Cas d’école, cas de conscience face au chômage

Cas d’école, cas de conscience face au chômage

Génial entrepreneur, j’ai une très bonne idée ! Un marché porteur, des partenaires financiers qui me font confiance… Jusque-là tout va bien. Je n’ai plus qu’à réaliser mon projet, dont l´implantation de mon entreprise. Bien sûr, j´aime la France. Sa qualité de vie, ses excellentes infrastructures au centre du marché européen. Reste les faiblesses structurelles du pays que tout entrepreneur doit prendre en compte pour réussir.

Les formalités administratives sont très complexes, longues et coûteuses. Nous avons des charges, impôts, taxes, cotisations et prélèvements supérieurs en France de 10 à 20 %. Cela pour la zone Europe, ce qui est pénalisant vis-à-vis de mes concurrents.

Nous avons un État omniprésent dont les multiples interventions briment l´activité, mais aussi un État absent pour garantir la liberté du travail, de circuler. Sans compter les effets désastreux des grèves à répétition du secteur public.

À ces quatre handicaps, s’ajoute l´état d´esprit franco-français vis-à-vis de l´économie, des entrepreneurs et de leurs actionnaires.

En cas de succès, les chefs d’entreprise ont droit a des louanges. Si le succès devient mondial, le doute s´installe. Trop de profits ! C´est donc suspect ! Ils doivent voler leurs clients, polluer la nature, frauder le fisc et, pour finir, exploiter leurs ouvriers !

En cas de difficultés, c’est un drame, suivi obligatoirement de restructuration et de licenciements. La classe politique, les élus, les syndicats oublient les vingt à trente ans de prospérité générés par l´entreprise. L´entrepreneur devient un « ignoble patron », qui, après s´être enrichi injustement, devient un incapable, un voyou, un voleur…

En résumé, les créateurs de richesses et d´emplois doivent faire preuve de courage pour choisir la France.

Encore plus pour la reprise de sociétés en dépôt de bilan, où souvent des syndicalistes ont aggravé les difficultés.

Ni héros, ni maso, c´est donc hors de notre belle et déclinante France que, pour garantir la réussite de mes activités, je choisis un pays aux cieux fiscalement plus raisonnables, où la réussite suscite admiration et reconnaissance.

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Comments (1)

  • Jacques Répondre

    Il ne fait pas le moindre doute que celui qui veut entreprendre, s’investir à fond, travailler dur, prendre des risques, créer des richesses, a tout intérêt à le faire ailleurs qu’en France. D’ailleurs les français ont même trouver une solution pour punir ceux qui réussissent : l’ISF quand vient l’heure de la retraite. Les français n’ont pas besoin que l’on crée des emplois tellement ils sont égalitaires. L’assistanat doit rester la règle. Bienvenue chez les fous.

    27 août 2011 à 1 h 13 min

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