Supplique pour une journée sans nouvelle taxe

Supplique pour une journée sans nouvelle taxe

Cette prière, cette supplique, des contribuables a peu de chance d’être entendue de nos dirigeants. Dommage, nous aurions dit alors comme Beaumarchais: « un grand nous fait assez de bien quand il ne nous fait pas de mal. » (1)

La crise n’est pas une justification aux impôts nouveaux, aux taxes vétilleuses comme la taxe carbone et (merci le Sénat) la taxe de 0,25 % du chiffre d’affaires des fabricants de produits de beauté (2). Elle ne justifie pas davantage les suppressions de ce qu’ils appellent des avantages ou des niches fiscales, ni la multiplication des réglementations fiscales et leur complexité.

Elle ne justifie pas… car la gabegie ordinaire persiste. La crise n’a pas conduit nos dirigeants à la réduction de la dépense publique et des dépenses de prestige qui consacrent leur ego. Sont toujours aussi coûteux qu’inutiles les multiples conciles à Bruxelles, à Copenhague, au Caire, à Paris, les raouts à 2 millions d’euros à New-York, les utopies telles que l’Union pour la Méditerranée, les dons de toute nature pour permettre à des pays, que l’on croit amis, de payer leurs fonctionnaires et leurs dépenses courantes, participant ainsi indirectement à l’armement de leurs milices. Non la crise n’interdit rien à ceux qui nous gouvernent !

Le contribuable nous pardonnera une mise en abyme (qui n’est qu’apparente). Depuis quelques jours revient l’idée d’accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales. Une telle mesure augmentera obligatoirement les dépenses de fonctionnement de ces collectivités qui, pour s’assurer d’une clientèle électorale, subventionneront plus largement qu’elles ne le font aujourd’hui (3), les associations se réclamant de ce collège et de leur pays d’origine. En ce qui concerne ces pays, le récent article L 1115 du code général des collectivités territoriales est déjà sollicité à cet effet, mais ces dernières ne subissent pas encore une pression aussi intense que celle à laquelle elles seront soumises dans le cas de la création d’un nouvel achalandage.

Cette dernière initiative est-elle celle d’un ministre trop bavard ? Nous avons trop de considération pour la fonction, et nous avons été suffisamment avertis, avec la taxe carbone, de l’entêtement de nos élites, pour croire qu’elle sera sans suite.

« Le bon berger tond ses moutons mais ne les écorche pas » (4). Que nos gouvernants fassent leur miel de ce conseil !

Gabriel Lévy,

de l’Association des Contribuables d’Aubagne

  1. Beaumarchais : « Le barbier de Séville ».

  2. Site Tocqueville Magazine du 11 janvier 2010.

  3. Site : Observatoire des subventions aux associations.

  4. L’empereur Tibère. In « Histoire ». Mallet et Isaac, Hachette.

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Comments (1)

  • LMDM Répondre

    Dans un Pays, qui n’est plus rien de commun avec la "Doulce France", où sévissent plus d’impôts que de jours dans l’année, cette "supplique" pour un jour sans nouvel impôt s’impose légitimement !

    21 janvier 2010 à 13 h 18 min

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