Vive la délation et mort aux riches !

Vive la délation et mort aux riches !

Dans ses éditions des 10 et 11 février, le « Monde », grand quotidien du soir d’orientation socialiste, s’est déchaîné contre les évadés fiscaux, en citant de multiples noms de titulaires de comptes en Suisse dénoncés par un certain Falciani, employé à la Hong Kong Shanghaï Bank à Genève. À tel point que Pierre Bergé, président du conseil de surveillance du journal, pourtant très à gauche et très à l’aise, a déclaré réprouver ces méthodes : « Je ne veux pas comparer ce qui s’est passé à des époques passées, mais quand même, la délation, c’est la délation. » C’est-à-dire la manifestation de la bassesse, de la haine et de l’envie.

L’auteur de cette délation est donc le nommé Hervé Falciani, franco-italien qui, avant de trouver un emploi en Suisse, avait été croupier de casino entre 1992 et 2000, sous le pseudonyme de Ruben Al Chidiack. Après diverses aventures et démarches au Liban et en Espagne, dont on peut trouver tous les détails sur internet, cet employé de la HSBC fit affaire avec l’administration fiscale française. Il est actuellement en France sous haute protection et, paraît-il, rémunéré.

Mais la justice suisse ne l’entend pas de cette oreille et n’accepte pas la manière dont la justice et le fisc français se sont approprié ces données. Elle a donc demandé l’extradition du personnage qui a remis aux autorités françaises une liste volée de 8 993 clients de la banque, dont les noms ont été publiés par la presse. C’est ainsi qu’on apprend qu’un certain Elmaleh est un évadé fiscal, qui s’est finalement établi en Israël.

Mais on a le choix, car, en dehors des Français, on cite toutes sortes d’étrangers, dont des Saoudiens, qui ont des comptes en Suisse, ainsi que des diamantaires d’Anvers. Fort bien, mais qu’est-ce que cela peut bien nous faire que des Saoudiens et autres milliardaires étrangers aient des comptes en Suisse ? Leurs affaires ne sont pas les nôtres. Pourquoi empoisonner le lecteur avec cette cuisine délatrice ?

On sait bien qu’il faut payer ses impôts : ceux-ci résultent d’un contrat entre le citoyen et l’État, ce dernier étant payé pour assurer ses fonctions – en premier lieu la sécurité (n’insistons pas…). Mais, de grâce, ne jetons pas dans le but de nuire en pâture tous ces noms, mêlés à ceux de trafiquants d’armes ou de drogue !

Parmi d’autres, je citerai le cas de Mme Arlette Ricci, 73 ans, psychanalyste et petite fille de la grande couturière Nina Ricci. Elle est poursuivie par le parquet financier qui demande à son encontre quatre ans de prison, 13 millions d’euros d’amende et la confiscation de deux de ses immeubles, alors qu’à l’époque de Nina Ricci, rien ne s’opposait à ce qu’un Français place sa fortune à l’étranger.

Tout cela, en réalité, procède d’un état d’esprit officiel illustré par la loi du 30 décembre 2009 qui a créé la procédure de « déclaration de soupçon » autorisant l’administration fiscale à transmettre ses doutes à la justice qui utilisera alors toutes sortes de moyens pour s’informer – et d’abord les écoutes téléphoniques. Le comble est que les avocats eux-mêmes sont tenus d’informer la police s’ils ont des doutes sur la vertu de leur client !

On revient ainsi à la loi du 17 septembre 1793 par laquelle la Convention a précisé ce qu’était un « suspect », c’est-à-dire un citoyen coupable par sa conduite ou ses propos d’être un ennemi de la « liberté révolutionnaire », d’être un noble ou un parent d’émigré, et qu’il devait être puni de mort.

Cette loi est à l’origine de la Terreur qui a fait 300 000 victimes, arrêtées, torturées, brûlées vives dans les églises, noyées, guillotinées…

Par ces moyens que je viens de citer, totalement contraires aux « droits de l’homme », le gouvernement socialiste espère récupérer 1,5 milliard d’euros. Bravo ! Mais voici qu’au moment même où on apprend cette bonne nouvelle, la presse fait connaître que les parlementaires se sont partagé la « réserve parlementaire », soit plus d’un milliard d’euros de 2006 à 2012. Le « Monde », décidément très délateur, a publié la liste nominative de plusieurs d’entre eux.

Pour ma part, je me garderai bien de reproduire ces noms, car je réprouve la délation, une forme d’agression. Je me limiterai à indiquer le montant de l’enveloppe que se sont dernièrement offerte nos parlementaires : 555 000 € pour le premier d’entre eux, avec un reversement de ces confortables montants, non pas à la congrégation des petites sœurs des pauvres, mais à la clientèle électorale, par exemple l’association des joueurs de pétanque. Votez pour moi !

La vérité est que tout ce cirque détestable est dû à une fiscalité confiscatoire qui devient insupportable, à tel point que 15 milliards de « recettes », c’est-à-dire d’impôts, ne sont pas rentrés dans les caisses de l’État en 2014.

Pour la même raison – un impôt excessif –, le montant de la fraude à la TVA, selon la commission européenne, s’élèverait à 25 milliards d’euros (10 seulement, dit Bercy…). Tout cela fait que le travail quotidien de 100 000 fonctionnaires de l’administration fiscale contribue, en réalité, à la faiblesse de l’économie française. 6 millions de demandeurs d’emploi, 6,3 millions de foyers gagnant entre 0,3 et 1,3 SMIC et 3 millions de mal logés, plus des dizaines de milliers de SDF, alors que la politique du logement coûte 46 milliards d’euros au contribuable chaque année !

C’est ce que vient de souligner la très sérieuse cour des comptes, qui ne croit pas à une baisse du déficit en 2015 et dont les commentaires soulignent l’incurie du gouvernement socialiste qui s’approprie 57 % de la richesse nationale par 360 impôts et taxes dont 103 créés par Hollande.

La dépense publique française est de 40 mil­liards d’euros par an supérieure à la moyenne européenne et notre pays compte 60 000 faillites d’entreprises et 554 000 chômeurs supplémentaires depuis l’élection de François Hol­lande, aujourd’hui en pleine campagne électorale pour 2017.

Il n’y a que cela qui compte : se faire élire et réélire.

Afin de se donner une stature internationale et de masquer ses échecs, il multiplie les voyages à travers le monde. Dernièrement aux Phi­lippines, il a promis de mettre fin au dérèglement climatique et de diminuer la vitesse du vent. Il était pour cela accompagné de deux actrices, dont, pour ma part, je n’avais jamais entendu parler. L’une d’elles s’était distinguée en se faisant photographier entièrement nue en compagnie d’un crabe…

Tout cela n’est que le début. Sur sa lancée aérienne, le président s’envolera pour la Chine en avril, puis à Cuba, un peu plus tard en Afrique australe, dans l’airbus présidentiel luxueusement aménagé par Sarkozy. C’est l’Air Sarko One. On ne sait pas encore quelle actrice l’accompagnera…

Christian Lambert

 

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Comments (25)

  • Claude Roland Répondre

    Ne cherchez pas, tout cela découle de la véritable devise des Français : “Hypocrisie, JALOUSIE, Mauvaise foi”.
    Et cette devise morbide est encore ainsi confirmée.

    17 mars 2015 à 10 h 08 min
  • euréka Répondre

    Jaurès dit
    “moins d’écoles maternelles et crèches c’est accepter une chute de la natalité et le vieillissement de la population”

    Et alors ? Je conchie un système social qui finance la surnatalité des ventres africains.
    http://euro-jihad.com/blog/?p=29253

    16 mars 2015 à 12 h 22 min
    • Jaures Répondre

      Vous avez raison, euréka, brulons nos crèches et écoles des fois qu’elles pourraient profiter à des enfants africains !
      Nous devrions tous nous tirer une balle dans la tête. Ils seraient bien embêtés sans nous, les Africains ! Ce serait un bon coup à leur jouer !

      16 mars 2015 à 13 h 34 min
  • euréka Répondre

    @ goutio

    “Vous savez que payer pour la protection de l’état revient à demander une protection à…par exemple…LA MAFIA qui se fait payer elle aussi. Elle aurait plus d’efficacité me dite-on. Par contre elle protège bien la victime qui paye et non l’agresseur avec l’argent de la victime.”

    ah ah ah génial ! Un constat imparable. C’est si réaliste.
    la mafia étatique parasitosocialiste nous enfume et nous entube depuis plus de 50 ans. Rackett mafieux de tous les jours.Quand je pense à un machin inutile comme le Conseil Economique et Social où certains parasites prospèrent,
    La mafia protège bien ceux qui paient et non les agresseurs..Mais chez les soocialos tout est cul par dessus tête, inversion des valeurs.

    16 mars 2015 à 11 h 24 min
    • Jaures Répondre

      La Mafia ne protège pas: elle cesse de persécuter ceux qui payent.
      Et je ne suis pas sûr que les mafieux soient élus au suffrage universel.
      La haine généralisée qui vous habite vous amène perdre tout sens commun.

      16 mars 2015 à 13 h 37 min
  • BRENUS Répondre

    Si vous recherchez une porte de sortie face aux pilleurs socialos (hors la fraude naturellement), inspirez vous du récit de l’excellent bouquin d’Ayn Rand : “la grève”. Bien que très romancée, la formule de contre attaque contre les parasites et les pillards est radicale et les laissent sur le cul.

    15 mars 2015 à 10 h 16 min
  • Raoul Villain Répondre

    On pourrait multiplier vos « cas marginaux ».
    F.Philippot est ancien fonctionnaire (et fils de fonctionnaire). Pascal Salin chantre du libéralisme est fonctionnaire.
    Dupont-Aignant est énarque…

    Et Jaurès est faignéant, cas très répandu dans la “syndicrassie”: SNCF, Ex SNCM, NMPP, Dockers… planqués, permanents numériques etc…

    Son incompétence sur la forme n’a d’égale que son indigence sur le fond.

    A BAS LE COLLECTIVISME, LA PREDATION ROSE, A BAS LA LACHETE. VIVE LA LIBERTE.

    Une pensée pour Zoé Shepard mise à pied pour avoir dénoncé publiquement certaines évidences.

    14 mars 2015 à 18 h 33 min
    • Jaures Répondre

      “Et Jaurès est faignéant,.
      Qui juge ici la “compétence sur la forme.” ?

      14 mars 2015 à 22 h 13 min
  • euréka Répondre

    Si la fiscalité française n’était pas aussi abusive, il y aurait beaucoup moins de fraudeurs.

    Néanmoins il est vrai qu’Il y a une sacrée pagaille dans notre pays et de l’ordre à remettre. Exemple des grosses entreprises du Cac40 qui ne paient pas leurs impôts en France parce qu’elles font leurs bénéfices à l’étranger, et qui dans le même temps perçoivent des subventions..
    Et d’autres aberrations du même type.comme délocaliser son siège social à l’étranger pour échapper à l’impôt

    Et je ne parle même pas du parasitisme décomplexé de la caste des fonctionnaires. C’est une honte. Ils s’approprient l’essentiel des richesses produites.
    Mettre fin à cette caste de profiteurs, devrait être le but prioritaire de tous les patriotes. Avant même de penser à juguler l’invasion migratoire, les deux fléaux étant corrélés..

    On ne peut qu’être d’accord avec Mr Lambert sur la gestion scandaleuse du pays qui a cours.
    Et des évènements très très graves finiront par la destruction pure et simple de la gueuse.
    Moi en tout cas, je n’aurai pas d’état d’âme, si je peux aider de quelque façon que ce soit, pour en finir avec ce régime inique de spoliation étatique…

    12 mars 2015 à 11 h 26 min
    • Jaures Répondre

      L’erreur serait de penser que seules les entreprises françaises fraudent. Cette pratique est mondiale et le taux d’imposition n’a guère à y voir puisque même des pays au taux très bas, comme le Royaume Uni, sont touchés.
      C’est qu’un fraudeur ne cherche pas à moins payer mais à ne rien payer du tout.

      Je ne comprends pas cette haine des fonctionnaires. Pour être fonctionnaire il faut être lauréat d’un concours. Ceux-ci correspondent à des ouvertures de postes.
      Si vous estimez qu’il y a trop de fonctionnaires, il ne faut pas en vouloir à ceux-ci mais à ceux qui créent des postes.
      Et il y a toujours cette ambiguïté avec les fonctionnaires: il y en a trop mais dés qu’on en a besoin il n’y a jamais assez de policiers, de profs, d’infirmières, d’inspecteurs du permis de conduire, de juges, de soldats,…

      12 mars 2015 à 11 h 53 min
      • euréka Répondre

        Jojo l’incruste, les fonctionnaires usent et abusent de leurs petits privilèges et nagent allègrement dans un conflit .d’intérêt permanent en votant comme il faut..
        Ils sont autant à blamer que ceux qui crèent les postes juste pour maquiller les chiffres du chômage.

        Les fonctionnaires (je parle de ceux qui sont inutiles) sont les complices du système spoliateur actuel.
        Et ce système est tellement verrouillé, que seule une troïka pourra démanteler cette nomenkltura de parasites.

        Quant à toutes les sangsues qui végètent dans les comités théodules, observatoires, conseils fourre-tout, en se faisnt rémunérer par les contribuables, un peuple qui se respecte exigerait leur démission et le remboursement de tous les avantages acquis.

        12 mars 2015 à 16 h 00 min
        • Jaures Répondre

          Dîtes-vous que rien que le fait de participer à un concours de la fonction publique est un acte indigne, immoral ?
          On peut être fonctionnaire et de droite, voyez Guy Millière.
          Le considérez-vous comme “un complice du système spoliateur” ?

          13 mars 2015 à 11 h 51 min
          • euréka

            ils votent tous UMPS, donc à la solde du pouvoir en place.

            Quant à Millière il serait plutôt un cs marginal au sein de la fonction publique, aussi marginal qu’un certain Asselineau bien persécuté et mis sur la touche, ou qu’un
            Le Gallou qui veille bien (avec les autres potes de son think tank que je connais bien) à rester dans les clous..

            Les élites de notre pays sont majoritairement des fonctionnaires issus du monde politique ou de l’EN.
            Et les énarques qui trustent toutes les bonne s places à la tête des grosses entreprises françaises le sont aussi ou l’ont été. Bien sûr, en sortant des grandes écoles comme
            Mines, X, ou Ena, ils sont tous fonctionnaires à un moment ou à un autre.

            13 mars 2015 à 16 h 52 min
          • Jaures

            On pourrait multiplier vos “cas marginaux”.
            F.Philippot est ancien fonctionnaire (et fils de fonctionnaire). Pascal Salin chantre du libéralisme est fonctionnaire.
            Dupont-Aignant est énarque…

            13 mars 2015 à 18 h 58 min
      • goufio Répondre

        Si j’ai bien lu et compris, l’élite est issue des fonctionnaires et sans eux nous les entrepreneurs nous n’existerions pas.

        14 mars 2015 à 9 h 31 min
        • euréka Répondre

          pourtant vous êtes les seuls à produire de la valeur dans ce fichu pays soviétoïde.
          A l’étranger, la réputation des Français est détestable.
          Ils sont victimes de préjugés tenaces, comme procéduriers, fainéants, hableurs et incompétents, jusqu’à ce qu’ils fassent leur preuve.
          Nous devons cette mauvaise réputation à l’hyper fonctionnarisation de notre société et à notre énivrement bureaucratique inexplicable.

          16 mars 2015 à 11 h 33 min
          • euréka

            et vous avez raison, sans les bureaucrates vous les entrepreneurs vous n’existeriez pas car vous dépendez des grosses entreprises qui, elles, dépendent des grands corps d’état : combien de carnets de commandes de pme dépendent de Dassaut, Airbus, Zodiac, BTP etc ?

            16 mars 2015 à 11 h 38 min
  • goufio Répondre

    Le vol est défini dans quel sens? Est-ce celui qui est floué ou celui qui veut l’argent de l’autre?
    Je gagne mon argent, tu gagnes ton argent. Qu’est-ce que je te dois ? Qu’est-ce que tu me dois? Et pourquoi ?
    Lorsqu’il n’y aura plus de paradis fiscaux, y aura t-il un enfer fiscal universel ? Serait-ce 1984 à l’horizon ?
    Réfléchissons sur le nombre et montant des prélèvements en France, car ailleurs c’est moins (sauf au Danemark). Je travaille, je paie environ autant de charges sociales que mon salaire net, ensuite je paie un impôt sur ce salaire net dont la tranche marginale évolue de 14 à 45 % (plus 3 ou 5 % si le revenu par part dépasse 250 ou 500 000 euros) ensuite je consomme avec des TVA de 2 à 20 % je rempli mon réservoir de carburant avec des taxes d’environ 75 %, je place si je peux un peu d’épargne qui est taxée à deux niveaux 15,50 % de PS (l’acronyme tombe bien) puis dans la tranche marginale de 14 à 45 % et plus si affinité, je paie aussi 20 % de TVA sur l’immeuble neuf que je peux, peut-être, acheter pour me loger et des droits de mutation d’environ 5,20 %, je paierai ensuite des TVA sur les diverses assurances habitation, la taxe foncière et la taxe d’habitation, ensuite peut-être si je fais parti des riches (au delà d’1,3 millions d’euros, il y en a environ 300 000 en France sur 65 millions d’habitants, soit 0,46 % c’est encore trop, entends-je!!!). Il y a aussi l’impôt ultime sur la mort entre 20 et 45 %. M Piketty serait plutôt favorable à un taux de 100 %, ce qui serait pratique, en une génération … de morts, l’état posséderait tout et devinez… nous serions dans un pays communiste, mais cela on ne le veut pas, comment ça ? Puisque nous laissons tout faire à l’état prédateur qui s’occupe de toute notre vie avec la compétence que l’on peut lui reconnaître depuis 40 ans (depuis que j’ai l’âge de raison, là je commence à en douter).
    L’état prédateur qui utilise la violence de la loi pour justifier un impôt inique pour son standing et son maintien aux »affaires », je vous laisse donner une définition aux affaires en question. (voir le site du député PS René Dosière sur les dépenses républicaines démocratiques de ceux qui ne sont pas enrichis avec l’argent public, soit plus de 6 millions d’euros par an pour les deux présidents de la république en retraite et 2,2 millions pour N Sarkozy). On entend dire par Marianne que M Hollande partirait en retraite avec 36 000 euros par mois plus tous les avantages dus au président (très au-delà donc des 2 millions d’euros par an), M Ayrault le grand pourfendeur de la justice fiscale et sociale partirait quant à lui avec 18 000 euros pas mois. Mais de qu’elle fortune accumulée devrais-je disposer moi-même pour cela ? Je calcule au taux de l’Agence France Trésor sur le dernier emprunt d’état OAT 10 ans (échéance 25/05/2025) au taux actuariel de 0,67 %, soit la somme accumulée de 32 238 800 euros sur laquelle j’aurais dû payer les impôt sur la fortune chaque année (à partir de 10 millions d’euros le taux d’imposition est de 1,50 %) vous aurez noté que le taux de l’impôt est de 1,5 % et le taux d’intérêt servi par l’état pour mon épargne est de 0,67 % donc je perd 0,83 % par an, avant l’inflation ! Et je n’ai pas pu vivre de mes intérêts. Certains pensent que je ne paierais pas assez d’impôts à ce niveau de fortune. Mais je me comparais avec un élu qui lui n’a pas l’ISF à payer, n’a pas eu à épargner toute sa vie pour se constituer un capital de 32 millions (sur 40 ans cela représente une épargne mensuelle de 43 896 euros au taux de capitalisation de 2 % (si je calcule au taux actuel de 0,67 %, c’est 58 584 euros par mois qu’il faudrait épargner sans compter les impôts sur la fortune qui deviennent rapidement spoliateurs ou démobilisateurs). Je me rends bien compte et vous ?

    http://renedosiere.over-blog.com/ sur la réserve parlementaire
    http://renedosiere.over-blog.com/article-tres-chers-anciens-presidents-de-la-republique-125445006.html

    12 mars 2015 à 9 h 07 min
    • Jaures Répondre

      Goufio, croyez-vous qu’il est agréable pour quiconque de payer des taxes et des impôts ?
      Les cotisations et impôts correspondent à un choix de société. J’ai déjà expliqué ici qu’il serait aisé de baisser les impôts et les taxes.
      Pour les impôts, alignons-nous d’emblée sur l’Allemagne: supprimons l’école maternelle (20 milliards) et la dissuasion nucléaire (7 milliards). Baissons la DGF des collectivités locales (10 milliards). Et voilà déjà l’équivalent de 50% de l’impôt sur le revenu récupéré !
      La vie des Français sera-t-elle améliorée pour autant ?

      On peut faire de même avec les cotisations sociales. Il suffit de faire comme les Etats-Unis où l’essentiel de la sécurité sociale est privée. Les cotisations sont très faibles mais si vous devez souscrire une assurance privée c’est extrêmement complexe et onéreux.
      De fait, les Etats-Unis consacrent 17,9% de leur PIB à la santé pour 10% en moyenne en Europe,11,7% en France (chiffres banque mondiale). Sont-ils mieux soignés ? La population est-elle mieux couverte ?

      Les taxes et cotisations correspondent à des prestations. On peut critiquer celles-ci en demander une meilleure gestion mais de toute façon, si vous voulez garder ces prestations il vous faudra payer.

      Certains disent “mais c’est mon choix ! Si je veux prendre tous les risques, c’est ma liberté !”
      Sauf que la collectivité ne vous laissera pas crever. Si vous avez un cancer, vous serez soigné. Il n’est pas à mon sens insupportable que, puisque la collectivité a un devoir envers vous (vous soigner, instruire vos enfants, assurer la sécurité du pays,…), vous ayez envers la société un devoir de responsabilité.
      Après, le niveau est tout à fait discutable: c’est le débat politique. Mais il ne faut pas laisser croire qu’un système quel qu’il soit pourra fournir des prestations sûres et élevées pour des cotisations modiques.

      12 mars 2015 à 13 h 00 min
      • goufio Répondre

        Vous avez un strabisme fâcheux pro-étatique. Sans fonctionnaire point de salut. N’avez-vous envisagé d’autres solutions. Vous savez que payer pour la protection de l’état revient à demander une protection à…par exemple…la maffia qui se fait payer elle aussi. Elle aurait plus d’efficacité me dite-on. Par contre elle protège bien la victime qui paye et non l’agresseur avec l’argent de la victime.
        Vous évoquer régulièrement les services publics comme l’instruction (l’éducation devant revenir à la famille), la santé (vous devriez savoir qu’il n’y a qu’en France que l’on se fait soigner (peut-être parce que nous l’avons l’unique privilège d’être malade qu’en France, il est bien connu que las autres pays ont un système de santé déplorable comparé au nôtre. Alors vous allez parler de gratuité ou presque, enfin de moins en moins…, mais comment pouvez-vous affirmer cela puisqu’il est pratiquement impossible d’en chiffrer le coût réel pour la collectivité et de le comparer avec un système privé, de plus les hôpitaux ont contracté une dette et comme les fonctionnaires en charges de celle-ci sont d’excellent gestionnaires respectueux de l’argent public, ils ont contracté des emprunts qu’ils qualifient de « toxiques » parce qu’ils n’auraient pas lu les conditions générales des prêts –sachez que je les ai lu et qu’elles sont parfaitement compréhensibles, surtout pour un cadre public administratif dont le titre est directeur financier, directeur juridique…-La dette à moyen et long terme des établissements publics de santé (EPS) a triplé en dix ans, pour atteindre 29,3 Md€ à la fin 2012, soit 1,4 % du PIB. http://www.assemblee-nationale.fr/14/budget/mecss/rapport_cdc_eps.pdf). Se faire soigner à crédit est-ce mieux que de payer soit même ses cotisations et se rendre compte du prix payer. Ce système individuel n’excluant pas l’aide au plus démuni.
        Vous auriez pu citer l’interdiction pour tout gouvernement d’emprunter ainsi nous n’aurions pas une dette de 2 068 milliards d’euros avec une charge annuelle oscillant entre 42 et 50 milliards et une réelle économie de 42 à 50 milliards qui n’aurait eu aucun impact sur les services publics, dont acte. Surtout que cette dette n’a été que dépense électoraliste, j’ai bien dit dépense et non investissement. Et ce n’est pas à l’état de faire des investissements, mais vous me trouverez des exemples qui vous conviennent, réfléchissez bien si ceux-ci ne pourraient pas être réalisés par le secteur privé.
        La DGF des communes comprend :
        La dotation forfaitaire des communes
        La dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU)
        La dotation de solidarité rurale (DSR)
        La dotation nationale de péréquation (DNP) et pour 13,56 milliards. Ne pourrait-on pas se poser la question à l’envers. Cette situation existerait-elle s’il elle n’avait pas été construite par nos élus ?
        En global, à chaque fois que l’élu, l’état crée un dispositif, il lui faut le personnel pour l’exécuter appelé fonctionnaire. Ce personnel non obligatoire accroît d’autant le prix de revient et en bon gestionnaire l’état, la collectivité locale responsable devrait se poser la question de son coût d’exécution par rapport à son prix de marché.
        Il en est de même du nombre d’élus par exemple, la France compte je crois 618 384 élus pour une population de 66 300 000 d’habitants soit 1 élus pour 107 habitants (adultes, petits et anciens), est-ce bien raisonnable ?
        http://renedosiere.over-blog.com/article-les-indemnites-des-elus-locaux-en-2011-115137442.html
        http://www.ifrap.org/etat-et-collectivites/nombre-delus-lautre-mille-feuille-francais
        Le nombre de fonctionnaires atteint 5,4 millions d’agents fin 2011 (vous noterez que notre excellente administration ne connaît que le nombre de 2011 soit un recul de 3 ou 4 ans ???), la fonction publique est composée de trois versants (État, territoriale et hospitalière), qui ensemble, emploient, hors contrats aidés, soit un salarié sur cinq. La fonction publique de l’État compte 2,4 millions d’agents (44,2 %), la fonction publique territoriale 1,9 million (34,7 %) et la publique hospitalière 1,1 million (21,2 %). Vous aurez noté qu’il y a 1 fonctionnaire pour 5 salariés non fonctionnaires, il faut bien qu’il trouve un déploiement de paperasserie pour justifier de son utilité, à la charge de l’emploi non fonctionnaire et donc de son temps de productivité. Le problème est là. Pourrait-on faire aussi bien avec moins, dans un premier temps ? La réponse est oui. Il ne s’agit pas de répondre d’un simplisme, alors il n’y a qu’à licencier 1 ou 2 millions de fonctionnaires. Mais vu l’excellence que vous prêtez à la fonction publique pourquoi autant, pourquoi nous a t’on obligé à avoir autant ? A t’on calculé le nombre optimal ? La nature de chaque poste et son utilité et enfin son coût ? Se pose maintenant la question comment diminuer car cela est impératif sauf d’aller dans le mur ? Ne pas remplacer les emplois identifiés comme non essentiels et ne pas les remplacer à 100 % lors de départs en retraite. Nous sommes dans une période exceptionnelle due au papy boom. Ne ratons pas cette fenêtre de tir. http://www.fonction-publique.gouv.fr/fonction-publique/fonction-publique-france-2
        « En France, en 2010, un agent de la fonction publiquede l’État perçoit un salaire brut en équivalent-temps plein de 2 934 euros par mois en moyenne. Déduction faite des prélèvements sociaux, le salaire net moyen s’établit à 2 459 euros par mois » http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T13F052
        J’en déduit que 1 000 000 de fonctionnaires en moins à moyen terme cela représente 2,9 milliards par mois ou encore 35,2 milliards par an, ajoutées de l’économie des retraites futures non provisionnées de26,4 milliards par an. On Peut dès à présent se poser la question pourquoi les élus ont-ils laissés ou organisé cela ? Mais en réalité l’état et ses collectivités efficaces devraient supprimer à terme 2 millions d’agents soit une économie à long terme de 123 milliards par an. Merci l’informatique, le numérique et peut-être aussi la robolution.
        Reconnaissons l’efficacité de la publication des chiffres avec 2 à 4 ans de retard ? Qu’elle entreprise privée pourrait se permettre cela en n’omettant pas l’exigence des ces administrations sur les cotisations assises sur des chiffres précis mensuelles, trimestrielles et annuelles sous peine de pénalités. Quel monde décidément à l’envers !!!

        Les retraites des fonctionnaires et les retraites des élus que je n’aborde pas volontairement puisqu’elles dérogent à la répartition (budget général et capitalisation pour éviter une polémique probable)

        J’ai été long mais comment aborder des problématiques de cette importance sans s’étendre avec des réferences indiscutables

        14 mars 2015 à 10 h 38 min
        • Jaures Répondre

          Cher Goufio, vous êtes long mais pas inintéressant car je crois que vous touchez au fond du débat.
          Tout d’abord, le système de santé français ne diffère pas globalement des autres systèmes européens. Tous consacrent un taux du PIB comparable, tous basent le financement sur des cotisations obligatoires et un système complémentaire.
          L’autre système, majoritairement privé, est le système américain qui est moins efficace (moins de personnes couvertes) et plus onéreux (7 points de plus de PIB qu’en Europe).
          On peut donc discuter du fonctionnement de l’organisation publique, je ne conteste pas que tout peut s’améliorer, mais le simple pragmatisme nous montre que la base du système, service universel de santé basé sur un financement par cotisations, est le plus efficace si l’on veut une population bien soignée. Sauf exemple contraire, c’est donc là mon choix.

          En ce qui concerne la dette toxique des hôpitaux, je trouverais étrange que l’on ait apuré celles des banques, que l’Etat leur soit venu en aide, que les actionnaires aient profité de cette assistance et que parallèlement on n’en fasse pas de même pour les hôpitaux. Les hôpitaux doivent investir. Quel hôpital pourrait sur ses fonds propres acquérir des appareils modernes et coûteux ? Ceux-ci ont été victimes d’un environnement spéculatif comme des entreprises ou des Etats.
          Pareillement, il ne faut pas penser qu’on peut drastiquement baisser les dotations aux hôpitaux sans conséquences. Cette politique en Grande-Bretagne a amené de terribles scandales comme l’hôpital de Stafford sensé être “géré comme une entreprise” et qui a laissé mourir des centaines de patients dans des conditions de soin et d’hygiène abominables.

          Sur le nombre de fonctionnaires, nous sommes d’accord sur les chiffres. Il faut juste préciser que 1,7 millions d’entre eux sont contractuels.
          La question est: avoir moins de fonctionnaires est-il forcément positif pour l’Economie globale et le bon fonctionnement de la société ? De fait, il n’y a pas de règles. L’Espagne avec deux fois moins de fonctionnaires a connu (et connait toujours) une crise plus considérable que la France. L’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Irlande ont proportionnellement moins de fonctionnaires que l’Allemagne. Se portent-ils mieux pour autant ?
          Comme je l’ai dit ailleurs, on peut aisément réduire le nombre de fonctionnaires: prenons exemple sur l’Allemagne.
          Il y a outre Rhin 100 000 militaires de moins, pas d’écoles maternelles publiques (200 000 profs + 100 000 emplois territoriaux), beaucoup moins de crèches publiques (150 000 postes),…
          On voit qu’on peut ainsi se rapprocher de la proportion allemande de fonctionnaires. Les français vivront-ils mieux pour autant ?

          On voit qu’il s’agit moins d’un problème d’efficacité que de nature des services proposés. Il ne faut pas croire que les économies réalisées seraient sans conséquences: moins de soldats c’est renoncer aux interventions extérieures, moins d’écoles maternelles et crèches c’est accepter une chute de la natalité et le vieillissement de la population, revoir l’organisation administrative c’est dire adieu à nos communes et à la gestion de proximité…
          C’est un choix de société.

          15 mars 2015 à 13 h 52 min
  • Marquais Répondre

    Il est vrai que dans un régime de ” Valseurs” vociférants contre 30% des français et des taupes qui rongent les racines de notre civilisation grâce à leurs incisives aiguisées….il y a peu d’espoir de survie et l’on peut comprendre les ” planqueurs” de fric à défaut de les excuser….ou de les absoudre
    Observons cependant que le fric étouffé dans les coffres Suisses sera encore là dans dix ans, alors que s’il avait été dépensé en Impôts , l’Etat l’aurait dilapidé, comme les reste, en quelques mois, et quelques fois au bénéfice de nos pires ennemis ! !
    Alors ???? tous comptes faits , Hein ?

    12 mars 2015 à 9 h 01 min
    • Jaures Répondre

      Un voleur se trouve toujours les meilleures excuses.
      Les casseurs de banques peuvent dire qu’après tout celles-ci ne font que spéculer. Alors ?? Tous comptes faits ?
      Ou alors il faut admettre que si l’on n’est pas d’accord avec l’usage fait des impôts on est en droit de ne pas les payer.
      Gageons que dés lors on trouvera peu de contribuables en accord avec les engagements de l’Etat.
      Enfin, les fonds ne restent pas dans les coffres suisses. Ils font usage. Parmi les clients de la banque incriminée on a trouvé des personnalités en lien avec le terrorisme et le trafic de drogue.
      Quelque part, on peut dire que l’argent a servi l’économie réelle.

      12 mars 2015 à 10 h 13 min
  • Jaures Répondre

    Curieusement, on ne trouve aucune excuse à celui qui fraude le RSA ou vole une voiture mais que l’on soustrait à l’impôt des millions, voire des dizaines de millions, serait excusable, compréhensible, naturel.
    Celui qui dénonce ces turpitudes devient un délateur quand sur d’autres sujets on parlerait de lanceur d’alertes.
    La fiscalité est une loi comme les autres qui doit être respectée ou alors on dit que les lois sont de simples préconisations et que chacun peut agir à sa guise.
    Le problème avec les exilés fiscaux c’est que, contrairement au fraudeur de RSA, ceux-ci disposent d’avocats et conseillés avertis qui mettent en place des systèmes complexes destinés à camoufler leurs délits.
    Et le discours de Lambert est une supercherie. Où a-t-il vu que Gad Elmaleh risquerait le bûcher ? On lui demande juste de régulariser sa situation et de payer ses impôts comme vous ou moi.
    Il parait qu’il s’est acquitté depuis. Fort bien. Est-il devenu pauvre ? A-t-il dû faire une demande de HLM ?
    Non. M Elmaleh était millionnaire, il l’est toujours et tant mieux pour lui. Il a simplement rendu ce qu’il avait volé.

    11 mars 2015 à 13 h 02 min
  • DESOYER Répondre

    Très bien , Monsieur Lambert, mais quand on veut faire un parti pour lutter contre tout cela, on trouve peu de monde. Chacun préfère rester bien au chaud chez soi et regarder les trains passer.
    Dénoncer, c’est bien, agir, c’est mieux.

    11 mars 2015 à 12 h 25 min

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