Je n’ai aucune confiance dans la justice de mon pays

Je n’ai aucune confiance dans la justice de mon pays

Par un curieux clin d’œil, nous venions à peine de publier l’entretien avec Philippe Schmitt quand j’ai reçu un ouvrage sur un sujet, en apparence exactement contraire. Après la dénonciation du laxisme judiciaire venait la dénonciation de l’erreur judiciaire. Le livre en question se lit comme un roman. Il s’agit du « Calvaire de l’abbé Maurel ».

J’avoue à ma grande honte que je n’avais pas entendu parler de l’affaire avant de lire ce livre. Pour les lecteurs qui seraient dans mon cas, voici de quoi il s’agit. L’abbé Lucien Maurel était jusqu’au début des années 1990 directeur d’un collège catholique. À la suite de problèmes relationnels, des rumeurs délétères ont commencé à courir sur son compte. Le professeur avec lequel il était en désaccord ayant été élu maire de la commune, la situation s’est considérablement envenimée.

L’abbé Maurel a finalement été accusé de ce crime monstrueux que l’on appelle par antiphrase la « pédophilie » (et que plusieurs dans la caste politico-médiatique vantaient à haute voix, peu après mai 68…).

S’en suivirent un procès, vite réglé, et une incarcération de sept ans et demi.

Je n’ai évidemment aucun moyen d’apprécier si, dans le cas précis, il y a eu ou non erreur judiciaire. Mais plusieurs choses me semblent symptomatiques dans l’affaire, telle qu’elle est relatée dans cet ouvrage par l’abbé Maurel lui-même et par la chroniqueuse judiciaire Alexandra Lagarrigue. À première vue, il me semble bien que l’abbé Maurel a été victime d’une sordide erreur judiciaire. Mais, même si ce n’est pas le cas, nous pouvons prendre ce cas comme une impressionnante synthèse des vices actuels du système judiciaire.

Le premier élément tient à l’instruction exclusivement à charge. Comme dans l’affaire d’Outreau, le juge d’instruction a ici délibérément écarté tous les éléments à décharge. L’abbé Maurel a été accusé de viol dans des conditions ahurissantes. D’abord, parce que, physiquement, il n’était probablement pas capable de viol (un phymosis constaté par plusieurs experts l’en empêchait) ; ensuite, parce qu’il était censé avoir violé un adolescent… qui dormait, cette nuit-là, dans la même chambre qu’un autre (lequel ne s’est rendu compte de rien) !

Deuxième élément : la sérénité de la justice.
On se gargarise d’indépendance de la justice. Mais, dans cette affaire, comme trop souvent dans les affaires pénales, la justice a manifestement été soumise à la fois à des pressions politiques (le maire de la commune semble avoir sollicité une instruction rapide et accablante) et surtout à des pressions médiatiques. Les journaux tenaient là un sujet « en or » : un prêtre pédophile, rien de tel pour vendre du papier !

Clou du spectacle, si j’ose dire : le jugement lui-même. Le prêtre en a pris pour 10 ans. Ce qui semble à la fois énorme si on songe à tous les doutes ressortant de l’instruction et dérisoire pour un crime aussi abominable que la « pédophilie ». Le procureur s’en est expliqué très simplement : « C’était 20 ans ou l’acquittement, on a pris la moyenne ! » Effarante transaction !

Je disais en commençant que cet ouvrage m’avait d’abord semblé aller dans un sens pratiquement opposé à celui de l’entretien avec Philippe Schmitt. En réalité, laxisme judiciaire ou erreur judiciaire révèlent la même chose. Nous ne pouvons plus dire, sinon ironiquement : « J’ai confiance dans la justice de mon pays ». Cette justice est trop faible devant l’opinion publique, les pressions politiques ou l’idéologie des juges.

Il est urgent que la France se dote à nouveau d’un système judiciaire digne d’un grand pays civilisé, où l’enquête se fait à charge et à décharge ; où le juge assume ses responsabilités sans se préoccuper des lynchages médiatiques ou des pressions politiques.

Cela devient d’autant plus urgent que, trop souvent, la justice pénale recourt désormais aux « lois d’exception » permettant de mettre des prévenus en garde à vue pendant des semaines sans même leur dire de quoi ils sont accusés.

Dieu sait que je ne suis pas de leur bord politique, mais, de ce point de vue, j’ai été scandalisé du traitement réservé aux présumés coupables de déprédations sur le matériel de la SNCF cet automne. La justice française ne se grandit pas avec de telles pratiques.

Un pays qui n’a pas confiance dans sa justice est un pays mûr pour toutes les violences et toutes les violations de la dignité humaine. Nous y sommes aujourd’hui…

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Comments (22)

  • michel chauzy Répondre

    Abbé Maurel Chère Catherine, Petit rectificatif au commentaire précédent : Il fallait lire que les amis du curé ont essayé de te payer pour faire un faux-témoignage en faveur de leur protégé, pas qu’il voulaient acheter ton silence… cen’est guère mieux, mais tout de même… Merci encore de ton témoignage. J’espère qu’il donnera du courage à tous ceux qui ont subi le monstre et qui n’ont pas pu trouver assez de force pour venir l’affronter… Combien ont été obligés de se taire sous les pressions et les menaces ? Il faut que vous sachiez que vous étiez à nos côtés, près des victimes, devant la Cour d’Assises de l’Aveyron en cette fin février 2000. Nous vous avons défendus en même temps que ceux qui avaient pu trouver l’immense courage de le dénoncer. Vous n’avez plus rien à craindre de l’abbé MAUREL ni de ses amis “hauts placés”. Si “hauts placés” que la plupart sont morts. On ne vend pas impunément son âme au diable sans avoir à lui rendre des comptes un jour ou l’autre… Ceux de ses amis qui ne sont pas morts ont disparu de Mur-de-Barrez ou y sont invisibles… Quand à l’abbé, ses mensonges qui se contredisent le rendent désormais inoffensif. Il a tellement menti que son “livre” en est ridicule. Seuls les imbéciles peuvent croire ce tissu d’inepties. Et il en est à voir certains commentaires. Quand à publier ce livre, rien ne peut s’opposer à une publication, fut-elle infernale. Adolf Hitler a bien publié Mein Kampf ! Le jour du jugement dernier, quand Jean Lucien MAUREL arrivera devant Saint-Pierre patron de son école (de sinistre mémoire pour les Barréziens!, sa route sera toute tracée : pas de purgatoire, il partira rejoindre ses amis et défenseurs directement en Enfer. Qui protestera en apprenant que son évêque est dans la même charrette ? Avec ses victimes, nous aurons ce dernier bonheur de ne pas croiser cette clique interlope au paradis des braves gens.

    18 février 2010 à 22 h 29 min
    • Sola Répondre

      Bonsoir Michel,mais vous êtes qui?

      21 juin 2020 à 23 h 10 min
      • Michel Chauzy Répondre

        Je ne suis qu’un modeste défenseur des enfants violés,
        co-fondateur du Collectif Mur-de-Silence à Mur-de-Barrez.
        JJ Delouvrier ci-dessous était président de l’association de défense … de l’abbé Maurel.

        4 janvier 2022 à 2 h 14 min
  • Michel Chauzy Répondre

    Merci Catherine de ton témoignage. Nous ne nous connaissons pas. Je confirme le chiffre que tu avances de plus de cent victimes. Une victime m’a dit qu’il faisait entre 4 et 6 victimes par an (viols et attouchements compris) . MAUREL a exercé pendant quarante ans… Dramatique. En lisant ton témoignage, je vois que certains proches du curé t’ont proposé d’acheter ton silence… Un ancien président de l’association de défense du curé a même proposé de l’argent contre le retrait de la plainte d’une victime… Je ne connaissais pas le curé, ni les victimes… C’est ce qui m’a décidé, moi aussi à m’engager au côté des enfants. Aujourd’hui, ces salopards qui défendaient le curé vivent en paix. Ils promettaient de me pendre à leur gibet si le curé avait été innocenté… ça a bien failli arriver. Si cet ignoble curé n’a pris que dix ans, c’est que les réseaux d’influence (extrême-droite souverainiste, cathos intégristes, etc.) sont intervenus “au plus haut niveau” pour que la requête du Parquet soit amoindrie. Il aurait du prendre 20 ANS ! Enfin, je voudrais te dire que MAUREL est toujours prêtre ! Malgré deux courriers privés puis une lettre ouverte dans “la Dépêche” à l’évêque de Rodez Mgr Bellino GHIRARD, ce dernier a refusé de le démettre de ses fonctions. MAUREL peut donc continuer à donner l’Eucharistie ! Comme je ne mange pas de ce pain bénit là, j’ai demandé a être radié des registres du baptême. Ce que j’ai obtenu de l’archevêque de Paris Mgr 23. Aujourd’hui, Benoit 16 peut bien gesticuler à Rome pour tenter d’amoindrir l’effet des prêtres pédocriminels irlandais, l’Église catholique se marche sur la queue. Si une véritable enquête avait lieu en France, en Espagne, au Portugal ou en Italie, le scandale dépasserait tout ce qu’on peut imaginer…

    18 février 2010 à 17 h 28 min
  • Cath Répondre

    J’étais élève à Mur-de-Barrez, interne donc pas de la région. Contrairement à ce que j’ai pu lire les aveyronnais ne sont pas des bouseux! De grâce, pas de jugements lamentables de la sorte.

    Pour ce qui est de l’abbé Maurel, comme la plupart d’entre vous, j’ai été dupée au début. J’ai voulu en savoir plus lors de son incarcération et j’ai téléphoné chez lui. Une dame m’a répondu (j’imagine que légalement je ne peux pas dire qui) et m’a expliqué la "terrible machination" ou "machination infernale" du couple X (le maire et son épouse) contre ce pauvre abbé. Je suis allée à Mur et j’ai rencontré le fameux couple qui ne souhaitait pas s’étendre sur le sujet et m’a simplement dit avoir fait passer les lettres d’enfants décrivant leur statut de victime. S’ils ne l’avaient pas fait cela aurait été de la non assistance à personne en danger: c’étaient leurs professeur et maire. La dame (celle qui m’avait répondu au tél) m’a elle proposé une jolie somme d’argent contre un témoignage en la faveur de l’abbé!!!
    Voilà qui m’a convaincue du bienfondé des plaignants.

    Et puis j’ai fouillé dans ma mémoire et compris… Compris pourquoi J. m’avait supplié durant des heures pour que je l’accompagne dans le bureau de l’abbé où il ne voulait aller seul… compris certaines attitudes douteuses de l’abbé telles qu’empêcher coûte que coûte les amitiés trop proches… compris pourquoi tout à coup des élèves étaient virés sans raisons valables… compris pourquoi un jeune garçon plein aux as avait été accusé d’avoir volé de l’argent à l’abbé… et tant d’autres choses encore!

    En ce qui me concerne, aussi pénible que ça puisse être pour moi de le dire, l’abbé a été un bon éducateur MAIS il n’en demeure pas moins un pédophile qui a violé au moins 100 enfants!
    Que l’église puisse cautionner cela me plonge dans des abîmes d’incompréhension et de tristesse. Qu’on laisse cet homme publier un livre et que des gens continuent de le soutenir aveuglément encore plus.

    La justice commet, dans les deux sens, de nombreuses erreurs, c’est indéniable. Mais je peux vous assurer que dans cette affaire, sa seule erreur est de ne pas avoir condamné l’abbé Maurel à une peine plus lourde.

    En Irlande, le gouvernement et l’église ont indemnisé et se sont excusés auprès des victimes de pédophilie d’écoles catholiques, pourquoi la France n’est pas capable d’en faire autant? Un homme est un homme, curé ou pas, il n’est pas infaillible.

    Je comprends que certains soient bernés par la personnalité de l’abbé Maurel, j’avoue qu’il sait y faire, mais pensez un peu aux souffrances des victimes en lisant vos propos, à leurs familles. Imaginez vos enfants, frères et soeurs, amis violés par un homme en qui ils accordaient pleine confiance…
    Imaginez qu’en prime, sa fonction d’abbé et la non reconnaissance du Vatican concernant les actes de cet homme a dû, en plus de leur enfance, leur voler leur foi…

    3 février 2010 à 22 h 11 min
  • lucide Répondre

    il est facile de parler quand on a pas vécu l’affaire.Etiez vous  au lycée st Pierre comme moi pour être aussi sur dans vos opinions? avez vous vu ce que nombres d’élèves ont vécus pendant cette époque?Avez vous reçu des intimidations pour ne pas parler de ça et vous taire pour votre bien et celui de votre entourage?
    Si tel est le cas ci vous étiez comme moi à Saint Pierre vous savez vraiment ce qui c’est passé.Et si malgré cela vous soutenez cette "pauvre victime" n’oubliez pas que peut être dans votre entourage vous allez  vivre la même chose .Ce sera peut être votre enfant , cousin ,voisin et là vous  connaitrez la souffrance et l’isolement .
    Vous serez seul avec votre enfant , on vous accusera de mentir car votre parole n’a que peu de valeur fasse à celle d’un notable.
    La vie est parfois étrange et ironique.
    Et dire que l’entourage de certains défenseurs sont touchés personnellement par ce drame et ils ne le savent même pas mais peut être un jour leurs enfants parleront comme d’autres l’on fait , et pour eux ce sera trop tard  .

    5 août 2009 à 0 h 04 min
  • micha Répondre

    Je crois que mon commentaire s’est croisé avec celui de Mme Dominique Picca dont je respecte l’avis bien que son opinion et sa conviction demeurent… personnelles. Sauf erreur de ma part, chère Dominique, vous ne connaissez de cette affaire que ce qu’en dit l’abbé Maurel dans son livre. Je vais donc vous apporter quelques éclaircissements indispensables à une plus juste compréhension. Dominique, vous semblez beaucoup prier. L’essentiel de vos prières et de votre compassion vont à l’abbé : c’est un gage de bonté et de foi. Mais peut-être devriez-vous aussi prier pour les victimes qui continuent de se débattre avec leur traumatisme. Soyons sérieux. Dans des affaires aussi terribles, il ne faut pas remplacer ses verres de lunette par des hosties si on veut conserver une vision claire des choses. En préambule je vous cite la conversation que M. Saint-Paul journaliste à la Dépêche a eu en octobre 2005 avec le Père Pierre Monteil ancien curé de Mur-de-Barrez et ancien compagnon de séminaire de Jean-Lucien Maurel. L’abbé Maurel venait d’être libéré. Je ne voulais pas dévoiler le nom de ce prêtre dans ma réponse au Dr Jean-Jacques Delouvrier, mais la presse l’ayant publié, je m’estime libéré de mon devoir de réserve : PUBLIÉ LE 24/10/2005 08:47 | B.-H. SAINT-PAUL ABBÉ MONTEIL : “MA PRIORITÉ, LE RESPECT” Le 13 septembre dernier, à l’occasion du départ de leur curé muté à Nuces après seize ans passé à Mur-de-Barrez, les Barréziens ont offert à Pierre Monteil un voyage à Jérusalem et un autre à Rome. L’occasion d’exprimer leur reconnaissance à celui, considéré comme un sage, qui, depuis sa place et à sa manière, s’est acharné à recoller les morceaux entre ses paroissiens. Et s’il ne veut pas s’exprimer sur la libération de Jean-Lucien Maurel ni sur le maintien par l’Église de ce dernier dans la prêtrise, Pierre Monteil estime “la sagesse même doit lui dicter de ne pas revenir là-bas. Le mieux à faire est qu’il reste discret”. Pierre Monteil reconnaît avoir quitté Mur-de-Barrez avec de la peine : “Cette affaire est quelque chose qui reste encore dans le cœur des gens. Ma priorité a toujours été que les gens se respectent les uns les autres car chacun peut avoir des convictions profondes, de bonne foi, même si parfois certains ne l’étaient pas. Les gens savaient ce que je pensais mais je ne le proclamais pas pour ne pas attiser le feu. Cette affaire a été douloureuse, surtout de voir les enfants victimes et le calvaire qu’ils endureront toute leur vie. Cela me suivra toujours. Jusqu’alors, je n’avais jamais été confronté à cette question. Cela valait la peine de se battre pour les enfants. La difficulté de ce pays est la chape de silence, et le fait qu’il y ait jamais eu d’aveux. Durant tout ce temps, c’est en permanence que les gens m’ont parlé de cette affaire car à chaque article, cela refaisait rebouillir le chaudron. Il faut maintenant arrêter”. …………………………………………………………………………………………….. La population de Mur-de-Barrez a vu partir le Père Monteil avec beaucoup de regret. Personnellement je ne l’ai rencontré qu’une seule fois alors que je venais de prendre la défense des enfants, en pleine tourmente médiatique avec Roland Agret et ses acolytes de l’association de défense de l’abbé, qui se battaient avec acharnement pour qu’il ne soit pas jugé. Nous n’avons échangé que quelques mots avec le père Monteil : rien sur l’affaire. Il savait qui j’étais et le combat que je menais. Nous nous sommes regardé dans les yeux avec intensité et j’ai compris qu’il savait ce qu’avait fait Maurel et qu’il me remerciait. ……………………………………………………………………………………………… Après ce témoignage fort, j’ai beaucoup d’autres choses à vous dire : Essayez d’imaginer ce que peut être le viol d’un enfant de dix ans garçon ou fille en institution par un adulte pervers ayant autorité sur lui ? Savez-vous comment ce dernier s’y prend pour parvenir à ses fins sachant que le problème essentiel de l’agresseur est de tout faire pour y arriver sans être dénoncé. C’est un long travail d’approche et de conditionnement, par la douceur. Ses victimes ont très bien raconté les méthodes de l’abbé. Il n’a rien inventé dans ce domaine, malheureusement. Certains enfants rejetaient leur agresseur dès les premières tentatives d’approche. Ceux-là étaient promis à une fin de scolarité difficile. Les autres subissaient et devenaient des “chouchous” à qui tout était permis, ou presque. L’agression “bien menée (!)” se terminait par la soumission de l’enfant… L’enfant troublé(e) dans cette découverte de la sexualité imposée par un adulte directeur de conscience et confesseur, ne comprend pas dans ce qui lui arrive. Cette initiation malsaine se produit à l’âge où l’enfant ne connaît des choses du sexe que les rumeurs des cours de récréation. De plus, les faits surviennent chez les ploucs du Nord-Aveyron dont je suis, des gens moins avertis que les gens de la ville, dans “une bourgade de la France profonde” comme nous le dit si bien avec une “condescendance” toute parisienne le Dr Jean-Jacques Delouvrier. Maurel petit curé, se plaint d’être passé tout près d’une agression sexuelle de la part d’un grand gaillard lors de son incarcération à la prison de Villeneuve. Ce grand type, c’était le même rapport de force qu’entre lui Maurel et ses petits élèves ; à ceci près qu’à dix ans et il est plus difficile de menacer son agresseur de hurler s’il insiste, qu’à soixante-dix, comme lui le fit à son co-détenu… Le jeune agressé (souvent pensionnaire), est isolé : il culpabilise, se retrouve prisonnier d’avoir cédé une fois, à un acte qu’il ne pouvait imaginer. À qui peut-il se confier ? À ses parents, à sa famille d’accueil ? Pierre-G, une des victimes “prescrites”, qui a fait craqué Maurel devant les Assises a très bien expliqué ce phénomène d’isolement et de culpabilité. Il a subi les assauts de Maurel pendant des mois, plusieurs fois par semaine… La victime craint le regard de ses camarades, se replie sur elle-même, elle n’a aucun moyen de refuser la demande doucereuse de l’adulte. Quand Pierre-G. dit à ses parents qu’il ne veut pas revenir dans cette école (sans rien révéler, à cause de la honte), ceux-ci ne l’entendent pas et le renvoient dans les griffes de Maurel l’année suivante… Il a fallu que Pierre-G. fasse le mur et qu’il aille téléphoner à sa mère en pleine nuit pour que ses parents consentent à venir le retirer ! Ils l’enlèvent de l’école mais ils n’ont pas cru leur enfant… Son père est venu l’expliquer au procès… Les parents confiaient leurs enfants à une école confessionnelle pour leur donner une éducation religieuse droite et catholique, tous étaient des catholiques convaincus ; le petit Daniel P. cité ci-dessous et Pierre-G. envisageaient même de devenir prêtres… Maurel a contrarié leur vocation… L’abbé Maurel a été dénoncé à sa hiérarchie à trois reprises au moins : – En 1958 par les parents de Daniel P. qui ont retiré leurs deux enfants de l’école après que l’affaire ait été étouffée avec l’aide des notables locaux (déjà). – Puis en novembre 1979 par le grand-père de Pierre-G. (colonel en retraite, un homme très catholique et rigoureux). Après avoir demandé conseil à son curé de Souillac, le colonel a pris rendez-vous avec Mgr Bourrat le chef hiérarchique de Maurel. Il a rencontré l’évêque à Rodez avec son petit-fils. Son petit-fils a raconté à l’évêque dans le détail ce que Maurel lui avait fait subir. L’entretien a duré plus d’une heure. L’évêque promît la mutation de Maurel au colonel. Il ne le fît jamais et Maurel est resté à Mur-de-Barrez avec les conséquences que chacun sait. C’est la grand-mère de Pierre-G. qui apercevant Maurel avec les menottes à FR3 en 1997, a contacté la gendarmerie de Mur-de-Barrez : “je croyais qu’il avait été muté et qu’il avait arrêté ses agissements !”, dira-t-elle aux enquêteurs… – Enfin Daniel P. (la victime de 1958) averti par hasard de la lettre du corbeau lors d’une réunion de l’Amicale de Mur-de-Barrez à Paris (et non par le Maire de MDB comme veut le faire croire Maurel), a écrit une lettre poignante à Mgr Bellino Ghirard l’actuel évêque de Rodez le 20 juin 1996 (et pas en 1998). L’évêque aurait dû transmettre la lettre aux enquêteurs ? Non. Alors que l’enseignement catholique vient de suspendre Maurel suite à la lettre du corbeau (11/06/96), l’évêque garde soigneusement le silence et classe la lettre sous le coude. Interrogé par le Président des Assises sur la rétention de ce document important, il a répondu que c’était à Daniel P. de dénoncer Maurel… Daniel l’a fait mais seulement dix mois plus tard, quand Maurel a été mis en garde à vue ! Sur les capacités de Maurel à commettre les viols, j’ai déjà répondu. Mais je me tiens à la disposition des internautes pour répondre point par point à leurs légitimes questions. Les interrogations posées dans le livre de Maurel n’existent que dans les fantasmes de ce dernier. C’est lui qui rédige, c’est lui qui manipule, c’est lui qui ment. À aucun moment les expertises cliniques judiciaires n’émettent le moindre doute au sujet de ses capacités sexuelles. La plupart de ces expertises légales ont été largement divulguées dans la presse avant le procès par Roland Agret, leurs conclusions sont sans équivoque. Maurel extrait et ne publie que ce qui lui est favorable dans les expertises, les contre-expertises et les témoignages. Citer des références de pièces du dossier d’instruction à l’appui de ses affirmations c’est malhonnête si on ne publie pas leur contenu… “IL VAUT MIEUX LAISSER COURIR DIX COUPABLES QUE DE CONDAMNER UN SEUL INNOCENT” disait Voltaire je crois. C’est ce qu’on enseigne dans les écoles de magistrats. Il y a pourtant des erreurs judiciaires graves de conséquences pour ceux qui en sont victimes. Dans le cas de l’abbé Maurel, IL N’Y A AUCUNE PLACE POUR LE DOUTE, hélas pour ses victimes. IL N’Y A PAS EU D’ERREUR JUDICIAIRE. LES FAITS SONT ACCABLANTS. MAUREL EST COUPABLE DE VIOLS SUR MINEURS DE MOINS DE QUINZE ANS. Par respect pour la douleur des victimes, je ne souhaite pas un nouveau procès. Mais Maurel ne risque pas de demander la révision de son procès à la Justice ! À moins d’être sûr de ne pas l’obtenir ! S’il devait y avoir un nouveau procès, il le sait bien, il ne lui suffirait plus de faire les gros yeux à des adolescents terrorisés et honteux pour les faire paniquer. Aujourd’hui certains ont 25 ans ! Les rangs des témoins de moralité de Mur-de-Barrez seraient très clairsemés ! Les témoins de complaisance ne se précipiteraient pas pour venir mentir une deuxième fois alors qu’ils ont été menacés de poursuites judiciaires par le Président de la Cour d’Assises la première fois ! Enfin les nouveaux éléments en notre possession laissent augurer d’un procès beaucoup plus étoffé que le premier pour les parties civiles… et une condamnation à une peine bien plus lourde. Alors ? Au lieu de se réjouir de la clémence de la Justice, au lieu de reconnaitre ce qu’il a fait, d’essayer d’obtenir un pardon relatif de la population de Mur-de-Barrez et de finir ses jours en paix avec sa conscience, Maurel a choisi de rester dans son déni. Il écrit un livre pour tenter de laisser à la postérité l’image du martyr injustement condamné. C’est son choix. Certains naïfs le croiront peut-être. À Mur-de-Barrez chacun sait ce qu’il a fait. La Justice a été clémente avec lui eu égard À SON ÂGE et à SON ÉTAT DE SANTÉ (dixit l’avocat général) ! Maurel a été condamné à dix ans de réclusion criminelle dans un département très catholique où les jurés avaient été abondamment “sensibilisés” dans les médias par les “amis hauts placés” de Maurel et ce pendant trois ans ! Soutenir un ami qui a fait une petite entorse à la Loi ça s’appelle être fidèle en amitié. Défendre un pédocriminel multirécidiviste qui a sévi pendant quarante ans, c’est “dégueulasse”. Quand on connait le passé de l’agresseur et qu’on engage un voyou mal embouché pour déstabiliser la Justice et les témoins, ça dénote d’une mentalité de salaud. Maintenant, continuer à défendre un pédocriminel avéré, après qu’il ait été condamné à dix ans de réclusion criminelle, c’est ignoble et ça pose une grave question : pour quelle raison cachée, ces gens défendent-ils cet individu ? À l’abbé Maurel et au dernier carré de ses inconditionnels, je citerai cette autre pensée, dont je suis sûr celle-là qu’elle est de Jonathan Swift : ”Je ne m’étonne jamais de voir des hommes mauvais, mais je m’étonne souvent de ne point les voir honteux”. Michel Chauzy

    25 mars 2009 à 19 h 11 min
  • picca dominique Répondre

    MERCI DR DELOUVRIER pour votre commentaire très réaliste et dont je partage ENTIEREMENT le  point de vue!! on aurait fait du procès de l’abbé MAUREL  un procès en sorcellerie ça n’aurait pas été pire!!J’admire moi aussi la sobriété de son récit ,la grande PAIX  qui règne en lui car lorsqu’on se sait innocent on ne peut qu’être en paix n’est ce pas?!Heureusement que la justice de DIEU  n’est pas celle des hommes!!MERCI M.l’abbé de n’avoir aucune haine à l’égard de ceux qui vous ont sali et qui semblent prendre un MÂLIN plaisir à continuer…MERCI M.l’abbé d’avoir  de la compassion pour eux ,vous me donnez une sacrée leçon de vie! et je vous approuve totalement !Ce procès a été diabolique ,je le ressens comme tel!!Juste cet exemple effarant!! Vous êtes impuissant et on vous accuse de sodomie avec à l’appui des expertises médicales le prouvant !!! Pourquoi la justice ne tient aucun compte de ces expertises???

    le verdict du procès n’était il pas déjà "fait "depuis le début?N’étiez vous pas déjà "condamné "avant la sentence?Pas besoin d’aller jusqu’au bout de votre livre pour comprendre que vous étiez innocent :ç’est en tout cas mon intime conviction!!!et mon bon sens !!!et pas besoin dêtre de Mur de Barrez pour réaliser qu’il y a une machination dans ce procès qui n’aurait jamais dû exister!!C’est très clair!!

    Je souhaite de tout coeur que votre procés soit révisé afin que votre dignité vous soit rendue et que vous puissiez vivre enfin des jours heureux auprès de votre famille qui vous a porté fidèlement durant toutes ces années de souffrance et qui continue j’en suis sûre!Que le Seigneur vous  bénisse au  quotidien et qu’IL bénisse ceux qui vous ont fait tant souffrir:le Seigneur ne vous abandonnera jamais ;et ceux qui espèrent en LUI ne sont jamais déçus!Je suis très heureuse de vous soutenir par ma prière et par mon amitié sincère !EN LUI jusque dans l’éternité!!

    Dominique . 

    19 mars 2009 à 23 h 08 min
  • micha Répondre

    PÉDOCRIMINALITÉ : Affaire de l’abbé MAUREL Cher docteur J.J. Delouvrier, Je n’ai aucune haine contre votre protégé Maurel et je n’en ai jamais eu. Je n’ai pas publié le livre que j’avais écrit dès avril 2000 sur cette affaire, par respect pour les victimes qui se débattent encore actuellement dans des difficultés post-traumatiques qui vous empêcheraient de dormir si vous aviez une once d’humanité. Mais vous êtes aveuglé par votre foi. Maurel violeur d’enfants de dix ans a osé écrire un livre pour se disculper. Ça c’est de la haine et de la provocation ! À chaque fois que cet individu sans scrupules ni remords affirme son innocence, c’est un coup de poignard qu’il donne à chacune de ses nombreuses victimes. L’une d’entre elles a écrit à l’évêque de Rodez en 1998, il parle d’une centaine de victimes probables… Et ce pédocriminel menteur et manipulateur trouve encore des imbéciles heureux ou des gens malhonnêtes pour prendre sa défense ? Facile de défendre Maurel à 600 km de distance, ça le serait beaucoup moins ici à Mur-de-Barrez. Nous sommes des bouseux de la France profonde, mais nous sommes debouts. Un bouseux debout vaut dix parisiens à genoux ! Un pédocriminel, fût-il curé reste un pédocriminel. Violer un enfant c’est le détruire ; nier les faits c’est le détruire et le faire passer pour un menteur. Si votre foi vous bouche à ce point les yeux, c’est que vous ne croyez pas. Les petits violés par votre ami croyaient en Dieu, ils admiraient Maurel, leur directeur de conscience, leur directeur d’école et leur curé ! J’ai pris la défense des victimes de Maurel tardivement c’est vrai. Je ne suis intervenu que quand vous-mêmes avez sorti la grosse artillerie en vous appuyant sur vos réseaux pour tenter de soustraire le pédocriminel Maurel à la Justice des hommes. J’ai écrit à un de vos vice-Président : il m’a répondu qu’il défendait Maurel parce qu’il était prêtre et que les prêtres l’avaient beaucoup aidé dans sa jeunesse !… À aucun moment il n’évoque les faits reprochés à Maurel ! Votre association a engagé deux “redresseurs d’enquêtes” (c’est ainsi que Maurel les appelle dans son livre !), pour tenter de fabriquer l’innocence de votre ami. Ces deux individus n’ont rien trouvé, et pour cause. L’un n’avait rien à dire devant les Assises quand il a été appelé à témoigner, l’autre s’est enfui avant de le faire. Histoire sans parole c’est le cas de le dire. Aux Assises, ces deux flambards ont beaucoup regardé leurs chaussures quand ils croisaient des parents de victimes mineures ou une victime adulte. C’est un signe. Quand ces mercenaires ont commencé à intervenir de façon intempestive dans la presse régionale que vous fustigez aujourd’hui, la population de Mur-de-Barrez m’a appelé à l’aide. J’étais la seule personne à avoir “osé” signer dans la presse, que la parole des victimes de Maurel devait être protégée au même titre que celle de leur agresseur. Rien de plus, rien de moins. Je ne connaissais à l’époque aucun des protagonistes de l’affaire. Mal m’en a pris de vouloir rééquilibrer la balance de la Justice : j’ai été menacé par Agret, par écrit. Les menaces sur un témoin, c’est puni par la Loi. Je ne vais pas polémiquer avec vous, sachez seulement que quand on se mobilise pour défendre une cause à fortiori une cause aussi grave : celle d’un violeur d’enfants de dix ans fût-il prêtre, l’honnêteté veut qu’on prenne la peine de consulter les deux parties. Avant de m’engager au côté des victimes, j’ai pris mon courage à deux mains et malgré l’anxiété et les craintes de l’époque, j’ai appelé votre prédécesseur à la Présidence de l’association de défense de Maurel. J’hésitais, car je ne connaissais ni l’affaire ni aucun des protagonistes. Cet appel m’a ôté mes derniers doutes et hésitations : ces quinze minutes m’ont décidé à défendre la cause des enfants. Les menaces d’Agret à l’évêque, au Maire, à l’enseignement catholique, dans la presse et ailleurs, m’en ont fait une obligation. Depuis cette affaire, j’ai demandé et obtenu d’être radié des registres du baptême. je ne supporte pas que Maurel violeur d’enfant soit resté prêtre. Si donner l’Eucharistie veut encore dire quelque chose pour un catholique, la recevoir de mains qui ont tripoté des enfants m’indispose. Je ne mange pas de cepain là. Mais vous, au sein de votre association, vous semblez être de bons catholiques. Si vous croyez un prêtre pédocriminel, peut-être croirez-vous un curé honnête. Contactez donc le père Pierre M……. ancien curé de Mur-de-Barrez et ancien compagnon de séminaire de Maurel. Il le connait bien. Sa parole ne peut pas être mise en doute. Quand la famille de Maurel l’a contacté pour qu’il vienne témoigner en sa faveur au procès, il a refusé. Je vous donnerai pas sa réponse, elle lui appartient. Mais je vous citerai ce que “l’erreur judiciaire vivante” Roland Agret a écrit à ce brave curé apprécié de toute la population, sur six cartes postales envoyées par la poste, sans enveloppe, numérotées de 1 à 6 ! Voici l’intégralité de ce texte qui court d’une carte à l’autre griffonné sur un coin de table de bistrot : “Vos propos à l’endroit de “l’affaire Maurel” sont tout à fait inacceptables. Selon vous, l’abbé Maurel serait empêché de reconnaitre “son crime” par un “comité” qui tient de la “mafia”. Entres autres sénateurs et personnalités qui en fait partie, à juste cause, merci pour eux. Et merci pour moi puisque j’en fais partie. Seulement je n’accepte pas de tels procès d’intentions, de lâchetés, de compromis et, comme je l’ai dit à votre Évêque ce matin : si vous persistez dans de telles diffamations, je vous botte le cul, où vous voulez quand vous voulez. Vous êtes indigne par votre position comme par vos propos”. Signé Roland Agret / Boutique du Droit”. Le texte est un peu confus, le bonhomme l’est aussi. Le lendemain de son témoignage devant les Assises de l’Aveyron, le même Roland Agret se confesse à Marc Dejean journaliste de la “Dépêche du Midi” : “Ceux qui m’ont cherché me trouveront, mais ailleurs, en son temps, les yeux dans les yeux”… Roland Agret admet que “vendredi après-midi, l’abbé a été confus et a jeté le trouble”, lâchant après un court silence : “A propos des attouchements, je ne vais pas avouer à sa place ! ”, mais sa conviction reste intacte : “Il n’a jamais violé les trois victimes mineures…”. Et de conclure : ”Moi je n’ai manipulé personne, je ne suis pas venu ici pour me faire plaisir et je ne suis pas une machine à fabriquer des innocents…” (sic !) Je rappelle que Maurel a tout nié, viols, attouchements, agressions, etc tout au long de son existence, malgré les témoignages accablants des années 60 années 90. Je rappelle également qu’Agret, pourfendeur d’injustice, a bataillé pendant quatorze mois dans tous les médias pour dire que Maurel n’avait jamais touché un enfant. Je laisse les lecteurs juges. Libre à vous de prendre la défense d’un pédocriminel avéré. Mais de grâce, ne me parlez pas de haine, la haine est du côté de votre ami Maurel qui continue de persécuter ses victimes en niant; un homme qui n’a pas le courage de libérer sa conscience comme lui demandait une de ses victimes Pierre-Gérard C. devant les Assises. Maurel est un homme à double personnalité qui vous a tous trompés comme il a trompé la population du Carladez pendant quarante ans. Vous avez connu le saint homme, ses victimes ont connu le pervers. À ce titre, lisez l’article du docteur Marie-Jo THIEL Docteur en médecine, Professeur à la Faculté de théologie catholique de l’Université Marc Bloch de Strasbourg qui a fourni aux évêques rassemblés en assemblée pénière à lourdes en novembre 2000, des clés de compréhensions concernant le cas des pédocriminels dans un exposé sur le profil du pédophile pervers atteint d’un clivage de personnalité. Dans “LA PÉDOPHILIE PERVERSE : POUR UN DISCERNEMENT ÉTHIQUE SANS NAÏVETÉ”, Marie-Jo Thiel qui ne peut être taxée d’anticléricalisme primaire, revient de façon précise sur le sujet et explique très clairement l’attitude du pédocriminel pervers qui a choisi de nier les faits. C’est le cas de Maurel, Bissey lui, a reconnu les faits. ”umb-www-10.u-strasbg.fr/userfiles/file/Pedophilieperverse-RETM.pdf “ Déni et culpabilité : Si le clivage est très rigide, le sujet pédophile déniera tous les faits qui lui sont reprochés et rejettera toute responsabilité … … Déterminé par la « loi de son désir », il ne ressent aucune culpabilité, aucune morsure d’un Surmoi, ce qui est profondément déroutant pour l’entourage. Le sentiment de culpabilité dans son lien avec la culpabilité morale, en effet, permet de “raisonner” quelqu’un et de l’amener à rectifier sa conduite. L’absence de sentiment de culpabilité, le déni de celle-ci l’amène à expérimenter l’absence de “prise rationnelle” sur le sujet coupable, ce qui est profondément désarçonnant, a fortiori quand le coupable est un éducateur, une personne de confiance. Ainsi à l’énoncé du verdict, selon les dires des journaux rendant compte du procès de Rodez, l’abbé MAUREL ne manifeste aucune émotion…” Enfin, s’il vous reste quelques doutes, reprenez les archives de la “Dépêche”, du Dauphiné Libéré ou d’autres journaux indépendants, qui relatent le procès jour par jour. Je me tiens à votre disposition pour répondre à toutes vos questions devant les témoins du net . Je suis prêt à vous recevoir dans l’Aveyron pour faire le tour de quelques victimes locales de votre ami Maurel, quand vous le souhaiterez. Vous parlez de lynchage, vos amis promettaient de nous lyncher si Maurel était acquitté : par écrit ! Maurel a été condamné. Aucun des menteurs de votre clique qui ont défilé devant la Cour d’Assises de l’Aveyron n’a subi la moindre menace de la population ni aucune poursuites judiciaires. Ces menteurs avaient été rappelés à l’ordre à de nombreuses reprises par le Président de la cour. Plusieurs membres de votre association dont un vice-président sont venus s’excuser auprès des parents d’une victime locale. Nous vous attendons toujours. Dans cette attente, je demeure bien sincèrement. M. Chauzy (Micha)

    19 mars 2009 à 0 h 07 min
  • Jean-Jacques DELOUVRIER Répondre

    Le commentaire de M Michel CHAUZY du 09/09/09 est fort instructif.

    Ce protagoniste tardif de l’ »affaire » y étale sa haine inépuisable envers l’abbé MAUREL. Il illustre, mieux que le sobre récit de l’abbé, ce que peut être un lynchage dans une bourgade de la France profonde.

    A de tels lynchages, la presse régionale et la« Justice » ne répugnent pas à collaborer…

    Dr JJ DELOUVRIER

    14 mars 2009 à 8 h 10 min
  • sas Répondre

    A jean claude lahitte….

    JE VOUDRAIS TE RELIRE SUR CETTE PERLE EN "leave"….camille chauvet est professeur, fonctionnaire gréviste, journaliste et frangin….

    As tu déjà eu en main , aux momment précis des séditions et autres manipulations maçonnique dETAT cogéré et co organisé: abolition de la peine de mort, lois sur l avortement, les 35 heures , constitution européene etc,etc,etc……de CETTE MINORITE SUBVERSIVE initiee et meprisante de la majorité profane et de ses choix démocratiquement consentis….

    je crois pourvoir affirmer sans me tromper que c’est exceptionnel….et que ca devrait définitivement faire taire MR LANCE et ses théories mievreuses : d inocuité des loges…..

    ELLES SONT PRECISEMENT A L OEUVRE…..

    sas

    10 mars 2009 à 17 h 59 min
  • Anonyme Répondre

    je suis témoin à charge contre cette Justice qui ne juge qu’à charge et accuse de corruption des services consulaires français et condamne en détruisant une vie et par elle d’autres vies pour se venger de ceux qui n’osent pas se présenter devant elles.
    mais aussi témoin à charge contre ses auxiliaires prompts à réclamer de shonoraires mais plus prompts encore à mettre de l’huile sur le feu et à oublier leurs obligations professionnelles et déontologiques.

    Pour en savoir plus: voir mon site http://www.viedunfunambule.eu.

    9 mars 2009 à 16 h 56 min
  • sas Répondre

    sas a attrapé ca pour vous…

    REGARD DE FRANCMACON SUR LES EVENEMENTS EN MARTINIQUE

    Par CAMILLE CHAUVET.Toutes les analyses doivent retenir notre attention.
    Nous avons reçu cette planche d’un FM . Nous la publions.Les éléments pris en compte seront mieux compris par les initiés,mais les profanes y trouveront leur compte dans la période actuelle.
    Nous ajouterons à ce texte que Février est le mois du Verse-Eau …



    REGARD DE FRANCMACON SUR LES EVENEMENTS EN MARTINIQUE
    La conscience « collective » du peuple Martiniquais a manifesté sa révolte en cette date « Historique » du 05 février 2009 comme la Montagne Pelée est entrée en irruption le 08 mai 1902 et que rien n‘a pu arrêter.

    Les Martiniquais défilent dans les principales artères de Fort de France pour des causes justes et diverses où chacun évoque ses propres raisons revendicatrices, souvent à terme immédiat pour alléger leur souffrance et faire face aux exigences du quotidien, mais au-delà se dégage une force subconsciente beaucoup plus profonde, la synthèse de ces deux dates : 08 mai 1902 et 05 février 2009 ne sont pas le fruit du hasard.

    08 / + 05 / + 1902 = 25 (2+5) = 7

    05 / + 02 / + 2009 = 18 (1+8) = 9.

    25 + 18 = 43 (4+3) = 7

    7 + 9 = 16 (1+6) = 7

    En numérologie de chiffre « 7 » est la symbolique maçonnique de l’accès à la maîtrise

    La disparition physique de l’illustre Aimé CESAIRE 20-04-2008 l’élection de Barak OBAMA 04-11-2008- nous ramènent également au chiffre « 7 ».
    Entre la disparition physique d’Aimé CESAIRE et l’investiture de Barak OBAMA 20-01-2009, il c’est écoulé 9 mois la parfaite gestation de l’élaboration créatrice de l’esprit.

    De la conscience Martiniquaise vient de naître le jour de « la maîtrise de notre destiné ». Le hasard n’existant pas, il n’est par définition que la conséquence d’un aléa non maîtrisé.
    Aujourd’hui pour le peuple Martiniquais il ne l’est plus.

    Il n’y a guère qu’à toi que je puisse soumettre cette réflexion philosophique, un profane même érudit ne pourrait pas comprendre, si ce n’est que l’assimiler à un raisonnement relavant d’une étude psychiatrique pour folie aggravée.

    Je me rends de plus en plus compte, mais ce n’est qu’une confirmation que l’Etat Français et ceux qui le représentent tant à Paris qu’à la Martinique ne connaissent absolument pas le peuple Martiniquais sous quelque aspect que ce soit .

    Nous sommes aujourd’hui au seuil du pouvoir, mais le pouvoir se prend, il ne se donne pas, ce ne sont pas les mesurettes annoncées par le Président SARKOZY qui vont régler le fond de cette crise globale, si ce n’est qu’anesthésier le peuple pour se donner le temps de la réflexion pour mieux réagir, prenons ce qu’il nous donne c’est un pas de fait, mais ne nous contentons pas d’un petit geste d’apaisement, nous nous devons de régler avec l’Etat Français « l’ensemble des problèmes sur le fond, » politique, identitaire, culturel, économique et social.

    Les Etats généraux préconisés par le Président de la République d’ici trois mois avant d’envisager une éventuelle modification institutionnelle avant fin 2009 reporte une ébauche de solution à 10 mois pour ne pas dire aux calendes grecques, à quoi a donc servi le congrès réunissant les élus en décembre 2008.

    Encore une fois on défini pour nous un calendrier au grès de ceux qui le décident, dans la situation actuelle c’est inacceptable, c’est à nous d’imposer dans l’urgence le calendrier que nous allons mettre en place, et aux parlementaires de rendre compte à l’assemblée nationale des dates que nous avons arrêtées, nous ne devons plus être aux ordres.

    Faisons nous mêmes nos états généraux ici tout de suite, maintenant, et apportons à la République dans les plus brefs délais, non pas se que nous proposons, mais les exigences que nous voulons. Faisons nous même un référendum populaire dans chaque commune pour un véritable changement, une fois l’approbation pour l’article 74 confirmé par le peuple, négocions avec l’Etat pour les aménagements spécifiques qui nous voulons y inclure, n’attendons pas d’être amnésiés pour réagir.

    Je le répète, c’est ici et maintenant que le fond doit se régler, nous aurons ensuite plus de temps pour mettre en place des commissions de travail pour finalisés l’ensemble des travaux du collectif du 05 février 2009 et les desideratas du peuple.

    La départementalisation telle qu’imposée il y a 60 ans a rendu son âme le 04 février 2009 à 24 heures nous sommes entrés le 05 février dans « la détermination du peuple Martiniquais à définir lui-même son propre avenir » pour plus de justice, plus d’égalité, plus de liberté.

    J’ai de mon côté effectué différentes approches pour préparer le devenir ne serai-ce qu’économique et de continuité territoriale du Pays Martinique.

    j’ai dit.


    Vendredi 06 Mars 2009

    Camille CHAUVET


    9 mars 2009 à 13 h 40 min
  • micha Répondre

    Et les victimes ? Guillaume, Que sais-tu de l’abbé Maurel ? Ce qu’il te dit dans son “essai” ? Et les victimes ? Nous vivons parmi elles à Mur-de-Barrez. Maurel a quitté le pays. Son médecin, son premier défenseur est parti lui aussi sans même avertir ses patients autrement qu’en laissant un mot sur la porte de son cabinet. Pourquoi ces départs ? Les victimes de Maurel sont là parmi nous. Nous les croisons, nous les connaissons, nous leur serrons la main chaque jour. Maurel ne risque pas de venir promouvoir son “livre” chez nous. Allez, je l’invite à venir faire une séance de dédicade à Mur-de-Barrez, chiche ! Cher Guillaume, avant de s’enflammer pour une cause, cherche à connaitre les différentes thèses. Viens à Mur-de-Barrez, parle à la population, tu comprendras la double personnalité de Jean-Lucien Maurel : saint le jour, prédateur d’enfant la nuit. Maurel jouait l’argent de poche de ses élèves dans les casinos de Las Vegas, et pour se faire les abandonnait sur le trottoir, l’entrée des casinos étant interdite aux mineurs ! Laisser des mineurs seuls sur les trottoirs de Las Vegas ! Tu me diras que ce n’était pas le pire qui puisse leur arriver… tu as raison. Le prétexte était des voyages scouts linguistiques ? Ils dormaient à l’hôtel ? Il voyageait seul avec des ados, sans moniteur formé ? C’est formellement interdit par les scouts. Enfin, les scouts (SUF) l’avaient radié depuis des années faute d’avoir satisfait aux exigences du mouvement. Chaque année pourtant, Maurel continuait à faire prêter serment aux enfants devant les parents émus. Il était cardiaque au point de ne pas supporter une incarcération préventive ? Il partait seul avec des ados faire le tour des USA en voiture. Il ne pouvait sodomiser les enfants ? Ses victimes ont témoigné du contraire… et ce, pendant quarante ans ! Les expertises médicales diligentées par la Justice, réalisées en milieu hospitalier, dans des conditions qui pourtant ne prêtaient pas à l’excitation sexuelle ont apporté la preuve sans équivoque qu’il pouvait le faire… trois ans après la commission des faits ! Les “expertises” qu’il oppose aux experts judiciaires ne sont que des certificats de complaisance d’amis, qui expertisent en examinant… les expertises papier ! L’une a été radié du corps des experts par la Cour d’Appel de Paris pour des faits graves, l’autre dont le seul nom fait rire tout le corps médical en PACA a été élu “l’invité le plus con” lors d’une émission de Laurent Ruquier (véridique !), le troisième a trouvé dans des documents que la Bretagne n’est pas française… pourquoi ne trouverait-il pas que Maurel est innocent… entre les lignes ?

    9 mars 2009 à 6 h 04 min
  • sas Répondre

    Le LKP est un machin crée et manipulé….c’est pas pour rien qu’à sa tête se trouve un fonctionaire surémunéré, dont la femme institutrice est en france avec ses 3 enfants scolarisé en metropole….Il utilise à fond ses droits acquit dont les 45 jours de droit de grève qui seront payé ou régularisé avec des heures fictives et patati et patat…..on connait ca

    Le plus interéssant et symptomatique de cette affaire…c’est l introduction ca arrive au moment opportun ou des "francs maçons "notoires sont exceptionnlement et que trop rarement condamné par une justice profane…."des tribunaux profanes" : crimle impardonable de notre ripoublique…Exemple le frère et ex directeur général du CREDIT AGRICOLE DE MARTINIQUE condamné à 12 millions d euros(ce n est pas de la gniogniotte pour 1 embrouille privée)en correctionnelle et bien après une petite grève de la faim …la banque abandonnera la quasi totalité de la somme en execution: motif il n’a plus le sou ????Lors du référendum également la liste maçonico/maçone comprenant des hommes de tous bord a été renvoyée à la niche…la cogestion du conflit et de l asphixie planifié des entreprises privées des îles…..

    Autant de petites anomalies répétitives et larvées qui cachent INEXORABLEMENT LA MANOEUVRE SEDITIEUSE "DES FRERES DES ILES" en liens directes avec les "frères de l hexagone"…un autre détail en préambule de sa négociation DOMOTA précise qu’il s agit là DU NOUVEL ORDRE ECONONOMIQUE….sa ressemble étrangement au NOUVEL ORDRE MONDIALE (nuevo ordo secularum)…..donc "roger" les macons parlent aux macons ce sont là leurs methodes subversives et claniques habituelles…celles qui ont participées à leurs enrichissement sans compter en pillant des "profanes" et en rendant l’économie captive….transformer les acquits sociaux en capital privé résrvé exclusivement aux "frères" présent en tous points d injuection economiques et sous la haute surveillance des fonctionnaires locaux surpayés en retour et garant du bon pillage générale….

    CA C EST UNE REALITE qui ne souffre aucune autre interptétation stérile….ils font ce qu ils veulent ,y compris fairre larguer ou rendre autonome une région contre l avis de son peuple….QUE LANCE OU UN AUTRE NE ME DISE PAS QUE C EST UN MYTHE ET LEUR POUVOIR SURVEVALUE…

    Pour le reste ce ne sont que des grandes gueules qui font juste du bruit ou mence les faibles….qu ils viennent me voir et on va voir qui va courrir exactement…

    Lorsque le sage indique la lune de l index..le couillon regarde le doigt….

    Domota ne nous interesse pas…..moi c’est BAUEUR et les gens de l ombre qui oeuvrent avec sarkozy au détricotage de la FRANCE qui m interesse…et pourquoi et comment….

    salutations sas

    7 mars 2009 à 12 h 23 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    SAS

    Avez-vous déjà eu droit à la visite des malabars du LKP pour vous suggérez gentiment de payer les € 200.- d’augmentation à votre personnel?
    Si ce n’est pas encore fait, cela ne drevrait plus tarder.

    7 mars 2009 à 8 h 25 min
  • Ben Répondre

     "lois d’exception permettant de mettre des prévenus en garde à vue pendant des semaines sans même leur dire de quoi ils sont accusés"

    C’est du nazisme et ça doit être puni comme on punissait le nazisme il y a 70 ans.

    6 mars 2009 à 20 h 01 min
  • sas Répondre

    SAS a fait des centaines de procédures judiciaires…..jamais au grand jamais….il n’a vu d’affaires traitées dans des temps convenables(qui font que de toute manière vous avez perdu a tord ou a raison) , de maniètre libres et consentis(libre accès aux procédures et aux juridictions) ,jamais les dossiers ont été lus complétement et compris précisément (nottament en affaire economiques et contractuelles)……où les décisions etaient intelligibles et respectueuses du droit…et où surtout les dégats financiers ont été compensé noramalement par l octroi de dommages à la hauteur…..

    pire encore aux antilles les décisions ne sont même plus exécutées…..tellement les artifices d’insolvabilité sont devenues monaie courrante….

    jE N AI PLU,n’aurais plus et nen fait n’a jamais eu confiance en cette machine folle et son personnel…..pour le moins particulier

    La responsabilité indissociable du corps judiciaire dans la grande faillite de l etat français est patant…

    sas

    6 mars 2009 à 14 h 04 min
  • Daniel Répondre

    Justice? mot perverti puisqu’il s’agit d’un mot d’essence spirituelle que tous les humains normaux comprennent. 

    Un  système de "droit" incompréhensible par la masse remplace la justice "au nom du peuple".  Cela permet de rouler le peuple qui a ainsi perdu le pouvoir que la démocratie était censée lui donner. Et  avant qu’on intègre que le droit est une perversion de la pensée humaine qui provoque beaucoup plus de crimes qu’il n’en évite… !. Le peuple lui même en redemande à chaque comportement suspect de son voisin!.  d’autant plus que le droit a déjà installé le désordre et la division entre les hommes au moyen des injustices. Cercle vicieux qui, conjugué aux autres problèmes graves, n’a de sortie qu’une prise de conscience du peuple et une réaction forte voire violente que nos "zélites/benêts"  arriveront bien à provoquer, à force…

    5 mars 2009 à 22 h 03 min
  • sas Répondre

    moi aussi…..ET CA C EST SANS COMMENTAIRES OU CENT COMMENTAIRES……

     

    sas

    4 mars 2009 à 23 h 19 min
  • philippe Répondre

    Pff la justice ..trop dégoutté allez voir ce sire l’histoire se répète encore et toujours allez visitez ce site et laissez vos commentaire merci .

    http://pagesperso-orange.fr/parodiedejustice/

    Si vous trouvez  une trace de preuve ou au contraire de doute laisser un message ou signez la pétition merci pour lui

    Philippe

    4 mars 2009 à 21 h 05 min
  • Magny Répondre

    La fondation d’une société saine est une justice efficace . Mais en France on cumule les inepties structurelles : promotions dictées par le pouvoir et quasi-irresponsabilité des juges dans l’exécution de leur travail . Qu’il soient au contraire indépendants du pouvoir ( politique et médiatique ) et qu’ils aient à rendre des comptes aux justiciables ( une garantie de qualité que tout payeur a le droit d’exiger d’un service rendu ) .

    Contrat unique que ce soit pour le privé comme le public , mêmes avantages … abolition des tribunaux administratifs et militaires … élection des juges … économie d’échelle dans l’administration ( fin de l’échelon départemental ) … retraite unifiée … fiscalité simplifiée … arrêter de signer n’importe quoi n’importe où pour faire bien sur la photo avec les autres chefs d’état … donner à ceux qui ont remonté leurs manches et non pas tendu la main … vite vite vite , ça urge !!! 

    4 mars 2009 à 16 h 11 min

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