Regards sur le déclin français

Regards sur le déclin français

Je ne me réjouis pas du déclin de la France. Je le constate sans chercher à détourner le regard.

Je constate que ce déclin est généralisé.

Il est politique : le poids de la France à l’échelle internationale est devenu dérisoire, et tout ce qui reste à ce pays (à de rares exceptions près) est d’avoir des dirigeants qui prennent des poses arrogantes et vaines.

Sur un plan intérieur, la crédibilité du discours de gauche est en chute libre, ce que reflète la cote de popularité de François Hollande (quelques mois encore à ce rythme et elle tombera en dessous de zéro), et la crédibilité de la droite est à peine plus élevée.

Ce déclin est culturel : il y a, hélas, des décennies que la France ne compte plus guère dans la culture planétaire, et y apporte seulement des fragments d’un prêt-à-penser conformiste détrempé de socialisme rance.

Ce déclin est social : la France est rongée par une paupérisation qui touche désormais une personne sur dix, par un chômage bien plus élevé que ce qu’indiquent les statistiques officielles, par l’extension constante des zones de non-droit, le laxisme de la justice, une fiscalité de plus en plus asphyxiante qui fait fuir et dissuade ceux qui voudraient entreprendre et ne remplit plus les caisses de l’État désormais davantage que vides, alors que le nombre de ceux qui sont condamnés à tendre leur sébile devient de plus en plus élevé.

Ce déclin est économique, bien sûr, et le déclin économique est celui qui rassemble tous les autres déclins : comment une économie pourrait-elle créer de la croissance si les dirigeants politiques semblent ne rien comprendre à l’économie (la gauche) ou réagir de manière pu­sillanime (la droite) ? Comment pourrait-elle être dynamique si la culture ambiante est asthénique et a l’encéphalogramme plat ? Comment pourrait-elle sortir de l’ornière, alors que pauvreté et chômage entraînent du désespoir et de la marginalisation, que les zones de non-droit et la justice créent un contexte d’insécurité croissante (dissimulée sous les subterfuges, comme le chômage), que la fiscalité est devenue absolument contre-productive, que les déficits se creusent et que les systèmes de redistribution sont en situation de banqueroute (comme c’était prévisible depuis longtemps, puisque la phrase de Margaret Thatcher reste pertinente : il vient toujours un moment dans la redistribution où vous ne pouvez plus redistribuer l’argent des autres, parce qu’ils n’en ont plus ou l’ont mis ailleurs) ?

Je ne me réjouis pas du déclin de la France, non. Je le constate. Je le déplore. Il me consterne et il m’attriste.

Ce qui m’attriste le plus est qu’il me semble qu’il existe désormais un syndrome français. Un ensemble de maladies de l’âme, de la société et des esprits qui fait que les blocages en ce pays s’encastrent dans les blocages, que les scléroses s’ajoutent aux scléroses, et que les cécités s’ajoutent aux cécités.

Je regarde fort peu la télévision française : l’un des avantages du haut débit et des satellites est la possibilité de recevoir des chaînes du reste du monde. Quand je regarde la télévision française, il m’arrive parfois de tomber sur des discours pertinents (il y a, sur BFM Télévision, des chroniqueurs qui comprennent l’économie, la politique et le monde), mais, le plus souvent, j’hésite entre l’envie de rire et celle de pleurer.

Un certain Alexandre Jardin, ces temps derniers, tient un discours incantatoire et creux en appelant à un sursaut. Sur quelle base ? Il semble l’ignorer lui-même et penser que les incantations et les appels à l’« esprit français » suffiront. Arnaud Montebourg, qui semble ne pas en vouloir à ceux qui l’ont affublé du titre ridicule de ministre chargé du « redressement productif », s’agite au service du « made in France », déploie des « commissaires », élabore des plans et des projets. Il semble se croire en 1950. Il semble ne rien savoir de la mondialisation complexe dans laquelle nous sommes, des règles qui régissent l’ère post-industrielle et le post-capitalisme…

Pathétique. Consternant. Reste-t-il quelque chose ou quelqu’un pour sauver ce pays ? J’aimerais le penser. Il m’arrive d’en douter.

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Comments (31)

  • ozone Répondre

    “Et si vous allez aux sorties de collèges et lycées, vous verrez que les jeunes d’origine maghrébine, pour l’essentiel, sont plus enclins à porter les costumes occidentaux que ceux des pays nord-africains.”

    Comme toujours Jaurés en reste a la croute des choses
    .

    22 octobre 2013 à 22 h 24 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Si par ” costumes occidentaux ” @ Jaurès entend ( et chez les jeunes mâles uniquement ) les vêtements qui sont dits ” de marques “, certainement; mais l’habit faisant le moine ils ont également adoptés les ” réflexes ” afro-américains en vigueur à Harlem et à Los Angélès

      Voilà sans doute ce que voulait nous ” signifier ” ( comme disent les nouveaux puristes du journalisme ) @ Jaurès, toujours aussi à l’aise pour ” surfer ” l’écume des jours sociologiques !

      23 octobre 2013 à 10 h 20 min
  • France Répondre

    Certes, vous faites de belles phrases les uns et les autres.
    Personnellement, je m’intéresse plus particulièrement à la culture et aux arts. Et je voyage, et je lis les journaux étrangers.
    La France a toujours conservé le même prestige culturel dans le monde. Le bon goût est toujours français.

    Bien utiliser son iPad: cours et renseignements gratuits à Apple Opéra.

    22 octobre 2013 à 10 h 47 min
  • Guy milliere Répondre

    “Près de 10 années plus tard, alors que Millière nous joue les prolongation du discours décliniste, je constate qu’il n’a pas encore trouvé les cieux moins médiocres à sa mesure”, “il a, parmi les cieux mediocree, choisi de rester sous les notres”. Ces phrases impliquaient reponse. Je n ai pas choisi de rester en france. J ai repondu a un sens du devoir vis a vis de mes parents. Je ne pense pas non plus que mes parents ont ete mieux soignes ou plus en securite en france. J ai du gerer la situation telle qu elle etait. Des gens abandonnent leurs parents en maison de retraite, pas moi. Le dynamisme et la creation n impliquent pas de dominer le monde. Pour ce qui est du declin, il y a des pays bien plus miserables et repressifs que la frwnce, mais il y a des pays plus prosperes et plus libres, et c est ce qui m interesse. Il n y a nulle apogee en france, mais des annees de plus forte croissance, de quasi plein emploi, de liberte de parole plus grande, et des annees ou le travail de la pensee en france n etait pas tombe au niveau d indigence d aujourd hui.

    18 octobre 2013 à 19 h 23 min
    • Guy milliere Répondre

      Desole pour les fautes de frappe. J utilise un ipad.

      18 octobre 2013 à 19 h 24 min
  • eric Répondre

    pauvre France… voir le débat de certaines personnes…
    les français n’ont rien compris,,, nos politiques sont pourris ils ne pensent que élections et se mettent du pognons plein les poches..
    quand a nos émigrés, ils ne pensent qu’a piller la France et vivent a nos dépens.Peu travaille et ces gens préfèrent rester au chômage. (certains français également)
    c’est vrai que dire certaines vérités en France, on passe pour les mauvais français et des xénophobes.
    nous sommes tombés bien bas…

    18 octobre 2013 à 12 h 43 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    quinctius cincinnatus n’est que de passage à Rome ; il s’en est retourné à ses champs près de ses … esclaves

    ce texte s’adresse à @ Hans l’Alsacien

    au lieu que de disputer stérilement avec votre meilleur ennemi @ Jaurès, procurez vous le numéro 3247 du 25 Septembre de l’hebdomadaire ” L’EXPRESS ” ou bien mieux encore le livre :

    ” Syndicats,Corruption, dérives, trahisons ”

    de Roger Langlet et Jean-Luc Touly

    chez First éditions

    et offrez le au Saint-dycaliste pour la Fête de la Rose, il aura là motif à réflexion pour être l’outil rédempteur de véritables ” changements “, puisque c’est là son obsession morale

    sur ce, je vous laisse pour étudier mes partitions auprès de l’âtre

    bien amicalement ( à @ Jaurès itou ! )

    17 octobre 2013 à 22 h 18 min
  • acontresens Répondre

    La seule personne qui peut sauver la France, Marine Le Pen, ne pourra jamais gouverner même si elle est élue, car alors, l’hystérisme des gauchos sera à son comble, et les menaces existent déjà.
    Donc, bel et bien, la France est foutue, et dans 1 (2 ?) decennies, elle sera entièrement peuplée de musulmans (car les collèges étant pleins d’immigrés, ils auront grandi) qui pourront tout à loisir instaurer de force leurs coutumes, costumes et religion, les français restant là, comme ce sera les plus pauvres, se convertiront dans la foi et l’allégresse, en étant convaincus qu’ils sont dans le droit chemin, (grâce aux propagandes indécentes que l’islam est une religion de paix par les médias) les plus riches auront quitté le navire, bien entendu…

    17 octobre 2013 à 12 h 12 min
    • Jaures Répondre

      Il faudra nous expliquer comment une population de 6 millions de musulmans (dont un tiers de pratiquants) peut se multiplier par 5 ou 6 en 10 ou même 20 ans.
      Et si vous allez aux sorties de collèges et lycées, vous verrez que les jeunes d’origine maghrébine, pour l’essentiel, sont plus enclins à porter les costumes occidentaux que ceux des pays nord-africains.

      17 octobre 2013 à 13 h 03 min
      • orldiabolo Répondre

        Avec un taux de fécondité trois fois supérieur à celui des indigènes, + 200.000 importés par an, pas besoin d’une calculette pour savoir que ce sera pénible…

        18 octobre 2013 à 23 h 27 min
  • Laudance Répondre

    Dans d’autres courriers, dans d’autres blogs et sous un autre pseudo, je fais souvent allusion aux questions que je me pose au sujet de la France, trop nombreuses pour être toutes évoquées ici. Mais il en est une que je fais passer en priorité et que voici : la République telle qu’elle fonctionne aujourd’hui est-elle encore une démocratie, à supposer qu’elle l’ait un jour été vraiment ? Actuellement, en tout cas, Il y a de quoi en douter quand on la voit livrée à la dictature de ses minorités, corporations et autres groupes de pression soutenus dans leurs revendications les plus exagérées et insensées par un pouvoir déconnecté des réalités et des gens qui forment une majorité.

    A cette question je crois qu’il faut désormais répondre non, tant le socialisme ambiant cède à ses péchés qui ne sont pas mignons, dont le premier consiste à imposer sa vision, sans débat ni discussion. Et pour cela tous les moyens sont bons, de la trahison des ouvriers méprisés à la persécution des patrons vilipendés, du tyrannie syndicale à la mainmise sur les médias et l’éducation. Toujours qualifiée de française cette République marxiste n’est en réalité qu’un régime autoritaire pour les uns, ceux qui entreprennent et qui paient, et laxiste pour ses apôtres actuels et sa future clientèle électorale.

    Pourtant, bien que plus soviétique que jamais, cette République soi-disant démocratique se pose toujours en donneuse de leçons au monde entier avec un aplomb qui en dit long sur son cynisme et son hypocrisie. C’est ainsi que la police de la pensée n’arrête pas de tirer à boulets… rouges sur tous ceux qui ont l’audace d’émettre un avis différent, n’allant pas dans le sens du vent brassé par la gauche exerçant son totalitarisme intellectuel. D’Alain Delon à Marion Maréchal-Le Pen, en passant par Ivan Rioufol convoqué par l’Injustice, nombreux sont ceux qui ont déjà connu la joie d’être injuriés ou inquiétés par la meute déchaînée des commissaires politiques et aboyeurs médiatiques. En attendant d’autres pratiques ?

    17 octobre 2013 à 12 h 06 min
  • orldiabolo Répondre

    Pour une fois, je suis d’accord avec Jaures : “personne n’est capable de citer une période de référence, un apogée ou un âge d’or (…)” On a seulement l’impression à chaque génération que c’était mieux avant… Et au soir de sa vie d’historien visionnaire, Jacques Bainville -peu suspect d’être un copain de Jaures- disait aussi : “Au fond, tout a toujours très mal marché.” En revanche, le moment “où aurait commencé notre déclin” est très facile à déterminer : le 14 juillet 1789. Ce jour-là la France est le pays le plus vaste, le plus peuplé, le plus riche, le plus puissant et le plus avancé technologiquement. Depuis nous descendons inexorablement le tobogan… Ensuite Jaures tente le vieux coup : “les autres pays sont-ils en si meilleur état ?”, histoire de dire que la crise est partout et d’exonérer ses amis socialistes (de tous les partis). Ben oui, il y a des pays où ça va bien : la Suisse, la Hollande, la Suède, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande… Ah bien sûr, ces pauvres nations n’ont pas nos brillants cerveaux d’intellectuels de gauche ! Simplement des élus courageux et de bon sens.

    17 octobre 2013 à 10 h 02 min
    • Jaures Répondre

      Si l’on s’en tient à vos critères, Vozuti, la France se portait également plutôt bien de 1900 à 1914, mais cela demeure bien théorique. Car avant 1789, si la France était, je ne discuterai pas la question, un grand pays puissant et développé, quel était le sort de 90% de sa population ? Au XVIIIème siècle, bien avant la Révolution, ce sont plus d’une dizaine de famines qui ont donné lieu à des milliers de morts qui ont sévi. Et je ne parle pas des multiples conflits dont la guerre de 7 ans (1756-1763) qui fit des centaines de milliers de morts et ruina la France.
      Je doute qu’à l’époque les paysans qui représentaient 8 Français sur Dix aient simplement eût l’idée de vivre une période faste.
      Enfin, je ne veux pas reprendre le cas de chaque pays mais la plupart de ceux qui vous citez profitent de matières premières prisées (vous auriez d’ailleurs pu ajouter le Qatar ou la Norvège). Les Pays Bas ne sont guère flamboyants (8,5% de chômage, récession en 2013, 2,9% d’inflation). La Suède va mieux, c’est vrai, mais quelles conclusions définitives cette différence vous permet-elle de tirer eût égard aux différences sensibles des deux pays (démographie, Histoire,…) ?

      17 octobre 2013 à 21 h 16 min
      • orldiabolo Répondre

        Je prends la question à mon compte, car je crois que vous avez commis un lapsus interneti avec Vozuti : “Car avant 1789, si la France était (…) un grand pays puissant et développé, quel était le sort de 90% de sa population ?” La réponse est simple : un sort meilleur que ceux des Allemands, des Anglais ou des Espagnols de la même époque…
        “Je doute qu’à l’époque les paysans qui représentaient 8 Français sur 10 aient simplement eût l’idée de vivre une période faste.” Comme les révoltés de 1968, qui pourtant voyaient leur pouvoir d’achat croître régulièrement et ignoraient le chômage…
        Les famines ? Endémiques à toutes époques, mais délibérément organisées par la révolution… Les morts de guerre ? Là vous tendez vraiment les verges pour vous faire battre, parce que s’il y a une chose qui a bien permis d’envoyer à la boucherie des hommes par centaines de milliers (et provoqué le génocide vendéen), c’est bien la “levée” en masse de 1793 !…

        18 octobre 2013 à 0 h 44 min
  • John54 Répondre

    Guy Millière, je suis tombé sur le résumé de votre ouvrage “Le désastre Obama”. Sachiez que je suis d’accord à 100% avec la plupart des idées exposées.

    Obama a ruiné l’Amérique avec sa politique profondément antilibérale, et en plus de cela, il est en train de mener la planète vers la catastrophe avec sa politique d’apaisement, de dialogue et de conciliation avec les dictateurs du monde entier.

    Espérons que les futurs dirigeants américains, ceux qui prendront sa place, sauront rectifier le tir.

    17 octobre 2013 à 8 h 01 min
  • vozuti Répondre

    jaurès,lors d’une chute le moment le plus désagréable est lorsque l’on touche le sol.un abruti peut meme trouver agréable la phase qui précède, car il ne comprend pas ce qui l’attend. le crash de la france va avoir lieu,quelqu’un de sensé ne peut pas nier cela.la seule erreur de Guy milliere est de vouloir croire que l’ump a moins de responsabilité que le ps dans ce déclin.les faits prouvent le contraire,mais en france on attache plus d’importance aux paroles qu’aux faits,donc les menteurs sont toujours dédouanés de leurs fautes.

    17 octobre 2013 à 3 h 16 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures: La supercherie de Millière est de faire croire que la France serait la plus, voire la seule touchée par une crise douloureuse pour la population.

    Non ce n’est pas une supercherie, mais la triste réalité. La France est bien la seule en Europe à être dirigée par une bande d’incompétants notoires.
    Le socialisme à la française, pouah, changez donc de disque Jaures!

    16 octobre 2013 à 23 h 32 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures; Aujourd’hui, la France n’a il est vrai qu’un rôle subalterne dans l’Economie et la politique mondiale mais comment en serait-il autrement avec des pays dotés de populations bien plus importantes et de richesses naturelles sans commune mesure avec les nôtres

    La Suisse si proche a échappé à votre analyse spécieuse. Pas ou presque pas de ressources naturelles, très peu peuplée et pourtant son économie est en bon état.
    Ne revenez pas avec le leit-motiv du paradis fiscal car son rôle dans le bilan est plus que trivial.
    La France avec les ressources naturelles de la Suisse serait au niveau du Bangladesh.

    16 octobre 2013 à 23 h 28 min
    • Jaures Répondre

      Je ne parle pas de l’Economie spécifique de tel ou tel pays mais de son rôle et son influence. Je ne crois pas que la Suisse soit présente au conseil de sécurité et, si son économie se porte bien, son PIB est à peine supérieur à celui de l’Ile de France et sa population inférieure à celle de la Belgique.
      Mais je vous suivrai sur un point, la Suisse montre que ce n’est pas l’influence d’un pays sur le monde qui fait le bien-être de sa population.

      17 octobre 2013 à 10 h 30 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Je n’aime pas qu’on me suive surtout si c’est un socialiste qui me le dit.
        Vous vouliez un exemple qui contredise vos élucubrations, je vous l’avais donné.
        La fin de votre commentaire était inutile, c’est bien le signe le plus évident de votre sectarisme.

        17 octobre 2013 à 19 h 52 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures: .L’Allemagne qui semble y échapper est en sursis en raison de sa démographie catastrophique.

    Il vaut mieux avoir des autochtones qui se reproduisent moins que des aliènes qui se reproduisent comme des lapins risquant à la longue de changer le pays.
    Quand un pays de plus de 80 millions d’habitants essaie de contrôler sa densité de peuplement Jaures nous parle de sursis de catastrophe démographique
    Pour l’Allemagne c’est une chance d’offrir plus d’espace vital à chacun de ses habitants.
    Jaures ne comprendra jamais cela, pour lui il faut peupler à outrance quitte à importer toute la misère du monde.
    C’est le cas de la France qui dans quelques décennies sera méconnaissable.
    La France se porte-t’elle mieux pour cela? On peut en douter.

    16 octobre 2013 à 23 h 17 min
    • Jaures Répondre

      L’Allemagne ne contrôle rien du tout. Elle tente vainement depuis plusieurs années de rétablir sa démographie. De fait, la population allemande baisse depuis plusieurs années et doit son récent solde positif à un fort apport migratoire.
      Dans 30 ans, elle ne sera plus le pays le plus peuplé d’Europe mais le troisième derrière la France et le R.U.
      Sa population active a baissé en 10 ans de 1,5 millions, c’est bon à court terme pour le taux de chômage mais cela va provoquer des problèmes immenses dus au vieillissement de la population.

      17 octobre 2013 à 10 h 24 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Jaures dans 30 ans la France sera peut être plus peuplée que l’Allemagne mais elle sera aussi devenue un pays du tiers-monde.

        17 octobre 2013 à 19 h 45 min
  • Guy milliere Répondre

    Je deteste parler de ma vie privee. Et je deteste le fait que vous m ayez oblige a le faire.

    16 octobre 2013 à 22 h 24 min
  • MEROU Gérard Répondre

    Il serait parfaitement autiste de nier que la France décline. Sur le plan politique nous affichons des dirigeants qui ont réussi, depuis que la V République existe, à concentrer les adjectifs d’amateurs, d’incompétents. Sur le plan économique, leurs décisions n’ont fait qu’accélérer une situation mondiale grave. Sur le plan social, leur dogmatisme nous précipite tous les jours un peu plus vers l’abîme. Le nier c’est faire l’autruche, le thermomètre c’est l’opinion en chute libre, ne cherchez pas à minimiser Mr Jaures l’action désastreuse de nos politiques, elle un acteur incontournable de notre déclin.

    16 octobre 2013 à 17 h 55 min
  • Jaures Répondre

    ” Je n’attends rien : quand on est sur un navire qui sombre et où tout l’équipage ou presque semble heureux du naufrage, on regarde ce qui se passe comme une dérisoire pantomime…J’enseigne à l’université française : j’y enseignerai encore quelques années avant de partir, définitivement, vers des cieux moins médiocres” G.Millière 10 avril 2004.
    Près de 10 années plus tard, alors que Millière nous joue les prolongation du discours décliniste, je constate qu’il n’a pas encore trouvé les cieux moins médiocres à sa mesure, ses “blancs ruisseaux de Chanaan”. Pourtant, à le lire, on dirait que rien n’est pire que vivre en France.
    C’est un fait que le discours sur le déclin et la décadence sont des antiennes d’intellectuels. Chateaubriand parlait des “nombreux symptômes de la décadence”. On trouve une multitude de discours similaires soit explicites (de Maistre, Stendhal, Barres,…) soit implicites (Huysmans).
    Mais au delà des discours, personne n’est capable de citer une période de référence, un apogée ou un “âge d’or” d’où aurait commencé notre déclin.
    M Lambert dans un article précédent parlait du milieu du XVIIIème siècle pour situer le début de notre déclin oubliant qu’au delà des conquêtes et des réalisations prestigieuses, le peuple subissait famines et conflits permanents. Car dominer le monde n’a jamais correspondu à des périodes heureuses pour les peuples conquérants: la domination ne concernait qu’une minorité de privilégiés concentrant pouvoirs et richesses.
    Aujourd’hui, la France n’a il est vrai qu’un rôle subalterne dans l’Economie et la politique mondiale mais comment en serait-il autrement avec des pays dotés de populations bien plus importantes et de richesses naturelles sans commune mesure avec les nôtres. Et, de fait, les autres pays sont-ils en si meilleur état ? Qui peut aujourd’hui se prévaloir de dominer le monde ? Tous ont à leur mesure subi la crise et cumulent chômage et endettement..L’Allemagne qui semble y échapper est en sursis en raison de sa démographie catastrophique.
    La supercherie de Millière est de faire croire que la France serait la plus, voire la seule touchée par une crise douloureuse pour la population. La meilleure preuve que cela est faux est qu’il a finalement, parmi les cieux médiocres, choisi de rester sous les nôtres.

    16 octobre 2013 à 15 h 06 min
    • Guy milliere Répondre

      Je n ai pas choisi de rester en France. Mes parents etaient malades et avaient besoin de moi, ce depuis plus de dix ans. Ma mere est morte en avril. Mon pere est chez moi, avec la maladie d alzheimer, et a besoin d une presence vingt quatre heures sur vingt quatre. Je laisse de cote le reste de ce que vous ecrivez. Mais vos propos me concernant sont indecents. D autant plus indecents que j ai deja note ici ce qui concernait mes parents.

      16 octobre 2013 à 22 h 21 min
      • Guy milliere Répondre

        Je deteste parler de ma vie privee. Et je deteste le fait que vous m ayez oblige a le faire.

        17 octobre 2013 à 0 h 02 min
      • Jaures Répondre

        Mes propos n’ont rien d’indécent. Quand on tient les discours que vous tenez sur votre pays depuis bien longtemps, et je pourrai remonter bien antérieurement à 2000, il est naturel que l’on vous demande ce qui vous retient.
        J’entends bien ce que vous dîtes sur vos parents et je serai enclin à vous suivre car, quand la crise a éclaté, j’ai été plutôt rassuré que mes propres parents habitent en France, sous ces “horizons médiocres” où ils ont pu profiter de leur retraite d’ouvriers quand, ailleurs, les pensions baissaient de plus de 30% en moyenne (Etats-Unis, Royaume Uni, Irlande) et que les septuagénaires devaient reprendre un job pour subsister.
        Quand on a parmi ses proches des personnes fragiles, il vaut sans doute mieux les savoir là où elles seront les plus en sécurité.

        17 octobre 2013 à 10 h 12 min
        • Guy milliere Répondre

          Je n ai aucunement voulu dire que mes parents ont ete plus en securite en france. Ils n ont jamais pris l avion de leur vie. Et les emmener ou que ce soit alors qu ils avaient des problemes cardiaques graves aurait ete criminel de ma part. Vous avez l art de deformer tout ce qu on vous dit. Et vous faites preuve d un manque remarquable de delicatesse et de sensibilite humaine. Mais c est aussi ce manque qui vous caracterise quand vous vous refusez a voir le declin francais, enclenche effectivement depuis plus d une decennie, et quand vous passez si aisement sur la montee du chomage et de la pauvrete en france.

          17 octobre 2013 à 14 h 32 min
          • Jaures

            Je ne vois pas où j’ai manqué de délicatesse. Vous ne m’êtes en rien redevable et personne, moi moins qu’un autre, ne vous a demandé de parler de vos proches.
            Je préfère justement que nous en revenions au fonds du débat. Je ne nie aucunement la pauvreté et le chômage. Chaque jour je les dénonce. Mais ce n’est là en rien la marque d’un déclin sauf à prétendre qu’il y eut une époque bénie où n’existait en France ni chômage, ni pauvreté. Comme je l’ai maintes fois écrit, pour qu’il y ait déclin, il faut qu’il y ait eu apogée, or je suis bien en mal de trouver dans notre Histoire ce moment privilégié. Il y eût certes des moments où la France dominait le monde, au moins en partie, mais cela ne profitait qu’à quelques privilégiés quand la masse du peuple pleurait sa faim.
            La notion de déclin est un marronnier d’intellectuels et si la France est en déclin, quel pays peut se vanter aujourd’hui de dominer le monde ?

            17 octobre 2013 à 23 h 05 min

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