Voter pour le choléra sans éviter la peste

Voter pour le choléra sans éviter la peste

Ainsi, ce qui reste de vraie droite en France aura échoué à sauver le pays des charognards qui la dépècent depuis 40 ans.

Fillon semblait représenter une dernière chance de stopper l’enlisement mortel dans le socialisme : racket fiscal, décadence morale et sociétale, ingérence accablante de l’État dans nos vies, couplée à l’abandon de ses fonctions régaliennes.

Mais Fillon avait déjà été crucifié et la tragédie était écrite depuis longtemps.

La modération n’est pas une vertu en politique, surtout con­tre une gauche totalitaire en possession de presque tous les pouvoirs, organisée internationalement, et qui ne recule devant rien pour tuer la dissidence. Comme si cela ne suffisait pas, Fillon s’est cantonné dans un discours économique de technocrate : le libéralisme seul ne gagne jamais dans un pays abruti par la toute-puissance médiatique au service de l’État-providence. On l’a vu saboter sa propre campagne, point par point.

Le journal des LR, avant le 1er tour, témoignait de la faiblesse de Fillon : en première page, gros plan sinistre du candidat au regard de bête traquée (Bravo, les conseillers en communication !). Puis, le 20 avril, au soir du meurtre d’un policier par un récidiviste-islamiste Français de papier, Fillon combine les deux fiascos de McCain en 2008 et de Romney en 2012 : il « suspend » sa campagne et se tait, au lieu de désigner les coresponsables du crime, l’ex-ministre Taubira et la « juge » d’application des peines…

De second terne, tout le contraire du guerrier culturel qu’il nous fallait, il devient pour l’éternité le type du perdant misérable et félon. Sans doute aurait-il brisé ses promesses…

Nous n’en sommes pas moins largués et livrés aux forces de gauche.

Cette élection déboulonne un mythe entretenu par la droite en France : le pays n’est pas du tout « majoritairement de centre droit ». Nonobstant son bilan calamiteux, la gauche totalise presque une majorité.

Il faut comprendre que « le centre », c’est déjà la gauche. Bayrou le prouve depuis longtemps, tout comme aujourd’hui les juppéistes et sarkozystes, dont Fillon, après les avoir battus, eut le tort de ne pas se séparer. Malgré ses différences, la gauche fera bloc comme toujours au second tour.

Autre absurdité : déclarer qu’il n’y a plus de gauche ni de droite ! Autrement dit refuser de reconnaître que la gauche soixante-huitarde a déclaré la guerre à la droite traditionnelle – dans tous les pays occidentaux sans exception. Et que parce qu’elle se bat tous les jours depuis 50 ans, elle a acquis tous les fiefs du pouvoir. Résultat, elle gagne, alignant « les trois pouvoirs » qu’Attali déplorait de voir se chamailler : le politique, le judiciaire et l’audiovisuel, en France et dans l’UE.

Les « mondialistes » honnis ne sont aussi monstrueux que parce qu’ils sont de gauche. Ce sont eux qui exploitent la mondialisation, inévitable, pour en faire un système totalitaire mondial. Il n’y a aucun chef mondialiste de droite !

Enfin, la « droite » n’a pas voulu voir que les candidatures de Dupont-Aignan et de Marine le Pen étaient ce que l’on appellerait, aux États-Unis, des « candidatures flattant leur vanité », le premier parce qu’il n’avait aucune chance de gagner au 1er tour, la seconde parce qu’elle n’en a guère plus de gagner au second.

Ajoutons que les deux sont également étatistes, anticapitalistes et complètement sous l’emprise du Kremlin !

Alors que faire ?

Tous ceux qui le peuvent partent et qui oserait les en blâmer ? Ce ne sont pas eux qui lâchent la France, c’est « le peuple de gauche » qui les chasse.

Ceux qui ne peuvent pas partir doivent se préparer à être saignés : Macron naturalisera autant d’immigrés et subventionnera autant de « défavorisés » qu’il le faudra pour assurer à la gauche une base électorale massive et pérenne. Que Marine Le Pen ne dise donc pas, le 7 mai : « Nous avons presque réussi ; ce sera bon dans 5 ans ! »

Donc, d’un côté, il y a l’aversion que beaucoup d’entre nous éprouvent pour le programme mélenchoniste de Marine, mais, de l’autre, la répulsion que nous inspire le préfabriqué Macron, avec toute sa suite hétéroclite de donateurs et de soutiens les plus douteux.

Pour ne pas se reprocher d’avoir, ne serait-ce qu’indirectement, aidé à l’avènement du vice, on peut, sans perdre son intégrité, voter pour le duo Le Pen-NDA – tout en sachant bien que ni les abstentionnistes du premier tour, ni le fait de voter pour le choléra ne nous sauveront de la peste.

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Comments (8)

  • Sylvie Danas Répondre

    Oui, bon… Tous les présidents dits de droite ont systématiquement trahi leurs électeurs depuis 1974 pour faire dans le socialisme mou, afin croyaient-ils d’élargir leu électorat vers la gauche. Echec total, bien sûr… Donc, oui, il y a suspicion légitime que Fillon ait prévu de faire de même, particulièrement au vu de sa prise de position au soir du 1er tour

    Alors on se prend à rêver. Rêver que Macron ait prévu exactement l’inverse.

    Le rêve, c’est à peu près tous ce qui nous reste

    8 mai 2017 à 8 h 23 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    quelle erreur de classification dans le bestiaire politique ! mais Macron n’ est pas ” de gauche ” ! il appartient ( au sens propre du mot ) à la finance internationale , la même qui, depuis l’ émergence de la F.E.D. a soutenu , selon ses besoins, les ” démocrates ” ET les ” républicains ” … américains … si j’ étais un ” européen ” convaincu , comme l’ est par exemple Mme Merkel, je le considérerais plutôt comme le loup $ dans la bergerie euro

    3 mai 2017 à 19 h 46 min
  • BRENUS Répondre

    A mon avis, le titre de cet article est quelque peu erroné : le clan macron, ses supporters et ses dévots , c’est déjà la peste ET le choléra. De plus, ces gens qui s’emploient à faire une analogie avec le nazisme pour ce qui concerne leurs adversaires devraient bien regarder les vidéos du macro dans ses discours, aux moments où il ne se sent plus: certaines expressions haineuses de son visage ne sont pas sans rappeler celles du fuhrer durant ses éructations. Cela genre est très loin de me tranquilliser. Si l’on ajoute le fait qu’il entend faire une place “active” à sa grand mère de femme, nous sommes bien partis. Mais il n’y aura pas “canard” pour baver sur elle comme il sait si bien le faire sur Pénélope : il faut mériter les subventions publiques ou non attribuées à ces maîtres à penser de travers.

    3 mai 2017 à 16 h 29 min
    • IOSA Répondre

      Ou alors apprendre l’Histoire sur le nazisme dont le parti politique était le National Socialisme, d’ailleurs quand je pense aux grands génocidaires, ils étaient tous de gauche.

      3 mai 2017 à 22 h 02 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        bon ! entendu ! et si maintenant on parlait d’ autre chose, de choses sérieuses, par exemple d’ un véritable programme , je veux dire qui soit réaliste et réalisable, d’ abord en choisissant des gens … lucides et raisonnables

        4 mai 2017 à 9 h 44 min
        • quinctius cincinnatus Répondre

          peut être même que les ” 4v² ” pourrait nous y aider en faisant appel à des journalistes qui ne soient pas exclusivement et perpétuellement dans … l’incantation et dans l’ indignation … laissons cela aux … prédicateurs … soyons les artisans de notre propre destinée , soyons responsables … assez d’ indignations

          4 mai 2017 à 9 h 49 min
          • IOSA

            Alors chantons la marseillaise, dont il me semble commence par ” AUX ARMES CITOYENS !”
            Pour ce qui est d’être LUCIDE et RAISONNABLE…

            1- Ne pas emprunter au voisin pour donner aux nouveaux arrivants.
            2- Ne donner que l’excédent.

            7 mai 2017 à 11 h 29 min
  • balaninu Répondre

    Votre article me dégoûte ! on sent comme un tournant réellement à gauche de votre part, du moins c’est mon analyse !

    2 mai 2017 à 14 h 02 min

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