avec l’hégémonie culturelle du socialisme !

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