Monstrueuses idées de gauche

Monstrueuses idées de gauche

Si les récentes nuits debout de la gauche somnambule et prédatrice s’étaient tenues il y a trois ou quatre ans, il ne fait guère de doute que des disciples de Jean-Luc Mélenchon ou d’Olivier Besancenot auraient été là pour faire l’éloge du Venezuela et de Hugo Chavez. Au moment de la mort de ce dernier, il était encore présenté par ces gens comme un « exemple » et l’incarnation d’un « idéal ».

Ces gens ne parlent plus de Hugo Chavez. Plus du tout. Ils ne parlent plus du Venezuela non plus. La raison est simple et se trouve dans les dépêches que publient les journaux. Le Ve­nezuela est dans une situation de faillite absolue et se référer à Hugo Chavez ou à un « modèle vénézuélien » n’est plus concevable.

Cela n’empêche pas les anciens adeptes d’Hugo Chavez et du « modèle vénézuélien » de continuer à colporter les idées qui imprégnaient Hugo Chavez et qui ont conduit le Venezuela à la situation dans laquelle il se trouve.

Ces gens sont les enfants de ceux qui admiraient Fidel Castro dans les années 1960, et ils continuent d’ailleurs à faire montre d’une immense mansuétude envers un régime qui a transformé Cuba en goulag tropical pendant plus de cinq décennies.

Ils se réjouissent présentement du simulacre d’ouverture qui se dessine sous l’impulsion de l’actuel Président anti-américain des États-Unis.

Ils sont aussi les enfants de ceux qui scandaient le nom d’Ho Chi Minh ou celui de Mao dans des manifestations qui, à l’époque déjà, finissaient en émeutes.

Ils sont les arrière petits-enfants de ceux qui admiraient Joseph Staline et ils ont toujours des réticences lorsqu’on leur dit que Lénine lui-même était un monstre totalitaire et un criminel contre l’humanité.

Il y a toujours eu quelque chose de monstrueux tapi au cœur des idées de gauche, et tout particulièrement au cœur des idées de la gauche française, qui a dans son passé une galerie de monstres abjects, qui vont de Ro­bespierre à Gracchus Babeuf, d’Auguste Blanqui à quelques collaborateurs, tels Jacques Doriot ou Marcel Déat, que la gauche essaie de placer frauduleusement dans la case de droite.

Il y a quelque chose de particulièrement monstrueux tapi au cœur des idées de la gauche extrême.

Celle-ci ne cesse de prétendre vouloir faire le bonheur des êtres humains et de parler d’avenir radieux. Elle sème partout où elle passe malheur et destruction, et si elle parvient à s’emparer du pouvoir, met en place des régimes qui tuent massivement, créent de la misère et des famines, suppriment une à une toutes les libertés, mettent en place des camps d’internement ou des camps de concentration.

J’ai cité ici Lénine et Staline, mais j’aurais pu citer Adolf Hitler et Benito Mussolini qui, l’un et l’autre, étaient socialistes.

Ce qui est tapi au cœur des idées de la gauche et de la gauche extrême est la cause de plus de cent millions de morts au cours du XXe siècle, que le grand historien Robert Conquest a qualifié à la fin de sa vie de « siècle ravagé ».

Le XXIe siècle ne connaîtra pas les mêmes ravages. Des régimes du type Union soviétique ou Chine maoïste ne sont plus concevables à l’ère d’internet et de la dématérialisation de l’économie, des régimes tels que le IIIe Reich ou l’Italie fasciste ne sont plus concevables non plus, pour les mêmes raisons.

Des régimes tels que le régime chaviste au Venezuela sont destinés à finir en ruine, sans même les moyens d’acheter le papier sur lequel imprimer les billets de banque d’une monnaie radicalement dévaluée.

Cela ne signifie pas pour autant que tout danger est écarté.

Les récentes nuits debout de la gauche somnambule et prédatrice ont montré la persistance du danger. Ce qui est tapi au cœur des idées de la gauche et de la gauche extrême continue à circuler dans l’air du temps et y dissémine du ressentiment, de la haine envers la libre entreprise, la libre parole, ce que Karl Popper a appelé la société ouverte, ce que Friedrich Hayek a appelé l’ordre spontané, et ce qu’on peut appeler la civilisation occidentale en ce qu’elle a eu de plus fécond.

Ressentiment et haine ne se dissiperont sans doute jamais et impliquent, comme le notait Thomas Jefferson, une vigilance éternelle.

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Comments (57)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    l’ information du quinquennat hollandais c’est que :

    ” le Parti Socialiste possède une Haute Autorité Ethique ”

    à preuve …. Cambadélis, par ailleurs faussaire en diplômes bien connu , la convoque pour ” juger ” les Frondeurs ( selon des critère de La Morale que j’ ignore )

    bref Hollande … ce n’ est pas … Spinoza

    18 mai 2016 à 9 h 54 min
  • BRENUS Répondre

    @HILARION. Que POL POT ait fait ou pas d’études supérieures est pour moi sans importance, d’autant que je n’accorde aucun brevet de bonté au fait d’avoir ou non reçu une éducation de haut niveau : les ordures sont partout et ce n’est pas un diplôme si prestigieux soit-il qui en changera un. Je cite POL POT comme une des pires saloperies de l’humanité, au moins au même niveau que les tortionnaires nazi – et peut être aussi bolcheviks. Maintenant , que ce genre de saloperie souhaite et fasse tout pour règner sur les pires crétins qu’il s’efforce de garder abrutis, n’a rien d’étonnant;. Dans un certain sens, la gauche en France fait, à sa manière, un peu la même chose avec les nouvelles générations. Je dirais même qu’à mon avis, elle fait très fort en conditionnant les gosses à n’avoir jamais aucun esprit critique personnel. Raus la liberté de penser. Gare au goulag. Un gus qui commence à réfléchir seul ça devient craignos pour eux : il faut étouffer cela dans l’œuf.

    16 mai 2016 à 19 h 26 min
    • Bistouille Poirot Répondre

      Ce Paul Pote n’est pas non plus mon ami et son cursus universitaire n’y contribue pas plus que cela. Le saint du même nom partageait son manteau avec celui qui n’en avait pas ne serait ce que pour partager les rigueurs des intempéries. Le POT en question lui, se contentait de faire suer le burnous et le derme qui l’alimentait. Souriez vous êtes filmé!

      16 mai 2016 à 21 h 05 min
  • BRENUS Répondre

    Tel qu’il est lancé, le JOJO, il va bien vous concocter une de ses formules sophistes à souhait pour vous vanter les mérites de POL POT. Auquel il saura bien trouver toutes sortes d’excuses et gommer les centaines de milliers d’assassinés par ses copains gaucho . Mais je verse une larme sur le manque de volonté de QC qui, une fois de plus, s’est encore fait harponner par l’horrible , au lieu de l’envoyer chier tout simplement.

    12 mai 2016 à 17 h 25 min
    • Hilarion Répondre

      Vous citez Pol Pot qui manque à la liste des bienfaiteurs de l’humanité cités par Mr Millière. L’intérêt particulier de Pol Pot, est qu’il a fait des études supérieures en France et que le communisme des khmers Rouges qu’il commandait était l’un des plus “égalitaristes ” qui soient. Les Khmers Rouges étaient des bandes armées constituées de très jeunes gens qui avaient deux particularités: s’ils ils étaient totalement analphabètes ils étaient complètement fanatisés à cette idée que tout ce qui n’était pas eux mêmes c’est à dire de parfaits abrutis était à détruire. Ainsi le seul fait de porter une paire de lunettes rendant soupçonnable d’un minimum d’éducation conduisait son détenteur à une mort certaine. Dans un article très lointain du Figaro, publié dans les années noires du Cambodge il était fait mention de la création “d’enfants médecins” par les instances gouvernementales. Ayant pris conscience que les médecins jouissaient d’une grande considération pour les bienfaits qu’ils apportaient à la population, mais nécessitant pour accéder à cette profession de faire des études longues et difficiles, en parfaite contradiction idéologique avec le crétinisme doctrinal substrat du régime, cette condition avait été décrétée nulle et non avenue et qu’en conséquence il n’y avait aucune raison pour qu”à un enfant méritant du régime, fut-il un crétin baveux, ne soit décerné ce titre prestigieux de médecin. Je ne connais pas les développements au plan thérapeutiques de l’affaire.
      Cependant, ne voit-on pas dans cette sinistre histoire une parodie avec ce qui devient de plus en plus prégnant dans la société française: la culture du médiocre. Il y a belle lurette que les prix de fin d’études scolaires ont été supprimés qui mettaient en exergue les bons élèves. Le bac pour tous est en bonne voie. On entre à Science Po par une porte de service, ce qui permettra aussi d’en sortir avec le label dans sa forme “snobée”. D’une manière plus générale, on simplifie les programmes afin que tout le monde puisse accéder à un sommet que l’on a abaissé.
      L’inconvénient est que pour construire des ponts qui ne tombent pas, des trains qui vont vite sans dérailler, des avions qui partent et arrivent sans casse, etc… il est absolument indispensable d’avoir des gens ayant des formations de haut niveau en parfaite contradiction avec cette culture de la médiocrité qui semble frapper différentes strates des décideurs de notre pays à commencer par la ministre de l’éducation nationale elle même.

      15 mai 2016 à 21 h 19 min
      • Bistouille Poirot Répondre

        Ne vous arrêtez pas en si bonne route sur les inadaptations des formations négligées ou des seuils réduits pour que chacun puisse brandir un diplôme obtenu tout comme ces cancres qui s’épanouissent près du poêle… La culture de la bêtise convient à la flemme. Quand je pense que dans ce gouvernement où l’on s’acharne à maintenir une parité alors que pas un ministres, hormis celui de l’Intérieur, n’ a travaillé qu’un seul jour dans le privé, je me pose la question de savoir comment il est possible pour ces gens d’émettre un quelconque avis sur la loi” Travail”. Même question pour ces jeunes enlisés dans des “Nuits de Boue” et qui osent émettre un avis sur un code du travail dont ils n’ont pas lu une seule ligne ni éprouvé une seule heure en usine ou ailleurs.

        15 mai 2016 à 21 h 40 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    la national-socialisme prend son origine à deux sources européennes :

    – d’ une part la défaite de l’ Empire Allemand en 18

    – d’ autre part l’ arrivée au pouvoir des bolcheviks en Russie après une longue guerre civile

    au cours de ces deux évènements historiques majeurs qui scellèrent le destin de l’ Europe, les ” créateurs de monnaie ” des grandes banques privées de New-York, avec la Banque d’ Angleterre et la Société Générale de Belgique en relais, jouèrent un rôle déterminant et pour le moins ambigüe et l’ étude des mouvements financiers trans-atlantiques, y compris celui de l’ or, est d’ un intérêt primordial pour comprendre l’ Histoire récente

    12 mai 2016 à 13 h 36 min
    • Raoul Villain Répondre

      C’est bien antérieur Quinctius cincinnatus renseignez-vous sur les philosophes socialistes allemands Herder et Fichte.

      13 mai 2016 à 22 h 40 min
  • druant philippe Répondre

    Inutile de critiquer Jaures et de douter de ses assertions , aut Jauressus aut nihil .

    11 mai 2016 à 18 h 34 min
  • druant philippe Répondre

    Reconnaissons à Jaures une incroyable persévérance (depuis 2006) dans sa défense héroïque du socialisme et de ses derniers électeurs , les muzz , qui ne tarderont pas à créer un parti indépendant (‘islamique ?) et enverront les socialos sur les roses , c’ est le cas de le dire .
    Le PC a déjà sombré , au tour du PS puis de l’ UMP autre succursale du PS .
    Il faudra refonder la droite nationaliste car MLP et son Raspoutine en tutu rose voire MMLP ne font pas l’ affaire car trop assimilatrices ou intégratrices .

    11 mai 2016 à 17 h 15 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    bien sûr qu’ Adolf Hitler était socialiste ! mais pas international socialiste ! national socialiste !

    11 mai 2016 à 16 h 38 min
  • Raoul Villain Répondre

    Jaures 20 mars 2013 à 12 h 00 m

    (…) Je dirai donc que le Vénézuela est une démocratie en construction. La propédeutique de la démocratie est l’éducation et l’accès à la santé. Chavez y aura largement contribué. (…)

    11 mai 2016 à 14 h 57 min
    • Jaures Répondre

      Je ne retire rien à cela, cher Raoul.
      Il n’y a pas de démocratie possible sans éducation et lutte contre la pauvreté.
      Sous Chavez,le taux d’analphabétisme a chuté de 9,1% en 1999 à 4,9% en 2011. 83% des jeunes accèdent à l’enseignement supérieur. La mortalité infantile a chuté de 19,15% à 13,95%, l’espérance de vie a progressé de deux ans. Près de la moitié de la population vivait sous le seuil de pauvreté en 1999, moins d’un quart aujourd’hui. La pauvreté extrême a été divisée par deux (de 21,7% à 10,7%).
      Alors certes, Chavez s’est laissé aller aux facilités de la rente pétrolière (comme Poutine en Russie).D’autres pays dépendant eux de la finance ont aussi connu la ruine (Islande, Irlande) quand le secteur a connu la crise.
      On doit souligner ces erreurs mais reconnaître ce qui a été accompli.

      11 mai 2016 à 15 h 43 min
      • Raoul Villain Répondre

        Vous ne retirez rien parce que vous répétez toujours la même litanie tel un vieillard sénile un pied dans la tombe. Vos chimères statistiques n’y changent rien. Le socialisme a échoué partout que son Caudillo s’appelle Chavez, Castro ou François Hollande.

        Quant à l’analphabétisme vous en êtes un digne représentant. où est passé votre Kapo “AZ” “Jean Meslier”?

        11 mai 2016 à 15 h 57 min
        • Jaures Répondre

          Ressasser est une méthode pédagogique qui a fait ses preuves, surtout avec les esprits obtus.
          Mais vous préférez sans doute ceux qui, tel Millière, soutiennent avec le même aplomb le contraire de ce qu’ils affirmaient quelques mois plus tôt.
          Ce que j’avance s’appuie sur des faits (les chiffres cités sont ceux de l’OCDE, un ramassis de socialistes comme chacun sait).
          Chavez n’était ni un sauveur suprême, ni un autocrate tyrannique. Il a connu d’incontestables succès et commis d’importantes erreurs.
          Désolé si la réalité n’est pas aussi schématique que le conçoit votre esprit lourdaud.

          11 mai 2016 à 18 h 17 min
          • quinctius cincinnatus

            ” ressasser est une méthode … pédagogique qui a fait ses preuves, surtout avec les esprits obtus ”

            comme par exemple … psalmodier inlassablement … le Coran ou la Bible ! ! !

            vous êtes vraiment plus … lourdaud que prévu @ Jaurès

            11 mai 2016 à 18 h 30 min
          • Jaures

            Ouvrez donc votre dictionnaire, cher Quinctius (vous savez, le gros livre en bas à gauche) et lisez donc la différence entre psalmodier et ressasser.
            Comment avez-vous ingurgité vos livres d’anatomie et de physiologie ? En les parcourant distraitement comme le catalogue de La Redoute ?

            11 mai 2016 à 18 h 44 min
          • quinctius cincinnatus

            chanter les psaumes ( psalmodier ) c’ est les ressasser en chantant : ouvrez un psautier !

            pour l’ anatomie rien de plus facile : il suffit de regarder et de mémoriser visuellement un ” crevé ” pas besoin de chanter des lignes et des lignes de textes !

            pour la physiologie rien de plus facile non plus : il suffisait d’ assister aux cours et d’ être attentif et intéressé même si c’ était la sixième heure consécutive de cours !

            que voulez vous il existe des gens plus ” doués ” que d’ autres et cela dans tous les domaines

            12 mai 2016 à 13 h 03 min
          • Jaures

            Cher Quinctius, je me doutais que votre post ressemblerait à celui-ci.
            Pour psalmodier, voici la définition du dictionnaire:
            Chanter les psaumes sans inflexion de voix et sur la même note.
            Littéraire. Parler, réciter d’une manière monocorde.
            On peut donc psalmodier sans ressasser et ressasser sans psalmodier.

            Pour la suite, je dirai qu’en dehors de super-Quinctius et ses pouvoirs de X.Man, les étudiants en médecine ou en droit se ressassent leurs cours (en les enregistrant, les résumant sous forme de fiches, etc…) pour les assimiler.

            12 mai 2016 à 15 h 10 min
          • quinctius cincinnatus

            hé bien @Jaurès ce n’ a jamais été mon cas … ni celui de mes 4 enfants ! que voulez vous nous avons sans doute un ” fonctionnement ” cérébral différent du vôtre !

            quant à psalmodier c’ est par la définition même que vous en donnez la confirmation de ce que je dis et toutes vos contorsions … malhabilement sophistiquées ne font que vous enfoncer un peu plus

            @ Jaurès vous n’ avez pas le cerveau logique pour ! … vous êtes tout juste apte à … psalmodier !

            12 mai 2016 à 16 h 05 min
          • Jaures

            Je m’étonne, cher Quinctius, qu’avec tous les nobles et divers talents dont vous nous parlez, j’allais dire ressassez, et qui ont fait de vous bien souvent “le meilleur”(sic), vous n’ayez pas encore décroché le Nobel.
            Si vous avez besoin d’un comité de soutien, je veux en être !

            12 mai 2016 à 16 h 24 min
          • quinctius cincinnatus

            contrairement à ce que vous imaginez, quoique conscient de cette singularité, je suis quelqu’ un de ” modeste ” … pas comme vous qui êtes un sujet ” passable ” qui veut péter plus haut que son cul …

            12 mai 2016 à 16 h 38 min
          • Jaures

            Mais bien au contraire, cher Quinctius !
            Je reconnais bien volontiers que pour apprendre il me faut travailler et bien souvent remettre l’ouvrage sur le métier.
            Je ne me reconnais aucune supériorité (ce que modestement vous nommez singularité) qui m’exonèrerait du doute généralisé.
            Doute qui d’ailleurs m’incline à me méfier des affirmations du genre “je suis le meilleur” ou ” pour l’ anatomie rien de plus facile” sauf à en avoir, au moins pour la première la preuve évidente.
            N’hésitez donc pas si vous avez publié quelques travaux d’importance à nous en transmettre les références que nous ayons en main les éléments de votre “singularité”.

            12 mai 2016 à 17 h 14 min
          • Raoul Villain

            Vos répétitions lourdingues, vos analogies douteuses, vos affirmations fantaisistes prouvent tout simplement l’absence une once d’intelligence qui est un pendant comique avec des prétentions intellectuelles qui sont hors de votre portée. Vous ressassez car comme le socialisme vous vieillissez très mal.

            Pour votre gouverne: ressasser est une méthode pédagogique depuis longtemps abandonnée dans les écoles mais comme visiblement vous ne les avez pas beaucoup fréquentées, vous ne pouvez pas le savoir.

            Pour votre information, il n’y a pas de fait social puisque par nature il s’agit d’une construction faite par le chercheur.

            Persister à affirmer que Chavez a oeuvré pour la démocratie est aussi sérieux que d’affirmer que Keynes a inventé la dévaluation compétitive (autre billevesée que vous n’avez pas hésité à avancer parmi des centaines; mais j’ai la flemme de rechercher le fil).

            Oui je préfère Monsieur Guy Millière (avec lequel pourtant je ne partage pas sa vision idéalisée des Etats-Unis) pour de multiples raisons: il sait écrire en français, il sait se remettre en cause, il est cultivé et diplômé etc. Bref votre parfait opposé.

            Votre Kapo AZ Jean Meslier me manque, lui aussi est une groupie de Chavez.

            Bienvenue chez les folles…

            13 mai 2016 à 23 h 01 min
  • Anomalie Répondre

    C’est une constante parmi les socialistes : chaque courant, voire chaque personnalité, se considère comme le dépositaire légal du vrai socialisme. Cette règle ne souffre aucune exception.

    Pour les sociaux-démocrates, les communistes sont des déviants qui sacrifient à l’autoritarisme le réformisme.

    Pour les communistes, les sociaux-démocrates sont des “socio-traîtres” voire des “socio-fascistes”. L’URSS est considérée comme la patrie du “socialisme réel”.

    Pour les staliniens, les trotskistes sont des traîtres au socialisme. Pour les trotskistes, les léninistes s’éloignent du vrai socialisme.

    Chacun se sont combattus ou exterminés avec la force d’ennemis jurés.

    C’est également le cas parmi les nationaux-socialistes. Goebbels et les frères Strasser ne cessent de revendiquer leur “vrai socialisme” contre les nationaux-socialistes de Bavière avant la réunification de 1926. Les frères Strasser qui drainent alors jusqu’à 40% des militants du NSDAP ont fait leurs armes au SPD, dans la faction révolutionnaire. Ils s’opposent à l’antisémitisme völkisch des nazis bavarois et à leur volonté de se concilier les puissances de l’argent pour le besoin du financement du parti. Les nazis dits de gauche représentent alors un véritable courant qui va des frères Strasser à la SA en passant par Gottried Feder : ils récusent l’antisémitisme obsessionnel de Hitler, veulent un rapprochement avec l’URSS, plaident pour l’abolition de la propriété privée et récusent la prise du pouvoir par les urnes en lui préférant l’action révolutionnaire. Ce n’est qu’en 1928 puis 1934 que l’aile populiste et socialiste du nazisme est liquidée idéologiquement et physiquement. De la même manière que les socialistes russes ont éliminé physiquement et idéologiquement les socialistes qui leur apparaissaient comme déviants, les excluant de fait de la grande famille socialiste.

    Rien n’est plus constant que cette lutte acharnée des socialistes contre eux-mêmes.

    11 mai 2016 à 11 h 35 min
    • Jaures Répondre

      Anomalie, outre que vous intégrez de manière arbitraire les nazis aux socialistes alors que j’ai montré que les nazis ont été portés au pouvoir par la droite et financés par les riches industriels, les tendances à l’intérieur de toutes les familles politiques sont courantes et connues.
      Si vous lisez régulièrement les articles de ce blog, vous verrez qu’on y parle régulièrement de “fausse droite” ou “d’union des droites”.
      On se souvient de la classification de R.Rémond en trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste) avec toutes les nuances qu’elles impliquent.
      La gauche est également divisée en tendances qui s’opposent depuis la naissance du socialisme.
      Comment en serait-il autrement quand on voit que les religions elles-mêmes se divisent en partant du même dogme et n’hésitent pas également à s’exterminer bien que croyant au même Dieu ?
      C’est que les idéologies ne sont que le reflet de luttes, de contradictions sociales, de divergences d’intérêts, d’ambition sindividuelles, de changements de modes de production,…
      Le combat politique est aussi âpre à l’intérieur des familles politiques que sur le terrain de la confrontation globale.

      11 mai 2016 à 13 h 46 min
      • Anomalie Répondre

        C’est précisément ce que j’écris : “Les frères Strasser qui drainent alors jusqu’à 40% des militants du NSDAP ont fait leurs armes au SPD, dans la faction révolutionnaire. Ils s’opposent à l’antisémitisme völkisch des nazis bavarois et à leur volonté de se concilier les puissances de l’argent pour le besoin du financement du parti. Les nazis dits de gauche représentent alors un véritable courant qui va des frères Strasser à la SA en passant par Gottried Feder. Ce n’est qu’en 1928 puis 1934 que l’aile populiste et socialiste du nazisme est liquidée idéologiquement et physiquement”.

        Nous avons eu plusieurs fois un débat sur ce sujet : vous n’avez rien montré, juste avancé vos arguments.

        11 mai 2016 à 14 h 03 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          @ jaurès a ” montré ” , là où était la bonne vérité , et démontré une fois encore que lui seul avait la résolution de ce problème identitaire dont, à dire vrai, tout le monde se contre-fout maintenant historiens compris, lesquels recherchent davantage les causes que les personnes de même qu’ ils s’ interrogent peu sur d’ éventuelles idéologies génitrices … subconscientes …d’ ailleurs sur les causes il est préférable de lire Ernst Jünger

          inutile donc de rempiler des colonnes de mots sur le blog : vous reprenez vos connaissances , lui reproduit à l’ identique ce qu’ il a déjà écrit comme par exemple : ” c’ est que les idéologies etc … ” cela nous l’ avons lu … bu à satiété, un véritable supplice de l’ entonnoir !

          11 mai 2016 à 14 h 22 min
        • Jaures Répondre

          Anomalie, que veut dire “nazi de gauche” ou “nazi qui s’opposent à l’antisémitisme” ?
          L’essence même du nazisme est définie dans “Mein Kampf” dont l’essentiel est basé sur l’antisémitisme et l’hypernationalisme, d’où ses références exclusives à Frédéric II et Martin Luther. Aucun texte nazi ne se réfère aux théoriciens socialistes quels qu’ils soient, même les antisémites.
          Après chacun peut, comme vous dîtes, “avancer ses arguments” mais les faits sont simples: Fritz Thyssen a financé dés 1923 le NSDAP alors qu’il n’était pas antisémite (il a d’ailleurs fui l’Allemagne en 1938) par pur anticommunisme.
          C’est ce qui a motivé les nombreux riches donateurs qui ont financé les nazis et mis une pression politique sur Hindenburg pour qu’il nomme Hitler chancelier.
          Quand on voit la liste de ces généreux soutiens (le baron Kurt von Schoerder, Siemens et Robbert Bosch de l´industrie électrique, le banquier Schacht, Krypp et Voegler de la branche sidérurgique,…) on constate que les grands capitalistes faisaient peu de cas de vos nuances nébuleuses entre nazis de gauche, populistes, de droite,…
          Ils ont soutenu Hitler et l’ont porté au pouvoir sans la moindre retenue.

          11 mai 2016 à 15 h 18 min
          • Raoul Villain

            « Je suis Socialiste, et un Socialiste plus authentique que votre riche ami le Comte Reventlow », disait Hitler en 1930 à Otto Strasser.

            11 mai 2016 à 15 h 52 min
          • Jaures

            Parole rapportée jamais authentifiée. Et surtout, quelle signification a-t-elle ? Ce qui compte, ce sont les faits que je vous rappelle (méthode du ressassement):
            1) Hitler n’a commis aucun écrit se référant aux théories socialistes.
            2) Hitler a été financé et soutenu par les plus grandes fortunes, les banques et les industries.
            3) Avec les juifs, les premiers à peupler les camps de concentration ont été les communistes, les syndicalistes et les socialistes.

            Que diriez-vous si quelqu’un vous racontait que Soeur Thérésa lui aurait dit que les pauvres elle s’en fiche et que la seule chose qui compte pour elle ce sont les belles bagnoles ?

            11 mai 2016 à 18 h 31 min
          • Anomalie

            Il y avait, surtout dans la première décennie du NSDAP, deux lignes concurrentes dans le parti : l’une révolutionnaire, dite de gauche, où les racines socialistes et plébéiennes sont plus marquées. C’est la ligne des nationaux-socialistes du Nord de l’Allemagne, autour des frères Strasser et de Goebbels. L’antisémitisme y est directement corrélé à celui des socialistes du XIXe : un antisémitisme économique. Les nazis de Bavière, autour d’Hitler, sont sur une ligne völkisch, bien plus radicale, et les racines germanistes et racistes sont plus marquées. C’est cette ligne qui l’a emporté à partir de 1926. Le financement du parti par de grands groupes industriels était contesté en interne par les nazis du Nord.

            11 mai 2016 à 21 h 05 min
          • Jaures

            Le NSDAP a été fondé en 1920. La tendance sociale des frères Strasser n’aura donc guère fait long feu. Le parti était alors composé de plus d’un tiers d’ouvriers aux revendications sociales exigeantes.
            Il existe toujours des tendances plus ou moins sociales dans tous les partis de droite, comme il existe des tendances plus ou moins libérales dans les partis de gauche.
            D’autant qu’à l’époque, le parti nazi était embryonnaire: son candidat avait fait 1% aux élections présidentielles.
            De fait, le NSDAP s’est vite construit autour des thèses d’Hitler et a dés lors entamé son ascension.
            Le financement par les capitalistes allemands s’est parallèlement accru (bien qu’il ait été constaté dés 1923).
            On voit bien que le NSDAP n’a rien à voir avec la gauche, sa tendance sociale ayant vite été expulsée en même temps que s’accroissait le soutien du monde capitaliste.

            12 mai 2016 à 9 h 55 min
          • Anomalie

            Le financement accordé par de grands groupes industriels à un parti ne présage en rien de l’idéologie de ce parti. Ainsi, entre 1925 et 1929, lorsque le NSDAP est groupusculaire et que le régime de Weimar relève l’Allemagne sous la houlette du SPD et du Zentrum, les partis du centre, les sociaux-démocrates ou la droite militariste reçoivent l’essentiel du financement des grands groupes industriels. L’argent va où vont leurs intérêts. Et cet intérêt varie au fil de la conjoncture. Lorsqu’il apparaît, à partir de 1930, que le NSDAP, gonflé par la crise de 1929, est un parti avec lequel il faudra désormais compter, les grands groupes industriels commencent à s’y intéresser. Vous mentionnez Thyssen. Mais ce ce que vous omettez de préciser, c’est que le groupe a arrosé tous les partis, y compris les partis de gauche (6% de son financement pour le SPD, contre 3% pour le NSDAP en 1931). “Il faut bien assurer ses arrières”, telle peut être la logique des grands patrons, sous tous les cieux ! Vous viendrait-il à l’idée de dire que si le SPD avait remporté les élections, il ne serait pas de gauche car financé par Thyssen ? Ce sont les partis de centre-droit qui reçoivent plus de 80% du financement des grands groupes industriels, car il s’agit alors du courant politique le plus proche économiquement de ces grands groupes. La droite militariste, de Von Hindenbourg à von Schleicher, avaient Hitler et les nazis en sainte horreur. Mais la realpolitik finit toujours par primer…

            12 mai 2016 à 11 h 57 min
          • Jaures

            Anomalie, je crois que nous sommes tout à fait d’accord: “L’argent va où vont leurs intérêts” écrivez-vous avec lucidité.
            Il est exact que quand le NSDAP ne représentait qu’1% des voix, il ne soulevait pas l’enthousiasme des financiers.
            Mais au fur et à mesure qu’Hitler a affermi son idéologie (Mein Kampf parait en 1925) et prit des positions politiques fermement anti communistes, anti syndicales et anti socialistes, les banquiers et industriels se sont faits un plaisir de lui apporter leur soutien. D’autant qu’en 1928, c’est la gauche qui est majoritaire dans le pays et que les capitalistes s’en inquiètent vivement. C’est ce qui les a amené à apporter 3 millions de marks à Hitler en 1933 après avoir pétitionné pour qu’Hindenburg le nomme chancelier.
            Comme vous le dîtes, les financiers mettent l’argent où sont leurs intérêts.
            Hitler n’a d’ailleurs pas été ingrat: une de ses riches donatrice, l’entreprise IG Fabern a bénéficié d’ateliers à Auschwitz même où travaillaient pour elle les déportés.

            12 mai 2016 à 15 h 35 min
          • Anomalie

            Précisément, tout comme ils se sont fait un plaisir d’apporter leur soutien au SPD lorsque Ebert triomphait. Les industriels ont, ainsi, davantage financé les sociaux-démocrates que les nazis. D’où l’invalidité de l’argument consistant à placer ou non les nazis dans la famille socialiste sur la base du soutien apporté par les puissances industrielles. CQFD, nous y arrivons.

            12 mai 2016 à 17 h 33 min
          • Le Ket

            @ Jaures : Et hop ! Voici que vous vous transformez en zélé fonctionnaire du Ministère de la Vérité -aux ordres de Big Brother- ?
            NSDAP = Nationalistische Deutsche Arbeiterpartei.
            URSS = Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

            OUI, le socialisme est une partie indissociable des ces deux régimes antagonistes.

            NON, le NSDAP n’était pas antisémite mais absolument antisioniste ! Hitler n’a jamais envisagé l’extermination ou encore la guerre avec les Arabes, les Berbères, les Araméens ou autres Amorrites…

            Non seulement le NSDAP a reçu le soutien financier des Krupp, Thyssen, Von Opel et C°, mais aussi celui de groupes américains puissants tel que International Telephone and Telegraph C° (ITT) et de la Standard Oil C° qui faisait transiter le kérosène (indispensable à l’aviation allemande) par le Royaume Uni . Autant savoir …

            12 mai 2016 à 17 h 49 min
          • Jaures

            Anomalie, ne sombrez pas dans le relativisme.
            Avoir financé le SPD n’est pas du même tonneau que financer un parti antisémite qui envoie les opposants et les juifs (sans oublier les tziganes et les homosexuels) dans des camps de concentration.
            Financer des partis politique, ce n’est pas pétitionner pour exiger la nomination de Hitler à la chancellerie.
            Je ne crois pas que le retour attendu du SPD de tel ou tel apport financier ait été de profiter des camps de la mort pour surexploiter les déportés.
            Je ne pense pas non plus que Carl Friedrich von Siemens ait invité les dirigeants du SPD à organiser des conférences dans ses usines comme ce fut le cas le 12 novembre 1933 avec les nazis.
            Bref, prétendre que, finalement, les industriels et banquiers allemands auraient considéré Hitler comme un politicien parmi d’autres auquel ils n’auraient pas accordé plus d’attention est une erreur factuelle.
            “L’objectif principal du NSDAP est la lutte contre le socialisme et son aboutissement logique, le communisme… C’est un rempart idéologique contre les tendances matérialistes”. Carl Von Siemens le 27 octobre 1931. Le message n’est-il pas assez clair ?

            12 mai 2016 à 18 h 22 min
          • Anomalie

            Allons, pas de faux-fuyant. Il ne s’agit pas, et vous le savez, des mérites comparés du SPD et du NSDAP ! Il s’agit d’une démonstration qui a fini par démontrer la non validité de ce que vous écriviez : “vous intégrez de manière arbitraire les nazis aux socialistes alors que j’ai montré que les nazis ont été portés au pouvoir par la droite et financés par les riches industriels”.

            Or, le SPD a été davantage financé par les riches industriels que le NSDAP. C’est un fait. Donc comme je vous l’ai expliqué, “d’où l’invalidité de l’argument consistant à placer ou non les nazis dans la famille socialiste sur la base du soutien apporté par les puissances industrielles. CQFD, nous y arrivons”.

            12 mai 2016 à 20 h 02 min
          • Jaures

            Quand je pense que certains sur ce site me taxent de sophiste !
            Très bien Anomalie, soyons concrets.
            Le NSDAP a reçu 3 millions de marks des capitalistes allemands en 1933 pour sa campagne électorale. La même somme a-t-elle été versée aux autres partis, notamment le SPD ?
            Les 38 plus grands industriels et banquiers allemands ont pétitionné pour qu’Hitler soit nommé chancelier. Une action de ce type a-t-elle été effectuée en faveur du SPD ?
            Des meetings ont été organisés dans les usines des financeurs du NSDAP pour promouvoir Hitler. Les patrons ont-ils ouvert pareillement tribunes au SPD ?
            Nombre de grands patrons ont publiquement pris parti pour Hitler. J’ai cité Siemens, mais il en fut de même pour les patrons de Krupp, IG Farben,..dont les entreprises profiteront également de la main d’oeuvre des déportés.
            Ces patrons ont-ils équilibré leurs soutiens en louant également le SPD ?
            Si auparavant Hitler n’avait bénéficié que du saupoudrage opportuniste habituel, c’est que son parti était marginal (12 députés au Reichstag). Même si on peut s’étonner qu’après la publication de Mein Kampf, Hitler ait vu ses soutiens financiers maintenus puis, à partir de 1928, amplifiés.
            Si vous avez des faits précis qui contrediraient ceux que je cite et tendraient à montrer que le monde capitaliste, industriels, banquiers, propriétaires terriens, n’aurait pas pris fait et cause pour Hitler et aurait eu une attitude au moins équilibrée, je veux bien en prendre connaissance.

            13 mai 2016 à 10 h 22 min
          • Anomalie

            Sophiste, non, je ne dirais pas ça, on est dur avec vous ! En revanche, vous utilisez un raisonnement par l’absurde que j’ai pointé, et vous essayez maintenant de vous en sortir. Mais le problème des raisonnements par l’absurde, c’est qu’ils conduisent immanquablement à écrire des sottises.

            Ainsi, vous apportez vous-même la réponse à votre question dans votre dernier commentaire. Tout est dit dans cette phrase : “Si auparavant Hitler n’avait bénéficié que du saupoudrage opportuniste habituel, c’est que son parti était marginal (12 députés au Reichstag)”. C’est d’une logique imparable ! Le financement des grands groupes industriels est directement proportionnel à l’influence du parti arrosé, et donc des bénéfices que peuvent en retirer ces grands groupes. Lorsque le Zentrum était majoritaire, les grands groupes lui organisaient soutiens directs ou indirects. En 1932, le SPD a reçu plus de financement que le NSDAP (respectivement 6% contre 3%).

            Le meeting organisé auquel vous faites référence a eu lieu en novembre 1933. Or, dois-je vous rappeler que Hitler est devenu chancelier en janvier ? Evidemment que les grands groupes ont tout fait pour se concilier le NSDAP, maintenant qu’il est au pouvoir !

            Et surtout, cela invalide complètement votre assertion qui, je le rappelle, est à l’origine de cette discussion : le nazisme ne peut être classé parmi les socialistes car les grands groupes lui ont apporté son soutien. Vous établissez donc un lien de cause à effet entre deux choses qui, comme je vous l’ai montré, n’ont rien à voir. CQFD.

            13 mai 2016 à 11 h 22 min
          • Anomalie

            J’ajouterais que si les grands groupes ont soutenu davantage le NSDAP à partir de 1932 (dois-je vous rappeler également que 4 élections législatives se sont déroulées en un an et demie, le poids du NSDAP rendant le pays ingouvernable ?), c’est que plus rien ne pouvait se faire dans le pays sans lui. Hindenburg a été contraint de nommer Hitler en janvier 1933, puisque les nazis faisaient de l’obstruction systématique au parlement et paralysaient toutes les institutions. Hitler, c’était alors la stabilité : que redoutent par-dessus tout les grands groupes ? L’instabilité.

            Bref, rien à voir avec le fait que le NSDAP fait partie ou non de la grande famille socialiste.

            13 mai 2016 à 11 h 28 min
          • Jaures

            Anomalie, ce que vous dîtes est tout à fait logique.
            Sauf que c’est parfaitement inexact.
            Lorsque les capitalistes se sont regroupés pour financer le NSDAP, ce dernier n’était pas au mieux électoralement: en 1932, le parti d’Hitler avait perdu 2 millions de voix et plus de 30 sièges. La gauche (SPD + communistes) était majoritaire. Pourquoi les grands capitalistes ont-ils pétitionné pour un Hitler en perte de vitesse ? Après tout, selon vous, il n’était qu’un socialiste parmi d’autres, non ?
            Pourquoi, selon votre logique, les capitalistes ont augmenté substantiellement leur aide à Hitler ?
            Autre “anomalie” dans votre logique, c’est le SPD qui était en tête aux élections de 1930. Pourquoi ces mêmes capitalistes ne l’ont pas soutenu avec la même ferveur que pour Hitler ? Pourquoi n’ont-ils pas pétitionné pour que Otto Wels soit nommé chancelier ? Pourquoi n’ont-ils pas organisé des meetings pro-SPD dans leurs usines ?
            Avez-vous relevé parmi les soutiens au SPD des discours de grands industriels tel Siemens en faveur d’Hitler ?

            Par ailleurs, ce soutien du monde capitaliste n’était pas mon seul argument pour montrer que le NSDAP n’avait rien à voir avec la gauche.
            Le 23 mars 1933, seule la gauche vote contre les pleins pouvoirs à Hitler. Seul Otto Wels ose prendre la parole contre le chancelier ce qu’il paye par l’exil. Les communistes étaient déjà traqués et emprisonnés. Les partis de droite ont tous voté les pleins pouvoirs.

            Si pour vous on peut classer à gauche un parti dont le leader est appelé au pouvoir par les grands capitalistes du pays qui le financent largement, dont ce même leader se voit accordé les pleins pouvoirs par les partis de droite et qui, une fois en place, emprisonne et expatrie les militants de gauche et syndicalistes, alors on se demande ce qu’il faut faire pour ne pas, selon vous, être classé à gauche.

            13 mai 2016 à 12 h 02 min
          • Anomalie

            Tant de confusions et d’inexactitudes dans ce que vous écrivez… Reprenons.

            Hitler n’est pas “un socialiste parmi d’autres”. Le NSDAP fait partie de la famille socialiste, tendance socialiste nationale. Ensuite, le NSDAP n’était pas du tout en perte de vitesse. Comme je vous l’ai expliqué, il y a eu 4 élections en un an et demi. Pourquoi ? Parce que même si le NSDAP a perdu 2 millions de voix, il demeurait incontournable. La preuve : la dissolution de l’assemblée à peine quelques mois plus tard, puisque les nazis faisaient de l’obstruction. Il apparaissait donc que plus rien dans le pays ne pouvait se faire sans eux. Vous pensez que les industriels ne l’ont pas senti ? Et ce n’est pas 2 millions de voix qui changeaient ce fait, vous en conviendrez.

            Ensuite, vous avez été obligé d’admettre que le financement du NSDAP par les capitalistes ne suffisait pas à marquer ou non le parti parmi le socialisme, puisque je vous ai montré que les capitalistes finançaient équitablement tous les autres partis, à l’exception bien sûr des communistes. L’accélération du financement des grands groupes au NSDAP n’a rien à voir avec son corpus socialiste/nationaliste, mais avec sa position devenue incontournable sur l’échiquier. Bien. On progresse.

            Vous avancez maintenant, en modifiant les concepts (vous passez de “socialisme” à “gauche”), que le national-socialisme ne peut être classé dans la famille socialiste puisque le SPD et les communistes ont constitué leurs premières victimes. Voilà l’exemple-type du raisonnement par l’absurde sont je parlais, et je me demandais quand vous alliez l’avancer. Voilà qui est fait. Selon donc votre logique, les bolcheviks ne sont pas des socialistes puisque leurs premières victimes, avant toutes les autres, ont été les mencheviks, méthodiquement éradiqués, traqués ou déportés jusqu’en 1919. Bref, vous l’avez compris : la mise au pas de l’Allemagne imposait le contrôle sur tous les opposants au NSDAP. Rien à voir, là non plus, avec le fait que le nazisme appartienne ou non au socialisme. Il s’agit tout simplement de l’élimination de toute opposition à un pouvoir en voie de devenir totalitaire, indépendamment de l’opinion politique de ces opposants. Ainsi, si le SPD et le KPD ont été interdits, vous omettez à dessein de préciser que le Zentrum aussi fut interdit. De même, les catholiques ont été mis au pas, et la nuit des longs couteaux à essentiellement visés les catholiques et l’aile gauche du nazisme. Quelle conclusion en tirez-vous ?

            Le nazisme est une forme a-marxiste et nationaliste du socialisme sur laquelle se sont greffés des éléments propres à la culture germanique.

            13 mai 2016 à 12 h 43 min
          • Jaures

            Non Anomalie, la confusion c’est vous qui la créez.
            Reprenons dans l’ordre.

            Curieusement, alors que le NSDAP a perdu la majorité, c’est à ce moment que vous le qualifiez d’incontournable. Je rappelle que la gauche était majoritaire en 1932. Les capitalistes ont donc sciemment joué la carte d’Hitler plutôt que celle de la gauche. Ils ont choisi celui qui prenait la démocratie en otage par ses obstructions. Ils ont préféré l’homme qui proposait une idéologie raciste.
            Je dis bien qu’ils l’ont choisi puisqu’ils ont exigé par pétition sa nomination à la chancellerie. Vous avez été incapable de trouver une attitude similaire en faveur d’Otto Wels quand le SPD était en tête en 1930 et tout aussi “incontournable” que le NSDAP en 1932.
            Non, l’attitude du monde capitaliste n’a pas été la même avec Hitler. Dés qu’il a été en mesure de prendre le pouvoir, même à l’arraché, les banquiers et industriels allemands n’ont pas hésité à prendre pour lui fait et cause.

            Ensuite, je n’ai rien admis du tout ! J’ai dés le début énoncé 3 raisons objectives qui montrent que le nazisme n’a rien à voir avec les socialistes.
            Par ailleurs, je conteste que les financeurs du NSDAP aient intensifié leurs contributions simplement parce qu’Hitler “devenait incontournable”. C’est le programme du NSDAP qui leur convenait, notamment la perspective d’un réarmement massif générateur de profits et, comme je le rappelais plus haut, la perspectve d’écarter la gauche du pouvoir. Dois-je vous rappeler ce que clamait Siemens:
            ” L’objectif principal du NSDAP est la lutte contre le socialisme et son aboutissement logique, le communisme…”

            Je parle de “gauche” justement pour éviter la confusion. Le SPD n’a pas le mot socialiste dans son nom alors que le parti nazi l’a intégré.
            Encore une fois, vous raisonnez par sophisme: les partis règlent leur compte en interne, c’est ce qu’a fait le NSDAP avec les communiste et le SPD.
            Sauf que cela ne tient pas. Les mencheviks et les bolcheviks sont issus d’un même parti (le POSDR), ils ont mené ensemble des combats contre le pouvoir en 1905 et géré ensemble les soviets. Le NSDAP n’a rien à voir avec les partis communistes et SPD allemands. Il n’a ni les même références idéologiques, ni le même programme.Ce n’est pas une faction d’un même ensemble.
            Pareillement, on a pas vu en 1917 la révolution d’Octobre ratifiée par les partisans de l’Empereur !
            Or, en 1933, c’est la droite qui a voté les pleins pouvoirs à Hitler.

            13 mai 2016 à 14 h 00 min
          • Anomalie

            Non, Jaurès, vous ne parlez pas de “gauche” pour éviter la confusion. Vous utilisez un faux-fuyant. Ce qui est drôle, c’est d’ailleurs votre phrase suivante : “Le SPD n’a pas le mot socialiste dans son nom alors que le parti nazi l’a intégré”. SPD = Sozialdemokratische Partei Deutschsmand. Vous ne savez décidément plus ce que vous écrivez. À moins que vous ne considériez la social-démocratie comme étrangère à la mouvance socialiste, mais alors il va falloir l’assumer !

            Vous écrivez ensuite : “Curieusement, alors que le NSDAP a perdu la majorité, c’est à ce moment que vous le qualifiez d’incontournable”. Rien de curieux, sauf pour vous. Si vous faisiez l’effort de lire autrement qu’en diagonale, vous auriez vu ceci : “Comme je vous l’ai expliqué, il y a eu 4 élections en un an et demi. Pourquoi ? Parce que même si le NSDAP a perdu 2 millions de voix, il demeurait incontournable. La preuve : la dissolution de l’assemblée à peine quelques mois plus tard, puisque les nazis faisaient de l’obstruction. Il apparaissait donc que plus rien dans le pays ne pouvait se faire sans eux.” Voilà qui explique pourquoi les grands industriels du pays ont financé et porté le NSDAP. Ils savaient que l’arrivée au pouvoir était devenue inéluctable, sauf à prolonger une instabilité politique qui, compte tenu de la crise, aurait pu conduire à des troubles révolutionnaires. Vous n’analysez pas une situation in vitro, Jaurès : il y a un contexte politique et économique duquel vous ne pouvez vous affranchir.

            Je dis bien qu’ils l’ont choisi puisqu’ils ont exigé par pétition sa nomination à la chancellerie. Vous avez été incapable de trouver une attitude similaire en faveur d’Otto Wels quand le SPD était en tête en 1930 et tout aussi « incontournable » que le NSDAP en 1932.
            Non, l’attitude du monde capitaliste n’a pas été la même avec Hitler. Dés qu’il a été en mesure de prendre le pouvoir, même à l’arraché, les banquiers et industriels allemands n’ont pas hésité à prendre pour lui fait et cause.

            Ensuite, l’interdiction puis la répression contre non seulement les socialistes et les communistes mais aussi les centristes, les catholiques etc., procède de la mise au pas inhérente à un parti dictatorial appelé à devenir le parti unique. C’est précisément ce qu’a fait aussi le parti bolchevik, en éliminant toute contestation à la fois interne et externe.

            Le national-socialisme est donc bien une variété de socialisme, tout comme la social-démocratie ou le communisme. Arguer que le national-socialisme n’a pas le même programme que le SPD ou le KPD pour l’exclure de la famille socialiste est un non-sens total, un de plus. Le communisme avait pour ennemi principal non le NSDAP, mais le SPD durant toutes les années 20. C’est si vrai que la stratégie “classe contre classe” des communistes contre les “socio-fascistes” ou les “sociaux-traîtres” a même pu être considérée comme l’une des raisons de l’ascension du NSDAP. Ce que vous écrivez ne tient pas le route une seconde. En 1919-1920, le SPD d’Ebert a massacré plus de communistes durant la Semaine Sanglante et les semaines qui ont précédé et suivi que le NSDAP entre 1933 et 1939. Le ressentiment des communistes contre les socialistes en a été marqué au fer… rouge ! Ecrire que le SPD et le KPD ont le même programme ne manque pas de sel. Les convergences entre NSDAP et KPD (convergences idéologiques et stratégiques) sont bien plus fortes qu’entre le SPD et le KPD à cette période.

            13 mai 2016 à 14 h 47 min
          • Jaures

            Je parle de gauche, Anomalie, car la gauche dans son ensemble, toutes tendances confondues, a été la cible du NSDAP.. Je sais très bien ce que j’écris. L’appellation social-démocratie a elle même plusieurs connotations: l’extrême gauche fustige la social-démocratie alors que Marx en faisait partie. C’est effectivement toute la gauche,et non les autres partis qui se sont opposés au NSDAP.
            Contrairement à ce que vous écrivez, les centristes, représentés par le Zentrum ont voté les pleins pouvoirs à Hitler. Ils ont été objectivement ses alliés.

            Ensuite, votre raisonnement est assez effarant. Quoi, Hitler représente en novembre 1932 33% des voix, la gauche et le centre plus de 48%. Pourquoi donc les capitalistes militent pour le camp nazi ? Tout simplement comme je l’explique plus haut, parce que son programme correspond aux aspirations des grands industriels et banquiers allemands. Si ceux-ci avaient préféré la démocratie, ils auraient combattu Hitler, dénoncé ses obstructions. Après tout, il avait perdu 2 millions de voix, rien n’était perdu.
            Auraient-ils agi de même si le parti communiste avait réuni 33% des suffrages ? Se seraient-ils mis à son service pensant son accession au pouvoir inévitable ?

            Par ailleurs, vous reprenez le même argument pourtant réfuté: les bolcheviks ont éliminé les mencheviks mais après en avoir été les alliés, avoir combattu ensemble le pouvoir impérial, avoir cogéré les soviets. Les deux sont issus du même parti.
            Le NSPAD n’a jamais été l’allié des partis de gauche, il n’est pas issu de l’Internationale Socialiste, il ne se réfère à aucun théoricien socialiste.
            Le NSPAD est un parti nationaliste raciste qui s’est rallié à la droite et aux puissances capitalistes pour prendre le pouvoir et prospérer

            Mais je pense que nous avons assez échangé et il est temps de conclure.
            Ainsi pour vous, “Le national-socialisme est donc bien une variété de socialisme”.
            On peut donc être socialiste en étant porté au pouvoir par les capitalistes, en se voyant attribué les pleins pouvoirs par les partis de droite et du centre, en se référant non aux fondateurs du socialisme mais à Martin Luther et Frédéric II, sans s’allier avec les autres “variétés de socialisme” mais au contraire, en les éliminant, …
            Le 26 janvier 1932, Hitler prononce un discours devant plus de 300 dirigeants du monde industriel à qui il proclame:
            “Je me charge de la politique, à vous l’économie “.

            Bref, on peut être socialiste en parlant et agissant comme si on était d’extrême droite.
            Et vous dîtes que c’est moi qui crée la confusion ?

            13 mai 2016 à 16 h 09 min
          • Anomalie

            Bien sûr, et je le maintiens : vous créez la confusion parce que vous ne pouvez réfuter ces faits.

            1. Le socialisme national fait partie de la mouvance socialiste au même titre que la social-démocratie et le communisme.

            2. Le fait que le NSDAP se soit opposé au SPD et au KPD ne tient pas à ce que le premier et de droite et les seconds de gauche. Il ne s’agit que de l’affirmation d’un pouvoir personnel sans partage. Le KPD s’est opposé avec force au SPD : le KPD est donc de droite ? Les bolcheviks communistes ont éliminé les socialistes? Les bolcheviks sont de droite ?

            3. Les grands puissances industrielles d’Allemagne ont soutenu le NSDAP car elles savaient qu’il était immanquablement aux portes du pouvoir. Vous n’avez pu réfuter, à trois reprises, ce simple fait : l’obstruction systématique à tous les niveaux institutionnels menée par les nazis faisait que, même si la gauche était arrivée en tête aux élections, le Parlement était paralysé. La preuve : trois dissolutions successives, sur lesquelles vous êtes muets. KPD et SPD n’ont pu ni voulu s’allier pour faire pièce au NSDAP. Curieux pour des partis “amis” face au danger NSDAP !

            4. Le Zentrum a été, comme le SPD, comme le KPD, interdit. Il n’a pas été l’allié d’Hitler comme vous le prétendez. Je vous ai au contraire montré qu’il a subi le même sort. Si voter les pleins pouvoirs fait de vous “un allié” (quelle récompense pour cet allié, d’ailleurs ?), alors la SFIO fut l’alliée de Pétain puisque 90 de ses 126 votants ont choisi de confier les pleins pouvoirs au Maréchal.

            Bref, la guerre idéologique qui a ravagé l’Europe était une lutte à mort entre deux variétés de socialisme extrême, le socialisme hitlérien et le socialisme léniniste puis stalinien, qui représentent l’un et l’autre, avec leurs convergences et leurs divergences, l’aboutissement du travail de sape d’un ordre européen traditionnel fondé sur le droit. Les ralliements intellectuels, économiques et politiques au socialisme hitlérien (ralliements conservateurs et réactionnaires) comme au socialisme bolchevique (ralliements progressistes) relèvent ainsi de rapprochements contraints émanant de forces historiques trop faibles pour proposer une alternative à même de mobiliser des peuples que la folie nationaliste qui culmine avec le suicide collectif de la Grande Guerre a précipités dans un tourment totalitaire.

            13 mai 2016 à 16 h 25 min
          • Jaures

            1. “Le socialisme national fait partie de la mouvance socialiste au même titre que la social-démocratie et le communisme.” Ce n’est pas là un fait mais une affirmation arbitraire. J’y reviendrai dans ma conclusion.

            2. Le SPD et le KPD se sont opposés mais ils se réfèrent aux mêmes fondements, ont les mêmes ennemis de classe et s’opposent conjointement à la droite.
            Le NSDAP n’a pas les mêmes références, son ennemi est le juif et l’étranger et il a su s’allier à la classe possédante quand cela lui a paru opportun.
            Sur les bolcheviks et les mencheviks, relisez ce que j’ai déjà écrit.

            3. Je n’ai pas contesté le pouvoir de nuisance du NSDAP pour la bonne raison que celui-ci souhaitait en finir avec la république de Weimar. Par contre, ce que je conteste, c’est ce que vous avancez comme motivation du monde capitaliste pour s’allier à Hitler. Ce n’est pas par fatalisme, mais par intérêt tant le programme proposé par les nazis était en phase avec les aspirations des grands industriels et banquiers allemands: au Haut Comité Economique du gouvernement nazi on trouve Krupp, Thyssen, Siemens, Bosch. Une fois au pouvoir, Hitler renvoie l’ascenseur: le gouvernement nazi bloque les salaires au niveau très bas de 1932. Les travailleurs sont privés de tous leurs droits et menacés d’emprisonnement dans un camp de concentration en cas de grève.
            La liberté de changer d’employeur est limitée, et un « livret de travail » est introduit. Sans ce document, aucun travailleur ne peut être engagé…

            4. Oui ! Les socialistes qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain ont été ses alliés objectifs. Comme ceux qui ont refusé de le faire, en s’exilant préventivement ou en votant contre, ont été parmi les premiers résistants.
            Le Zentrum a voté comme un seul homme pour Hitler. Comme en France, les alliés d’un soir s’en sont sans doute mordu les doigts mais le Zentrum l’a payé par sa disparition de fait après la guerre quand la SFIO a pu relever la tête après s’être illustrée dans la résistance.

            Pour conclure (je vous laisse bien volontiers le dernier mot si vous le souhaitez) je dirai que votre assertion ne peut pas tenir.
            Si un parti s’allie avec d’autres partis de gauches avec lesquels il partage les mêmes objectifs,les mêmes références et les mêmes combats pour prendre le pouvoir, quitte a ensuite évincer ses concurrents.
            Si ce même parti s’en prend aux capitalistes, ses ennemis de classe, et s’appuie sur les syndicats pour conduire une politique en faveur des salariés.
            Vous pourrez dire qu’il appartient à la mouvance socialiste.

            Par contre, si un parti fait le contraire: s’allie avec les capitalistes, conduit une politique antisociale, se réfère à des nationalistes antisémites et se fait voter les pleins pouvoirs par les partis de droite et du centre, l’appellation socialiste n’est même plus une erreur, c’est une imposture.
            Maintenant, vous pouvez appeler une table un lavabo. Si je vous montre un meuble posé sur 4 pieds, et sur lequel une famille prend ses repas mais que vous me dîtes que, tout de même, c’est un lavabo, je n’en peux mais.

            13 mai 2016 à 17 h 52 min
          • Anomalie

            Comme dans tout bon débat, j’accepte le dernier mot, puisque j’ai un post de retard !

            Vous connaissez la phrase de Kundera : si quelqu’un vous affirme qu’il est un poisson, vous n’allez pas vous battre avec lui pour lui prouver qu’il n’a pas de nageoire. Aussi vrai que 2+2 font 5, vous pouvez relayer la mythologie militante du parti communiste, après tout chacun ses croyances, ce n’est ni plus ni moins stupide que l’eau qui se change en vin. Le problème, c’est que vous ne convaincrez que les convaincus avec ce genre d’arguties. Donc en conclusion, mettons en perspective votre construction militante et les faits.

            1. Le mythe : les industriels allemands ont fomenté un plan pour porter les nazis au pouvoir, étant séduits par leurs théories racistes. La réalité est que :
            – les grands groupes industriels ont traditionnellement soutenu le Zentrum à hauteur de 80% du financement politique, et ce jusqu’en 1933. Le reste du financement est réparti ainsi ;
            – 3% du financement pour le NSDAP, 6% pour le SPD, soit deux fois plus, et 11% pour les partis de droite. Déjà, votre mythe s’écorne. Et vous pouvez citer je ne sais quel industriel qui a dit ceci ou cela, cela ne change rien à ce fait. Je vois bien ce qui se cache sous la méthode : vous aimeriez qu’un cas isolé fasse une généralité. Les faits restent les faits.
            – ce financement au NSDAP, même de 3%, se justifie par le fait que les nazis sont aux portes du pouvoir. 4 élections en 1 an et demi, 3 dissolutions, un pays ingouvernable, des violences de rues, un climat insurrectionnel. Le NSDAP promet l’ordre. Les industriels le suivent. On est loin de la communauté de vues à laquelle vous essayez maladroitement de faire croire.

            2. Second mythe: le SPD et le KPD, de gauche, sont en lutte contre le NSDAP, de droite, lequel n’a rien à avoir avec les deux premiers. La réalité : KPD et SPD se vouent une haine féroce. Le SPD d’Ebert a massacré plus de communistes en 1918-1919 que le NSDAP entre 1933 et 1939. En 1932, milices nazies et milices communistes font manifestation commune contre le SPD lors d’une grève de cheminots. La haine de classe entre KPD et SPD, directement validée par Moscou (stratégie “classe contre classe”) laisse les mains libres au NSDAP pour dicter le jeu parlementaire. Pour le KPD, l’ennemi à abattre n’est pas le NSDAP, mais le SPD.

            3. Troisième mythe : le nazisme est d’extrême droite. La réalité : le nazisme est une forme originale, nationaliste et a-marxiste, du socialisme, sur laquelle se sont greffés des éléments propres à la culture germanique. Les racines socialistes du nazisme sont assumées et revendiquées par ceux-là mêmes qui les promeuvent, à l’instar de Goebbels. Le nazisme est un collectivisme, un totalitarisme, anti-individualiste, violemment anti-libéral et anti-capitaliste, qui a réduit le libéralisme économique à une économie administrée.

            « Nationalisme et socialisme sont deux conceptions identiques. Ce n’est que le Juif qui a réussi, en falsifiant l’idée socialiste et en la transformant en marxisme, non seulement à séparer l’idée socialiste de l’idée nationaliste, mais surtout à les présenter comme éminemment contradictoires. Et il a effectivement atteint ce but » (Hitler, 12 avril 1922, discours de Munich). Cette définition du socialisme est mot pour mot celle qu’en donnaient tous les socialistes nationaux du XIXe siècle, qu’ils soient français ou allemands.

            Je laisse le mot de la fin au grand Fadiey Lovsky, dont je vous recommande instamment la lecture : « Jules Vallès, dans Le Cri du Peuple, Henri Rochefort dans L’Intransigeant, Clovis Hugues dans ses poèmes, tant d’autres qui dorment dans la poussière des quotidiens de la fin du siècle, vulgarisaient les nouveaux thèmes de l’antisémitisme rationaliste : la supériorité des peuples aryens ; les liens intimes entre le judaïsme et le capitalisme ; la perversion de l’âme aryenne par un christianisme représenté comme l’arme de combat du judaïsme dans son effort vers la domination mondiale”.

            Le socialisme national hitlérien n’est rien de plus qu’un retour aux sources du socialisme originel, avant la main-mise du marxisme et du réformisme sur la majorité des mouvances. Le socialisme était alors national et antisémite par essence, ce qui donne tout son sens à la déclaration d’Hitler. “Oui, la noble race aryenne a été traître à son passé, à ses traditions, à ses admirables acquis religieux, philosophiques et moraux, quand elle a livré son âme au dieu sémitique, à l’étroit et implacable Jéhovah. On a autorisé les fils de ce peuple choisi, de ce « peuple de Dieu », à nous traiter en inférieurs” (Benoît Malon, directeur de la Revue socialiste).

            Mais il est vrai que, pour vous, l’apparat prime sur le fond. Le nazisme s’en est pris aux sociaux-démocrates et aux communistes, cela suffit pour affirmer qu’il n’a jamais fait partie de la famille, un peu comme un vieil oncle alcoolique dont on aurait honte, et que l’on cacherait sous la table… Ou le lavabo, à votre guise.

            13 mai 2016 à 21 h 20 min
  • druant philippe Répondre

    “oh vous savez Guy Millière c’ est toujours la fausse bonne solution”

    @QC :
    je le sais, mais c’ est toujours un plaisir de voir GM pilonner notre ennemi commun , même si je ne jette pas la pierre à Chavez / Maduro qui ont au moins tenté de changer quelque chose dans ce pays !
    Mon dégoût de la gauche ou de son reflet qui est la fausse droite porte plus sur leur démagogie sociale que sur la matière économique .

    Immigrationnisme forcené et suicidaire – encouragement au métissage – théorie de genre – adoption par des PD / gouines d’ enfants au travers du mariage pour tous – laxisme institutionnalisé d’ essence électorale – soumission à la religion du pedoprophète …

    10 mai 2016 à 14 h 43 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      je suis bien de votre avis

      on peut considérer les ” socialistes ” ( enfin ceux qui sont sincères ) comme les mathématiciens de la société humaine : ils pensent dans un monde idéal

      11 mai 2016 à 7 h 46 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    bien ! @ Jo a pondu son oeuf d’ autruche anti-millière … je n’ ai lu que la première phrase où il trouve ” curieux que ce ne soit pas les gens ” de gauche ” qui n’ ont pas le plus parlé de Chavez ” … l’ explication en est pourtant d’ une simplicité toute socialiste : ils ne vont tout de même pas se glorifier d’ un échec aussi retentissant obtenu dans un temps aussi court et dans des conditions économiques ( alors ) aussi favorables … mais Chavez a fait cependant de bonnes choses pour les plus démunis et c’ est là son bon côté … fasciste … notons aussi à sa décharge l’ hostilité de Wall-Street et celle des mafieux locaux

    10 mai 2016 à 13 h 52 min
  • Jaures Répondre

    C’est curieux que ceux qui auront parlé le plus de Chavez ne sont pas les gens de gauche mais ceux de droite, comme Millière.
    Celui-ci, à ainsi s’en prendre au défunt chef d’Etat vénézuélien, évite de se poser les vraies questions: pourquoi donc celui-ci a pris le pouvoir et pourquoi le peuple lui a-t-il renouvelé sa confiance ?
    Un peu d’histoire s’avère donc nécessaire.

    Chavez a pris le pouvoir en 1998 à la suite d’élections démocratiques. Si le pays l’a élu, c’est qu’il était en feu après des réformes économiques qui avaient ruiné le peuple, affamé une population dont le soulèvement avait été réprimé par l’armée (plusieurs centaines de morts).
    Une fois élu, Chavez a redistribué les terres et démarré un programme d’alphabétisation. Ce ne fut pas au goût de l’opposition qui fomenta un coup d’Etat qui échoua malgré le soutien des Etats-Unis qui s’étaient empressés avec l’U.E de reconnaître les putshistes.
    Après cet échec, Chavez était conforté pour de nombreuses années.

    Bref, à vouloir imposer par la force une politique hostile au peuple que l’on souhaite maintenir dans la misère et l’ignorance, on a fait le lit d’un Chavez qui a pu se laisser aller à sa dérive autoritaire.
    On a avec lui reproduit les mêmes erreurs qu’avec Cuba. A vouloir soutenir un miltaro-mafieux (Batista) qui avait fait de son île un lupanar pour les riches américains, on a permis à Castro de s’installer pour des décennies.

    La mauvaise foi de Millière est également manifeste quand il dit “Adolf Hitler et Benito Mussolini qui, l’un et l’autre, étaient socialistes.”.
    On ne sait qui a donné des cours d’histoire à Millière mais rappelons-lui quelques données factuelles.
    Hitler a été financé par un consortium de milliardaires et d’industriels parmi lesquels Fritz Thyssen dés 1923.
    Lors du scrutin pour les pleins pouvoirs du 24 mars 1933, seuls les socialistes ont voté contre, le payant de l’exil ou la prison. Les communistes avaient déjà rejoint les juifs dans les camps de concentration.
    Dans Mein Kampf, aucune allusion n’est faite aux théoriciens socialistes. Les “trois plus grands génies allemands” sont selon Hitler: Martin Luther, Frédéric II et R.Wagner.

    On le voit, dans sa haine viscéral de tout ce qui peut ressembler à la gauche, Millière se laisse aller aux pires facilités. Les lancer ainsi sur ce genre de site peut sans doute plaire à un certain public peu enclin à approfondir les slogans mais cela explique surtout pourquoi Millière, à l’automne de sa vie, doit parcourir le monde pour trouver quelques aficionados attentifs et bienveillants.

    10 mai 2016 à 13 h 12 min
  • druant philippe Répondre

    Sacré GM , il n’ en rate pas une et j’ en connais un qui va s’ étrangler en lisant l’ article .
    GM a sûrement écrit cet article avec un large sourire goguenard à l’ attention de notre “cher” Jaures

    10 mai 2016 à 12 h 14 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      oh vous savez Guy Millière c’ est toujours la fausse bonne solution

      10 mai 2016 à 13 h 55 min
  • Bistouille Poirot Répondre

    Nous reste le dernier avatar de ” la Nuit de Boue” dans laquelle nous nous enlisons sans bouger évidemment dans la crainte du nocif accélérateur des sables mouvants. mort lente quoi…

    10 mai 2016 à 11 h 18 min

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