Traquons les derniers bastions du sexisme !

Traquons les derniers bastions du sexisme !

Lettre ouverte à Madame Danielle Bousquet

Présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes

À l’attention de la Commission Parité en matière politique, administrative et dans la vie économique et sociale

Copies :

 – Ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes

 – Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée de l’égalité réelle 

 – Défenseur des Droits

Madame,

Je suis particulièrement sensible à l égalité entre les femmes et les hommes ( et inversement ) et je ne manque pas d’observer les accrocs et manquements qui subsistent encore dans notre société, en dépit des nombreux organismes, agences, commissions, lois et règles destinés à dissoudre toute résurgence de disparité ou survivance de sexisme.

Par cette missive, je tiens à vous informer d’un grave manquement à ces directives et nouvelles règles de savoir-vivre-ensemble, violation permanente observée de jour et encore mieux de nuit. Cette infraction me parait devoir être imputée au Ministère de l’Écologie et du Développement durable , si je saisis bien toutes les responsabilités et champs de compétences du présent gouvernement. Or il se trouve que la personne en charge est une femme, Madame Ségolène Royal, ce qui ajoute à l’indélicatesse, pour ne pas dire l’incompréhension paradoxale de ce grave manquement.

De quoi s’agit-il ? De la signalétique piéton dans les carrefours régulés par des feux tricolores. Le refus ou l’autorisation de traverser la voie, sont indiqués par deux icônes lumineuses rouge et verte , coordonnées avec les feux destinés aux conducteurs. Or il se trouve , sauf exception que je n’ai pu noter, que les   personnages alertant le passant représentent manifestement des silhouettes masculines. Agile avec un pas décidé   pour le bonhomme vert, raide et immobile pour son comparse qui s’interdit l’aventure traversière. Ces prescriptions binaires et autoritaires suggèrent à l’évidence , surtout aux enfants en bas âge, la primauté de l’homme pour des décisions essentielles et quotidiennes.

Pour respecter dans ce domaine important de la sécurité une juste et scrupuleuse parité, je suggère quelques solutions qui nécessitent, hélas de nouveaux investissements des services d’urbanisme. Une première serait une figure féminine à coté d’une masculine. Pour parer aux récriminations justifiées qui affecteraient une couleur définitive à chacune (par exemple le rouge pour la femme) une programmation devrait régulièrement inverser les couleurs respectives. Un danger potentiel pourrait cependant menacer les daltoniens qui identifient seulement la position du signal actif. Contre ce risque, ce sont les deux images qui pourraient être alternatives. Une semaine avec deux silhouettes mâles et la  suivante avec la symétrie féminine. Pour les signalétiques renforcées par un message sonore à destination des non-voyants, il conviendrait qu’une voix féminine illustre les prescriptions visuelles masculines et inversement, évidemment.

Ne doutant pas de l’attention que vous voudrez bien  porter à ma requête et mes modestes suggestions, je vous prie de croire, Madame la Présidente, à mon très sincère et paritaire respect.

 

Henri Gizardin
Citoyen déambulateur urbain

Partager cette publication

Comments (2)

  • Jaures Répondre

    la “Papesse Jeanne” demeure légendaire (comme Quinctius Cincinnatus d’ailleurs).

    6 juin 2016 à 15 h 26 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    nous exigeons UNE Pape

    6 juin 2016 à 13 h 50 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *