« Non-assistance à personne en danger » ou « légitime défense », quelle direction pour la justice ?

« Non-assistance à personne en danger » ou « légitime défense », quelle direction pour la justice ?

Note de l’Institut France-Renaissance

 

unnamed1Ces dernières semaines, deux faits divers se sont fait écho en France. Mercredi 23 avril, une jeune femme a été agressée (elle a été frappée et a subi des attouchements sexuels) pendant près d’une demi-heure, en présence de plusieurs témoins, sans qu’aucun n’intervienne. Une enquête a donc été ouverte pour « non-assistance à personne en danger ». Deux semaines plus tard, gare du Nord à Paris, un autre fait divers médiatisé. Un légionnaire en permission, en compagnie d’une amie, a été abordé puis agressé au couteau par un dealer. Le militaire, blessé à la main, a réussi à retourner l’arme contre son agresseur, qui est décédé suite à des blessures au bras et à la cuisse. L’agressé, devenu suspect, est placé en garde à vue pendant près de 48 heures, afin de déterminer s’il a agi en état de « légitime défense ». Une information a été ouverte lundi 5 mai pour « homicide volontaire ».

Ces situations illustrent un malaise de la société française, en proie à une grande insécurité, minimisée par un Etat qui doit pourtant en être le seul rempart. Il a, seul, le monopole de la violence légitime, rendant fort suspect les citoyens qui usent de la légitime défense, dans des situations ou des quartiers dans lesquels l’Etat a failli. Cela s’est vu avec le bijoutier de Nice, le buraliste de Marignane ou le légionnaire de Paris. La légitime défense est suspecte et vaut, dans le meilleur des cas, de longues heures de garde à vue. La victime initiale devient agresseur et suspect, alors que l’agresseur est érigé en victime. Les citoyens se sentent délaissés par un Etat qui a failli dans ses missions régaliennes et qui, en plus, les condamne lorsqu’ils prennent les choses en main pour se protéger et protéger leur entourage. À Lille, la situation fut peu honorable, mais malheureusement compréhensible. Dans un métro sans sécurité, comment intervenir. Nombreux sont les risques face à un adversaire dont la possibilité qu’il soit armé nous reste inconnue.

Toute intervention peut alors se révéler tragique, nous l’avons vu lors du réveillon 2014 au Trocadéro, avec la mort d’un jeune intervenu pour empêcher le vol du sac d’une amie. Même lorsque cela tourne bien pour la victime ou celui qui intervient, cela peut se retourner contre eux. L’agresseur, blessé ou décédé (Nice et Paris) peut devenir victime pour la justice et celui qui intervient en état de légitime défense pour se protéger ou protéger son entourage, du fait d’une déficience des pouvoirs publics, peut se retrouver accusé.

Dès lors, à Lille comme à Paris, la responsabilité des actes revient en premier lieu aux agresseurs, mais aussi et surtout elle en revient à l’Etat français et cela est préoccupant. Les pouvoirs publics et la justice, toujours plus laxistes avec les délinquants, n’ont cessé d’encourager les prédateurs en les « victimisant ». La légitime défense est criminalisée depuis des années, elle est vue comme une usurpation du rôle de l’Etat providence. A force de lui faire confiance et d’attendre tout de lui, la population française ne se prend plus en main, et quand bien même elle le ferait, elle serait sanctionnée.

C’est ce qui explique l’attitude désolante à Lille. Les passagers auraient eu plus à perdre en intervenant qu’ils n’en ont en n’intervenant pas. Peu glorieuse, cette attitude reflète l’affaiblissement moral des Français, qui attendent tout de l’Etat-providence. Le rôle de nos médias rabâchant que l’insécurité est un « sentiment » et non pas une réalité et le rôle de la Justice qui a fait de ce « sentiment » une réalité, à force de laxisme, ne sont pas à oublier. La suspicion et la criminalisation des actes de légitime défense par les pouvoirs publics ont créé cette non-assistance à personne en danger que l’Etat voudrait désormais sanctionner. Immobilisme ou interventionnisme ; le choix est rude.

 France-Renaissance

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Comments (24)

  • BRENUS Répondre

    Comment s’étonner de ces situations lorsque l’on entend a la télé une petite connasse députée UMP de PARIS (Harel) aboyer comme une hystérique contre Mariani qui n’a fait que dire une vérité connue de tous et demandant a Copé de le virer du parti, espérant sans doute s’attirer les bonnes graces des gauchos de service qui souriaient comme d’une idiote utile. Cette rombière, bien que blondasse, et apparemment blanche doit détester sa couleur puisqu’elle croit nécessaire d’en rajouter une couche en traitant les autres de “petits blancs” (catégorie à laquelle je suis fier d’appartenir, d’ailleurs) . Rien ne l’empeche de voir un chirurgien esthétique de haut niveau pour se faire faire une tronche africaine, par exemple, puisqu’elle semble détester son origine. Si c’est devenu ça l’Ump, je lui promet un bel avenir..

    11 mai 2014 à 0 h 19 min
    • Roban Répondre

      Tout à fait d’accord avec vous Brénus, l’UMP est en pleine décrépitude, il n’y a que MLP qui pourra nous sauver.

      11 mai 2014 à 1 h 02 min
      • Anne Répondre

        Le problème de l’UMP, c’est que

        90% de ses électeurs s’inquiètent de l’immigration par des populations qui non seulement ne veulent pas se considérer comme françaises, mais qui veulent chasser les Français ou en faire des citoyens de seconde zone,

        90% souffrent des augmentations d’impôts destinés à assurer la subsistance de ceux qui ne peuvent (normal) ou ne veulent (anormal) pas travailler,

        90% s’inquiètent de voir leurs enfants soumis à une éducation qui veut les empêcher de se construire comme garçons ou filles (et peut-être favoriser l’homosexualité chez ces enfants),

        90 % voient dans toutes leurs familles des personnes privées d’emploi,

        90% de ceux qui votent UMP le font dans l’espoir que ce parti changera tout cela,

        tandis que

        90% des dirigeants de l’UMP, des députés et sénateurs que ce parti à fait élire, ne songent qu’à se montrer “politiquement corrects” et approuvent – ou au moins se refusent à changer – toute cette politique que leurs électeurs détestent.

        11 mai 2014 à 22 h 49 min
        • Roban Répondre

          Vous avez parfaitement raison Anne.
          A propos de l’immigration, je viens de lire dans Novopress qu’une députée européenne, Barbara Spinelli (extrême gauche) veut faire rentrer 10 millions d’étrangers dans l’UE !

          11 mai 2014 à 23 h 14 min
        • DESOYER Répondre

          Je suis entièrement du côté de ces 90%.
          J’ai fait partie de la délégation UMP au ministère des Finances à Bercy. Le délégué était relativement à droite, mais quand Copé(lovici) est arrivé à la tête de l’UMP, il a viré le délégué et l’a remplacé par un homosexuel, franc-maçon et drogué.
          Le seul correct a été Estrosi, viré par Sarkozy pour excès de langage.
          L’UMP en est là actuellement.
          J’ai envoyé aux éditeurs un bouquin “On ne peut pas être à la fois économiste et socialiste” où tout cela est passé au peigne fin.

          16 mai 2014 à 12 h 37 min
          • Dr H.

            Ils n’ont quand même engagé Pierre Bergé ! ;-)

            16 mai 2014 à 14 h 31 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Ceux qui détestent leur origine et leurs ancêtres ne valent pas leur avenir (‘Wer Geschichte nicht ehrt, ist Zukunft nicht wert.’) *)
      En ce moment règne une hystérie qui incite à cracher dans la soupe commune. Seul le brouet des derniers arrivants semble n’avoir que des charmes pour les tartuffes.
      En temps de guerre, ceux qui sont contre la majorité sont classés comme ennemis et le verdict est toujours sans appel:
      Pour être clair je citerai le dicton allemand qui résume bien la situation: mitgegangen, mitgefangen, mitgehangen.

      *) désolé pour les citations allemandes, mais ce sont elles qui me viennent les premières à l’esprit en cas de besoin.

      11 mai 2014 à 14 h 28 min
      • philiberte Répondre

        je n’ai rien contre les citations en langue étrangères, à condition qu’elles soient traduites! j’ai fait anglais et espagnol dans mon jeune temps! merci.

        11 mai 2014 à 21 h 36 min
        • HansImSchnoggeLoch Répondre

          La première citation est déjà traduite dans la première phrase.
          La seconde au bas peut se traduire imparfaitement par:
          en bande ensemble, pris ensemble, pendus ensemble.
          Cela se rapporte à une bande de malfats bien sûr.

          11 mai 2014 à 23 h 57 min
          • Roban

            A l’avenir, comme nous sommes sur un site français, SVP si vous voulez exprimer des citations allemandes, ayez l’obligeance de les traduire en français, merci.

            12 mai 2014 à 0 h 31 min
          • philiberte

            merci!

            12 mai 2014 à 10 h 12 min
  • Roban Répondre

    Il faut comprendre la justice façon Taubira. C’est très simple, si l’agresseur est d’origine magrébine et que l’agressé arrive à le maitriser, voire le tuer pour se défendre, c’est ce dernier qui sera incriminé. Dans le cas contraire -ce qui est très rare- l’agressé d’origine magrébine qui se serait défendu, sera considéré en cas de légitime défense !

    10 mai 2014 à 21 h 31 min
    • CM732 Répondre

      Notre France part à la dérive, les français de souche sont indésirables dans ce pays. Une femme comme Taubira, qui déteste la France traditionnelle, comme ministre de la justice est la pire injure que nous aient faite Hollande et Valls. Les européennes seront un très bon test pour exprimer notre ras le bol du politiquement correct et du vivre ensemble ( les immigrés qui nous pissent dessus)

      10 mai 2014 à 21 h 44 min
  • CM732 Répondre

    Nous ne sommes plus dans un État de Droit. Nous sommes, il me semble, en droit de demander, en tant que victime que l’État protège l’honnête citoyen. Quand la justice prend fait et cause pour l’agresseur, et que la victime, si elle se défend, devient suspecte, nous sommes devenus non des lâches, mais des personnes conscientes du danger de se retrouver au tribunal avec toutes les conséquences que cela implique. Avec Taubira reconduite comme ministre, donc ses idées laxistes confirmées par notre président, nous ne sommes pas près de voire le choses changer, bien au contraire…

    10 mai 2014 à 18 h 56 min
  • Anne Répondre

    Entièrement d’accord avec oridiabolo. Lorsque se produit une agression, la victime et les témoins se trouvent dans une situation ubuesque. S’ils réagissent, ils risquent au mieux la garde à vue, probablement un contrôle judiciaire (qui les privera de leurs moyens d’existence si l’agression a eu lieu sur leur lieu de travail) et un procès après une longue et éprouvante attente, avec des conséquences psychologiques mais aussi pécuniaires importantes, même en cas d’acquittement, au pire des blessures ou la mort.
    Et s’ils ne réagissent pas, la personne agressée sera peut-être blessée ou tuée et ils seront poursuivis pour “non assistance à personne en danger.” Comme cette attitude ne comporte pas de risque de blessures ou de mort pour eux-mêmes et que ses conséquences judiciaires sont relativement légères, comment s’étonner que ce soit le choix de la majorité des témoins ?

    10 mai 2014 à 12 h 17 min
  • orldiabolo Répondre

    Exemple typique de double contrainte, ensemble de deux ordres, explicites ou implicites, intimés à quelqu’un qui ne peut en satisfaire un sans violer l’autre ; comme les obligations conjointes de faire et ne pas faire une même chose. Gregory Bateson l’exprime ainsi : « vous êtes damné si vous le faites, et vous êtes damné si vous ne le faites pas ». Une retranscription proposée est : Si tu ne fais pas A, tu ne (survivras pas, ne seras pas en sécurité, n’auras pas de plaisir, etc.) Mais si tu fais A, tu ne (survivras pas, ne seras pas en sécurité, n’auras pas de plaisir, etc.) La double contrainte exprime donc le fait d’être acculé à une situation impossible, où sortir de cette situation est également impossible. (Wikipedia)
    Y soumettre le peuple est très pratique pour les gouvernants, car il le maintient dans un état d’insécurité psychologique qui le pousse à se tourner vers l’Etat pour tous les problèmes…

    10 mai 2014 à 10 h 52 min
  • Daviet Répondre

    Quand même dans le metro de Lille il y avait plusieurs personnes qui auraient pu se lever ensemble et cela aurait suffit a décourager le sadique. Ce genre d’individu est encouragé par la lacheté de ceux qui ne disent rien et n’osent pas bouger. Et il n’y en a pas eu un seul pour tirer le signal d’alarme. Pauvre France ! Il y a quelque années un Black a agressé sur un quai de gare une jeune femme, un français s’est interposé, il a été poignardé.JM LePen avait alors déclaré tant qu’un homme seul se lèvera pour défendre l’honneur d’une femme Je garderais l’espérance dans ce pays. On est tombé bien bas.

    10 mai 2014 à 10 h 09 min
    • lavandin Répondre

      entendu sur RTL, un auditeur témoigne : pour etre intervenu avec plusieurs témoins pour défendre la victime d’une agression, la justice prend parti pour l’agresseur et condamne les intervenants pour agression en bande organisée……Si vous vous défendez, vous etes responsable de l’intégrité physique de votre agresseur .C’est l’inversion des valeurs que nous avons connues

      10 mai 2014 à 16 h 36 min
  • philiberte Répondre

    à Lille, les gens auraient au moins pu tirer la sonnette d’alarme. peur des représailles, ou d’une amende?

    10 mai 2014 à 8 h 29 min
  • Joe Répondre

    Je suis parfaitement d’accord avec Pigis Yves, le nom de ces ” magistrats ” devrait figurer sur le mur des cons….mais ils sont plus que con, ils sont totalement stupide, tout autant que nos politiciens qui font également preuve d’un certain laxisme face à la délinquance.

    10 mai 2014 à 8 h 23 min
    • philiberte Répondre

      c’est une idée: fabriquons un “mur des vendus” avec le nom de ceux qui relaxent ou absolvent les voyous et punissent les victimes. faisons-le circuler dans la France entière. on verra s’ils oseront nous coller une amende pour “outrage à magistrat”!

      15 mai 2014 à 9 h 15 min
      • Anne Lys Répondre

        Ne l’appelons pas le “mur des vendus”, cela vaudrait certainement des poursuites, mais tout simplement “le mur de la honte” ou, si cela même est dangereux, le “mur du laxisme”

        15 mai 2014 à 19 h 50 min
        • philiberte Répondre

          tout-à-fait d’accord, à ceci près: c’est pire que du laxisme!

          18 mai 2014 à 8 h 18 min
  • PIGIS Yves Répondre

    Tous les juges qui persistent à interpréter la loi en faveur des délinquants de vraient figurer sur le mir des cons ! Y.P.

    10 mai 2014 à 0 h 09 min

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