Perspectives pour les élections de 2017

Perspectives pour les élections de 2017

La nomination de François Fillon pour représenter la droite aux prochaines élections présidentielles met dans l’embarras un certain nombre d’électeurs de droite et tout particulièrement les partisans de l’entente à droite.

Pour le premier tour, il est tentant de choisir Marine Le Pen, qui promet de lutter contre l’immigration clandestine, de mieux surveiller les frontières et de contrôler la montée de l’islam radical.

Sur ces quelques points, il est difficile de faire confiance à François Fillon qui, durant les années où il fut Premier ministre, n’a pas montré une grande efficacité pour limiter l’immigration et la progression de l’islam en France.

Par contre, son programme économique et social et ses promesses de baisse des dépenses publiques sont plus séduisants pour les électeurs de la droite libérale que le programme, socialement très à gauche, de Marine Le Pen.

Nous voilà donc devant un véritable dilemme pour le premier tour.

Il y aurait bien l’alternative Dupont-Aignan, mais au risque d’une dispersion des voix de droite et de voir un candidat socialiste se qualifier pour le deuxième tour.

Mais, attention, le duel Marine Le Pen – François Fillon au deuxième tour n’est peut-être pas aussi certain qu’on nous l’annonce.

Il pourrait être contrarié par la montée en puissance d’Emanuel Macron, dont la jeunesse, l’audace et l’ambition peuvent séduire des électeurs de la gauche non idéologue, des électeurs du centre et des Républicains.

L’obsession de Marine Le Pen à vouloir revenir à une monnaie nationale pourrait bien lui coûter sa qualification pour le deuxième tour.

Pour les élections législatives, cette fois, aucune hésitation. Je voterai pour les candidats Front national, afin de mettre fin à la représentation injuste du FN à l’Assemblée nationale.

Enfin, deux remarques au sujet des primaires et du quinquennat.

Les primaires, à droite comme à gauche, surtout lorsqu’elles sont ouvertes à l’ensemble des électeurs, me semblent créer durant près de deux mois pour chacune d’elles une agitation politique inutile.

À mon avis, le candidat d’un parti doit être choisi uniquement par les adhérents de ce parti. Et cela peut se faire simplement par correspondance. Ce procédé nous épargnerait ces émissions politiques télévisées ennuyeuses où on a l’impression que les candidats passent un examen devant un jury de journalistes – ce qui est, à la fois, scolaire et humiliant pour les postulants.

Quant au quinquennat, son adoption a été une erreur. Cinq années sont une durée trop courte pour imposer des réformes de fond et en percevoir les résultats. En plus, on sait qu’un gouvernement ne peut être réellement opérationnel qu’après les élections législatives qui suivent généralement les présidentielles.

Et puis, huit mois avant la fin du quinquennat, on entre déjà dans la campagne de l’élection présidentielle suivante et, par conséquent, le gouvernement se contente d’expédier les affaires courantes.

Un quinquennat ne représente en définitive que quatre ans de plein exercice.

Par contre, deux quinquennats sont trop longs, car il y a souvent usure du pouvoir pour le président et fatigue pour les citoyens qui souhaitent un changement.

À mon avis, la meilleure solution serait un septennat non renouvelable.

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