Robert Ménard : dans le terme de « service public », le mot le plus important est : « service » !

Robert Ménard : dans le terme de « service public », le mot le plus important est : « service » !

Robert Ménard a prononcé un discours à l’ensemble du personnel municipal de Béziers le 25 septembre. Extraits :

M“[…] A Béziers, comme ailleurs, il y a de très bons agents, de bons agents, des agents corrects, des agents passables qui peuvent s’améliorer ; il y a aussi de mauvais agents qui sont une plaie pour la ville, qui sont précisément le type de personnes à cause desquelles les fonctionnaires sont, si souvent, trop souvent, moqués et méprisés. Ces quelques agents font du tort à tous les autres et aux Biterrois. Je vous dirai plus loin comment je compte faire la distinction entre les uns et les autres, entre la qualité et la médiocrité, mais je vous dis tout de suite que les agents qui ne donneront pas satisfaction à l’avenir n’en seront certainement pas récompensés. Finis les passe-droits et le clientélisme ! J’y veillerai personnellement. Et, bien naturellement, tous les cadres seront responsables devant moi de cette vigilance que l’éthique et l’intérêt collectif exigent. Car, ici, désormais, la règle du jeu a changé. Le mot d’ordre est simple : tout, tout pour Béziers ! […]

Fonctionnaires de Béziers, vous n’êtes pas une addition d’individualités, répartis dans des services, pour une tâche isolée. Vous appartenez à un corps au service de la Cité. Rien d’autre ne compte. Votre travail sera mesuré à cette aune. Dans le terme de « service public », le mot le plus important est aussi le plus beau : « service » ! Servir, à son poste, et, dans le cas de Béziers, servir à une œuvre de redressement. Vous devez être fiers de travailler au service des Biterrois et pour les Biterrois. […]

Beaucoup de mesures que nous allons prendre sont d’abord et avant tout dictées par la loi. En effet, il se trouve que celle-ci n’est pas toujours appliquée à la mairie de Béziers. Un exemple : la durée légale du temps de travail annuel est de 1 607 heures en France. A la mairie de Béziers, cette durée est seulement de 1 544 heures. Soient 63 heures de moins ! Je le redis : c’est parfaitement illégal. Dans une telle situation, la concertation, la négociation, n’ont pas leur place. La loi doit s’appliquer. Elle s’appliquera dès 2015. […] Autre enjeu : l’absentéisme. Hors congés évidemment, hors maladies réelles et courantes, l’absentéisme représente l’équivalent annuel de plus de 210 temps pleins ! C’est inadmissible. Nous mènerons contre ces abus un combat sans faiblesse, notamment contre les certificats de complaisance délivrés par quelques médecins hélas trop connus. Tellement connus que je n’hésiterai pas à demander des explications à l’Ordre des Médecins si ces abus persistent. […]

Vous le savez déjà, je vous en réaffirme ici le principe : les recrutements seront extrêmement rares et obéiront à un besoin absolu, comme dans le cas de la police municipale. Les départs à la retraite ne seront pas remplacés.

[…] Les avancées de grade et d’échelon à durée minimum ne seront plus automatiques, plus systématiques. Je le redis, un seul critère : le mérite ! Il sera du devoir des cadres de prendre leurs responsabilités et de noter leurs agents en fonction de leur engagement au service de la communauté de travail que nous formons. Les notations de complaisance ne seront plus acceptées.Le mérite n’est pas un gros motIl n’est pas le contraire de l’égalité, il en est même le seul garant. L’égalité des droits n’est pas l’égalité de salaire ou de carrière. L’égalité, c’est disposer des mêmes chances au départ. Le mérite, c’est la reconnaissance de ce que l’on fait, de ce que l’on est. Cette règle s’appliquera, bien entendu, aussi aux chefs de service. […]”

Partager cette publication

Comments (20)

  • Alceste Répondre

    Ménard Président !

    Mais oui ! Le bon sens n’étant pas la vertu ‘majeure ” des hommes publics , enfin une bouffée de ce rudes bons sens
    que Molière a mis dans la bouche de certains de ses personnages, en contre poids au vice des autres

    16 octobre 2014 à 0 h 53 min
  • Tucker Répondre

    Robert Ménard Président !

    14 octobre 2014 à 19 h 32 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Et … n’ oubliez pas le …service .. Tenez mon épouse s’ est rendue pour une ” simple ” consultation dans un hôpital public ultra-moderne après avoir pris des semaines à l’ avance son rendez-vous … hé bien une demi-journée a .. errer … Dans une clinique privée le même service est rendu en une heure chrono avec trois fois moins de personnels … dans les couloirs ou à la cafétéria !

    14 octobre 2014 à 16 h 15 min
    • Gérard Couvert Répondre

      C’est totalement inexact, vos débilités libérales sont des poncifs rabâchés mais toujours aussi faux ; à nombre de soins délivrés les hôpitaux publics sont à peu prés équivalents aux cliniques privés, en revanche ils ont des missions contraignantes que n’assument pas les pompes à fric privées.
      Enfin vous devriez laissez l’histoire romaine de coté, ce sont eux qui ont inventé l’état de droit et le droit de l’État, avec la contrepartie administrative.

      14 octobre 2014 à 22 h 29 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        Vous connaissez les hôpitaux sans doute mieux que moi … qui suis médecin ( comme ma femme ) … les hôpitaux privés ne sont pas tous des pompes à fric , par contre certains hôpitaux publics le sont ; d ‘autre part le nombre d’ hôpitaux privés qui assurent ( excellemment ) des ” missions contraignantes ” ( comme vous dites ) sont de plus en plus nombreux justement pour palier à la défaillance du public ; vous n’ y connaissez rien et auriez mieux fait de vous taire

        14 octobre 2014 à 23 h 20 min
        • Caillou Répondre

          Je suis tout à fait d’accord avec vous ! J’ai une formation d’infirmier à l’Assistance Publique que j’ai suivie à partir de février 79. J’ai donc vu l’apparition des premiers scanners.(Je suis retraité aujourd’hui)

          16 octobre 2014 à 6 h 58 min
      • quinctius cincinnatus Répondre

        d’ autre part je ne vois pas ce que l’ Histoire de Rome vient faire dans cette affaire …

        14 octobre 2014 à 23 h 22 min
  • David Répondre

    La politique pratiquée dans les mairies et collectivités territoriales est basée sur le clientélisme électoraliste. Dans les DOM, cela se mesure aux sureffectifs, 2 à 3 fois plus importants qu’en france (ratio à l’habitant), et certains syndicalistes sont des hommes de pouvoir “excessif” bien-sûr. Vous avez des services techniques où les gens pointent mais ne font rien, puisqu’on fait appel à des entreprises privées pour faire tous les travaux d’entretien et de réparations. Il n’y plus de budget pour faire les campagnes de dératisation et de désinfection. La masse salariale représente plus de 70% du budget de fonctionnement. J’espère que Mr Menard ne sera pas confronté à un mouvement de grève et de contestation et lui souhaite bien du courage.

    14 octobre 2014 à 14 h 49 min
  • grisacci Répondre

    Que dire de plus que les commentateurs cités plus haut sinon que j’admire le courage de M Ménard.
    Je souhaite qu’il réussisse afin de prouver qu’une autre politique est possible plutôt que le clientélisme!!

    14 octobre 2014 à 10 h 56 min
  • kindofblue Répondre

    Enfin, voilà un discours juste dont nos politiques devraient s’inspirer plus souvent.

    14 octobre 2014 à 10 h 41 min
  • Filio Josiane Répondre

    Bravo Monsieur Ménard, vous redonnez honneur à bien des choses, et notamment à l’élu politique, puisque vous faites ce que vous avez annoncé.
    J’ai parfois l’impression que vous êtes mon frère siamois, tellement vous dites et faites ce que je pense.
    Si le mérite était ainsi mis plus à l’honneur, bien des choses s’arrangerait en France.
    Je souhaite que vous obteniez un grande succès, de manière à enfoncer tous ceux qui pratiquent l’inverse de ce que vous préconisez avec force, et prouviez à la France entière qu’il y a une autre voie que les éternelles magouilles et le clientélisme. Encore Bravo et merci, même si je ne suis pas Biterroise.

    14 octobre 2014 à 10 h 32 min
  • ESCLAFIT Répondre

    Cela s’appelle du courage politique et du courage tout court.

    Monsieur Ménard les vrais Biterrois vous remercient.

    14 octobre 2014 à 10 h 09 min
  • conneriephobe Répondre

    Monsieur Ménard, vous redonnez honneur et fierté aux biterrois, soyez-en remercié.

    Espérons que vos mesures justes et pleines de bons sens donnent envie à d’autres de les appliquer dans leur ville.

    14 octobre 2014 à 9 h 34 min
  • philiberte Répondre

    si ça pouvait faire tache d’huile….

    14 octobre 2014 à 8 h 53 min
  • Farre Répondre

    Merci Monsieur MENARD, vous donnez iun bel exemple de courage et de lucidité. Des millions de français sont avec vous.

    14 octobre 2014 à 8 h 49 min
  • BAYLE Répondre

    Bravo ! Si tous les responsables publics tenaient le même langage, nous n’en serions pas là ! Que ces lit dans les collectivités locales ou dans les ministères et autres SNCF et EDF pour ne citer qu’eux !

    14 octobre 2014 à 8 h 34 min
  • salminander Répondre

    M. Ménard fait ce que devraient faire tous les maires de France : rétablir la loi, l’éthique, le respect du travail…. Bravo !

    13 octobre 2014 à 17 h 35 min
  • DeSoyer Répondre

    Enfin un début de commencement de remise de l’église au centre du village en France!

    13 octobre 2014 à 16 h 43 min
    • Oeildevraicon Répondre

      Enfin un début de commencement de remise de l’église au centre du village en France!
      Selon moi,….. au centre du village de Béziers car pour le reste de la France, on en est encore très loin.

      Vous allez dire que je chipote, mais je pense hélas que vu le contexte actuel ou, la totalité des fonctionnaires ne votent plus à gauche, rien ne sera fait dans ce sens, bien au contraire.
      Pour preuve, ou sont passés les journées de carence pour absence maladie, dans la fonction publique?

      13 octobre 2014 à 21 h 37 min
    • Oeildevraicon Répondre

      Cependant, Comme vous je dirai: “Bravo monsieur MENARD,
      tenez bon”, que de chemin parcouru depuis l’époque de:
      Reporters sans frontières.

      13 octobre 2014 à 21 h 43 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *